La vie n'est plus la même...
Chapitre 58 : Nous y sommes. En pleine apocalypse.
1134 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 21/04/2016 12:15
Tous dans l'euphoride de la bataille, j'aperçevais Shane au loin, lui aussi machette dans les mains, et tuant tous les rôdeurs autour de lui. Gabriel arrivait à son tour, Tobin aussi, nous étions tous rassemblés. Je voyais même une silhouette ressemblant à Glenn vers l'entrée d'Alexandria. Retenant les rôdeurs qui continuaient à arriver, ce fût avec un immense étonnement que des coups de feu sortaient de partout. Les regard dirigés vers l'entrée, Sasha et Abraham se tenaient debout, fusils dans les mains, et sourires sur leurs visages. Cependant, nous ne nous arrêtions pas. Un par un, les corps tombaient sous les coups de sabre, de machettes, de haches... Je voyais Daryl et Glenn sortir de ce qui semblait être un camion citerne, et voyant Daryl déverser ce qui ressemblait à de l'essence partout dans les arrivées d'eau d'Alexandria, je ne comprenais pas sur le coup, trop occupée à tuer les morts qui arrivaient encore à foison. Et au bout de plusieurs minutes, une énorme détonation se fit entendre. Le lac de la ville avait prit feu instantanément, ce qui attirait le reste des rôdeurs vers le bruit de l'explosion.
- CONTINUEZ !
Nous reprenions le massacre des rôdeurs restés avec nous, tandis que les autres filaient vers le lac. La boucherie dura toute la nuit, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul corps debout. Et une fois que l'horreur fût finie, ma première réaction fut de courir vers Daryl qui descendait du camion, et de le serrer dans mes bras. Le serrer comme je n'avais serré qu'une seule personne comme ça dans ma vie : mon mari. Les yeux remplis de larmes, je caressais ses cheveux et lui souriais en demandant si tout allait bien, ce à quoi il répondit par un de ses habituels : "Ouais, t'en fais pas, toujours en vie, ma caille." Une autre accolade avant que je ne file dans les bras d'Abe, puis ceux de Sasha, pour finir dans ceux de Glenn, qui filait rejoindre sa femme. Et pour finir, je filais vers mon mari, l'embrassant sans m'arrêter.
- Shane, je...
- Chut, ne dis rien. Ne dis rien.
Il me serrait fort dans ses bras. J'aurais même juré entendre des larmes couler. Et en croisant le regard de Rick, je repensais de suite à Carl, et m'empressais de courir vers l'infirmerie pour avoir de ses nouvelles.
Plus tard dans la matinée, je restais avec Rick auprès de Carl, tandis que Michonne avait Judith. Je regardais le gamin, qui semblait dormir paisiblement. Et Rick lui tenait la main, larmes aux yeux.
- J'avais tort. J'ai cru qu'après avoir vécu derrière ces murs pendant si longtemps que... peut-être ils ne pouvaient pas apprendre. Mais aujourd'hui... J'ai vu ce qu'ils peuvent faire...
Je le laissais parler, sentant sa main prendre la mienne, tandis que mon autre main caressait celle de Carl. Shane arrivait derrière moi, bras autour de mes épaules, et laissant parler son meilleur ami.
- Ce que l'on peut faire, si l'on travaille ensemble. Nous reconstruirons les murs. Nous agrandirons les murs.
Je jetais un regard à mon mari qui me souriait tendrement, avant de m'embrasser doucement, et de me glisser un "je t'aime" à l'oreille. Il donna un bref baiser sur le front de Carl, avant de nous laisser.
- Il y en aura plus. Il doit y en avoir plus. Tout ce dont Deanna parlait... est possible. Tout est possible, je le vois maintenant. Quand j'étais dehors... avec eux...
Je regardais Rick qui parlait.
- Quand c'était fini... Quand je savais que nous avions repris la ville... J'ai eu ce sentiment.
L'émotion dans sa voix me donnait les larmes aux yeux.
- Ça m'a prit un moment pour me rappeler ce que c'était... parce que je ne l'avais pas ressenti depuis que je m'étais réveillé dans ce lit d'hôpital.
Il se mit à pleurer en caressant les cheveux de son fils, et en serrant ma main plus fort.
- Je veux te montrer le nouveau monde, Carl. Je veux qu'il soit une réalité pour toi. S'il te plait, Carl... laisse-moi te montrer. S'il... s'il te plait, mon fils, ne meurs pas.
Je lâchais sa main, les larmes coulant sur mes joues, et allais m'asseoir à ses côtés pour le prendre dans mes bras en le berçant un peu.
- Carl est solide... Tout comme son père... Il a vécu tellement d'épreuves à nos côtés, et il est toujours là. Il s'en sortira, c'est un battant. Je le sais, et tu le sais aussi, Rick. Il s'en sortira. Il s'en est toujours sorti, comme tu l'as fait...
Sa main dans celle de son fils, il bougeait directement la tête en ayant senti un mouvement. Je tournais la tête aussitôt et voyais la main de Carl serrer celle de son père. Je n'en fûs que plus heureuse. Et chuchotais à l'oreille de Rick.
- Je te l'avais dit, il est en vie. Et plus en vie que jamais.
- Merci. Merci du fond du coeur de m'avoir soutenu, Athena.
- Je serai toujours là. Vous êtes de ma famille, et la famille passe avant tout.
La voix déformée par les larmes, je l'embrassais sur la tête, Carl y passait aussi, et je sortais de la chambre pour rejoindre Shane qui était dehors. Je me blotissais dans ses bras.
- Comment il va?
- Il se remettra doucement. Mais il s'en sort. C'est un Grimes.
- C'est un Grimes.
Blottie contre son coeur, je fermais les yeux, n'entendant plus que les battements.