La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)

Chapitre 13 : Chapitre 13 Haut en couleur

1751 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 4 mois

Chapitre 13

Haut en couleur

 

       Dans le quartier de Shibuya, vers quinze heures, il n’y avait pas beaucoup de monde et majoritairement des touristes. Sanae, Sakuya et Reisen se promenaient dans le quartier, à la recherche d’indices sur la localisation du Dieu-Dragon. Selon Sanae, il existerait des personnes connaissant son existence dans ce quartier. Cependant, cela faisait déjà depuis pas mal de temps qu’elles cherchaient, en vain.

 

En arrivant à la gare, vers treize heures, Sanae était surexcitée. Sakuya restait impassible et Reisen était étonnée du comportement de la jeune miko. Celle-ci lui répondit qu’elle avait hâte d’arriver car elle voulait connaître les nouvelles tendances de la mode de 2045. Elle lui demanda ensuite pourquoi. Elle répondit qu’elle voulait en savoir le plus possible sur cette époque, comment ils vivaient, mangeaient, s’habillaient. Reisen s’étonna de la réaction de la jeune femme pleine d’enthousiasme.

Une fois descendue, elle chercha du regard quelque chose. Intriguée, la domestique du Manoir du Démon Écarlate lui demanda la raison de son empressement. Elle répondit qu’elle cherchait un élément qui existait à son époque. Sanae trouva finalement la sortie qu’elle voulait et courut vers celle-ci, suivit des deux autres, toujours aussi interrogateur. Une fois sortit, elles découvrirent la raison de l’empressement de la miko. Il s’agissait de la statue d’un chien qui se trouvait à l’une des sorties de la gare de Shibuya. Sakuya s’approcha de la statue et lit la plaque sur laquelle était écrite « Hachikō ». Sanae raconta l’histoire de la fidélité de ce chien, celui d’un chien si fidèle que quand son maître mourut, il continua de l’attendre au même endroit durant des années avant de mourir à son tour.

À la fin, Reisen regarda sa voisine d’un air amusée. Sakuya se demanda ce que voulait la Sélénite.

 

– Rien, c’est juste qu’il y a comme un air de ressemblance.

– Tu veux t’amuser ? demanda-t-elle d’un air menaçant tout en restant neutre.

– On se calme ! On ne va pas se battre, on est ici pour trouver la nouvelle mod… des nouvelles informations sur le Dieu-Dragon.

 

Suite à l’intervention de Sanae, le calme revint entre les deux « jeunes personnes » mais la tension resta palpable. Afin de la faire redescendre, elle leur demanda de la suivre.

Reisen se demandait pourquoi elles étaient venues ici, il n’y avait aucune chance de trouver un indice sur le Dieu-Dragon. Cependant, en arrivant à un carrefour, elle commença à regarder autour d’elle. La Sélénite, habituée à Gensokyo, était impressionnée par le carrefour, les gratte-ciel les entourant, les panneaux lumineux. Elle avait l’impression que la tête lui tournait tant elle regardait autour d’elle. Elle se rappelait de la Lune, de la Capitale lunaire, il y avait aussi des gratte-ciel mais là-bas, il n’y avait pas autant de couleurs, de lumières. Il y faisait sombre et les murs étaient ternes.

Sakuya regarda d’un air imperturbable les alentours, n’y prêtant guère d’attentions.

Cependant, une personne se stoppa devant la domestique. Il la salua et lui demanda s’il pouvait la prendre en photo. La servante du Démon Écarlate s’étonna de cette demande mais rapidement une foule se mit à lui demander la même chose avant de lui demander où elle travaillait. Sakuya était vêtue d'un uniforme blanc et bleu marine de domestique français avec des manches longues et un bonnet blanc sur la tête. Elle commença à tenter de reculer mais elle ne pouvait pas. Elle contracta alors les poings et ferma les yeux. Sanae se retourna et vit la foule entourant Sakuya. Elle commença à courir vers elle quand elle apparut à ses côtés. Elle semblait outrée et gênée à la fois. La jeune miko lui dit alors pourquoi elle s’était faite encerclée.

 

– Il existe donc encore des maids café.

– Des maids café ? demanda la jeune domestique.

– C’est le nom que portent des cafés où les serveuses portent des tenues comme la tienne.

– Je vois.

 

Soudain, un groupe de personnes commença alors à entourer la jeune miko aux cheveux verts. Ils commencèrent alors à la prendre en photo, notamment avec leurs lunettes qui servaient également de téléphone et d’écrans multimédia. D’autres utilisaient des sortes de téléphones tactiles mais bien différents. Elle les repoussa et leur demanda, d’un air gênée mais également en colère, pourquoi ils faisaient cela.

 

– Mais vous ressemblez à la nouvelle chanteuse, dit l’un des photographes.

– À qui ? demanda Sanae.

– Hoshi no Ame ! Elle a les cheveux verts et porte un vêtement des anciennes miko.

– C’est vrai ?

– Mais oui, dit l’un d’eux avant de la montrer sur l’un des écrans géants de la place.

– C’est vrai qu’elle me ressemble… mais je ne suis pas elle.

– On peut prendre une photo ?

– Non ! Je suis avec mes amies, qu’on me laisse tranquille, dit-elle en se frayant un passage dans la foule avant qu’un robot policier n’arrive.

– Si vous continuez à troubler l’ordre public, vous serez en infraction et vous risquez…

 

Sanae profita de l’intervention du cyber policier pour rejoindre ses amies. Elle vit Reisen en train de se retenir de rire, après avoir vu la chanteuse sur l’écran géant. C’est alors que Reisen et Sakuya s’étonnèrent du fait qu’elle n’eut pas changé de tenue depuis leur arrivé, une tenue bien trop voyante surtout à cause de la nouvelle star à la mode. Sanae portait une tenue bleue et blanche à pois et rayures bleu clair qui couvraient les zones bleu foncé de sa jupe et de son haut. Elle avait de longs et magnifiques cheveux verts ainsi que des yeux de la même couleur. Elle avait une natte entourée d'un serpent bleu aux yeux rouges représentant la déesse principale qu’elle servait, Kanako, et une barrette en forme de grenouille représentant Suwako, la déesse secondaire et sa lointaine ancêtre. Elle cachait son onusa dans les plis de ses longues manches.

En réponse à ces «c ritiques », elle attaqua la tenue de la domestique du manoir de Remilia. Celle-ci se défendit par ce qu’elle-même avait dit juste avant de se faire entourer, ça tenue passait plus inaperçue que celle d’une miko en bleu et blanc. Sanae ne pouvait pas critiquer la tenue de la Sélénite. Reisen portait une chemise blanche et une cravate rouge, un costume noir au-dessus et une jupe bleue. Sur sa tête, elle portait un large chapeau chinois, dissimulant ses oreilles.

La prêtresse regarda alors autour d’elle et se dirigea vers un magasin de vêtements en leur demandant de bien vouloir rester devant. L’expression qu’elle afficha avant d’entrer était celle d’une colère renfermée.

Sakuya soupira, Reisen haussait les épaules alors que les foules passaient autour d’eux en les remarquant plus ou moins.

 

– Que veux-tu, elle est encore jeune, dit Sakuya.

– Ouais. Tu crois vraiment qu’on va trouver quelque chose ici ? demanda la Sélénite en regardant les immeubles autour d’eux.

– Ah moins que le dragon ne se cache dans l’un des écrans ou dans les enseignes on n’a peu de chance.

– Mais pourquoi on est venus ? murmura Reisen.

– Je pense qu’elle voulait venir voir si l’un des quartiers qu’elle connaissait avait changé ou pas.

– Elle a encore du mal à se faire à Gensokyo ?

– Je ne pense pas. C’est juste que l’on se souvient toujours de ce qu’on laisse derrière soi, n’est-ce pas ?

– La Lune est pour moi quelque chose dans mon passé.

– Ton récent voyage là-bas ?

– Il ne s’est pas très bien passé…

– Je me souviens aussi de mon voyage là-bas, raconta Sakuya.

– Je connais cette histoire.

– On n’échappe jamais à son passé.

– Et le tiens ? demanda Reisen, tentant de mettre son interlocutrice mal à l’aise.

– Mon passé, comme mon avenir, est d’être auprès de mademoiselle Remilia.

– Au moins, ta maîtresse ne te fait pas… commença-t-elle avant de s’interrompre.

– Tu voulais dire quoi ?

– Rien de grave. Tiens la revoi…

– Suivez-moi ! Dit Sanae qui venait de sortir du magasin en furie.

– Que se passe-t-il ?

– Suivez-moi vite !

 

Elles se mirent toutes les trois à courir vers le magasin puis y entrèrent. Là, la miko se dirigea vers un rayon précis. Ses amies se demandèrent s’il pouvait s’agir d’un indice concernant la localisation du Dieu-Dragon. Elles tournèrent et ne purent croire ce qu’elles voyaient, Sanae leur demandait si elles préféraient une tenue estivale bleue ou verte. La pression qui était montée à cause de l’affolement ne put être contenue. Le regard de Reisen commença à briller d’un éclat écarlate alors que celui de Sakuya devenait presque hypnotisant par la profondeur du rouge de ses yeux. Sanae s’inquiéta quand un robot chef de rayon arriva.

 

– Bonjour mes demoiselles, que désirez-vous ?

– Qu’on discute tranquillement avec notre amie, répondit sèchement Sakuya.

– Si vous avez besoin de quelque chose venez nous prévenir.

– Sakuya… Reisen… je suis désolé de m’être… affolée pour ces robes…

– Je sais, tu voulais passer plus inaperçue, répondit Reisen.

– Oui…

– C’est pas une raison de faire ce cinéma !

– Je le sais… vous pouvez vous calmer, je vois à vos yeux que vous m’en voulez encore…

 

Les yeux de la domestique de Remilia redevinrent progressivement bleus alors que l’intensité des yeux de la Sélénite baissa fortement. Suite à cela, Sanae leur proposa d’aller faire les boutiques étant donné qu’elles étaient dans le bon quartier pour le faire. Elles hésitèrent mais durent accepter, au moins pour mettre des tenues plus classiques dans un Tokyo futuriste, étant donné qu’on les regardait trop pour s’estimer discrètes.

 

 

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