La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)

Chapitre 15 : Chapitre 15 Danger à Tokyo

2754 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 4 mois

Chapitre 15

Danger à Tokyo

 

       La fin de l’après-midi à Shibamata taishakuten. Le soleil commençait juste à décliner quand Tom, Mamizou et Marisa sortirent du sanctuaire, accompagnés par un moine.

 

– Nous sommes désolés mais nous ne pouvons pas plus vous aider.

– C’est pas grave, on va chercher ailleurs, répondit la tanuki déguisée.

– J’espère que votre quête se passera bien, adieu.

 

Le moine se retourna et se dirigea vers le temple alors que les trois originaires de Gensokyo se mirent à discuter entre eux.

 

– On n’est pas plus avancé… se désola Tom.

– Au moins, on sait davantage sur le Tokyo d’aujourd’hui, répondit Mamizou.

– M’enfin, c’est pas si grave, on va chercher ailleurs, affirma Marisa, de meilleure humeur que les deux autres.

– Mari… tu t’es reposée alors qu’on a discuté toute l’aprèm avec eux… soupira son petit ami.

– Et je suis en pleine forme. Il y a tant de choses à découvrir dans ce monde, dans cette époque ! s’exclama la jeune magicienne.

– Les humains s’emportent vite, murmura la tanuki.

– Je le sais… Marisa, revient ici ! Dit-il en commençant à courir vers elle qui s’éloignait.

– Ah… la jeunesse des humains…

 

Soudain, Mamizou tourna légèrement le regard.

 

– C’est bizarre ça… on dirait…

 

Elle renifla l’air et son inquiétude grandit.

 

– Je ne croyais pas qu’ils y en avaient encore… et d’une nature si mauvaise… se disait-elle.

– Mamizou ?

– Hein ?! répondit-elle en reprenant ses esprits.

– Tu vas bien ?

– Oui… juste la tête ailleurs…

– On devrait rentrer chez ton amie, on y sera d’ici la nuit.

– M’ouais, tu as raison Tom. On va y aller.

– Il y a un problème ? S’interrogea le jeune homme.

– Rien de grave…

 

Tom se retourna, se méfiant des dires de leur guide. Il se doutait qu’elle ne lui dît pas toute la vérité.

 

Alors qu’ils marchèrent vers la gare, ils virent les gens qui allaient dans le sens inverse très inquiets. Cela ne fit qu’augmenter la suspicion de la tanuki. Tom, dont l’inquiétude grandissait également, attrapa la main de Marisa qui se retourna vers lui, affichant une expression sévère, se doutant elle aussi de quelque chose.

C’est alors que la foule disparut devant eux. Face aux trois personnes il y avait un groupe, une bande de criminelles qui semblaient tout droit sorti des années 80. Ils étaient une bonne trentaine, certains avec des crêtes iroquoises et habillés de tenues de motards, d’autres avaient une coupe impeccable et un costume trois pièces alors que d’autres ressemblaient davantage à des marins. Cet agroupement hétérogène surprit le jeune homme.

L’un d’eux, habillé comme un seigneur des temps féodaux, s’avança et alluma une torche.

 

– En-avant et brûlons le temple ! s’écria-t-il alors que les autres commencèrent à allumer des torches tout en saccageant les boutiques.

– Arrêtez-vous ! S’écria un policier qui fonça vers eux.

 

Le chef le frappa à la gorge mais ce qui choqua les trois personnes et la foule derrière, ce furent les griffes qui venaient de lui traverser la gorge de part en part. Alors que le policier porta ses mains au niveau de sa gorge transpercée, l’agresseur trancha la tête de sa victime d’un mouvement de bras sur le côté. Le corps inerte du policier s’effondra sur place alors que sa tête se trouva dans la main de la « chose » qui se mit à rire aux éclats, un rire non-humain. La foule se mit à fuir en courant, paniquée par ce que le chef de la bande venait de faire sous leurs yeux. Mamizou resta presque de marbre. Son regard était sévère. Marisa était presque choquée par ce qu’il venait de faire alors que Tom n’arrivait pas à en croire ses yeux. Il regarda la tanuki et lui demanda ce qu’il était en train de se passer.

 

– Tu as senti cette odeur dans l’air ? demanda-t-elle.

 

Tom puis Marisa se mirent à renifler l’air avant qu’il ne lui réponde.

 

– Cette odeur… c’est comme dans…

– La Forêt des Yôkais, répondit Mamizou.

– Mais… c’est donc…

– Ils ne sont pas humains.

– Eh vous là ? Vous n’êtes pas partis ? Mon petit tour ne vous impressionne pas ? demanda-t-il tout en se moquant alors qu’il tenait encore la tête du policier dans sa main.

– Monstre, lâcha Tom.

 

Le chef se mit alors à rire, un rire terrifiant.

 

– Effectivement, je suis un monstre… dit-il en souriant, laissant paraîtredes dents tranchantes et inhumaines.

– Je vais te… commença le jeune homme avant que la tête du policier ne lui fonce dessus tel un projectile.

– Je ne vais pas laisser faire ça ! Lâcha Mamizou en stoppant net la tête en lui tirant dessus une orbe de magie.

– Mais… tu n’es pas humaine ? s’étonna la créature.

– En effet.

– Pourquoi ne nous rejoins-tu pas ?

– Même si je défends les yokais d’habitudes, je ne m’en prends pas aux humains, dit-elle alors qu’elle « assouplit » sa transformation, laissant apparaître sa queue.

– Une tanuki ? Je comprends. Dans tous les cas, on va ravager le quartier, détruire le temple et tuer ses habitants.

– Et pourquoi ?! s’écria Tom, très en colère et dont les pupilles jaunes étaient en train de se contracter.

– Pourquoi ? répondit-il en se grattant la tête avec sa main souillée de sang et qui teignit ses cheveux avant noirs en rouge.

– Tu vas répondre ?!

– Je suis un yokai et je fais ce que je veux. Et je veux goûter ton sang.

– Quoi ?!

– Tu n’es pas un yokai mais t’es pas un simple humain non plus et cela m’intéresse. ALLEZ LE CHERCHER, peu importe ses amies.

 

Plusieurs yokais foncèrent vers eux. Tom regarda alors Mamizou et lui cria de se battre avant de regarder Marisa qui avait déjà enfourché son balai. Il fixa alors les créatures qui les chargèrent. Ses pupilles se contractèrent à leur maximum. Il mit sa main dans sa manche et en sortit la lame lunarienne qu’il cachait. Il fonça alors vers les créatures et donna un grand coup horizontal. Les deux plus proches furent repoussées en arrière. Les créatures étaient étonnées. Elles venaient de voir un humain faire usage de la magie mais s’étonnaient qu’il ne l’ait pas employé pour terrasser les créatures. Car aussitôt, les deux yokais se relevèrent, légèrement sonnées mais déterminés. Tom recula d’un pas tandis qu’ils furent frappés par un troupeau de projectiles qui avaient l’apparence de chiens. Il regarda sur le côté et vit la tanuki. À cet instant, un autre yokai venait de sauter sur lui. Alors qu’il n’était plus qu’à une poignée de mètres de Tom, il tira son bras droit armé de longues griffes vers l’arrière, prêt à frapper le jeune homme. Celui-ci s’apprêta à le contrer quand Marisa utilisa son balai comme d’une batte de baseball. Elle frappa la créature qui vola vers une autre. Il la remercia, elle lui fit un clin d’œil alors que la tanuki se rapprocha d’eux. Les créatures commencèrent alors à prendre une apparence plus bestiale.

 

– Maintenant on va vous bouffer ! s’écria le chef des youkais.

– Je n’ai pas peur, répondit Tom.

– Pour une fois, il va vraiment y avoir de l’action, répondit Marisa.

– Pas la peine de retenir ses coups, c’est eux ou nous, affirma Mamizou.

– Dans ce cas, cela sera eux, répondit le jeune humain qui fronça les sourcils et qui contracta de nouveaux les pupilles jaunes.

 

Les yokais chargèrent tous, le groupe de Tom fit de même. Marisa s’envola, suivit par quelques créatures. Mamizou se décala sur le côté, affrontant un grand nombre d’adversaires. Tom resta de front, préparant sa lame.

Un ennemi lui sauta dessus depuis le côté droit, il se baissa et l’esquiva. Un autre s’apprêta à le frapper avec ses longues griffes, il contourna le coup par la gauche et le frappa au niveau du ventre avant de projeter une volée d’orbes qui l’éjecta. Un troisième arriva immédiatement après. Celui-ci tenta de l’attraper entre ses longs bras. Le jeune homme l’inspecta des pieds à la tête alors qu’il fonçait vers lui. La créature, gueule béante, se tint prêt à le saisir. L’apprenti magicien humain mit sa main gauche devant lui et en direction du sol alors qu’il n’était qu’à deux mètres de la créature qui se redressa, finissant par mesurer plus de deux mètres de haut. La main de l’humain s’illumina de blanc et le sol se blanchit. Il se laissa tomber au sol, esquivant la saisit du yokai, et se mit à glisser sur de la glace, passa sous les jambes écartées du monstre japonais puis se releva juste derrière. Face à lui, un mur de créatures se dressait. Il sortit une chose de sa manche et l’utilisa. Il frappa dans l’air juste devant les créatures et celles-ci s’envolèrent. Il tenait une carte de sort dans sa main : Justice Sign « broadsword ».

Il regarda au-dessus de lui, Marisa venait de passer en rase-mottes. Elle était poursuivie par une poignée de yokais qui pouvaient voler. Elle regarda l’instant d’une seconde derrière elle et vit l’une de ces créatures lui lancer un dard. Elle monta sur son balai et fit une retournée acrobatique en saisissant son balai dans l’une de ses mains. De l’autre, elle projeta un grand nombre d’orbes en forme d’étoiles alors qu’elle avait la tête vers le bas. Le dard lui frôla alors la jambe avant de se planter dans une enseigne. Elle se rassit sur son balai dans l’élan et se donna un booste avant de faire demi-tour.

Non loin de là, Mamizou montrait qu’elle n’était pas n’importe qui. Elle maîtrisa les yokais les uns après les autres à main nue. Elle attrapa le bras de l’un d’eux, le tordit avant de le jeter au sol et de lui rompre la nuque avec sa queue.

 

       Le chef se mit alors légèrement en arrière. Il voyait ses « hommes » se faire mettre en pièces les uns après les autres. Il exigea que ceux qui restaient charge la même cible afin de le submerger. Il ordonna alors de charger l’humain.

À cet instant, une vingtaine de créatures se ruèrent sur lui. Il n’avait pas eu le temps de riposter que déjà l’un de ses bras était saisit et que la créature allait le lui arracher. Il poussa un cri de douleur en fermant les yeux avant de les rouvrit aussitôt. On le tenait par le bras droit, par le pied gauche et par la nuque. Chacun des points était serré dans le but de les briser ou de les arracher. Face à lui, le chef s’apprêtait à lui arracher le cœur à main nue.

Cependant, les yeux ouverts de Tom étaient désormais rouge sang et les yokais n’arrivaient plus aussi bien à presser les différents points qu’ils tenaient. Tom regarda la créature de face, son regard devenu sanguinaire plongea dans celui du chef.

 

– La seule chose qui te sépare de ta mort est la poignée de secondes à venir, annonça le jeune humain dont la gorge était suffisamment desserrée pour parler.

– TA GUEULE !!!

– Fort bien…

 

Alors que la main de la créature toucha la poitrine du jeune homme, il sentit un souffle venant de celui-ci, puis une atroce douleur. Il recula en se tenant le poignet, en sang. Devant lui, gisait sa main, sur laquelle il y avait un étrange symbole vert, séparée de son bras.

 

– Co… COMMENT ?!

 

Le chef vit alors que le yokai qui tenait le bras droit de l’humain était également au sol, se vidant de son sang et agonisant. Le chef regarda alors son bras et il sentit une sensation de brûlure.

 

– Pour une créature aussi impure, une arme lunaire est bien terrible, annonça Tom en pointant sa lame d’une trentaine de centimètres, immaculée de sang, vers lui.

– Brisez-lui la nuque ! S’écria la créature en rage.

 

Le yokai qui le tenait par derrière força de toutes ses forces mais n’y parvint. Tom prit appui sur son pied droit puis sauta vers l’arrière, entrainant la créature avec lui et l’écrasant entre le sol et son propre corps. La créature relâcha son emprise et Tom se releva. Un yokai s’interposa entre lui et son chef mais sa main gauche s’envola vers le ciel alors qu’il était projeté vers la droite.

Là, il vit le chef qui attrapa une jeune femme qui se cachait derrière une table renversée. Elle avait de longs cheveux blonds et portait une tenue décontractée. La créature menaça de lui arracher la gorge s’il tentait la moindre action. La colère de Tom était visible uniquement dans ses yeux d’un rouge flamboyant et incandescents.

 

– Tu vas relâcher cette femme.

– Je vais la tuer, menaça-t-il.

– Tu vas relâcher cette femme !

– Je la relâcherais quand elle sera morte ! hurla-t-il en rapprochant ses griffes vers sa gorge.

– CREVE !

 

Tom lança alors sa lame mais elle passa à côté du yokai. Il ferma alors les yeux et baissa légèrement la tête.

 

– Ah ah ha, t’aurais pu faire ça de façon plus délicate, mais c’est pas grave. TUEZ-LE !

 

Le chef ordonna aux deux dernier yokai encore disponible de le tuer. Ils se rapprochèrent de lui et allèrent le faire mais il rouvrit les yeux.

Soudain, le chef poussa un léger cri d’étouffement et le bruit d’une giclure se fit entendre. Ils se retournèrent et virent la lame de Tom transpercer la gorge de leur chef par-derrière, effrayant la pauvre jeune femme. Tom profita de cet instant d’inattention pour projeter deux orbes jaunes de grandes tailles contre eux. Ils s’éclatèrent contre les murs. Il marcha alors lentement vers le dernier qui libéra la femme et qui tomba à terre. Il passa la main droite derrière la nuque de la créature et se saisit du manche.

 

– À ton tour de voir le sol de plus près, déclara-t-il avant de faire pivoter sa lame ce qui le décapita.

 

La tête roula au sol alors que la jeune femme s’était recroquevillée sur elle-même. L’humain se retourna, ferma les yeux et rangea sa lame avant de marcher vers elle. Le corps tomba lourdement au sol alors qu’il posa un genou à terre et parla à la jeune femme.

 

– Mademoiselle, vous ne risquez plus rien, lui dit-il sur un ton reposant alors qu’il rouvrit les yeux, désormais jaune et apaisé.

– Mer… mer… merci….

– Ce n’est rien.

– Je… vous remercie… je suis… Sarah Hays…

– Hays, cela me rappelle quelqu’un. Mon demi-frère s’appelait ainsi.

– Votre… demi-frère… Vous êtes… Tom ?

– Vous êtes qui ? demanda-t-il l’air perplexe.

– Je suis Sarah Hays, fille de Francis Hays, votre demi-frère… je suis… votre nièce…

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