La vie n'est plus la même...
Chapitre 60 : Le chapitre final de ma vie.
1560 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 21/04/2016 12:24
Je n'ai plus de vie. Je n'ai plus rien. Même les gens qui m'entourent ne sont plus rien à mes yeux.
Malgré moi, je ne peux pas la quitter du regard. Son corps sans vie étendu par terre, ses yeux grands ouverts. Ils ont tué ma femme de sang-froid.
- Shane...
Je ne réagissais plus, ne la quittant pas du regard un seul instant.
- Voilà ce qu'il en coûte de ne pas écouter mes ordres. Cette pétasse est morte, et c'est de ta faute, shérif.
Je m'en voulais de ne pas pleurer pour la mort de ma femme, mais tout au fond de moi, je n'en avais pas la force, et ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu. Je le savais, mais elle n'était plus là pour me le faire savoir. La rage qui commençait à m'animer n'était rien comparé à ce que je voulais faire endurer à l'immonde chien qui avait tué ma raison de vivre. Abraham me retenait comme possible, essayant de faire de son mieux pour me calmer, chose à laquelle il était impossible de faire face. D'un revers du bras, je saisissais le fusil automatique de Sasha, et descendais un à un ceux qui se trouvaient face à nous. Tout en gardant le dernier encore en vie, au possible. Je n'en avais manqué aucun, tous abattus de plusieurs balles dans le crâne. Malgré moi, j'avais prit plaisir à les tuer devant tout le monde, aucune pitié, seulement un immense sentiment de joie, mêlé à de la rage. Une fois en train d'écraser les côtes de l'assassin d'Athena, je me penchais juste au-dessus de lui.
- Shane ! Fais pas ça ! hurlait Rick.
- Ta gueule ! C'est de ta faute si elle est morte !
Personne ne bougeait, et ils n'en avaient plutôt pas l'intérêt.
- Crois-moi, Grimes, au moment même où ce fils de pute sera crevé, j'en ferais pareil avec toi.
La raclure qui se trouvait sous mon pied prononçait une phrase qui fit changer énormément de choses.
- C'est pas une grande perte. Cette pute ne méritait pas de vivre.
La joie partait aussitôt, laissant place à une rage incontrôlable.
- Ma femme valait mieux que n'importe qui d'autre ici. Crois-moi, fils de pute, tu l'emporteras pas au paradis.
D'une simple pression sur la gâchette, je lui explosais le visage, son sang s'éparpillant sur mes affaires. Mais je n'en avais que faire. Je me penchais à genoux sur le corps de la femme qui partageait ma vie. Et ce fût là que les larmes commençaient à couler. Je me laissais complètement aller, les poings fermés sur son ventre, et la tête collée à ses mains. Son sang traversait mon pantalon, mais ce n'était rien comparé à l'immense trou qui me transperçait le coeur. Je l'avais perdue, à jamais.
Plusieurs heures s'étaient écoulées, et j'étais resté seul, en plein milieu de la rue, son corps dans mes bras, parlant comme un fou sorti de l'asile. Glenn, Daryl, Sasha étaient venus me voir, mais tous étaient repartis aussitôt. Mon fusil braqué sur leurs têtes, ils avaient rebroussé chemin. Je lui parlais comme si elle était encore en vie, et essayais de me remémorer les plus beaux moments que nous avions vécus ensemble. Notre rencontre. Notre premier baiser. Notre première fois. Notre mariage. Tous ces merveilleux moments qui avaient amplifié l'amour que je lui portais. Mais maintenant, tout ça était parti. Tout était parti en même temps que cette balle avait transpercée sa tête.
La nuit tombée, il était temps que ma reine s'en aille rejoindre les anges. Je la portais dans mes bras, pour l'emmener là où les autres étaient enterrés, et ce fût sans surprise que les autres me rejoignaient pour m'aider. Je n'adressais la parole à personne, ne repassant dans ma tête que le moment où cette enflure tirait sur elle.
Son corps en terre, chacun y mettait de son coup de pelle pour la recouvrir. Sasha était en larmes, Carol également, même son meilleur ami était bouleversé. Tout le monde avait le visage morose, et une fois la tombe complètement remplie, je ne pouvais me lever, et refusais toute aide. Gabriel commençait son speech.
- Aujourd'hui est un jour noir pour nous, habitants d'Alexandria. Aujourd'hui, nous avons perdue un membre de notre famille. Une femme, une amie, une soeur. Athena était l'un des piliers principaux de cette famille. Elle aurait donnée sa vie pour sauver n'importe qui présent ici, et malheureusement, c'est en le payant de sa vie qu'elle nous a tous épargnés. Repose en paix, Athena, tu seras toujours dans nos coeurs.
Je fondais en larmes sur la tombe de ma femme, ne pouvant m'arrêter. Et ce fût au tour de Daryl de prendre la parole.
- Jamais j'aurais cru te voir mourir. Jamais j'aurais pensé que ça se passerait comme ça.
Il pleurait.
- Putain, tu devais pas crever, Athena ! T'étais l'une des plus fortes et des plus courageuses personnes que j'ai connu, et aujourd'hui, t'es plus là. Fais quelque chose pour moi, dis à Merle que je suis désolé.
Il s'en allait tout seul.
Chacun y mettait de son discours. Maggie était en larmes dans les bras de Glenn, et quand Rick arrivait à son tour, j'allais vers lui pour le cogner avant même qu'il n'ait prononcé un mot. Abraham et Morgan me retenaient, le laissant partir. Et ce fut à mon tour de parler.
- Je me souviens du jour où on s'est connus. Je m'en souviendrais toute ma vie. Même si rien ne s'est passé comme quelque chose d'habituel, ça restera à jamais le plus beau jour de ma vie. Car je savais qu'on aurait un avenir tous les deux. Et quand je t'ai revue dans les montagnes, j'ai su. J'ai su que c'était toi. Je le savais que ce serait pas une autre. Parce que je voulais que toi. C'est con à dire, mais je pensais être le dernier connard sur terre qui aurait trouvé la femme parfaite. Mais je l'ai trouvée. Putain, Athena, j'aurais tout donné pour faire ton bonheur... Tu as fait ce que personne n'a fait pour moi depuis cette putain de matinée où je t'ai embrassée...
Mes paroles étaient déformées par mes pleurs.
- Jamais j'ai aimé quelqu'un autant que je t'aime, bébé... T'es tout pour moi, t'es toute ma putain de vie, et même ça, on me l'a enlevée... On allait avoir notre bébé à nous, notre vie tranquille. Putain, Athena, mon amour... Je peux pas, je pourrais jamais vivre sans toi, t'es ma raison de vivre, et maintenant que t'es parti, je peux plus...
Tout le monde était parti. Et, toujours penché sur sa tombe, je sortais mon revolver de son étui.
- Je sais que t'aurais pas voulu ça, mais je peux pas. Sans toi, je peux pas, pas ici. Je suis plus rien sans toi, bébé. PLUS RIEN!
Effondré, je braquais mon revolver sur ma tête, espérant en finir au plus vite.
- J'arrive, ma puce, on sera de nouveau tous les deux d'ici peu.
Sans même réfléchir, je me tirais une balle dans la tête, me laissant m'effondrer à côté d'elle, et partant la rejoindre pour l'éternité.
Moi, Shane Walsh, marié à la femme la plus merveilleuse et bienveillante au monde, je me suis suicidé aujourd'hui. Car sans ma femme, je ne suis plus rien.