Un jour à Gensokyo

Chapitre 93 : Garde un œil sur les animaux

1099 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/12/2020 21:46

Tom poussa la porte à double battant. Elle s‘ouvrit en deux, laissant Tom entrer. Il avança dans le hall et passa sous la projection du vitrail, causé par les lumières à l’extérieur. Il entendit un bruit très oppressant. Il se retourna et vit un chat noir à deux queues entrer. Il se calma après cette frayeur et se dit que le miaulement de ce chat venait du tréfonds des Enfer, ce qu’une voix dans sa tête confirma. Il tourna la tête dans tous les sens, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Il finit par avancer et ouvrit une porte situé au bout du hall. C’était un salon, avec un très grand siège qui trônait près de la cheminée d’une taille colossale.

Il revit le chat s’installer sur une petite table située à côté de ce grand meuble. Une personne s’approcha de Tom. Elle ressemblait à une petite fille avec des cheveux mauves pâles courts, un serre-tête noir et des yeux mauves. Elle possédait un objet rouge en forme d’œil qui était positionnés au niveau du cœur, avec des cordes allant à sa tête et à ses poignets. Elle portait aussi un chandail bleu avec des boutons jaunes en forme de cœur et un collet rose, une jupe rose avec un motif de fleurs effacé et des pantoufles roses. Elle s’approcha vers Tom sans un bruit, excepté le bruit de ses pas qui claquait sur le carrelage gris du manoir puis s’adressa à Tom.


-Qui êtes-vous et pourquoi êtes-vous ici ? Demanda-elle d’un ton monotone.

-Je suis…

-…Tom, apprenti magicien. Dit-elle en lui coupant la parole.

-Comment vous savez ? D’ailleurs, si vous le savez, pourquoi me posez la question ? Demanda-il d’un air anxieux.

-Ce n’est pas la peine de s’inquiéter.

-Qui êtes-vous ? Demanda-il.

-Je suis la fille que même les esprits maléfiques craignent, Satori Komeiji.

-«Même les esprits maléfiques…», cela m’aurait peut-être été utile il y a un certain temps.

-Je sais.

-Comment vous savez tout de moi ? Je suis…

-Curieux. Je le sais aussi.


«Légers grognements»


-Je suis une satori, je peux lire dans ton esprit comme dans un livre ouvert.

-Vous… lisez dans les pensées. Il faudrait peut-être que je me retienne de pensées à certaines choses.

-C’est inutile.

-Je pense que c’est encore plus inutile de voir de quoi il s’agit.

-Ha, je vois… c’est vrai, ce n’est pas vraiment terrible ce que vous tentez de cacher.

-Haaaaa…

-Bien.

-Il y en a ras-le-bol de ce tour.

-Vous êtes ici pour résoudre un problème…

-de tremblement de terre. Oui.

-Et comment ?

-Je sais que la source du séisme est ici.

-Je vois que c’est vraiment la raison de votre visite, non désiré d’ailleurs.

-Je ne voulais pas aller en Ancienne Enfer.

-Vous avez peur d’y aller.

-Oui. Vous le savez.

-Je vois que votre quête est, on pourrait dire «pur». Ce n’est pas comme la dernière fois.

-La dernière fois ?

-Deux humaines sont venues et ont provoqué une pagaille sans nom.

-Deux humaines ? La pagaille ? Reimu et Marisa ?

-Oui, c’était bien elles.

-C’est sûr que les rencontrer ne doit pas donner une bonne image des humains, ha ha ha.

-Je suis montée à la surface depuis. J’ai constaté que les humains n’étaient pas si différents d’elles. Mais vous, Tom, vous êtes différent. Votre cœur est plus pur que le cristal, cela m’étonne. Vos intentions sont plus que louables, vous êtes allé dans l’endroit dont vous avez le plus peur, l’Enfer, dans le but de sauver tous les habitants de Gensokyo.

-Ben… merci.

-Vous avez de forts sentiments pour une certaine personne. C’est Marisa.

 -Vous seriez une très bonne voyante, vous savez. Dit-il sur le ton de la plaisanterie mais quand même inquiet.

-Tu caches tes faiblesses aux autres en les cachant par ton humour et ton sourire niais et sympathique.

-C’est pas très sympathique justement.


Satori marcha lentement vers le fauteuil et s’assit puis commença à caresser le chat noir avant d’inviter Tom à s’assoir.

Il la remercia et s’assit à son tour. Elle regarda le chat noir qui se mit à la regarder, comme s’ils se parlaient par télépathie puis le chat sauta de ses genoux et s’en alla.


-Vous aimez les chats ? Demanda-il.

-J’aime les animaux. Ils sont les seuls qui viennent vers moi.

-Car vous les comprenez, vous lisez dans leur pensée.

-Oui.

-Et c’est pour cette même raison que tous les autres vous fuient.

-Ouais…

-C’est vrai que cela doit être compliqué à vivre. Mais je pense qu’il faudrait que vous essayiez de ne pas lire dans l’esprit des gens avec lesquels vous parler.

-Cela fait de nombreuses années que j’ai cessé de m’intéresser aux autres, à la différence de vous.

-Moi, j’aimerais pouvoir savoir ce que…

-… les autres pensent de vous ?

-Oui. Je veux aider les autres, me faire accepter pour ce que je suis mais je sens qu’au plus profond de moi, il me rejette. J’aimerais savoir ce qu’il pense de moi pour être sûr.

-Votre plus grande fragilité, c’est votre gentillesse. Vous donnez mais vous avez peur de ce que pensent les autres. Je le comprends. Moi-même, j’ai pu voir ce que les autres pensaient de moi. Tom, vous êtes plus qu’un simple humain. 

-Vraiment ? Mais ce n’est pas possible.

-Votre esprit n’est pas celui d’un humain… il me fait plus penser à une essence divine.

-Mais je ne suis pas un dieu, je suis un humain.

-Vous êtes un humain bien plus compliqué que les autres.


Tom se sentit mal d’un coup, il se mit à tousser de plus en plus fort. Des gouttes de sang se mirent à couler sur le carrelage. Satori se leva et aida Tom à se relever alors qu’il était par terre à genoux.

Après quelques minutes, sa respiration revint à la normal. Il se demanda ce qu’il lui était arrivé puis il se souvint de sa mission et demanda à Satori qui pourrait provoquer des tremblements de terre ici. Elle répondit que c’était l’un de ses animaux de compagnie.


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