Un jour à Gensokyo

Chapitre 109 : Le retour du guerrier

1264 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/01/2021 22:27

Il faisait frais, en ce matin de fin octobre. La température ne faisait que descendre depuis déjà mi-septembre. Tom n’aimait pas particulièrement la chaleur mais il ne supportait pas non plus le froid et ce qui en découle, l’automne puis l’hiver.

Il était allongé sur le perron de son manoir, les plans de l’agrandissement de sa maison en main. Il regardait les feuilles virevolter au fils du vent. Toutes les récoltes étaient terminées et les habitants avaient rentré tous les outils et les animaux. Une partie des yokai seulement était dérangée par le froid. Il regarda le ciel, gris et triste. Ce temps le déprimait. Il posa son regard sur sa forge, situé dans un coin de son terrain et qui était en construction. Il se leva et décida d’aller marcher un peu.


Durant sa longue marche, il se remémorait tous ce qui s’était passé depuis l’aventure lunaire dont son amour pour Marisa qui avait éclaté au grand jour. Il prit un bout de bois et fouetta les buissons jaunissants. La monotonie s’était emparée de son cœur. Il venait parfois aider, sauver, protéger des humains comme des yokai mais depuis la Lune, il n’avait plus sentit des sensations d’excitations telles, il était au bord de la déprime. Il savait désormais qu’un vieil ami le recherchait en Gensokyo mais il ne souhaitait pas le revoir, le Monde Extérieur était devenu un élément de son passé et non de son présent ou de son futur. Il souhait de tout son cœur qu’Olivier cesse sa recherche.


Il vit un yokai sur le bord de la route, c’était Mystia, une écharpe autour du cou, elle raconta avec une voix à peine audible qu’elle avait attrapé froid. Cela l’amusa de voir le yokai pour qui sa voix est l’élément le plus important dans cet état. Il reprit sa route après lui avoir souhaité de vite retrouver sa voix.


Il marcha jusqu’au village, passa voir Kosuzu, prit trois livres puis alla voir Keine pour connaitre les nouvelles du village. Il salua beaucoup de monde au passage, de par ses exploits, ses sauvetages, il était devenu populaire au sein du village et les enfants l’admiraient.

Il marcha jusqu’à la boutique de Rinnosuke, il y entra et vit Alice. Elle sortit précipitamment car elle n’était pas contente que Marisa soit amoureuse de lui. Il discuta avec Rinnosuke, lui acheta quelques babioles puis repartit. Il décida de rentrer.

Il passa devant le Temple de Myouren et décida d’aller voir ses occupants. Byakuren fut ravie de le voir, ils discutèrent pendant pas mal de temps avant l’arrivée de Shou. Vers la fin de la journée, il décida de repartir.

Il passa dans la Forêt des Yokai, il connaissait très bien les risques mais il était aussi devenu connu chez les yokai et peu d’entre eux oseraient s’attaquer à lui. Il croisa la route de Rumia qui venait de dévorer une sorte de cerf et était rassasiée, même si elle se plaignait qu’elle aurait préféré un humain. Il aurait voulu l’arrêter et l’enfermer dans sa cave-prison pour ces propos mais sa volonté, fortement diminué ne put le pousser à le faire. Il passa à côté d’elle sans rien dire, surprenant la yokai.


Il finit enfin par rentrer chez lui, il posa ses affaires dans sa bibliothèque qui commençait à se remplir de livres, de grimoires et de manuscrits. Il posa son chapeau sur une boule de cristal et monta au premier étage et alla dans sa chambre. Il s’installa dans son lit et regarda en face de lui. Au-dessus de son meuble, il avait installé son arme de la Justice, Seigiken.

Il s’ennuyait et pensait que sa vie n’avait plus aucun sens. Il finit par s’endormir.


Le lendemain, il se réveilla en sursaut. Il venait de faire un horrible cauchemar. Il se leva et vit une lettre posé sur le meuble en face de son lit, celle-ci portait de le sceau de Yukari. Il l’ouvrit avec inquiétude et la lu.


Mon cher Tom,


J’espère que tu n’as pas oublié notre petit jeu. Il serait temps de faire une petite visite à Hakugyokurou.


Y.Y

 

Tom froissa la lettre et une lueur apparut dans ses yeux, il ne pouvait pas laisser Yukari s’en sortir. Il leva le regard et prit son arme. Il s’habilla de son kimono bleu à étoiles, mit ses geta, s’arma de son sabre et de deux autres lames plus courtes et sortit. Il tenait son bâton de vol dans la main. Il ferma les yeux un instant puis s’envola vers sa destination.


Après un long vol, il arriva au-dessus du camp de son maitre, Youki Konpaku. Il se posa et alla voir dans sa tente. Il entra doucement et il le vit, allongé dans son lit. Il s’approcha et il commença à parler alors que le jeune homme croyait qu’il dormait.


-Pourquoi es-tu revenu ?

-Je suis venu achever ma formation, maitre. Répondit Tom.

-Tu n’as plus besoin d’être formé. Dit le vieil homme avant de tousser.

-Comment ça ? Vous m’aviez dit que je n’étais pas prêt. Je suis revenu pour l’être.

-Tu as terminé ta formation seul. Dit-il en tournant difficilement la tête vers lui.

-Maitre ?

-Je commence à me faire vieux. Je dois commencer à voir la fin arriver.

-Mais tu ne peux pas mourir ! Dit Tom l’air très inquiet.

-Rien n’est éternelle. Une chose peut vivre pour une durée qui semble éternelle aux yeux des hommes mais elle aura une fin. J’aurai une fin comme Dame Yuyuko aura une fin ou comme Gensokyo. Tout à une fin, la question est de savoir quand.

-Maitre…

-Tu devrais affronter Youmu, mon élève… dit-il avant de se reposer et de s’endormir.

-Bien, maitre, je vais la combattre et la vaincre. Dit-il avant de sortir de la tente et de s’envoler vers son prochain combat.


Alors qu’il s’envola pour la combattre, une brèche apparut et Yukari entra dans la tente.


-Alors, Youki, tu n’es pas très en forme, on dirait.

-Yakumo. Tu devrais te montrer plus amical envers un mourant.

-Es-tu vraiment mourant ? Lui demanda Yukari d’une façon presque niaise.

-Presque… Cela fait longtemps que tu me connais….

-Depuis que tu existes… mon jeune ami.

-Et pourtant, c’est moi qui aie l’air le plus vieux. Dit-il en raillant.

-Je sais…

-Pourquoi es-tu ici ?

-Le combat approche. Penses-tu qu’il va les vaincre ?

-Il est un très bon élève. Je ne m’inquiète pas pour Youmu mais à propos de Dame Yuyuko.

-Tu as peur qu’elle le tue ?

-Tu le sais très bien…

-Oui…

Tu continues de penser que c’est «l’élu» ?

-Il n’y a pas d’autre espoir pour Gensokyo. La frontière se désagrège de plus en plus.

-J’espère que tu avais raison…


Tom se posa en bas des escaliers menant à Hakugyokurou et commença l’ascension. En haut, Youmu était là.


-Tom, je t’attendais. C’est l’heure de notre combat…

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