Touhou Side story : La Deuxième Guerre

Chapitre 8 : Le Kappa Charpentier

2896 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/11/2019 17:44

Durant ma descente vers la vallée de Genbu, quelques questions me vinrent en tête concernant le pilote de l'appareil que j'avais abattue :


Lorsque que je l'interrogerais, va-t-il sagement répondre à mes questions ? Ou bien serais-je obligée d'utiliser la violence pour arriver à mes réponses ? D'un autre côté, cette dernière solution me défoulerait grandement, après ce que ces monstres ont fait à mes parents.


"Aurais-tu enfin compris la manière de procéder Seika ?


Cette voix, identique à la mienne, ne venait d'aucune personne aux alentours, mais bien de mon intérieur, de mon esprit. Il s'agissait de la deuxième moi, du moins, de la mauvaise partie héritée du gène de Katsu Amakusa.


-Cela ne sert à rien Seika ! Tu ne réussiras jamais à prendre le dessus sur moi !


-Et pourtant, chaque excès de violence de ta part ne fait que me rendre plus forte. Yukari en est un bel exemple ! Je me demande encore combien de tes proches laisseras-tu à la mort avant que tu ne comprenne que le chemin que tu emprunte est celui de la faiblesse et de la déchéance ?


-Tais-toi ! Tu n'as strictement aucun droit de me faire la morale là-dessus !


-On dirait que j'ai touché un point plus que sensible ! Et bien soit ! De toute façon, tu ne fais que retarder l'inévitable ! Chaque parcelle de regrets, chaque parcelle de haine, chaque parcelle de violence venant de tes émotions ne font que renforcer mon influence sur toi ! Combien de temps tiendras-tu avant que je ne prenne entièrement le contrôle de ton corps ?


-Boucle-la Seika ! Tu n'es rien d'autre qu'une ombre venant d'un maléfice ! Un jour, je te ferais retourner à jamais dans le silence duquel tu n'aurais jamais dû sortir !


Elle ricana tel un démon ayant tout un plan en tête. Mes menaces ne lui semblaient faire ni chaud, ni froid. Dans son ricanement, avant de disparaître temporairement de ma tête, elle me dit :


-C'est ce qu'on verra, Chère Seika !"


Franchement, si elle pense qu'elle peut me contrôler ne serait qu'une seule seconde, elle se met le doigt dans l'œil ! Bon, retournons à nos moutons et à la Vallée de Genbu.


Peu de temps après cette interaction, j'étais arrivée à destination en suivant la fumée de l'appareil s'étant crashé précédemment. Cet endroit était plutôt calme. J'avais atterri au niveau d'un lac duquel s'y jetaient plusieurs chutes d'eau provenant sans nul doute du sommet de la montagne. Au niveau du sommet de ces chutes, je pouvais y apercevoir tout un réseau de ce qui semblait être des tuyaux, construit sûrement par les kappas habitant cet endroit. Il y avait quelques arbres et de la végétation au sol, le tout dans un air frais et paisible. Je n'entendais que le simple bruit des chutes.


Malgré leur côté individuel lorsqu'ils travaillent, les kappas doivent être une société sacrément bien organisé quand il s'agit de construire des infrastructure pareille. Bien, c'est pas tout ça, mais cherchons notre appareil écrasé !


La fumée s'étant peu à peu dissipée, il m'était difficile de distinguer à l'œil nu la direction que prenait cette dernière, et ce, malgré l'odeur de brûlé émanant de cet endroit. Néanmoins, il me restait une carte à jouer pour trouver le pilote : la détection d'aura.

En me concentrant, je sentis l'aura du pilote, droit devant moi. Cette dernière était faible.


L'appareil s'est donc écrasé dans le lac. Si je veux soutirer des informations à cette personne, je ferai mieux de faire sortir sa machine de là avant qu'il ne se noie.


En utilisant mon pouvoir de contrôle de gravité, je fis sortir l'engin volant hors de l'eau, sans trop de problèmes. La façade de ce dernier était largement endommagée suite à son impact avec mes sceaux explosifs. Après l'avoir posée sur le sol, je commençais à monter au niveau du poste de pilotage, afin de l'ouvrir pour procéder à mon interrogation. En ouvrant la cabine, j'y découvris une personne pour le moins largement apeuré, recroquevillé sur lui-même. C'était un vieil homme avec une courte barbe grise, et de nombreuses rides au visage. Son âge avancé avait apparemment eut raison de ses cheveux. Ses yeux sombres étaient larmoyants, comme s'il demandait le pardon. Il était vêtu d'une chemise bleu qu'on aurait pu trouver chez un artisan. Sa chemise était marquée du signe de l'Équipage Amakusa.


Le pilote me dit avec une voix rauque mais craintif.


"S'il vous plaît ! Épargnez-moi ! Je ferais ce que vous voudrez, mais laissez moi la vie sauve !


-Tu vas répondre à mes questions. Si tu coopères, je t'épargnerai peut-être mes poings." Lui dis-je d'un ton ferme et intimidant.


Le pilote sortit alors vivement de sa cabine et se mit à genoux derrière moi :


"ET PAS DE GESTES BRUSQUES !" Lui dis-je en le mettant en garde.


Il ne bougea plus d'un seul pouce, les poings fermés. Il ne semblait avoir aucune objection.


Bien ! Il a l'air de pouvoir coopérer, passons à l'interrogatoire maintenant !


"Qui vous a envoyé poursuivre la trace d'Aya Shameimaru ?


-Qu-qui ça ?


Irritée au plus haut point de sa réponse, je décidais alors de lui frapper la tête d'un violent coup.


Il se roula de douleur par terre, mais avait toujours les poings fermés, comme s'il voulait me cacher quelque chose.


"Être un vieillard ne te sauvera pas de mes coups. La prochaine sera encore plus violente, sauf si tu coopères au plus vite."


Le vieil homme cessa de se rouler par terre et haleta difficilement, tremblant légèrement.


Je repris donc l'interrogatoire, agacée :


"Je me répète donc : qui vous a envoyé poursuivre la trace d'Aya Shameimaru ?


-C-c'est le charpentier en chef Daisuke Takeda, sous les ordres de la Capitaine Nakagawa, qui m'a donné pour ordre d'éliminer tout témoin ayant aperçu "l'Avenger".


Pas étonnant de leur part ! Ils veulent sans doute éliminer tout témoin pour mener à bien leurs actions dans l'ombre. Passons à la deuxième question :


-Qui sont réellement les deux personne portant un masque dans votre équipage ?


-Je ne connais pas leur vrai identité, seul le Scientifique de "l'Avenger" et Bras Droit de la Capitaine Nakagawa connaît leur nom.


-Comment s'appelle-t-il ?


-Je ne peux pas révéler son identi-AAAAAAH OK OK, JE VAIS PARLER, JE VAIS PARLEEEER !!!"


S'appeura-t-il en lisant la colère sur mon visage et en voyant mon poing prêt à lui asséner un violent coup. Il reprit :


"Ce scientifique se nomme Tatsumi Chishiki. Mais il ne sort que très rarement ! Le trouver vous sera difficile !


Bien ! Il est plus coopératif que prévu au final, passons à la dernière question !


-Où se trouve "l'Avenger" en ce moment ? Comment peut-on y accéder ?


À ce moment-là, le pilote commença à ricaner d'une manière sournoise et ouvrit sa main : il tenait une sorte d'outil avec antenne et ce qui semblaient être des manivelles. Il me lança alors en appuyant sur un bouton de son outil :


-Je vais t'aider à y accéder facilement, Seika Hakurei !"


J'entendis un bruit mécanique venant de derrière moi. Cependant, j'eus à peine le temps de me retourner que je vis une sorte de robot d'environ 3 mètres me plaquer au sol.


Qu'est-ce que c'est que ça ? La carcasse de l'engin derrière moi s'est transformée en... Robot ? Je n'arrive plus à bouger, cette machine m'a complètement immobilisée. Je comprends mieux maintenant pourquoi il avait les poings fermés: c'était pour cacher sa télécommande et l'utiliser au moment ou ma garde serait entièrement baissée ! Cette ordure m'a eue !


"Pour être plus précis, "l'Avenger" est en route jusqu'ici. Ma mission était à la base de tuer la tengu, mais je pense que la Capitaine Nakagawa me félicitera pour t'avoir capturé, jeune fille.


-Qu-qui es tu ?


-Je me présente : Daisuke Takeda, Charpentier de "l'Avenger". C'est moi-même qui ait conçus les cyber-samouraïs ainsi que les canons ayant détruit le temple de ta défunte mère."


Mes traumatismes d'hier me revinrent alors en tête, telle des visions d'un sombre passé.


C'est donc l'une des personnes ayant détruit le temple Hakurei et ayant participé au meurtre de ma mère. L'ordure ! Comme si j'allais me laisser faire !


Je fis alors un essai : utiliser mon pouvoir de contrôle de gravité afin de compresser le bras robotique me maintenant au sol. Cependant, malgré tous mes efforts, rien ne se passa.


"C'est inutile ! Ces bras ont été forgés à partir d'un alliage de métaux excessivement résistants. Même tes pouvoirs ne suffiront pas à les compresser. Je sais comment contrer le moindre de tes faits et geste depuis que j'ai jeté un œil à tes données de combat."


Mes données de combat ? Mais oui ! C'étaient ses tas de ferrailles sur pattes qui les a analysés ! Il a donc accès à une sorte de manuscrit détaillé des habitudes combatives de ses adversaires, et ce, via ses "cyber-samouraïs". Je vais détruire ce fichu bras avant de le massacrer pour ce qu'il a fait !


"Continue Seika ! Tu es sur la bonne voie : la voie de la puissance, la voie à mener pour sortir victorieux de chaque combat !"


Me félicita alors la mauvaise moi. Sans m'en rendre compte, j'étais en train de rire, tout comme hier, en particulier au moment où j'avais vu partir au loin le meurtrier de mon père.


Plus je m'enfonçais dans ma rage, plus je sentis le bras mécanique se fragiliser, tel un objet qu'on aurait écrasé sous un important poids.


J'étais en train de laisser parler ma folie, lorsque j'entendis une voix hurler.


"LÂCHE-LA !"


Cette voix, bien qu'inconnue à mes oreilles, me fit sortir de mes pensées meurtrières. Je sentis l'étreinte exercé sur moi lâcher soudainement.


Que s'est-il passé ? Qui a dit ça ?


Après m'être relevée, je vis sur le côté la personne d'où provenait la voix :


C'était apparemment une jeune fille de la taille d'un enfant ayant des cheveux bleus avec deux queues-de-cheval sur les côtés. Ses yeux et sa chemise, contenant de multiples poches qui semblaient bien remplis, étaient également bleus. Elle portait une casquette verte. Le plus étrange, cependant, était le sac qu'elle portait. Il semblait être deux fois plus massif qu'elle, ce qui contrastait avec sa petite taille. Son sac était attaché au niveau de sa poitrine. Sur ces liens, on pouvait y apercevoir ce qui semblait être une clef dorée. Elle pointait mon ennemi avec une sorte de petit pistolet.


C'est avec cette arme que cette gamine m'a libérée ? Et puis comment fait-elle pour porter ce sac énorme ? On y repensera plus tard, pour l'instant débarrassons nous de Daisuke !


"Daisuke Takeda ! Je savais que tôt ou tard, tu reviendrais ici ! Je vais m'assurer d'arrêter tes actions malveillantes et de te traîner jusqu'au temple Hakurei, pour que la prêtresse te colle une bonne correction pour ce que tu as fait aux kappas !


-Nitori Kawashiro, tu comptes sérieusement m'arrêter ? Et si je te disais que nous avons d'ores et déjà exécuté la prêtresse Hakurei maintenant ce soi-disant équilibre à Gensokyo ?


-Tu bluffes ! Lui rétorqua l'enfant. Seul votre Yokai-Dieu pourrait en venir à bout, mais elle a été vaincue et tuée il y a des années de cela. Votre armée n'est maintenant plus que l'ombre d'elle-même !


-Tu te trompes lourdement ma chère ! 17 ans nous ont été amplement suffisants pour faire entièrement renaître notre armée, nous avons recruté de puissants Yokais qui se sont chargés d'éliminer la prêtresse avec l'aide de notre Capitaine !


"Recrutés de puissants Yokais" ? La prêtresse Hakurei masquée et le meurtrier de Papa sont donc des Yokais ? Quelque chose ne tourne pas rond dans cette affaire ! Autant pour l'assassin de Papa, c'est tout à fait possible, autant pour l'autre, j'ai du mal à croire : notre lignée n'a, en aucun cas, été composée de Yokai, encore moins notre clan ! Il va falloir que j'élucide ce mystère.


La jeune fille lança alors au charpentier :


-Alors je vais devoir m'occuper personnellement de ton cas !


-Approche si tu en es capable, que je puisse t'envoyer rejoindre tes petits camarades !" Provoqua Daisuke, en montant aux commandes son robot.


Il faut croire que je ne suis pas la seule à avoir une dent contre l'Équipage Amakusa. Il faut que j'aille l'aider !


Soudainement, une sorte de champ de force émana de cette machine.


La jeune fille fit un nouveau tir avec son pistolet. Je n'eus pas le temps de voir le projectile, car il fut projeté à une telle vitesse que le seul détail visible fut le fait qu'il ait semblé avoir ricoché contre le champ de force de notre ennemi, l'ayant à peine fait reculé.

Daisuke ricana :


"De l'eau envoyé à grande vitesse avec des propriétés tranchante ? Sérieusement ? C'est tout ce que tu as ? À mon tour, dans ce cas !"


Son robot la visa en tendant son bras, révélant de multiples trous. Cette partie commença à tourner à une grande vitesse avant de tirer une longue salve. La jeune fille fit un plongeon vers le côté afin d'éviter ces tirs qui semblaient pouvoir même perforer le sol, car des gros trous se formèrent à leur impact.


De la poussière émana suite à cette salve. Le Charpentier dit alors d'un rire sardonique :


"Voyons ! Tu sais que c'est inutile de te cacher, petite Kawashiro, viens plutôt par ici que je te transforme en tas de chair informe !"


Il est dos à moi et semble avoir oublié que je suis également là, essayons de le sortir de son engin !


Confiante, je me mis à voler vers le poste de commande de la machine où se trouvait mon ennemi, quand quelque chose d'inattendu se produisit : j'avais réussi à passer son champ de force et étais sur le point de lui asséner un coup. Néanmoins, je vis le bras robotique se retourner vers moi et me projetai vers un arbre se situant sur son côté d'un coup bien placé qui me sonna pendant quelques secondes, en me faisant cracher du sang.


"Toi, je te conseillerais de rester tranquille ! Me dit alors mon ennemi. Si tu ne veux pas plus de coups, je te conseillerais d'attendre sagement "l'Avenger" !"


Il se paye ma tête ! Hors de question de me laisser cueillir par ces fumiers ! Je dois aider cette gamine ! Son bouclier laisse apparemment passer les personnes contrairement aux projectiles : il est temps d'exploiter cette faiblesse à mon avantage !


L'opposante de Daisuke qui s'était probablement cachée, refit surface et tira 3 fois : tous les projectiles ricochèrent de nouveau sur le champ de force, mais cette fois, la machine de guerre ne bougea pas d'un seul pouce.


"Tu espérais peut-être me faire perdre l'équilibre avec ces tirs, mais c'est inutile, ce véhicule s'habitue à tout type de projectiles à partir du premier impact avec ces derniers, cela inclut les tirs magiques naturellement !"


Il commença à la mettre de nouveau dans sa ligne de mire en faisant tournoyer le bras de sa machine !


"Bien ! Finissons-en maintenant !" Ricana le Charpentier.


Je dois l'aider, vite !


Sans attendre une seconde de plus, je décidais de déraciner l'arbre sur lequel j'ai été projetée via mon pouvoir afin de l'envoyer sur l'engin menaçant cette enfant.


Malheureusement, mon projectile rata sa cible de quelques centimètres, mais fut assez gênant pour interrompre la salve.


Je dois mettre mon plan en action maintenant !


Sans plus attendre, je me remis à la charge en volant une fois encore vers Daisuke, mais en posant un sceau au sol juste devant lui, le tout à l'intérieur de son bouclier.


Une fois devant mon ennemi, ce dernier me vociféra en essayant de me remettre un coup de bras mécanique :


"TU NE SAIS PAS QUAND TE TENIR À CARREAUX TOI ! DÉGAGE DE MON CHAMP DE VISION !"


J'eus juste le temps d'esquiver son attaque, qui fit mouche sur mon sceau au sol.


"Bien esquivé, cependant, cela ne suffira - que fait mon bras ? Il ne bouge plus ! ALLEZ RELÈVE-MOI CE BRAS, FOUTU TAS DE FERRAILLE ! S'énerva Daisuke essayant en vain de relever le bras de son appareil.


-C'est inutile, ces sceaux enracinent tout ce qu'il touche au sol, y compris ton "tas de ferraille"!"


Heureusement qu'il me restait ces sceaux en réserve, je n'ai plus de sceaux explosifs. Ce qui me fait penser, comment pourrais-je l'abattre maintenant ? Tiens j'ai une idée !


Le seul moyen d'en finir avec lui était de lui lancer un orbe yin yang. Je commençais donc à matérialiser mon attaque tout en entendant mon adversaire me supplier :


"A-Attends ! On peut s'arranger ! Je peux te dire toutes les infos que tu le souhaites !


-PAS LA PEINE ! Lui répondis-je en lui envoyant mon attaque qui le fit voler avec son engin dans les airs avant d'exploser.


Et de un !

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