Un jour à Gensokyo

Chapitre 122 : La noirceur de l’âme

1062 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/01/2021 21:22

Les heures ont passé et du sang à couler. La journée fut extrêmement sombre ce jour-là, aucuns rayons ne passèrent les épais nuages. Tom avait les mains et les bras recouvert de sang, du sang de quiconque s’était retrouvé face à lui. Il était assis au pied d’un arbre, se maudissant pour les actes de folies qu’il venait de conduire, rejetant sa propre image après l’avoir vu dans une flaque d’eau. Il avait les yeux jaunes, des cheveux devenus totalement noirs et qui s’étaient allongés et une paire de crocs naissant. Il refusait de devenir un monstre. Cependant, il réfléchissait sur les dernières heures, il avait pu voir le pire côté de Gensokyo : une vie violente, faite de haines, de colères, de peurs chez les humains et une vie faite de boucherie, de morts, de sang chez les yokai. Il souhaitait rendre la justice mais sa justice était insuffisante dans un monde prit dans une telle violence. Son jugement fut perturbé et sa raison d’être fut remise en cause par lui-même.


-Les humains… comme les yokai…. Ils ne valent pas mieux les uns que les autres… Se sont tous deux des êtres ne vivant que pour la mort. La justice ne peut pas laisser cela ainsi… Je dois… je dois… Dit-il avant de se mettre à tousser.


Une voix familière se fit entendre dans la forêt. Le «jeune homme» se cacha dans un arbre et observa la situation. C’était Marisa, elle l’appelait.


-Tom ! Tom ! Où es-tu ? Je sais ce qu’il s’est passé au village ! Je te recherche car je m’inquiète pour toi ! Tom ! Réponds-moi ! Sil-te-plait… Dit-elle avec la gorge nouer par l’inquiétude, la tristesse et la peur.

-Marisa… ma bien-aimée… Je vais devoir te protéger… aussi bien des autres que de moi… Je serais toujours là pour toi. Dit-il à voix basse depuis son arbre sans que l’intéressée ne puisse entendre.

Il s’envola depuis le sommet de l’arbre en direction de sa demeure.

 

Il ouvrit la porte de son manoir, en pleine agrandissement. Son chat, Houdini, se caressa à lui au niveau des mollets. Le petit chaton noir aux yeux bleus était devenu un grand, beau et élégant chat. Il se baissa, ferma la porte, la verrouilla puis caressa le grand chat. Il se dirigea ensuite dans son bureau au premier étage, suivit de peu par son compagnon poilu. Il s’assit dans le fauteuil de son bureau puis balança une pile de documents et d’écrits. Il se saisit la tête et posa ses coudes sur le bureau. Des larmes s’écoulèrent. Il prit un petit cahier et écrivit ce qu’il ressentait : peines, colères, tristesses, sentiments de folies, désespoirs, … sous le regard interrogateur du chat noir et avec un toux qui gagnait en intensité.

 

-Madame ?

-Oui, qu’est-ce qu’il y a ?

-Tom a fui le village.

-Comment ça ?

-Les humains s’en sont pris à lui et ont tenté de le tuer.

-Heu… je n’avais pas vraiment pensé à cette possibilité…

-Madame ?

-Il me plait de plus en plus.

-Il aurait aussi perpétrer un massacre dans un coin de la Forêt des Yokai.

-Ah ? C’est intéressant…

-Il faudrait peut-être prévenir la miko du Sanctuaire Hakurei.

-C’est pas la peine. On va l’invité.

-Madame ?

-Il est pourchassé par la population… Il me ressemble de plus en plus. Et puis, cela lui fera du bien de la revoir. Va la prévenir qu’il va venir ici pour quelques temps, cela lui changera les idées.

-Bien madame.

-Tom… Dans ton état, tu es aussi bien une menace qu’un instrument de puissance. Yukari ne doit pas t’avoir…

 

Le soleil se leva et le magicien fut réveillé par Houdini qui mâchouillait le bout du nez. Il se releva, s’étira et se rendit compte qu’il avait dormi dans son bureau. Le jeune homme se leva et marcha vers la porte sur laquelle il y avait un miroir, il se vit, son visage était revenu à la normal. Il descendit et alla à la cuisine préparé un petit truc à grignoter et pour nourrir Houdini. Il entendit qu’on frappait à sa porte. Il se leva et marcha vers elle, toussa un violent coup avant d’ouvrir la porte, l’ouvrit et ne vit personne, exceptée une lettre, marqué d’un sceau où apparaissait trois lettres : SDM.

Dans son petit salon, il réfléchissait en la lisant.

 

Cher Tom,

 

Je sais qu’en ce moment tu vis des jours difficiles. Je connais la haine des humains et l’obligation de fuir et de se cacher, c’est pourquoi je te propose de passer quelques jours chez moi, personne ne viendra t’y embêter et ainsi tu pourras reprendre des forces. Et puis cela fera plaisir à Patchouli de te revoir.

 

Amicalement, Remilia Scarlet

 

Il se demanda si c’était vraiment une bonne idée que d’accepter cette invitation de la part de Remilia. Cependant, il finit par conclure que c’était s’en doute la meilleure solution à court terme car il ne savait pas quoi faire et qu’il ne voyait pas d’espoirs. Il prépara quelques affaires, rangea sa maison, donna à manger à son chat, ouvrit la chatière pour qu’il puisse sortir et entrer à sa guise puis il y alla. Sur le perron de sa porte, il pensa à quelque chose, il devait le faire avant de s’absenter de la vie de Gensokyo pour quelques jours. Il rentra de nouveau, monta au bureau et commença la rédaction d’une lettre adresser à Marisa.

 

Loin de là, Sanae discuta avec Kanako.

-Que vous arrive-il ? Demanda la prêtresse.

-J’ai mal dormi, j’ai fait un terrible cauchemar. Répondit Kanako.

-Un cauchemar ? Si terrible qu’il a pu vous déstabiliser ?

-Oui, Sanae… Il concernait Tom…

-Tom ? Comment ça ?

-Les dieux et les esprits divins peuvent voir l’avenir, si cela les concernent…

-Que va il donc se passé ?

-…

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