La vie n'est plus la même...

Chapitre 59 : Il faut bien passer par là un jour...

1712 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/04/2016 12:18

Plusieurs jours plus tard, tout le monde pensait que l'attaque des rôdeurs avait été maîtrisée, et que tout était revenu à la normale, mais malheureusement, la faille ouverte par la horde avait amenée une autre menace à Alexandria. Le reste du clan des Wolves était revenu, et la seule personne qu'ils avaient trouvé pour faire mouche, en quelques sortes, vous l'avez en mille, c'est moi. 

J'étais partie vérifier avec Glenn et Abraham que tout était bien refermé.

 

Abe : Je vais aller voir de l'autre côté, on couvrira plus de terrain si on se sépare.

Glenn : Ouais. Athena? Tu peux regarder si Maggie est dans le coin? Faut que j'aille parler à Sasha.

Moi : Pas de soucis, chef. Je fais ça.

 

Partie pour voir si toutes les brèches étaient colmatées, j'étais tombée sur une faille qui était belle et bien encore grande ouverte. Sortie pour tuer les quelques rôdeurs qui restaient là, je ne m'attendais pas à recevoir un méchant coup de crosse sur la tête, ce qui me fit perdre connaissance. 

Je ne savais pas où je pouvais être, mais je savais que deux personnes me tiraient, étant donné que je sentais mes jambes traîner sur le bitûme. 

 

- Lâchez-moi, bande d'enfoirés ! 

- Elle se réveille ! 

- Ça tombe très bien, ça va permettre à cette bande de fils de putes de savoir qu'on a l'une des leurs.

- Je vous préviens, sales rats, vous n'avez certainement pas faire long feu ici.

- C'est ce qu'on va voir.

 

D'un coup de crosse dans le dos, je fus mise à genoux devant pas moi de six wolves qui avaient tous leurs fusils et revolvers braqués sur moi. Leur chef était à ma gauche, revolver pointé sur ma tempe, tandis que le sang me dégoulinait sur le visage.

 

- Amenez-vous, bande d'enfoirés ! On a un arrangement à faire ! 

 

Plusieurs coups de feu tirés en plein milieu d'Alexandria. Ce qui ramenait tout le monde vers nous. Rick et Shane étant les derniers, mon propre mari était complètement abasourdi.

 

- Athena !

- Alors, c'est lui celui qui t'engrosse? Putain, quelle tête de con.

- J'vais te fumer, enfoiré !

- Wow, on se calme ! D'abord, va faloir qu'on cause, tous ensemble.

 

Je ne bougeais pas d'un pouce, sentant un fusil d'assaut pointé dans ma colonne vertébrale. Je m'efforçais de transmettre un message codé à Daryl, mais celui-ci ne me regardait pas, trop occupé à trouver un plan pour descendre mes ravisseurs.

 

- Je crois que vous savez tous pourquoi on est là?

 

Glenn et Abe arrivaient à leurs tours, Glenn s'empressant de venir vers moi, mais vite assommé par l'un des Wolves.

 

- Gardez vos hommes de votre côté, et on en fera autant.

- Vous avez quelqu'un qui est avec nous, fit Rick, son éternel regard sérieux en disant long.

- Oui, mais vois-tu, shérif, le problème est là. On est venus ici, dans l'idée de tous vous massacrer, et le truc, c'est que... Vous avez tué la plupart de nos hommes.

- Le contraire est valable, également. Vous avez massacré les nôtres. Des gens qui n'ont passablement rien demandé, seulement à vivre en paix, dans un endroit qui les protégaient du monde extérieur. 

- Non, non, non, ça marche pas comme ça. Nous, on prend, on vole, on tue, et on s'en va. Pas de résistance, pas de massacre dans notre clan, et voilà comment ça fonctionne. Mais là, vois-tu, vous avez fait la plus belle connerie de votre vie. Voilà pourquoi nous avons cette charmante demoiselle avec nous.

 

Me demandant de me lever à coups de pieds dans l'arrière-train, j'obéissais sans trop broncher. 

 

- Elle va payer pour ceux que vous avez tués.

 

Sans voir d'où les coups venaient, je me retrouvais à terre, lynchée comme pas possible, des coups venant d'absolument partout. Pieds et poings liés, je ne pouvais qu'encaisser comme possible. 

 

- ATHENA !

 

Shane criait comme un fou, mais Abraham le retenait. 

 

- Ça fait mal? Tu ne sais pas à quel point ceux que tu as tués ont eu mal comme ça !

 

La douleur était telle que je savais certains de mes os brisés. Ma respiration se faisait dure, mais je tenais encore le coup, sous le regard des autres qui n'osaient plus bouger, de peur que quelque chose m'arrive. Pendant près de 10 minutes, je recevais une infinité de coups tous aussi destructeurs les uns que les autres, pour finir par être laissée comme morte au milieu de la rue, un des Wolves penché à mes côtés.

 

- Ce qui va se passer, maintenant, c'est que vous allez tous bouger vos fesses, et nous donner tout ce que vous avez. Armes, bouffe, tout ce dont mes hommes et moi-même aurons besoin.

- Et si on refuse?

- Vous n'avez pas le choix que d'accepter. Parce que... 

 

Le Wolf me regardait avec insistance, et empoignait mes cheveux avant de m'exploser le nez contre le bitume. Shane hurlait comme un fou.

 

- Lâche-moi ! Lâche-moi, je te dis, je vais te tuer ! Je vais te tuer, enfoiré ! 

 

L'homme riait, toujours en empoignant mes cheveux et en montrant mon visage à tout le monde. J'étais quasi inconsciente, mais j'entendais quelques voix devant moi.

 

- Cette pute a cru bon de trucider les miens, comme vous l'avez tous fait? Hein? Mais qui a l'avantage maintenant? Hmm? On fait moins les malins, bande d'enfoirés ! Allez, tous, bougez-vous le cul, et allez me chercher ce que j'demande ! 

 

Rick envoyait quelques personnes chercher tout ce que les Wolves demandaient, tandis que je continuais à recevoir des coups. Un des autres hommes me prenait par la veste, avant de me chuchoter à l'oreille : 

 

- Qu'est-ce que ça fait? De se sentir impuissante? Hmm? Je parie que t'es en train de chier dans ton froc en ce moment, pétasse ! 

 

Son rire porçin me dégoutait, et avec le peu de force qu'il me restait, je sortais : 

 

- Heureusement que j'ai pas ta gueule à la place de mon cul, parce que même chier dans mon froc serait un blasphème pour mon jean.

 

De souriant, il passait à énervé. Et ce fût d'un violent coup de pied que je retournais à terre, comme démembrée. Le chef des Wolves me remettait à genoux, tandis que les autres arrivaient avec tout ce qu'avait demandé mes ravisseurs. 

 

- Et ben, voilà, c'est pas compliqué ! Regardez-moi ça, vous autre, ils sont tous en train de chier dans leur froc.

 

Tous les Wolves riaient, mais Rick fut un geste qui ne passait pas inaperçu.

 

- Où est-ce que tu crois aller, Shérif? Hein? Tu penses que tu peux venir vers nous, comme ça, sans que je t'en donne l'autorisation?

- Laissez-la...

- Encore un pas de plus et je la descends. 

 

Revolver armé et braqué sur ma tête, j'étais calme malgré moi. La mort était passée devant moi des centaines de fois, et j'étais pourtant toujours en vie. Les rôdeurs ne m'avaient pas eue, même celui qui m'avait enlevé deux doigts à la prison. Aucun ennemi, même vivant, n'avait réussi à m'atteindre. J'étais belle et bien en vie au jour d'aujourd'hui, et si quelqu'un devait me la prendre, ce ne serait pas cet homme. 

 

- Relâchez-la.

- Quand je l'aurai décidé, Shérif. Allez prendre ce qu'ils ont rapporté.

 

Les hommes du gars qui pointait son revolver sur moi prenaient tous les chariots et allaient les charger dans les voitures que j'avais vu à l'extérieur d'Alexandria.  Une fois tous revenus, Rick et les autres étaient tous fixes. 

 

- Maintenant, envoyez-la nous.

 

L'homme était prêt à me renvoyer vers les miens, mais à l'instant même où je vis Rick faire un pas, ma vie défilait devant mes yeux.

 

- Je t'avais prévenu.

 

La dernière chose que j'entendis de ma vie fût la détonation du revolver. Mon corps sans vie, ma tête trouée par une balle. Mon cadavre s'effondrant au sol, et le sang coulant de mon crâne.

Moi, Athena Walsh, même pas 30 ans, je suis morte aujourd'hui, devant mon mari, ma famille, sans rien n'avoir pu faire. 

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