Un jour à Gensokyo
Une nuit sombre passa. Le jeune homme était rentré chez lui. Il se dépêcha d’aller jusqu’à son bureau, ignorant totalement son chat, intrigué par le comportement de son maitre. Celui-ci était en train de fouiller dans ses notes, cherchant une information particulière. Il trouva les deux pages qui l’intéressaient et les retira de la pile avant de s’assoir dans son fauteuil alors qu’Houdini lui sauta sur les genoux avant de s’installer en boule. Il murmura quelques paroles alors que ses yeux jaunes fixèrent les pages. Il la posa sur son chat, qui surpris, sauta, emportant les feuilles avec lui. Tom sourit en voyant ça alors qu’il avait les coudes poser sur les rebords de son fauteuil et les doigts croisés. Il esquissa un léger sourire sardonique pendant que son chat miaulait, comme s’il le questionnait. «L’Apprenti Magicien» le regarda puis lui caressa derrière la nuque avant de se lever et de lui déclarer qu’il devait voir certaines personnes. Houdini s’installa sur les deux feuilles et les regarda, s’il avait pu les lire, il aurait lu les noms d’Akyuu et d’Alice ainsi que les endroits où elles résidaient.
Alice était en train de boire un peu de thé chez elle pendant que diverses poupées rangèrent, nettoyèrent et préparèrent le repas. Elle écrivait dans un grimoire, divers formules qui entourait un dessin d’une poupée. Il faisait froid dehors et la neige était épaisse. La maison de la magicienne était la seule source de lumière de ce coin de la forêt. Elle entendit quelqu’un frapper. Surprise, elle se leva mais l’une des poupées de dirigea vers la porte et l’ouvrit. Elle s’approcha de celle-ci et vit une connaissance.
-C’est toi ? demanda-t-elle l’air surprise par une venue aussi impromptu. Pourquoi es-tu venu me voir à une heure si tardive ?
-Tu as un objet dont j’ai besoin. Répondit-il alors qu’il entra, révélant sa nature à la magicienne.
-Tom ! Que t’arrives-t-il ? cria-t-elle de stupeur en voyant sa nouvelle apparence.
-Rien, juste que je viens de comprendre comment sauver Gensokyo. Dit-il en se jetant sur elle et plaquant sa main sous sa gorge avant de la soulever au-dessus du sol.
Alice regarda vers l’une de ses poupées et fit un léger roulis avec sa main. A cet instant, la poupée fonça vers Tom alors qu’elle sortit une lance attachée dans son dos. Au moment d’arriver sur lui, il projeta une boule de feu sur la poupée qui explosa en cendre, sous le regard médusé de sa maitresse. Il serra davantage sa prise avant d’afficher un sourire satisfait puis la projeta contre le mur en face de lui, faisant effondrer les planches qui servaient de bibliothèques, rependant tous leurs contenus. Il s’avança tranquillement vers le meuble où était posé le grimoire. Il dirigea sa main vers l’objet quand la légitime propriétaire se releva, une spellcard à la main. Elle s’écria : Ashigaru "Suicide Squad"
Les divers poupées présentent dans la pièce foncèrent vers Tom alors qu’elles commencèrent à s’enflammer. Celui-ci roula sur le côté afin d’éviter un certains nombreux de poupées kamikazes. Quand il se stoppa, un pentagramme se forma derrière lui, impressionnant la marionnettiste au sept couleurs.
-Alice, tu prétends que la puissance dépend du nombre de couleurs. On va voir ce que tu vas faire alors contre les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Dit-il avec insolence alors que des orbes de petites tailles et très rapides de sept couleurs différentes foncèrent dans tous les sens à l’intérieur de la maison, détruisant les poupées.
-Tom ! Arrête ça ! cria Alice.
-Je suis venu chercher un objet, j’ai vu ton grimoire et je vais te le prendre ! hurla-t-il en faisant converger les projectiles vers une seule et unique cible.
Un gigantesque flash eu lieu devant lui. Quand il cessa, Alice gisait inconsciente sur un monticule composé d’objets magiques, de poupées calcinées et de débris. Il se dirigea vers le pupitre et s’empara du livre. Il se retourna, le livre entre les mains. Puis il retira le ruban rouge, légèrement enchanté. Il ouvrit le livre, celui-ci émis une puissante lumière qui l’aveugla pendant quelques instants. Quand ses yeux s’y habituèrent, il put contempler l’intérieur alors qu’il affichait un air satisfait.
Au cœur de la nuit, le village des humains était particulièrement calme. Keine déambulait dans les rues désertes, une lanterne à la main, inspectant chaque entrée.
Dans la demeure des Hieda, tout le monde dormait, excepté Akyuu, encore sous le choc des évènements de la veille. Elle s’était installée dans son bureau où elle lisait tous ce qu’elle avait trouvé concernant les humains se transformant en yokai. On frappa à sa porte. Elle descendit prudemment puis l’ouvrit, toute en restant sur ses gardes. C’était Keine qui voulait s’assurer que tout allait bien car elle voyait que le bureau était éclairé. La mémoire de Gensokyo la rassura et lui dit qu’elle avait du mal à dormir. La professeure retourna surveiller d’autre coin. Elle avait eu le temps de refermer la porte qu’on frappa de nouveau. Elle rouvrit. Elle fut surprise par la personne en face d’elle, puis fut choquée par ce qu’elle vit. Avant qu’elle n’ait pu dire un mot, la main de Tom s’était posée sur la bouche de la jeune femme. Il lui demanda de l’emmener dans son bureau, qu’ils avaient à discuter. Il relâcha prise puis ils montèrent. Une fois à l’intérieur, la porte verrouillée, elle parla :
-Tom, qu’est-ce qui t’arrives ? questionna-t-elle, totalement inquiète quant à l’état de son ami.
-Ce qu’il m’arrive ? Rien. Juste que j’ai découvert comment faire régner la justice en Gensokyo. Dit-il sans gêne.
-Tes yeux. Tu es en train de devenir un yokai !
-Non. Je suis plus humain que jamais ! J’ai récupéré les défauts qui font de nous des humains : la cupidité, l’orgueil, la colère, l’envie. Et grâce à ça, j’ai réalisé ce qui était nécessaire de faire.
-Tom… qu’est-ce …
-Je vais régner sur Gensokyo.
-Quoi ?! répondit-elle, tant la surprise fut grande.
-Et pour ce faire, j’ai besoin de connaissances. Tes connaissances.
-Comment ?
-Je suis venue chercher tous les écrits que tu as réalisés depuis plus de mille ans.
-Je refuse.
-Dans ce cas… dit-il avant de claquer Akyuu si fort qu’elle tomba au sol, évanouie.
Elle est si fragile. Dit-il avant de disparaitre avec un grand nombre d’archive.
Le jour se leva sur la contrée. Tom était en haut de la tour de son manoir. Il souriait, observant les horizons : il allait bientôt mettre son plan à exécution alors que son regard se posa sur le fameux manoir de Gensokyo.