Touhou Side story : La Deuxième Guerre

Chapitre 16 : L'Assaut

2532 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/02/2020 10:46

Plus tard, après nous être préparées pour livrer notre combat, nous partîmes par la voie des airs vers "l'Avenger", laissant Flandre veiller sur Marisa.


Durant ce trajet, j'étais pensive et songeante, lorsque Minako m'adressa la parole dans mon esprit :


"Tu veux qu’on en parle ?


-Oui… je me demande qui se cache sous le masque de l'assassin de Maman et Papa. Mais surtout, pourquoi il ne l'a jamais enlevé lorsqu'il me gardait dans les geôles de "l'Avenger" ? Comme s'il tenait absolument à nous cacher son identité coûte que coûte. Est-ce que j'ai connu cet homme par le passé sans m'en rendre compte ?


-Ça je l’ignore totalement, je n’ai plus de souvenirs lorsque j’étais sous le contrôle de ce scientifique. Néanmoins, je pense que tu le sauras tôt ou tard, si on arrive à le vaincre. Mais on repensera à cela plus tard, on ne doit plus être très loin du navire ! Si l’on veut sauver Gensokyo et mettre un terme une bonne fois pour toute aux desseins de l’Équipage Amakusa, il faut que tu restes attentive au signal de Nitori !


-Oui, tu as raison, je vais tenter de rester concentrée !”


Nous n’étions plus très loin de notre cible. Nitori regardait attentivement son hologramme. Elle ne détournait aucunement la carte du regard, pour que nous ne soyons pas trop proche de “l’Avenger” pour ne pas se faire toute repérer.


Soudain, la kappa s’arrêta net :


“STOP tout le monde ! Nous y sommes !”


Nous y voilà donc ! Ok ! C’est partie pour l’infiltration ! On n'a pas le droit à l’erreur !


La yokai des frontières ouvrit donc une faille avant de laisser passer Nitori, Mokou, et moi-même. Au moment de franchir cette porte dimensionnelle ainsi que le point de non-retour, j’entendis Madame Scarlet nous souhaiter bonne chance. En voyant l’ouverture se refermer, je me demandais si j’allais revoir un jour cette terre m’ayant vu naître après cette ultime bataille.


En sortant de l’autre côté du portail de Yukari, nous nous trouvâmes dans d’immenses et dédaliques couloirs hauts d’au moins quatre mètres. Les murs étaient ornés du symbole de l’Équipage Amakusa, le même symbole que celui sur ma tache de naissance qui formait un Tomoe.


Bien ! Par où est cette salle des machines ?


Yukari fit soudainement signe à la kappa pour lui montrer quelque chose d’étrange reliée au mur : il s’agissait d’un boîtier métallique avec une sorte d’objectif, du même genre de l’appareil de Madame Shameimaru.


Intriguée, je demandais à Nitori :


“Qu’est-ce que c’est ?


-Des caméras ! Écoutez-moi, n’entrez sous aucun prétexte dans leur champ de vision ! J’ignore où elles sont reliées, mais si jamais elles vous repère, cela alertera tout le navire !


-J’ai une idée ! dit alors la yokai des frontières. Elle utilisa son pouvoir et ouvrit deux autres brèches, l'une juste devant nous, et l'autre une dizaine de mètres plus loin, à l'abri du regard de cette boîte métallique.


-Excellente idée ! Néanmoins, il faudra vérifier à la sortie s'il n'y a pas d'autre caméras, ce vaisseau doit en être truffé.


Nitori eut à peine le temps de féliciter Yukari, qu'une énorme secousse se fit retentir à travers tout le navire. Nous manquâmes de tomber à terre. Ce tremblement ne voulait dire qu'une seule chose : les autres étaient arrivées devant "l'Avenger" et avaient déjà commencé l'offensive. Une bruyante alarme se fit retentir. Malgré cela, nous restâmes concentrée, et passâmes dans le portail. D'autres caméras furent encore sur notre chemin, Yukari répéta ainsi la même opération durant les minutes qui suivirent. Pendant ce laps de temps, je sentis un hic en constatant les couloirs vides de cyber-daisuke, mais néanmoins remplies de caméras censées surveiller les alentours. Je demandais alors à ma grand-mère :


"Minako, tu ne trouves pas ça bizarre ? Il n'y a personne.


-C'est en effet étrange, ces simples outils n'auraient jamais suffi à arrêter le moindre intrus peu discret. Cela m'inquiète un peu pour être honnête, nos ennemis doivent avoir plus d'un tour dans leur sac pour laisser cet étage tel quel.


Quelques minutes plus tard, nous finîmes par arriver devant une immense et épaisse porte de fer nous barrant la route. Je n’en avais jamais vue de telle, on aurait dit qu’elle pourrait résister à la plus puissante des attaques.


Sans plus attendre, Yukari plaça un portail à travers cette entrée, avant de nous laisser passer. Nous arrivâmes ainsi dans une salle excessivement sombre, aucune personne de notre groupe ne pouvait distinguer quelque chose dans cette pièce plongée dans l'obscurité.


Une voix retentit alors à travers toute la salle :


“Trop facile ! Vous vous jetez si facilement dans la gueule du loup qu’on dirait que vous tenez à mourir !


-Quoi ! Mais, nous sommes passés à travers les angles morts des caméras ! Comme est-ce possible ? s’exclama Nitori stupéfaite.


-Tu croyais réellement que ces caméras étaient les seules de cet étage ? Je suis les yeux et les oreilles de ce vaisseau ! Vous avez peut-être éradiqué la quasi-totalité de mon armée, mais je n’aurais pas besoin d’eux pour vous exécuter ici et maintenant !


Je reconnus immédiatement la voix et sentis quelque chose émaner du fond de la salle.


Cette voix, cette parcelle d’aura en face de nous c’est… Daisuke Takeda ! Cette fois, il ne s’agit pas d’un énième clone cybernétique ou je ne sais quoi !


“Tu es sûr de ce que tu penses Seika ? me demanda Minako


-Absolument, c’est le vrai cette fois-ci ! J’ignore quels procédés il a utilisé pour avoir fait ça, mais il est derrière les commandes de chaque androïde de l’armée ennemie. Tu le sens tout autant que moi toi aussi ?


-Oui… Il se trouve à l’autre bout de cette pièce !”


Je vis soudainement une lumière émaner d’un étrange objet que Yukari tenait, il s’agissait d’une sorte de barrette produisant une lumière continu. Elle révéla graduellement l’entièreté de la pièce qui n’était en réalité qu’un long couloir rempli d’engrenages qui se mirent progressivement en route dans de multiples cliquetis. Au bout de la salle, se trouvait ce que j’avais effectivement sentie précédemment :


Daisuke Takeda, ou du moins ce qu’il en restait. Je vis avec dégoût un cerveau dans un bocal relié par des milliers de fils à de nombreuses machines.


Soudain, je sentis mes forces me quitter à petit feu. J’ignorais ce qui se passait, mais je me sentais comme engourdie !


L’odeur de la pièce était âcre tandis que la lumière dégagée par l’objet de Yukari commençait à être obstrué de masses de fumées translucides. La yokai des frontières illumina alors la porte duquel nous étions entrées : l’amas s’était tellement accumulé qu’on ne pouvait plus distinguer l’accès. Cet afflux était devenu un brouillard, on ne pouvait plus distinguer quelque chose à plus de deux mètres, et ce, malgré l’éclairage de l’étrange artefact que tenait la yokai.


Ils nous a piégées ! Plus aucun moyen de faire machine arrière avec cette fumée toxique ! Si on ne se dépêche pas de vaincre notre ennemi, ce gaz va se propager dans la pièce et nous suffoquerons toutes jusqu’à en mourir !


“Il faut avancer !” suggéra Yukari


Tout à coup, je sentis un grand vrombissement venant des quatre coins de la pièce : du gaz semblait s’accumuler progressivement au vu de l’odeur aigre qui prenait lentement place.


C’est pas vrai ! Ce foutu endroit à été pensé pour nous tuer à chaque recoin !


“Il nous faut une plus grosse lumière et vite ! Paniqua Nitori


-Je crois avoir ce qu’il faut, néanmoins, il me faudrait du temps pour chercher, commencez l'offensive en attendant” répondit Yukari en me lançant cette étrange barrette de fer.


En l’attrapant, je fus prise d’une légère curiosité et regardais rapidement cette étrange chose.


Je fis flotter cette dernière à proximité, car je savais que j’aurais besoin de mes deux mains libres pour ce combat qui me semblait complexe.


Je fis légèrement décoller mes pieds du sol, afin de gagner en vitesse dans mon approche pour ne pas laisser Daisuke réagir. Toutefois, je me devais d’être prudente, car j’ignorais les pièges que pourrait contenir cet obscur endroit.


Je commençais alors ma charge tout en éclairant mon passage avec cette barrette lorsque cette dernière me révéla des fentes situé sur les quatre coins du mur. J’ignorais ce que cela pouvait être lorsque Minako m’alerta soudainement.


“RECULE SEIKA !”


J’eus à peine le temps d’interrompre ma charge que des flammes incandescentes jaillirent des ouvertures que je venais de remarquer. Sentant la chaleur de ce feu, je battis en retraite vers mes amies.


Heureusement que Minako m’a avertie à temps, même en ayant remarqué ces pièges, j’ignore si j’aurais eu le temps de les esquiver au bon moment. Quelle plaie !


“Désolé de te dire ça Seika Hakurei, mais je contrôle tous les mécanismes de cette salle en étant liée à elle.” se moqua Daisuke d’un ton rieur


Brutalement, l’obscurité de la pièce laissa place à la lumière : Yukari avait trouvé un autre artefact assez puissant pour éclairer l’entièreté de la salle. Il s’agissait d’une sorte de poutre de fer d’environ 2 mètres de haut dont le sommet produisait une puissante lueur, et ce, malgré la fumée toxique qui avait d’ores et déjà envahit la pièce.


Enfin ! J’y vois un peu mieux ! Mais maintenant, je dois absolument nous débarrasser de ce crétin à ma prochaine attaque ! J’ai du mal à respirer… Pensais-je en commençant à tousser.


Je commençais à avoir des vertiges, néanmoins, je m’étais dit que c’était quitte ou double. Si j’échouais maintenant, qui allait protéger tout gensokyo à ma place ? Qui allait mettre un terme aux ambitions de l’Équipage Amakusa ?


Déterminée, je commençai à matérialiser un orbe Yin Yang, dans l’espoir de briser le bocal contenant les restes de mon adversaire. Avec Mokou et Nitori pour me soutenir, je sentis que je pouvais remporter ce combat.


Cependant, ma témérité ne suffit pas. Je n’eus pas le temps de faire le moindre pas qu’en l’espace d’une seconde, venu de nulle part, je sentis une main métallique me plaquer au sol, sur le ventre. Je n’eus pas la force de me retourner, la fumée environnante commençait déjà à faire effet : ma vision commença à se troubler comme jamais. Les seuls mots que je pu entendre furent la voix du maître de cette salle me disant :


“Tu n’aurais pas dû foncer tête baissée jeune fille, cette erreur sera ta dernière !”


Mes yeux se fermèrent, je ne sentais plus rien. Une fois de plus, je m’étais évanouie.


Je suis morte ? Il m’a eu ? Tu parles d’une prêtresse… Je n’ai rien su faire… Gensokyo va être réduit en esclavage…


Soudain, j’entendis une voix familière, une voix que j’avais déjà entendue lorsque j’ai été faite prisonnière au sein de l’Avenger :


“Seika… À l’aide… Je souffre tellement…”


Il s’agissait de mon père, il se trouvait juste en face de moi. Il était en train de pleurer toutes les larmes de son corps, il semblait tourmenté par quelque chose que j’ignorais.


“Désolé Seika… Pardonne moi ! PARDONNE MOI !”


Papa ? Qu’est-ce que tu racontes ? Tu es déjà mort pourtant !


Soudain, il commença à brûler vif, je vis sa peau devenir cendre si rapidement, que je pouvais voir sa chair, ses yeux fondirent comme neige au soleil. À la fin, il ne restait plus que ses entrailles, puis ses os.

J'assistais impuissante à ce spectacle macabre. Était-ce pour avoir échoué ? Je ne le savais pas. Les larmes de mon corps se mirent à couler à flots face à ce cauchemar.


Papa Non ! S’il te plaît ! Ne me laisse pas toute seule… Je t’en supplie...


J’entendis ensuite sa voix m’appeler à l’aide plusieurs fois, jusqu’à en hurler ! Tout à coup, j’entendis une autre voix, me hurlant :


“SEIKA ! Réponds-moi, je t’en supplie ! Qu’est-ce qui t’es arrivée pour que tu ne me répondes pas ?


Il s’agissait de ma grand-mère. Sa présence dans mon esprit ne voulait dire qu’une seule chose : j’étais toujours vivante !


-Mina...ko ? Mais bon sang, que s’est-il passé ?


-Ça, je l’ignore, tu devrais rouvrir les yeux pour le savoir.”


Je m'exécutai immédiatement en ouvrant mes paupières, ma vision était toujours trouble. Néanmoins, je pu distinguer le visage de Yukari soulagée :


“Elle rouvre les yeux, ouf ! La voilà de retour parmi nous.


-Yukari… Qu’est-ce qui s’est passé ? Où sommes-nous ?”


Nitori commença alors à expliquer la situation :


“Tu étais dans une mauvaise posture, Daisuke était sur le point de t’achever d’une balle dans la tête, et tu étais inconsciente. Toutefois, Yukari a créé un portail menant les balles de son androïde directement vers le cerveau de Daisuke, à l’intérieur de son bocal : il est mort sur le coup.


-Mais comment avez, vous pu être encore consciente à ce moment-là ? demandais-je étonnée


-Durant ton assaut, Yukari a eu le temps de nous sortir des masques nous protégeant des émanations toxiques de la salle. Nous te l’avons enfilé juste après notre victoire jusqu'à ce que l’on soit en lieu sûr. Elle n’aurait jamais pu en trouver à temps sans ton intervention. On te doit la victoire, d’autant plus que maintenant que qu’on s’est débarrassé pour de bon de cet ennemi, ses clones cybernétiques liés à lui ont été désactivés. L’Avenger est n’a quasiment plus de défenses !”


Rassurée par cette excellente nouvelle, je ne pouvais malgré tout me reposer sur nos lauriers, car je sentis, non loin de là cette aura malfaisante, ainsi que cette même sensation qui m’était familière. Minako me demanda alors :


“De qui vient cette aura ?


-D’une personne dont je me suis juré de vaincre pour honorer la mémoire de mes parents !”


K.A, notre dernier combat ne va pas tarder à se jouer, je gagnerais contre toi, pour Maman, pour Papa, pour tous ceux que tu as blessé !

Laisser un commentaire ?