Kami Stray Cat [Baji Keisuke x OC]
– T'es sûr de toi Chifuyu ? demanda Takemichi. Je sais qu'on est presque devenus potes Baji et moi pendant la bataille contre Valhalla, mais c'est Baji quoi...
Ils remontèrent la rue en direction de l'immeuble où se trouvaient les appartements de Chifuyu et de Baji.
– T'inquiète, répondit Chifuyu. Il fait le dur comme ça, mais en fait il est super gentil. Sauf quand il a faim. Ou qu'il s'ennuie. Ou qu'il manque de sommeil. Ouais, finalement, fait gaffe quand même.
Takemichi devint tout pâle.
– On n’est pas obligé d'y aller, hein ?
– Écoute, tu l'as pas vu depuis la bataille et je crois qu'on a des choses à régler tous les trois.
– Bah techniquement, je l'ai vu à la réunion du Toman, dit Takemichi.
À ce souvenir, Chifuyu rigola.
– Ah ouais, la réunion...
– J'ai pas compris d'ailleurs, reprit Takemichi. Il s'est passé quoi avec Mitsuya ?
– Tu sais bien, dit Chifuyu. C'est à cause de la gamine.
– La gamine ?
– C'est vrai que tu n'étais pas avec nous à l'hôpital, se souvint Chifuyu. Bon tu verras par toi-même, ou pas d'ailleurs.
Ils arrivèrent devant la porte de l'appartement où vivait Baji. Chifuyu leva la main pour frapper, mais avant qu'il ait fait un geste, une voix monta de l'intérieur de l'appartement.
– VIENS ICI BORDEL ! ÉCOUTE UN PEU CE QUE JE TE DIS !
– Euh... Dit Takemichi. On devrait peut-être revenir une autre fois ?
Chifuyu hésita, puis il toqua. La porte s'ouvrit presque aussitôt.
– QUOI ENCORE ? Cria Baji.
Chifuyu et Takemichi avaient fait un bond en arrière. Baji semblait hors de lui, il faisait des grands moulinets avec son bras, une culotte à la main.
– Baji, dit Chifuyu. C'est normal que tu tiennes une culotte ?
Baji regarda son poing, il fit demi-tour et rentra dans l'appartement où il la jeta dans un coin de la pièce. Chifuyu et Takemichi lui emboîtèrent le pas et entrèrent à leur tour.
Baji s'assit par terre, désespéré. Au-dessus d'eux, au sommet d'un meuble, la gamine faisait le gros dos en grognant sourdement.
– C'est bon ! Dit Baji. T'as gagné ! Je lâche l'affaire !
Elle portait toujours le sweat qu'il lui avait donné pour la réunion, mais rien d'autre apparemment. Chifuyu et Takemichi s'assirent à leur tour et Baji leur expliqua.
– Mitsuya est passé m'apporter des vieilles fringues de ses petites sœurs. Mais l'autre casse-burnes veut rien entendre.
Il leva la tête vers le meuble.
– T'es contente ? Dit-il. Tu me pourris la vie depuis que je te connais ! C'est quoi ? Une sorte de punition divine ? J'ai merdé avec mes potes et t'es là pour me le faire payer ? Tu me dis quand j'ai fini de régler l'addition, hein ? T'es une sorte de démon c'est ça ?
– Te fâche pas Baji, tenta de le calmer Chifuyu.
Baji se tourna vers eux.
– Vous êtes là pour quoi vous deux ?
Takemichi, qui avait encore les yeux rivés sur le haut de l'armoire, ramena son attention sur Baji. Chifuyu reprit.
– Je me suis dit qu'il fallait qu'on parle, dit-il. Genre qu'on mette nos infos en commun. T'as bien vu que faire les choses tout seul dans ton coin ça marche pas.
Baji le dévisagea en silence.
– Bon mais alors avant, dit-il, on fait une partie !
Il alluma sa console de jeu et pendant ce temps la fillette se laissa glisser au sol. Elle rejoignit Baji, monta sur ses genoux puis prit son visage entre ses mains pour lui faire un bisou sur la joue. Tous les trois la regardèrent, stupéfaits. Puis elle alla récupérer la culotte qu'il avait jetée dans un coin de la pièce et elle l'enfila. Ça n'était pas pratique, sa queue dépassait. Elle laissa les trois garçons et sortit par la fenêtre pour descendre le long du balcon et aller jouer dehors.
– Elle peut être gentille, tu vois ? Dit Chifuyu.
– C'est des vraies oreilles ? Demanda Takemichi. Et une vraie queue ?
De son côté, Baji affichait un sourire sournois.
– Le chantage affectif fonctionne mieux que les menaces finalement, dit-il.