La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)
Chapitre 11 : Chapitre 11 Bandes de touristes
1915 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 4 mois
Chapitre 11
Bandes de touristes
Le jour se leva après une courte nuit. Madame Sato appela Tom derrière le panneau. Il se tourna sur le côté en grommelant. Elle sourit.
– Monsieur Tom ? Vous devriez vous réveiller.
– Hmmm… pas envie… je dors… laisse-moi dormir…
– Les autres viennent de prendre le petit-déjeuner.
– J’suis pas un fantôme glouton…
– Il y a un incident.
– Reimu s’en occupe… cela peut attendre…
– Marisa a disparu.
– Je lui dirais de ne pas voler…
Progressivement, au fur et à mesure qu’elle lui parlait et qu’il répondait, il se leva. D’un air amusé, elle lui expliqua que c’était l’idée de Marisa de le réveiller de cette façon.
– Yukari est là.
À cet instant, il rouvrit les yeux, les pupilles se contractèrent. Il sauta hors du futon posé au sol et s’empara de ses deux armes, enfila un kimono et ouvrit le panneau. Il se présenta à la vieille dame un peu farceuse.
– Elle est où ?! demanda-t-il avec anxiété.
– Mais qui ? demanda la petite femme qui faisait deux têtes de moins que lui.
– Vous avez trop fréquenté mes yokais, cela a déteint sur vous.
– Il faut s’amuser parfois.
– Où sont les autres ?
– Ils vous attendent en bas.
– Fort bien.
Il la suivit et ils arrivèrent rapidement dans la salle où ils avaient mangés avant de se coucher. Là, les discussions allèrent de bons trains. Sanae, Mamizou et Olivier discutaient sur les endroits où chercher afin de trouver des indices quant à la localisation du Dieu-Dragon. Quand ils le virent, tous se turent et le regardèrent. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Soudain, Marisa arriva derrière lui et lui chuchota quelques mots. Surpris, il sursauta surplace et manqua de trébucher. Il se retourna et la regarda, l’air fatigué. Avant qu’elle n’ait eu le temps de dire un mot, il lui pinça le nez afin qu’elle ne dise rien et prit la parole.
– Marisa, c’est toi qui as dit comment faire pour me réveiller ? Je déteste être réveillé comme ça, il relâcha son emprise.
– Tu as vu pire.
– Je ne considère pas réveiller quelqu’un par un master spark comme une preuve d’amour, m’enfin, on a réunion.
– Oui et c’est toi qui manquais.
– Je le sais…
Ils allèrent tous les deux se rasseoir alors que la propriétaire de l’auberge servit du thé à ses convives.
Sanae prit la parole la première.
– On doit inspecter tous les temples et sanctuaires afin de trouver des indices, ils seront là.
– Vaut mieux se fondre dans une certaine foule… si tu vois ce que je veux dire, répondit Mamizou.
– Vos deux choix sont intéressants mais il reste un problème : on est en 2045 ! répliqua Olivier.
– Et alors ? demanda la miko.
– Je crois pas qu’il existe encore beaucoup de lieux de cultes en fonction aujourd’hui. Et, je crois qu’il ne doit plus y avoir aussi beaucoup de yokais.
– Dans ce cas, on va où ? demanda la tanuki.
– Je n’en sais rien… Madame Sato, quel lieu est populaire en ce moment ?
– Il y a eu les commémorations au Yasukuni-jinja.
– Des commémorations ?
– Oui, afin d’honorer les soldats morts, notamment durant la Deuxième Guerre mondiale. En plus, on honore ceux tombés durant la Troisième.
– La Troisième ?!
– Oui, entre 2030 et 2034, il y a eu une Troisième Guerre mondiale provoquant la mort de presque deux cents millions de personnes. Plusieurs pays ont été détruits et même rasés.
– Que s’est-il passé ? demanda Tom.
– Je ne sais pas trop.
– Bien… il y a eu combien de morts japonais ?
– Un millions dont six cent mille soldats.
– Mon dieu… murmura Olivier.
– Donc, ce sanctuaire est devenu important ?
– C’est l’un des seuls qui l’est encore.
Un lourd silence se posa. Tom et Olivier ne cessèrent de penser à cette guerre. Sanae vint alors réconforter le jeune homme blond alors que Marisa s’occupa de celui qu’elle aimait.
Olivier reprit alors la parole.
– Il faut y aller, on y trouvera sûrement des indices.
– On n’a qu’à se diviser en trois groupes, proposa la tanuki.
– Comment ça ?
– On passera plus inaperçu et on étendra nos investigations.
– C’est une bonne idée, dit Youmu.
– Mais qui guidera ces groupes ? demanda Tom.
– Moi, Sanae et Olivier. On connaît suffisamment Tokyo pour ça.
– Dans ce cas, on devrait se préparer. On part à midi ?
– Oui.
– Fort bien.
Tom se leva et remonta dans sa chambre, suivit par les autres qui firent de même afin de préparer la recherche d’indices qui leur permettrait de découvrir où se cache le Dieu-Dragon.
Tom était dans la chambre, seul. Il se trouvait au milieu de celle-ci, assit en seiza, les yeux fermés et face à un papier où il était écrit le mot « Pardon » en japonais. Il méditait alors qu’un léger parfum d’encens envahissait la chambre au style traditionnel. Il n’y avait pas un bruit dans la pièce, seuls quelques sons provinrent des pièces voisines. Il méditait sur sa quête mais aussi sur les événements mentionnés par la propriétaire et qui l’avait troublé. Il ignorait pourquoi. Il pensait qu’il n’y pouvait rien et qu’il n’y pourrait jamais rien. Il s’inquiétait pour ses amis du Monde Extérieur. Des souvenirs lointains remontèrent. Il se souvint de quand il jouait avec Olivier et les autres. Cependant, il se reconcentra aussitôt, il avait une mission à accomplir et il n’avait pas le droit d’échouer. L’avenir de Gensokyo reposait sur le fait de retrouver puis de convaincre le Grand Dragon de revenir à Gensokyo.
Il inspira profondément, ressentant tout autour de lui. Il percevait les traces de yokais, désormais anciennes. Il visualisait la scène : il y avait souvent beaucoup de yokais ici et, progressivement, leurs nombres décrurent. Il expira et sa visualisation disparut.
On frappa alors. Il autorisa qu’on entre. C’était Marisa, elle s’inquiétait pour lui. Il tenta de la rassurer alors qu’elle voyait qu’il méditait devant le mot « Pardon ». Elle lui dit que ce n’était pas la peine de s’en faire autant. Là, il tourna la tête vers elle et lui demanda pourquoi c’était lui qu’elle aimait.
– C’est quoi c’est question ? S’étonna la magicienne humaine.
– Ta vision de l’amour est particulière…
– Hein ?
– Me dire que tu m’aimes en me balançant un rayon magique, c’est pas ce que j’appelle l’amour.
– Je ne suis pas une princesse qui attend son chevalier servant sur son fidèle destrier blanc et…
– Je sais, c’est pour cela que je t’aime.
Il se releva enfin et la prit dans ses bras. Il la serra contre lui et elle le serra contre elle. Une larme commença à couler le long de la joue de la jeune humaine. Il était heureux d’être avec la femme qu’il aimait.
C’était l’heure. Midi sonnait à l’horloge et les groupes se tinrent prêts. Il y en avait donc trois : Mamizou, Tom, Marisa. Sanae, Reisen, Sakuya et Olivier, Youmu.
Après les dernières vérifications, ils se dirigèrent vers la station de métro la plus proche. Ils discutèrent des derniers détails avant de se séparer. Ils s’étaient donné rendez-vous pour le soir à l’auberge de madame Sato. Tom était inquiet, il se demandait s’ils allaient trouver le moindre indice sur le Dieu-Dragon dans la ville. Il se disait qu’ils auraient plus de chance de trouver ailleurs.
Ils arrivèrent à la gare, celle-ci était extrêmement moderne mais d’une blancheur qui décontenançait les humains du groupe. Seules Reisen et Youmu ne furent pas trop surprise d’une telle blancheur mais pour des raisons différentes. Là, Mamizou, qui avait pris la tête du groupe, se retourna et donna à chacun 5 000 yens.
– Cela devrait suffire pour tenir jusqu’à ce soir.
– Mais où t’as trouvé cet argent ? demanda Olivier étonné.
– C’est mon secret, répondit la tanuki avant de se dirige vers le quai.
– Tom, tu en penses quoi ? lui demanda son ami.
– C’est un yokai extrêmement intelligente, qui sait…
Il suivit la yokai avec Marisa, laissant son ami avec la demi-fantôme qui n’avait pas dit grand-chose depuis leur arrivé à Tokyo, se contentant de contempler les lieux, l’air intriguée. Il regarda alors le groupe de Sanae s’éloigner également.
Alors que Tom et Marisa suivirent la tanuki qui semblait savoir où elle allait, celui-ci jeta un regard derrière lui. Il avait l’impression qu’il était suivi et ceux malgré la foule assez compacte qu’il y avait sur le quai. Marisa lui dit qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, ce qui fut confirmé par Mamizou. Cela ne calma cependant pas le jeune homme, toujours inquiet quant à sa mission et aux conséquences qui en découleront.
Dans la gare du métro, d’un blanc étincelant, les autres passagers étaient habillés de façon « ordinaire » pour un jeune homme venant des années 2010 : costard-cravate ou tailleurs étaient de vigueur. Cependant, de nombreuses personnes portaient des lunettes sur lesquelles étaient projetés des écrans, d’autres parlaient comme s’ils étaient aux téléphones alors qu’ils n’avaient aucun appareil, d’autres portaient des tenues qui semblaient tout droit sortie d’un film de science-fiction des années 80, d’autres encore avaient des implants cybernétiques à certains endroits du corps.
Le train arriva. Il était en suspension au-dessus des rails. Tom comprenait qu’il s’agissait d’un métro à sustentation magnétique. Il s’arrêta et les portes s’ouvrirent, déversant un flot de personnes avant qu’un reflux n’intervienne, celui des personnes qui montèrent. Le groupe monta à l’intérieur et Tom manqua de se faire emporter. Soudain, Tom regarda une personne dans la foule, celle-ci se dissimula le visage et alla plus loin. La réaction de la personne surprit le jeune homme qui avait déjà l’impression d’être suivi. Cependant, il vit la même personne discutée avec une autre et s’amuser avec elle. Cela le rassura quelque peu.
Une ombre se faufila au dernier moment et parvint alors à monter dans le train, bouscula les personnes déjà montées. Après s’être bien installé, le dernier arrivant regarda autour de lui et vit le groupe. Autour de celui-ci, des personnes s’étonnèrent de la tenue de la jeune femme blonde. La mystérieuse personne sourit alors et sembla murmurer des paroles inquiétantes alors qu’il regardait le jeune homme aider sa petite amie.