Tomb Raider, une survivante est née

Chapitre 17

3226 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/05/2020 08:17

Après une dégringolade de plusieurs mètres à travers le tunnel, Lara s'en va s'encastrer sur un mur rocailleux et chute lourdement sur le sol. Les membres endoloris, la tête sonnée, la jeune femme se relève avec difficulté.

Ses sens troublés, ne l'empêchent pas de constater la présence d'un faible halo de lumière, quelques mètres plus loin. Le passage qu'elle a emprunté, bien malgré elle, pour arriver jusqu'ici étant trop ardue, Lara décide d'avancer.

Marchant avec prudence, elle découvre que le tunnel, en plus de se rétrécir, forme un coude. Obligée de se contorsionner, pour poursuivre sa route, Lara passe l'obstacle non sans mal, et arrive à sa grande stupéfaction dans une grotte sombre et vaste.

Mais là, n'est pas la raison de la surprise, en effet, la caverne semble avoir été aménagée en une sorte de catacombe. Les ossements présents en grand nombre, ne peuvent prêter à confusion.

Quelques instants plus tard, un air vicié commence à se faire sentir et une odeur infecte se met à attaquer Lara :

— Mon Dieu, qu'est-ce que c'est que ça ?


À peine a-t-elle fait quelques pas supplémentaires, qu'une vision ignoble s'offre à elle. Le cadavre d'une femme, les membres attachés sauvagement à des poteaux de bois, pend là, éclairé par quelques torches, posées si près du corps, qu'elles lui brûlent la peau.

Dépouillée de ses vêtements, la chair en lambeau, la femme porte sur elle des inscriptions écrites dans un japonais grossier : « Ce premier sacrifice fut vain, Himiko n'est pas libre, notre heure n'est pas encore venue. »

Lara détourne promptement les yeux, son esprit envahi de pensées sordides, elle se fige. Il y a néanmoins une chose, qui la libère de sa torpeur, la pensée de sa compagne, Sam.


— Je dois quitter cet endroit et te sauver, où que tu puisses-te trouver !


Sans se retourner, l'esprit focalisé vers celle qu'elle aime, Lara marche. Elle avale les distances, parcourt les cavernes sinistres, mais jamais ne trouve d'échappatoire à cet enfer souterrain.

Seulement, acclimatée au silence depuis son entrée dans les catacombes, Lara ne manque pas d'entendre un bruit étrange :

On dirait des gémissements.


— Il y a quelqu'un ?


Sortant d'outre-tombe, une voix perce le silence :

— Achevez-moi, s'il vous plaît, ne les laissez pas me prendre.


Lara s'approche alors de la voix et découvre, creusée à même la roche, une prison sommaire. Enfermé derrière d'épais barreaux d'acier planté dans la pierre, un homme gît là, transit de froid. Sans avoir la possibilité de se mettre debout, l'homme est couché sur la terre. Une ampoule comme seul réconfort, il souffre de graves déshydratations et ne semble pas avoir mangé depuis longtemps, en témoigne ses côtes saillantes.


Quand l'homme remarque le visage de Lara, il dit :

— Qui êtes-vous ? Vous n'êtes pas l'un des leurs ?


Non sans une once d'appréhension, Lara s'approche du prisonnier.

— Vous ne devriez pas être ici mademoiselle, ils vont vous prendre, affirme-t-il. Vous ne les connaissez pas. Ils sont abominables, cruels. Ils sont atroces.


— Comment vous êtes-vous retrouvés ici ? interroge Lara, perturbée.


— J'ai fait naufrage, je crois. Ils cherchent à nous transformer, les Solarii. Ils nous transforment pour que l'on puisse les rejoindre. Ça fait neuf jours que je suis ici. Quand ils me sentiront près, ils me libéreront, je deviendrais alors un Solarii. Mais je ne leur donnerais pas cette satisfaction. Je serais mort avant. Ô cruauté du sort, pourquoi n'as-tu de cesse de me tourmenter ?


Désarçonnée par ces paroles, Lara demande néanmoins :

— Pourquoi font-ils toutes ces choses ?


— Faites attention ! crie-t-il tout d'un coup, emplit d'effroi. Ils sont revenus ! Derrière vous !


Lara se retourne promptement, mais, il n'y a rien. Le prisonnier, pourtant, semble terrorisé par une présence.


— Un monstre blanc ! Avec de longues jambes squelettiques, continue-t-il comme une litanie. Des racines noires à la place des mains, un dos voûté dont la colonne vertébrale transperce sa peau, il n'a pas de cou, ni même de tête, seulement un torse ouvert, déchiqueté, rouge de sang !


Lara tente de le raisonner, rien n'y fait. Elle recule quelque peu et s'apprête à l'abandonner, mais, semblant redouter son départ, le prisonnier change brutalement de ton et lui avoue :

— C'est pour le Prophète ! Il peut nous libérer tous. Nous permettre de regagner la civilisation. Il a trouvé le réceptacle pour l'esprit d'Himiko, un groupe a fait naufrage apparemment, il y a peu. Une jeune femme parmi eux, une japonaise, elle serait l’élu, destinée à se sacrifier pour recevoir l'esprit de la Reine.


— Sam ! Les ordures, ils en veulent à Sam ! Lara se lève alors subitement, mais elle est arrêtée par l'homme.


— Ne partez-pas jeune fille ! S'il vous plaît. Vous ne pouvez pas me laisser.


— Je suis navrée, je ne peux rien faire.


— Je ne vous demandes pas de me sauver, dit l'homme.


— Je... Je ne peux vraiment pas. Je suis désolée, répond Lara horrifiée. Les yeux du pauvre hère, rivés sur elle.


Sans pouvoir supporter la pression du regard posé sur elle, Lara tourne le dos à la cellule et disparaît rapidement.

Quelques pas plus tard, elle découvre une porte, imbriquée dans la roche. Sachant pertinemment qu'elle devait continuer son chemin, Lara, la curiosité lui rongeant l'esprit, décide, avec mille précautions, d’ouvrir la porte.

Celle-ci grince à son ouverture et Lara s'immobilise un instant, la peur d'être découverte gagnant son esprit. Après quelques instants, cependant, l'absence de danger la rassure et elle peut se permettre d'entrer dans la pièce.

De primes abords, une ambiance austère se dégage du lieu. Des pierres sombres et froides sont posées de manière à cacher partiellement, les murs naturels, faits de terre. Plusieurs ampoules fatiguées amènent une lumière vacillante sur la pièce, tandis que cette dernière n'est meublée que d'une petite commode, d'une table et d'une chaise.

Sur la commode, un portrait en parfait état, jurant avec le reste de la pièce, attire l'attention de Lara. Il s'agit du portrait de quelqu'un, d'une femme.

Des yeux bleus azur, un front large et des cheveux blonds, ondulés et bouclés, elle dégageait une candeur et une beauté envoûtante, « Elle est belle. » pense Lara.

En ouvrant le premier tiroir de la commode, Lara découvre une pile de feuilles, agrafées entre elles. Armée d'un simple briquet, trouvé sur la table, elle entame la lecture des documents.



Journal de Mathias Vogel


25 juillet 1998


Pour Alicia, mon amour, puisses-tu me pardonner.

J'ai accepté aujourd'hui même, un voyage proposé par mon école, un voyage de deux mois au Japon, avec trois autres accompagnateurs et une quarantaine d'élèves, nous partons bientôt. Cela va peut-être me permettre d'oublier un peu ma douleur.

Cela va bientôt faire deux ans, tu te rends compte ? Le temps passe si vite et pourtant, il n'efface rien. Il était si jeune... La vie pouvait lui offrir encore tellement de choses...

Je suis conscient que je t'abandonne dans ces moments difficiles, mais toi et moi, nous ne cautérisons nos plaies de la même façon. Je dois m'éloigner pour oublier, c'est la seule manière qui me vienne à l'esprit pour guérir.

À mon retour, si tu acceptes ma repentance, je serais guéri.


07 août 1998


Pour Alicia, mon amour, si jamais cette lettre te vient un jour

Notre navire s'est échoué... Nous sommes quelque part à une cinquantaine de nautiques de Kyushu. Le naufrage, aussi soudain qu'imprévisible, était d'une incroyable violence, un autre professeur et de nombreux élèves ont disparus. C'est terrible. J'ai du mal à prendre conscience de la gravité de notre situation.

L'île est inhospitalière, mais nous commençons à nous organiser, la création d'un bateau à même commencé. En l'absence de moyen de communication, nous n'avons aucun moyen de savoir si quelqu'un est à notre recherche, l'espoir est tout de même de mise.


21 août 1998


Pour Alicia, mon amour

Aujourd'hui, malgré mes recommandations, deux de mes élèves sont partis en forêt, la curiosité les démangeait, le cœur de l'île les attirait. Je suis parti à leur recherche, dès que j'ai appris leur départ, un autre professeur m'accompagnait. Nous avons retrouvés l'un des deux jeunes assez rapidement, en proie à une meute de loup, j'ai réussi à la faire fuir avec mon pistolet de détresse. J’omets volontairement les détails sur l'état physique du jeune homme. Le deuxième élève n'a pas été retrouvé.

Nous avons réussi à cacher l'état du rescapé aux autres jeunes, pour l'instant. Le bateau, fait de bric et de broc, par les autres survivants et censé nous ramener à la civilisation, est semble-t-il presque achevé. Je désire au plus haut point te retrouver mon amour, mais le poids de ma responsabilité envers les élèves est trop lourd pour moi. Le bateau fera plusieurs voyages, je ne serais pas dans le premier.


26 août 1998


Pour Alicia, mon amour

Le bateau est parti ce matin, je l'ai vite perdu de vue dans la brume épaisse. Le déferlement soudain des vagues, peu après son départ ne m'incite pas à l'optimisme. Je n'ose pas le dire aux autres, mais je doute qu'il puisse triompher de la haute mer.


Nos provisions commencent à dépérir, trois élèves sont tombés malades également, je ne peux pas les soigner. J'ai décidé, avec l'autre enseignant, d'emmener les élèves au cœur de l'île, pour se protéger des intempéries, mais aussi pour se nourrir.

Je ne sais pas si nous nous reverrons Alicia, mais sache que mon cœur, t'appartiendra toujours.


08 septembre 1998


Pour Alicia, mon amour

Je regrette de t'avoir abandonné. Je le regrette tellement. Nous n'avons aucune nouvelle des survivants qui sont partis en bateau. Ce matin, j'ai eu peur de manquer d'éventuel secours, alors je me suis rendu seul sur la plage du naufrage.


22 septembre 1998


Pour Alicia, mon amour

Après quatorze jours d'attentes, je me suis décidé à retourner à l'intérieur de l'île. Plusieurs navires de secours ont navigué au large de l'île, je les ai vus. Aucun ne s'est approché de nous suffisamment près, pour qu'ils aperçoivent mes signaux.

Notre groupe s'est encore rétréci de moitié, nous sommes trop faibles pour survivre, je le vois maintenant. J'ai remarqué que l'île abritait de nombreux temples antérieurs à la période Yamato*¹, je m'y suis aventuré, seul, je ne voulais pas impliquer les autres.


03 octobre 1998


Dix jours de recherches et de découvertes m'ont appris bien des choses sur cette île, le Yamatai. Himiko, la Reine solaire, elle avait découvert le secret de l'immortalité en pratiquant un rituel étrange, que j'ai eu du mal à traduire. Un corps pour un corps, une âme pour une âme. À la fin de la vie de son enveloppe charnelle, elle faisait sacrifier une femme, pour prendre la sienne.

Les textes sont cependant clairs sur le point suivant : Himiko n'a pas accompli son dernier transfert, son esprit est toujours prisonnier de son dernier corps, dans sa tombe, sur cette île. La clé est là.

À mon retour, j'ai été pris pour un demeuré, ils ont préféré se distancer de moi. Je vais continuer à les suivre, discrètement, pour les protéger, mais dans le même temps, je dois approfondir mes connaissances sur Himiko.

Je ne vais pas avoir le temps de t'écrire pendant un moment.


28 janvier 2000


J'ai enterré mon dernier camarade hier, je suis seul désormais.

J'ai continué mes recherches, les temples du Yamatai sont absolument fascinants. D'étranges guerriers, semblant sortir tout droit des siècles passés, m'ont malheureusement empêchés d'accéder à la chambre mortuaire de Himiko. Ils en sont les gardiens, la fameuse Gardes-tempête. Néanmoins, je suis certain d'une chose, je dois libérer Himiko. C'est elle qui invoque les tempêtes à chaque fois qu'un navire s'approche ou quitte l'île. C'est elle qui entrave ma libération. Si je la libère, elle consentira, en remerciement, à me laisser quitter l'île.


28 avril 2000


Un navire a sombré à proximité du Yamatai. Ce nouveau naufrage accrédite ma thèse de l'invocation des tempêtes par Himiko. Elle provoque ces désastres pour chercher un libérateur.

J'ai vu plusieurs groupes sur la plage, désemparés. Je les ai observés avec attention pendant plusieurs jours. J'ai retenu leurs noms. J'ai isolé dans ma tête chaque individu par leurs caractères, c'est ce qu'il y a de plus important chez une personne.

J'ai tué deux personnes, deux hommes, puissants physiquement et dotés d'un caractère fort, ils n'avaient pas mon avantage du terrain. Par la suite, armé de mon simple charisme, je me suis présenté devant le reste des rescapés. J'ai omis de leur parler de mon propre naufrage, je me suis présenté comme le Prophète, le porte-parole de la Reine solaire. Ils n'ont pas tous crus à l'histoire de Himiko. Seules deux personnes ont eu l'air convaincues et ont accepté de me suivre, un homme et une femme.

J'ai réussi à manipuler l'esprit faible de l'homme et il a consenti au sacrifice de la femme.

Il s'est avéré qu'elle n'était pas destinée à recevoir l'âme d'Himiko. L'homme, l'esprit brisé a continué à me suivre. Ce fut le premier des Solarii, les combattants du Prophète.


17 mai 2002


Les Solarii sont désormais au nombre de dix-huit, malgré ma volonté de n'engager que des hommes avec une faible volonté, ils semblent s'impatienter de résultats et moi, malgré quatre nouveaux sacrifices, je ne trouve aucun réceptacle pour Himiko. Les textes le prévoient pourtant, l’élu arrivera au Yamatai et permettra la libération de la reine, c'est assez explicite.

Je dois les occuper. Les japonais avaient construit plusieurs bunkers et des campements sommaires pendant la Guerre du Pacifique. Les Solarii vont remettre tout cela sur pied pour accueillir leur reine.


Mathias... Le naufragé que j'ai rencontré avec Sam. C'est lui le Prophète. Il est le maître et chaque individu prisonnier sur cette île est sa marionnette.


Malgré la lumière vacillante de son briquet, Lara s'est habituée à l'obscurité, et alors qu'elle s'apprête à en lire davantage, elle est surprise par l'arrivée inopinée de plusieurs Solarii. L'un deux, en la voyant, tonne des ordres à ses alliés.

Cependant, au moment où les trois hommes s’élançaient vers Lara, ils sont eux-mêmes plongés dans la stupéfaction, quand, des guerriers archaïques, vêtus d'armures et de casques, s'abattent sur eux.

La confrontation est rapide et tourne au bain de sang pour les Solarii, qui sont proprement massacrés par les sabres ennemis. Dans la confusion générale, Lara en profite pour s'extirper de la pièce. Rendue à l'extérieur, elle constate la présence de nombreux autres guerriers, l'arme à la main. Le visage baigné de sang.

Sans perdre de temps, elle se faufile entre ses personnages hostiles et s'évanouit au plus profond de la grotte.

Après une course haletante, le danger derrière elle, Lara s'accorde une pause pour reprendre son souffle.


Mais qui sont ces guerriers ? se demande Lara. Bon sang, cela n'apporte que des questions supplémentaires... À moins qu'il ne s'agisse de la Gardes-tempête dont parlait Mathias dans ses écrits ? Comment est-ce possible ? Comment ont-ils pu survivre tous ces siècles ? Ce n'est pas rationnel.


Au moment où elle se prépare à repartir, Lara, stupéfaite, constate, malgré l'obscurité, la présence de Sam à quelques mètres d'elle, entourée de deux Solarii. Ceux-ci viennent de s'immobiliser avec leur prisonnière et semblent indécis.

Lara étouffe un cri. Il est préférable d'être discret et de ne pas partir impulsivement, la vie de Sam est en jeu.


Quelle marche suivre ? Il y a fort à parier qu'ils ont été bousculés dans leur organisation par les guerriers. Ils ne sont que deux, peut être qu'avec l'effet de surprise ?


Convaincue, Lara se lève et pistolet au poing, s'approche du trio, quand tout à coup, un nouvel individu fait son entrée. Ce dernier étant en partie caché, Lara ne peut le dévisager, mais après quelques instants, le son de sa voix la fait réagir.


— C'est Whitman ! Comment diable a-t-il pu se retrouver ici ?


Sam est silencieuse, elle soutenue par ses ravisseurs, Whitman lui, semble parler aux Solarii. L'inaction démange Lara au plus haut point. Finalement, les quatre personnes s'éloignent sans mot dire.

Il n'en faut pas plus pour Lara qui, laisse échapper sa rage d'un cri.

Surpris, les deux dangereux personnages se retournent et font feu sur Lara de leurs fusils-mitrailleurs. Armée d'un simple revolver, la jeune femme ne peut à son grand désarroi, que se mettre à l'abri face à l'équipement supérieur des Solarii.

Plusieurs rafales viennent encore frapper le rocher qui sert d'abri à Lara. Sans alternative, elle subit.

Les tirs s'arrêtent cependant brusquement au moment où une rixe éclate. Sans laisser passer sa chance, Lara quitte son abri et fait face aux Solarii, que Whitman a engagé dans un corps-à-corps brutal, mais inégal, le docteur étant vite submergé.

D'un tir ajusté, Lara fait tomber un Solarii. Le deuxième, qui vient de mettre à terre le docteur d'un violent coup de crosse, est abattu de deux coups dans le dos.


Sans prendre le temps de souffler, Lara se précipite vers Sam :

— Sam ! Quelle joie !


La voix familière de Lara réveille Sam, qui, avec effort, se dresse sur ses jambes et se jette sur Lara.


— Que t'arrive-t-il Sam ? Tu es malade ?


— Ce n'est rien, ne t'en fais pas Lara, répond Sam, en pleurs. Sans chercher à contenir son exaltation, Sam prend le visage de Lara dans ses mains et l'embrasse avec fougue.


Whitman se lève alors et attire l'attention des deux femmes d'un raclement de gorge.


— C'est très touchant, dit-il. Mais je dois vous prévenir que nous ne sommes pas en sécurité ici. On doit disparaître de cet endroit sans tarder.


Frustrées de couper court à cet instant de passion, Lara et Sam sont obligées d'entendre raison et se séparent.


— Pourquoi vous n'êtes pas venu au secours de Sam plus tôt ? lance Lara, toisant du regard Whitman. Vous attendiez le moment le plus propice ?


— Oui... C'est ça, je ne me sentais pas de les affronter seul.


— Et comment vous êtes-vous sortis du temple quand je vous ai quitté la dernière fois ?


— Dès que j'ai réussi à leur faire comprendre que je n'étais pas dangereux, ils m'ont laissés en paix, j'ai pu vadrouiller sur l'île à ma guise, j'ai appris quantité de choses intéressantes.


— L'important est de quitter cet endroit, affirme Lara, sans être convaincue des explications de Whitman. Vous savez quel chemin prendre pour quitter cet enfer ?


— J'ai entendu des soldats parler d'un passage pour retrouver l'air libre. Nous n'en sommes pas très loin.


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