Kami Stray Cat [Baji Keisuke x OC]

Chapitre 19 : Le club de couture

813 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/06/2024 02:40

Baji remonta l'allée menant au collège en râlant. Sur son épaule, la gamine s'emmêlait dans ses cheveux et ça l'irritait encore plus.

– Mais putain arrête de me tirer les cheveux ! Cria-t-il finalement.

Deux collégiennes qui passaient, le regardèrent comme un dingue et il soupira.

– Tu vois ce que tu fais ? À cause de toi, on me prend pour un cinglé qui parle tout seul !

La fillette le regarda, puis elle se remit à jouer avec une mèche de cheveux qu'elle avait pris entre ses dents.

Baji abandonna, il l'attrapa par la peau du dos et la coinça sous son bras pour être tranquille. Un instant, elle regarda le paysage, puis la position ne lui convint plus et elle se débattit pour remonter sur son épaule. Elle recommença aussitôt à lui tirer les cheveux sous les soupirs las de Baji.

– Putain... Souffla-t-il.

Le collège de Shibuya Nichu apparu et Baji s'immobilisa une seconde à l'entrée.

– Quand il faut y aller, dit-il en faisant un pas en avant.

Le club de travaux domestiques sur lequel régnait Mitsuya se trouvait au troisième étage. Baji le rejoignit au milieu des collégiens qui quittaient l'établissement une fois leur journée finie.

Il leva la main pour frapper, mais la porte s'ouvrit avant qu'il ait touché le panneau.

– ENCORE UN DÉLINQUANT ! S'écria la fille qui venait d'ouvrir.

Elle fronçait les sourcils et ne semblait pas disposée à se pousser du chemin pour le laisser entrer. Taromaru abandonna les cheveux de Baji pour regarder la nouvelle venue.

À toute chose il y avait du bon, grâce à cette fille, la mioche lui foutait momentanément la paix.

– T'es qui et tu veux quoi ? Lui dit la fille.

Baji n'avait vraiment pas envie de perdre son temps avec elle. Il la repoussa et entra, tandis que la gamine sautait sur la table la plus proche pour examiner le nouvel endroit. Mitsuya parut du fond de la salle.

– Laisse Yasuda, dit-il. C'est moi qui lui ai dit de venir.

Yasuda les dévisagea l'un après l'autre puis elle fit demi-tour.

– Ils sont de pire en pire tes amis, président ! Dit-elle.

Mitsuya rigola.

– Tu exagères.

Il retourna vers son bureau et demanda à Baji.

– Tu l'as amené ?

Baji lui tendit le paquet qu'il tenait à la main.

– Ouais, dit-il. Mais c'est bon. Je l'ai réparé moi. Pas besoin d'en faire toute une histoire.

– Tu es le chef de la première division, lui rappela Mitsuya. Tu dois donner une bonne image du Toman.

Il ouvrit le paquet et en sortit la veste d'uniforme de Baji pour l'examiner. Pendant l'affrontement contre Taiju Shiba, une partie de la manche s'était déchirée au niveau de la couture et Mitsuya examina les dégâts. Il fronça les sourcils.

– Tu vois ? Lui dit Baji. C'était pas la peine que je vienne, je l'ai DÉJÀ réparée !

Mitsuya lui brandit la veste sous le nez.

– Tu l'as réparée avec du SCOTCH abruti !

– Bah quoi ? ça colle, c'est bon.

Mitsuya se pinça l'arrête du nez entre deux doigts pour tenter de retrouver son calme. Il n'était pas loin de se dire que Yasuda avait eu raison sur ce coup-là, lorsqu'un vacarme monta de l'autre côté de la pièce. Une des filles s'était mise à hurler d'une voix stridente lorsque toute la caisse contenant les coupons de tissus pour le futur projet du club roula par terre sans raison apparente, déversant son contenu. La masse de tissus fut soudain agitée d'étranges soubresauts et les autres filles du club se mirent à crier à leur tour en tentant de prendre la fuite.

– Qu'est-ce que... Dit Mitsuya.

Baji, lui, avait déjà compris. Il se fraya un passage entre les filles hystériques, lorsque la gamine jaillit de sous le tas de tissus pour se ruer à la poursuite d'une bobine de fil qui avait roulé par terre, envoyant valser les chaises sur son passage.

La pagaille ne connut plus de limites. Les filles essayaient de gagner la sortie en poussant des cris sans voir ce qui avait provoqué ce remue-ménage tandis que Mitsuya tentait en vain de les calmer.

Finalement il se tourna vers Baji, qui avait réussi à attraper la gamine par la peau du cou. Elle tenait toujours la bobine qu'elle avait coursée un instant plus tôt et elle la serrait avec bonheur.

– Tu l'as amenée... Soupira Mitsuya.

Il se sentait vraiment fatigué tout à coup.

– Bah ouais ? Dit Baji.

Il ne voyait pas où était le problème.

Tu as amené un chat dans un club de couture ?

Baji baissa les yeux vers la fillette.

– Ah, j'aurais peut-être pas dû.

– Tu crois ? Répondit Mitsuya, une petite veine palpitant sur le front.

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