Kami Stray Cat [Baji Keisuke x OC]

Chapitre 20 : La salle d'arcade

895 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 23/06/2024 04:57

Kazutora et Baji se séparèrent et Baji balança Taromaru sur son épaule. Il y avait au moins un point sur lequel Mikey et Kazutora étaient parfaitement d'accord sans même le savoir, c'était que l'un comme l'autre ne supportait pas la gamine. À nouveau, Baji avait dû l'empêcher de lui grimper sur le visage durant toute leur conversation. Évidemment, elle avait fini par lui échapper et Kazutora avait vainement essayé de la décrocher de sa tête. La mioche avait été jusqu'à planter ses crocs dans son crâne pour ne pas en être délogée, le tout en ronronnant comme ça n'était pas permis.

– Il t'a fait quoi Kazutora pour te mettre dans cet état ? Lui demanda-t-il en levant la tête vers son épaule.

La fillette ne répondit pas, mais elle se remit aussitôt à ronronner en entendant son nom.

– Putain, on dirait une junkie en manque, rigola-t-il.

Cela dit, les nouvelles que lui avait appris Kazutora l'inquiétaient.

Ce dernier avait réussi à faire croire à Kisaki et à son acolyte qu'il était toujours de leur côté et qu'il voulait leur apporter son aide. Baji venait ainsi d'apprendre que Kisaki avait rejoint le Tenjiku, un gang de Yokohama, dont le boss semblait connaître et détester Mikey.

– Il a un sale plan en tête, avait dit Kazutora l'air réellement inquiet. Et je n'arrive pas à savoir ce que c'est. Dès que j'en sais plus, je te le dis.

C'était à ce moment-là que la gamine avait échappé à Baji et avait recommencé à essayer de bouffer le visage de Kazutora.




Le froid était toujours intense sur Tokyo et Baji, accompagné de la gamine, retrouva Draken et Mikey un peu plus loin dans Shibuya.

Mikey examina la gamine sur l'épaule de Baji, puis il détourna la tête en reniflant. Baji crut l'entendre marmonner un voleuse de drapeau ! mais il n'en était pas sûr. Tous les trois décidèrent de rejoindre une salle d'arcade pour tenter d'échapper au vent froid qui soufflait dans les rues.

Les bruits des machines et les lumières vives attirèrent aussitôt l'attention de la fillette qui se laissa glisser par terre pour explorer les lieux. Draken la remarqua.

– Tu es sûr que c'est prudent de la laisser vagabonder comme ça ?

– Qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse ici ? Lui répondit Baji. Au pire elle cassera un truc ou deux. Ça vaudra jamais le bordel qu'elle a mis dans le club de Mitsuya.

Draken rigola. Tout le monde était au courant du gâchis qu'elle avait causé dans la salle de couture du collège. Pour la première fois, Draken avait vu Mitsuya à deux doigts de perdre son calme. Même s'il n'aurait jamais levé la main sur la gamine, sa patience de grand frère habitué à tout avec ses petites sœurs en avait pris un coup.

Une exclamation de Mikey le tira de ses pensées. Les mains et le visage collés contre la vitre d'une machine à pince, le boss du Toman ouvrait des yeux fascinés dans lesquels brillaient de petites étoiles.

– KENCHIN ! Dit-il. REGARDE !

Draken et Baji se penchèrent en avant. Au milieu des nounours et des jouets, ils remarquèrent une reproduction miniature en peluche d'une moto.

– ON DIRAIT MA BABU ! S'exclama Mikey.

(Rappel : Babu, nom donné généralement à la Honda CB250T)

– Paie ton chef de gang, rigola Baji dans un murmure.

Mikey se tourna vers Draken.

– Je veux que tu me la gagnes.

Draken soupira.

– Tu sais bien que c'est une arnaque ces machines. Tu sais combien ça m'a coûté pour réussir à gagner le nounours pour ta sœur la dernière fois ?

Mikey se mit aussitôt à bouder.

– J'men fous. Je la veux.

Baji examina le jeu de plus près.

– C'est pas gagné, dit-il. En plus il y en a qu'une.

Draken lui fit signe de se taire, mais Mikey revint aussitôt se coller contre la vitre. Baji avait vu juste, il n'y avait qu'une seule moto en peluche.

Mikey blêmit.

– Si quelqu'un d'autre que moi la gagne, dit-il, je le supporterai pas !

Draken soupira.

– Bon, vous avez combien de monnaie sur vous ?

Trois quarts d'heure plus tard, tous les trois contemplaient toujours la peluche, prisonnière de la machine. Mikey était à deux doigts de se mettre à pleurer.

– On a fait tout ce qu'on a pu Mikey, lui dit Draken. C'est comme ça. Fais-toi une raison. On n'a plus une thune.

– Mais...

Les mains sur la vitre, il regardait sa peluche chérie qui allait lui échapper. C'est alors que la pile de jouets dans la machine fut prise de convulsions. Les nounours tombèrent les uns sur les autres et Taromaru parut au milieu. Baji se pencha en avant.

– Comment tu es arrivée là, toi ? Dit-il.

Mikey, lui, avait vu le potentiel de la situation.

– Koneko-chan, souffla-t-il. Si tu m'attrapes la petite moto, toi et moi, on est potes pour la vie.

La gamine regarda autour d'elle et vit la peluche. Elle la prit dans la main et la montra à Mikey qui hocha frénétiquement la tête. Lorsqu'elle la laissa tomber dans le trou qui permettait de récupérer les lots, Mikey sauta de joie en poussant des cris de victoire.



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