Tomb Raider, une survivante est née

Chapitre 4

3347 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/04/2020 09:24

4


— C'est ici, dit Lara. Nous sommes arrivées, Sam. Merci de m'avoir emmenée.


— Tu es sûr que tu peux combattre, tu as failli faire un malaise l'autre jour.


— Tu te fais du mouron pour rien, je vais bien, lui assure Lara.


— Bon, et quand est-ce que je pourrais assister à un de tes entraînements ? Je brûle d'envie de voir comment ça se passe.


— Viens quand tu veux, déclare Lara, le sourire aux lèvres avant de s'éclipser vers la salle.


Malgré son jeune âge, sa majorité passée depuis seulement trois ans, cela fait plusieurs années que Lara pratique le combat libre. Son niveau, évoluant aux antipodes de la plupart de ses coéquipières, ne décourage pas Lara, qui pratique plus par besoin de défoulement, que par envie de compétition.


— Bonjour Mike. Comment vas-tu ? Je me sens prête à renverser des montagnes aujourd'hui !


— Salut, répond le jeune homme, l'air étonné. Tu viens pour quoi ?


— Je viens m'entraîner. Quelle question !


— Tu es sûre ? Mais... Personne ne te l'a dit ?


— Personne ne m'a dit quoi, Mike ?


— Je n'ai pas trop envie d'être celui qui doit te le dire. Tu ferais mieux de demander à quelqu'un d'autres.


— Mais dis-moi voyons, que se passe-t-il ? dit-elle en s'approchant de lui.


J'aurais préféré être mise au courant autrement ! pense Lara, un air frustré dessiné sur le visage. De sa bouche à lui par exemple !

— Qu'est-ce que ça veut dire, tu me renvoies ? profère Lara en débaroulant dans le bureau de son entraîneur.


— Oh Lara, je suis désolé, ce n'est pas contre toi, répond l'homme en se levant de sa chaise pour s'approcher d'elle. Tu étais un bon élément. C'est vrai, je dis ça honnêtement.


— C'est pour ça que tu te débarrasses de moi ?


— J'ai déjà fait beaucoup d'entorses au règlement pour toi, Lara. Je ne peux plus te garder. Ça fait des mois que j'attends ton argent.


— Mais tu m'avais dit que j'avais encore du temps. Je pensais te payer bien sûr. C'est que je n'arrive pas à joindre les deux bouts, avoue Lara en s'affaissant sur un siège.


— Je sais pour qui tu travailles, Lara, la source de ton problème est peut-être là. De ce que je sais, il est réputé pour payer ses employés à coups de bâton, trouve-toi quelqu'un d'autre. Tu dois avoir des talents. Je suis sûr que tu peux t'en sortir.

— Je t'assure que je te reprendrai sitôt que tu pourras me payer. Je veux juste ne pas avoir de problèmes, tu comprends ?


— Bien sûr, tu fais comme tu peux toi aussi.


— Tu peux assister aux combats si tu en as envie, tu es toujours la bienvenue.


— Peut-être une autre fois, répond Lara, avant de se lever subitement et de quitter la pièce.


— Tu n'es pas obligé de réagir comme ça, Lara, conclut l'homme en l'accompagnant d'un regard désolé.


Lara espère que, rongé par la culpabilité, son entraîneur vienne la chercher pour la reprendre, mais il n'en est rien et la jeune femme doit se résoudre à quitter le bâtiment.


Sans avoir l'esprit à ses recherches, ni à aucune autre activité intellectuelle, Lara sort le carnet de livraison de ses courses de son sac et l'ouvre à la dernière page de la semaine passée :

« Je flâne souvent dans le Night club près de Piccadily Circus. Si ça te dit... Taylor. »

Pensive, des palpitations au cœur, Lara décide de retourner chez elle pour se changer.

Après environ une heure, le temps pour Lara de retourner dans son appartement, celle-ci enfile une tenue de circonstance, bien qu'assez simple : un jean moulant, des bottes montantes, un sweat gris et une veste en cuir. Elle descend dans la rue, pour sauter dans le premier métro pouvant l'amener dans le centre-ville.




*




La musique, les jeux de lumières et la foule présente dans le Night club créent une ambiance oppressante et Lara se choisit un coin tranquille à l'abri de la foule.

Quelques minutes plus tard, le temps pour le platiniste de passer un morceau, elle commence déjà à regretter son choix d'être venue ici et s'apprête à se lever quand un jeune homme l'accoste.


— Salut, dit-il, je m'appelle Tom. Je ne veux pas te déranger, mais j'ai un copain là-bas, il s'appelle Alex, et il brûle d'envie de te parler. Il n'a pas osé venir te voir directement, mais peut être que tu accepterais qu'il s'installe à côté de toi ?


Lara, bien que déconcertée par la situation, acquiesce d'un signe de tête et profite du départ de Tom pour lancer une œillade dans la direction d'Alex. Vêtu simplement, au diapason de l'aspect qu'il semble vouloir se donner, le jeune homme est plutôt grand, il est doté d'un physique svelte et d'une chevelure échevelée. En dépit d'une façade commune, le jeune homme à belle allure.

Il semble se réjouir quand Tom va lui parler et avec un air décidé, part à la rencontre de Lara.

Seulement, quand Lara l'accueille d'un sourire, Alex, envahi par une timidité maladive, répond de manière inintelligible.


— Sa... Salut... Enfin, bonjour. Je... Je peux m’asseoir ici ?


— Je t'en prie, répond Lara.



Le jeune homme, hypnotisé par le visage de Lara, décontenance cette dernière, qui ne sait comment réagir. Après quelques instants, elle décide simplement d'entamer la conversation :

— Alors, tu passes une bonne soirée ?


— Oui ça va. En fait, je ne voulais pas passer ma soirée ici. C'est Tom qui m'a forcé à sortir, d'habitude, je passe mon temps chez moi ou en petit comité. Cependant, t'avoir rencontré est bien mieux que tout ce que j'aurais pu faire chez moi.


Réalisant soudain sa maladresse, Alex se confond en excuses :

— Excuse-moi, je ne voulais pas dire ça comme ça. Enfin, je veux dire, c'est sympa de rencontrer des gens, on ne vient pas ici pour se morfondre seul. Pas que tu étais en train de te morfondre seule avant mon arrivée non évidemment, mais... Je vais nous chercher à boire d'accord ?


Alex s'éloigne alors rapidement de Lara et retrouve Tom.

— Alors Roméo, comment ça se passe ? demande Tom.


— De la pire des manières, c'est une catastrophe, dit Alex. Une telle approche, c'est le malaise assuré.


— Pas forcément tu sais, la fille peut être touchée par ta maladresse et trouver ça mignon.


— Peut-être, mais c'est de ta faute aussi, tu sais très bien que je perds mes moyens en public et tu m'as traîné dans le pire endroit de la terre.


— Oui, enfin, tu ne vas pas me dire que c'est le public qui te fait cet effet-là ? Elle te plaît cette fille, non ?


D'un signe de main, Alex enjoint son ami de baisser d'un ton :

— Parle moins fort, elle va t'entendre.


— Quel cinéma tu nous fais, mon pauvre. Attends, je crois que j'ai ce qu'il vous faut, retourne avec elle, je vous apporte ça de suite.


Après avoir commandé deux whiskys, Tom s'assure qu'il n'est pas observé et glisse un comprimé dans chacun des deux verres, puis retourne voir Alex et Lara.


— Voilà pour vous, profitez bien de la soirée, dit-il avant de s'éclipser.


— Au fait, je ne t'ai même pas demandé ton nom ? interroge Alex en portant son verre à ses lèvres.


— Je m'appelle Lara.


Ne laisse pas de blanc s'installer Alex, pense-t-il, trouve quelque chose à lui demander. Tu es étudiante ?


— J'ai le profil d'une étudiante pour toi ?


— Je... Je n'oserais pas m'avancer, dès fois, il m'arrive de cataloguer les gens comme ça, sans raison.



— Tu te prends la tête pour rien, je disais cela pour t'embêter c'est tout, affirme Lara, avant de lui répondre. Oui, je suis étudiante.


— Attends, ne me dis rien, tu es une linguiste c'est ça ? Et tu es en fac d'espagnole ?


— Non, je n'en parle pas un mot, enfin je connais « Gracias» ou « Bueno », mais ça s'arrête là, dit Lara en souriant. Bien que ça pourrait me servir, m'éviter d'écouter sottement des chansons sans en comprendre les paroles, comme je le fais pour Oriana Sabatini par exemple ou Angèle. Pour en revenir à ta question, j'apprécie le grec et le japonais tout particulièrement, mais je ne les étudie pas. En fait, je suis en fac d'histoire.


— C'est loin de moi, mais ça doit être passionnant.


— Et toi ? demande Lara, avant de se laisser aller à une gorgée elle aussi. Que fais-tu ?


— Il n'y a pas si longtemps encore j'étudiais à « l'International University SUPINFO*¹ » . Maintenant, j'ai ma propre société ! dit-il, fier comme un paon.


Heureux du regard impressionné de Lara, le jeune homme peut également y sentir la curiosité et il s'oblige à avouer :

— Enfin... je la partage avec mon associé, mon patron plutôt. Elle lui appartient surtout, mais j'y suis indispensable, c'est moi qui fais tourner la boutique. Je me perds, tu dois en avoir marre que je parle de moi. Tu veux faire quelque chose d'autre peut-être ? Danser ?


— Désolée, je ne préfère pas, répond Lara, avant de réaliser qu'elle lui a répondu de manière trop sèche. Elle veut s'expliquer, se lève et s'approche du jeune homme, mais ce dernier, sa confiance tout à coup ébranlée, lui tourne le dos sans un mot, puis retourne vers le bar.

Peinée pour le jeune homme, la vision troublée par l'éclairage harcelant de la discothèque, les sens émoussés par le verre qu'elle a ingurgité, Lara s'apprête à quitter le bâtiment pour aller chercher l'air frais, quand une jeune femme, s'assoit juste à côté d'elle.

Vêtue d'un large pull en laine gris à col roulé, surmonté d'une élégante veste en cuir blanche, elle porte également un pantalon noir moulant de la même matière, ouvert aux genoux et des bottes chatoyantes. Couplés à ses lunettes perlées de diamants, portées sûrement davantage pour l'apparence et à ses longs cheveux bruns ramenés en arrière avec l'application d'un gel. La jeune femme a du style.


— Salut chérie, tu es finalement venue ?


Lara reprend tant bien que mal ses esprits et reconnaît Taylor, le mannequin qu'elle avait rencontré plusieurs jours auparavant. Tentant de donner une réponse claire, Lara dit :

— J'ai eu envie de sortir un peu.


— Ça me fait plaisir, je n'étais pas sûre que tu viendrais.


À peine Lara a-t-elle le temps de répondre, qu'elle voit la jeune femme approcher son visage du sien, si près qu'elle sent ses lèvres sur les siennes. Le baiser est tendre et inattendu, il paralyse complètement Lara.

La jeune femme s'éloigne finalement pour guetter une réaction de Lara. Cette dernière, stupéfaite, ne réagit pas.

Il n'en fallait pas plus pour inciter Taylor à réitérer l'expérience, le visage de Lara dans ses mains, sa bouche collée à la sienne. L'instant était beau et Lara, sans chercher à contrôler ses pulsions, répond au baiser du beau mannequin.

Les mains baladeuses de cette dernière, désormais sur ses hanches, Lara frissonne de plaisir.

Le baiser devient plus ardent au moment même où Alex fait son retour. Il reste ébahi par la scène, non sans sentir une once de tristesse dans son esprit. Les deux jeunes femmes ne lui prêtent aucune attention, occupées qu'elles sont à profiter l'une de l'autre.

Sans s'attarder davantage, il décide de quitter la discothèque sans un mot.

Peut être est-ce simplement du à son manque d'élément de comparaison, ou bien à son manque d'expérience, ou bien encore au verre ingurgité il y a peu, que son corps ne supporte pas, mais toujours est-il, que Lara ressent un vrai plaisir à côtoyer cette femme. Sentir ses lèvres pulpeuses, sa peau, douce comme le miel, ses cheveux soyeux. Tout cela est enivrant.

Taylor se lève peu de temps après et prend Lara par la main, pour l'inciter à la suivre.

Le chemin qu'elles prennent est celui des toilettes. Zigzagant entre les couples dansant, Lara suit docilement son amante d'un soir, totalement sous son charme.

La pièce, silencieuse, sonne comme un havre de paix pour Lara qui, un instant veut en profiter pour se reposer, mais l'appel de l'amour est trop fort et elle se donne complètement à Taylor qui la plaque contre le mur et l'embrasse de plus belle.

Appuyant son corps contre celui de la jeune Croft, la femme fait balader ses mains sur les hanches et la taille de Lara, qui y prend un réel plaisir.

Cette femme est attirante et procure à Lara une grande excitation, une excitation nouvelle.


— Tu ne l'as jamais fait, n'est-ce pas ? L'amour avec une autre femme ? demande Taylor, séparant sa bouche de celle de Lara.


— Non, avoue-t-elle.


— J'adore ces moments-là, dit Taylor, satisfaite.


— Mais attends, ça va un peu vite, peut-être ?


— Peut-être ? Tu n'es pas sûre ? interroge Taylor en souriant. Tu penses à ta copine c'est ça ? Sam.


Réticente, Lara rétorque qu'il n'en n'est rien, mais Taylor n'est pas dupe et ajoute :

— Je vois bien ce qu'il y a entre vous, un amour tout juste sortit de l'oeuf, encore inavouée. Tu n'as qu'à me voir comme un fantasme à assouvir, la découverte de tes vraies envies. Laisse-moi te montrer ce qui peut te faire du bien.


Tout en reprenant le baiser, la femme commence à retirer les épaisseurs de Lara jusqu'à dévoiler son soutien-gorge. Il est très affriolant et dévoile juste ce qu'il faut de sa poitrine.

Prise d'un désir sauvage, Taylor se met à baiser la poitrine de Lara, qui en gémit de plaisir.

Fière de sa domination, Taylor s'agenouille, laissant ses mains glisser sur la peau de son amante, épousant parfaitement ses formes.

Son aventure l'amène jusqu'à une zone sensible, dans l'entre-jambe d'une Lara totalement acquise à elle. Après avoir détaché la ceinture et abaissé le pantalon et la culotte de Lara, Taylor se lance dans une conquête linguale qui a tôt fait d'exciter sa jeune partenaire.

Lara est sur le point de s'avouer vaincue, quand subitement, une femme entre dans les toilettes.


Un sentiment mêlé de gêne et de dégoût dessiné sur son visage, l'inconnue détourne le regard, et se contente de dire :

— Je repasserai.



Fauchée dans son élan, Taylor ne peut s'empêcher de manifester son agacement et décide de se relever.

— On ne pourra assouvir aucun plaisir ici. Peut-être serions-nous plus à l'aise chez moi... propose-t-elle d'un regard aguicheur.


Son esprit divaguant, les yeux à moitié ouverts, Lara ne répond pas à son amante, qui, inquiète demande :

— Tu vas bien ? Qu'est-ce que tu as ?


— Ça... Ça doit être le verre de tout à l'heure, laisse moi juste le temps de reprendre mes esprits.


— Repose-toi si tu veux. Tiens assieds-toi là.


Lara, affaiblie, s'exécute.

— Tu veux que j'appelle quelqu'un ? s'enquit le mannequin en rhabillant Lara.


Dans un flot décousu de paroles ininterrompues, Taylor capte plusieurs fois le nom de Sam, elle l'incite alors à lui donner son téléphone. Malgré l'heure tardive de la soirée, cette dernière répond et, bouleversée par l'état apparent de Lara, accepte de venir la chercher.

Quand Sam arrive enfin aux abords de la discothèque, elle découvre Taylor portant avec effort une Lara en piteux état.

Malgré un certain malaise, vis-à-vis de leur dernière rencontres, les deux femmes l'outre-passe et Sam se précipite vers Lara.


— Elle délire, je dois l'emmener à l'hôpital, déclare-t-elle, envahie par l'angoisse, avant que Taylor ne l'enjoigne à agir autrement.


— Non, ne fais pas ça. Elle a dû consommer quelque chose de pas net, elle va rencontrer des problèmes s'ils le constatent. Elle va mettre du temps à s'en remettre, mais elle ne court aucun danger. Fais-moi confiance.


Tiraillée au plus profond de son être, piégée dans l'incertitude, Sam s'en remet finalement aux conseils de Taylor, puis, avec l'aide de cette dernière, met Lara dans son van et prend la direction de son appartement.




*




Lara se réveille péniblement, un mal de tête affreux lui tambourinant le crâne. Ayant du mal à retrouver un esprit clair, elle ne s'étonne pas de se trouver dans un lieu étranger.

Après un lever difficile, elle se dirige vers la pièce commune, où se trouve Sam, à sa grande surprise. À sa vue, cette dernière se précipite vers elle, l'air inquiet.


— Lara ! Je suis si heureuse que tu sois réveillée, comment te sens-tu ?


— Sam ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? répond Lara d'une manière peu audible, s'escrimant à oublier sa douleur.



À la réponse peu encourageante de son amie, Sam s'agace de son propre comportement et répond :

— Je savais que j'aurais dû t'emmener à l'hôpital. Quand il s'agit de mes proches, je suis trop naïve. Il suffit d'un rien pour que j'accorde ma confiance à n'importe qui. Il y avait Taylor Skrtlidj avec toi hier, elle m'a conseillée de ne pas t'emmener à l'hôpital et moi évidemment, je l'ai crue elle parce que j'avais peur pour toi et...


— Attends, l'interrompt Lara. Des bribes me reviennent... Je me souviens que tu m'as déposée à la salle, ça ne s'est pas très bien passé, après j'ai rencontré des gens et il y a eu cette fille aussi... Taylor, mais c'est assez flou.


— Oui c'est elle qui m'a appelée hier. Heureusement qu'elle était avec toi d'ailleurs, tu ne serais pas allée bien loin toute seule.


Malgré son inquiétude quant à l'état de santé de son amie, Sam ne peut réprimer son envie de demander :

— Vous avez passé la soirée ensemble, c'est une nouvelle amie à toi ?


— Je ne la connais pas trop, il n'y a rien de sérieux. Tout ça est arrivé parce que j'ai été renvoyée de mon club, se contente de répondre Lara. Je donnerais tout pour avoir ne serait-ce qu'un peu plus de moyens. Je ne demande pas la Lune, juste un peu plus.


Sans être convaincue de la réponse, Sam oublie tout de même le sujet et rebondit sur la phrase de Lara :

— Tu es jeune, c'est normal de manquer. Pour ma part, si je n'avais pas la générosité de mes parents, je serais à la rue.


Cependant, l'absence de réaction de la jeune Croft l'interpelle et Sam questionne :

— Tu ne pourrais pas demander l'aide de tes parents ?


L'esprit ailleurs, Lara se contente de répondre :

— Je ne peux plus compter sur eux pour m'aider.


— Et tu n'as pas de sœurs ou de frères pour t'épauler ? demande encore Sam.


— Non, je suis fille unique... Je ne m'ennuyais jamais étant enfant, répond Lara, perdue dans ses souvenirs. Mon père jouait avec moi dès qu'il le pouvait, notre maison était spacieuse et le terrain alentour d'autant plus, je m'occupais avec mon imagination. Je n'étais pas une fille comme les autres, j'étais une solitaire, passionnée par les travaux de son père, j'étais heureuse.


— Ton père travaille dans quel domaine ?


— L'archéologie. C'est le genre de métier qui te prend corps et âme, chaque recherche, chaque découverte, c'est tellement enivrant, répond Lara, non sans cacher sa fatigue.


— Tu as besoin de récupérer, Lara, tu es encore sous le choc. Tu peux retourner te coucher, prends le temps qu'il te faudra. J'ai un cours cet après-midi, je reviens vers dix-huit heures, d'accord ?


Après un unique remerciement en guise de réponse, Lara ne se fait pas prier et prend congé de son amie.


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