La vie n'est plus la même...
Chapitre 36 : Partants pour une nouvelle vie?
2915 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 22/02/2016 21:32
Sasha : On va partir de nuit ?
Moi : -la regarde- A moins que tu préfères y aller à visage découvert et en plein jour ? Pour leur dire, tiens, c’est nous, regardez nous ! –souffle- Nan, mais sérieusement.
Rick : Je sais que c’est dangereux, mais c’est mieux que de rouler jusqu’aux grilles la journée.
Moi : Au moins un qui sait de quoi il parle.
Rick : Si c’est pas sûr, on doit être partis avant qu’ils ne sachent qu’on est là.
Shane : Si on se fait prendre, et qu’ils sont contre nous, ce sera du tout cuit.
Rick : On n’en sait rien !
Aaron : Personne ne va vous faire de mal.
Noah : On n’en sait rien.
Aaron : -à Rick- Tu essaies de protéger ton groupe, mais tu les mets en danger.
Moi : Faites le taire, ou j’vais le castagner.
Rick : -à Aaron- Dis moi où est le camp, on partira de suite.
Aucune réponse de la part d’Aaron, ce qui ne nous étonnait guère.
Rick : -à nous tous- Ça va être une longue nuit.
Moi : Si on se fait pas attaquer.
Rick : Mangez.
Shane : Merci du conseil, patron, on s’en souviendra.
Rick : Reposez-vous si vous le pouvez.
Et celui-ci sortit de la grange, suivi de près par Michonne, tandis que les autres restaient, et mangeaient ce qu’ils pouvaient, tout en prenant soin d’en garder le maximum. Sortie dehors, comme à mon habitude pour surveiller les environs, je surpris une conversation entre Michonne et Rick, ce dernier trafiquant la voiture... La seule que nous avions.
Rick : -à Michonne- Je pense que toi, moi et Glenn, on roule avec ce type.
Ben voyons.
Rick : Carl et Judith seront plus en sécurité dans le camping car. Tu es d’accord ?
Même sans voir le visage de mon amie, je savais par dessus tout qu’elle avait un sentiment de désaccord au fond d’elle. Mais je n’en avais pas grand chose à faire. Le camping car me rappelait trop celui de Dale, et les larmes ne purent s’empêcher de couler. Machinalement, mais vite stoppées par la continuation de la conversation qui se déroulait à quelques mètres de là.
Michonne : -à Rick- Quand tu as dit que nous y allons, c’était pour de vrai ? Ou tu essayes juste de savoir où est son camp ?
Rick : Nous y allons, peu importe ce que ça nous coûte.
Espèce de...
?? : Chut, laisse les parler.
Sasha qui venait de grimper à mes côtés.
Michonne : -d’un air glacial- Tant qu’on y arrive.Rick savait le sentiment qu’éprouvait Michonne, mais dans la même situation, je pense que j’aurai sortie la même phrase.
Sasha : Ma boîte du soir qu’il va parler de Woodbury.
Moi : -lui serre la main- Pari tenu.
Rick : -à Michonne- Quand tu es venue pour la première fois devant les murs de Woodbury...
Sasha : T’as perdu !
Moi : Merde.
Rick : -à Michonne- Qu’est-ce que tu as entendu ?
Un silence régnait sur l’endroit, tandis que Sasha exaltait encore de sa victoire.
Michonne : Absolument rien.
Moi : Je remets en jeu ta boîte, tu vas voir qu’il va parler du Terminus.
Sasha : Je marche.
Rick : -à Michonne- Et au Terminus ?
Moi : -discrètement- -à Sasha- Oublie ta portion double du soir, ma grande !
Sasha : Eh merde.
Michonne : Rien non plus.
Rick : A un moment ce soir, nous serons en dehors des murs de son camp. Et sans voir l’intérieur, je vais devoir décider si j’y amène ma famille. Il m’a demandé ce que ça me coûterait de croire que c’était réel.
Moi : -à Sasha- J’y crois pas, moi, à ce « Alexandria ».
Sasha : Chut !
Rick : La vérité, c’est que... Je ne suis pas sûr si quelque chose peut me convaincre d’aller là. Mais je vais voir.
Michonne revenait à la grange, Rick également, mais celui ci nous adressa une parole avant de rentrer.
Rick : Sasha, Lieutenant, vous êtes priées, Mademoiselle et Madame, de faire vos affaires, nous partons cette nuit.
Descendant aussitôt ; et prenant le peu d’affaires que nous avions tous, les deux groupes étaient déjà prêts quand la nuit tomba. Ayant demandé à conduire le camping car, nous étions tous sur la route. Rick, Michonne, Glenn et Aaron dans la voiture, tandis que tous les autres étaient dans le camping car, direction... La route 23. Le shérif ne changera pas aujourd’hui.
Sgt. Ford : Je la sens pas, cette route.
Moi : T’es pas le seul, je la sens pas non plus, mais on respecte les ordres du chef, alors tu la boucles, et laisse moi conduire.
Shane : Tu sais où on est ?
Moi : Je suis le guide, bébé. Plus tôt on aura quittée cette route, plutôt je pourrais me détendre. Mais là, vois tu, tout m’inquiète.
Shane : Y’a quelque chose qui va pas ?
Moi : Y’a une couille qui va se pointer, j’en suis sûre.
Rosita : Je suis de ton avis.
Carol : On va voir ce qui ce profilera devant nous.
Toujours roulant sur la 23, les personnes présentes trouvèrent chacune un endroit pour s’assoupir quelques instants. Les yeux bien ouverts, la route bien dégagée, plusieurs personnes se relayaient pour essayer de me faire quitter le volant, mais rien à faire, même Shane n’y arrivait pas. Mais en quelques secondes, lorsque le silence régnait...
Moi : NOM DE DIEU !!!!!!!
Une horde de rôdeurs se dressait devant nous, prête à nous attaquer de suite si jamais la situation ne venait pas à s’arranger. Tout comme Jimmy chez les Greene...
Daryl : On va où maintenant ?
Moi : On peut pas rester là ! On prend la 16, ils nous retrouveront là bas.
Daryl : On va pas les laisser là ?
Moi : T’inquiètes, on a de quoi les faire nous trouver.
Montrant le pistolet d’alarme que j’avais trouvé dans un placard, tout le monde opta pour un demi tour. Donc, repartis loin des rôdeurs, il me fallut plusieurs instants avant de rejoindre la route 16, celle ci étant plus que jamais sécurisée.
Shane : Il a toujours fallu qu’il fasse sa tête de con, celui là.
Daryl : On va les retrouver, hein ?
Moi : T’inquiètes pas, ils nous retrouveront.
Arrivés non loin d’un espèce de bouiboui assez sale et peu convaincant, toute la troupe attendait le retour de nos amis. Mais au bout de plusieurs minutes, affreusement longues soit-elles, aucune voiture ne se fit voir.
Eugène : Ça commence à faire long...
Carl : Allez, papa...
Shane : -me regarde- Tu penses à ce que je pense ?
Moi : On la tire, ils vont se barrer de là.
Courant dans le camping car et saisissant le pistolet, il ne me fallut pas longtemps avant de tirer la fusée. Aussitôt tirée qu’elle s’éleva dans le ciel, laissant une traînée de fumée.
Maggie : J’espère qu’ils vont s’en sortir.
Moi : Et moi donc.
Ils étaient nombreux, cette fois ci.Attendant encore le moindre signe d’espoir, la moindre chose... ce fut lors du moment le plus inattendu qu’une voiture arriva enfin, laissant voir Michonne, Rick, Glenn et Aaron, celui ci filant directement vers l’une des portes des locaux.
Carl : Papa !
Rick serra son fils dans ses bras, avant de demander comment allait Judith. Il vint vers moi, et contre toute attente, me dit des mots que je ne serais pas prête d’oublier.
Rick : Tu as fais ce qu’il fallait.
Moi : Je suis... J’ai pas pu...
Rick : Je sais.
Il me serra doucement dans ses bras, me répétant les mêmes mots. « Je sais. » Aaron parti à l’intérieur, nous étions tous dehors, attendant le moindre mouvement pour pouvoir enfin aller à Alexandria. La nuit était claire, le ciel parsemé d’étoiles. Et la fraîcheur de l’instant congelait tout le monde, y comprit moi. Shane vint vers moi, et me prit dans ses bras, la chaleur de son corps me réchauffant instantanément.
Shane : Frigorifiée, Mme Walsh ?
Regardant mon mari droit dans les yeux, il comprit de suite que le froid n’était pas mon allié.
Shane : Blottis toi contre moi. Il fait vraiment pas chaud ce soir. Je voudrais pas que tu tombes malade.
Moi : -le regarde- Quelle gentille attention, Mr Walsh.
Shane : Il est normal que je prenne soin de ma femme tout de même.
Il suffit de quelques minutes pour que Rick ressorte, accompagné par Aaron et un autre homme, ce dernier semblant clairement claudiquer.
Rick : Ils ont trouvé un hangar où passer la nuit. Et demain matin, direction Alexandria.
Pas un autre mot, ni même un regard. Nous laissions les trois hommes nous mener à l’endroit qui devait nous servir de toit pour cette nuit. Un hangar. Petit, froid, et tellement peu accueillant. Mais bon, un toit sur la tête, c’est déjà pas mal. Alors, on va pas se plaindre.
Aaron : Excusez moi. Tout le monde.
Nous nous rassemblions tous devant lui, écoutant son discours, les oreilles déployées.
Aaron : Merci. Vous avez sauvé Eric. Je vous en dois une, à tous.
Aucun d’entre nous ne prononçait un mot. Shane me serrait toujours dans ses bras, la tête sur mon épaule, écoutant le discours de notre nouvel hôte.
Aaron : Et je m’assurerais que la dette sera payée en totalité lorsque nous arriverons à notre communauté.
Shane : -discrètement- J’aime pas ce mot.
Moi : -discrètement- Moi non plus.
Aaron : Lorsque nous serons à Alexandria. Je ne sais pas pour vous, mais je préfèrerais ne pas faire plus de route ce soir.
Shane : On est tous crevés. Donc je partage ton avis.
Aaron : Peut-être pourrions nous reprendre la route demain.
Rick : Quelqu’un y voit un inconvénient ?
Personne ne répondit. Donc la réponse fut claire.
Moi : -soupir- ... Daryl ?
Comme je le pensais, Daryl se tourna vers moi, et approuva la décision générale.
Rick : Ça m’a l’air bien. Mais si nous restons ici cette nuit... –montre Aaron- Toi. –montre le fond du hangar- Tu dors là bas.
Maggie : -à Rick- Tu crois vraiment que c’est nécessaire ?
Rick : -à Maggie- Question de sécurité. On ne le connait pas.
Aaron : -à Rick- Le seul moyen de m’empêcher d’être avec lui est de me tirer dessus.
BINGO ! Je le savais !
Moi : -à Shane- Je te l’avais dis qu’il était gay.
Shane : Gagné, ma puce. Au moins, la prochaine fois qu’on trouve un lit, tu sais ce qu’il t’attend.
Moi : Vislard. –ris-
Sans un bruit, ni même un mouvement, un duel de regards cinglants s’en suivit entre les deux hommes. Aaron prêt à partir, il fut stoppé par Glenn, ce dernier parlant à Rick.
Glenn : -à Rick- Il nous a dit où était son camp. Et il voyageait vraiment qu’avec une seule personne. Ils sont tous les deux sans arme.
Décidant de prendre part à la conversation, je me dirigeais vers les deux hommes.
Moi : -à Rick- Si ce type avait voulu nous bouffer ou nous faire du mal, il l’aurait fait depuis longtemps.
Rick : -froid- Tu es de son côté ?
Moi : Baisse d’un ton avec moi, Grimes. Je ne suis pas de son côté, comme je n’ai jamais été du côté des gens qui nous promettait la sécurité. Alors, je me méfie, mais j’attends de voir ce qu’Alexandria peut nous apporter. Alors, s’il te plait, laisse le aller avec son mec, si tu veux, j’irai surveiller.
Rick ne dit mot, laissant de nouveau la parole à Glenn.
Glenn : Je ne peux rien abandonner d’autre. Trop de choses nous sont passées sous le nez pour nous permettre de faire les fines bouches.
Moi : Il a raison.
Glenn : Je sais ce que j’ai dis, mais ça a de l’importance.
Moi : -à Glenn- Tu ferais mieux d’aller te coucher. On a une bonne journée demain. Et tu commences à faire peur à voir. –lui donne un baiser sur la joue-
Rick resta stoïque, mais laissa quand même Aaron passer en approuvant. Souhaitant bonne nuit à tout le monde, Rick prit une place à côté d’une énorme boite en bois, tandis que les autres allèrent prendre place un peu partout. Shane était allongé à terre, attendant que je m’allonge sur lui, pour me prendre dans ses bras.
Shane : -une fois dans ses bras- Vivement qu’on dorme dans un vrai lit, j’en peux plus du sol.
Moi : Et moi donc. Pitié, mon dos réclame un matelas...
Shane : Attends.
Me massant doucement les épaules, je ne pus m’empêcher de réprimer un léger gémissement de soulagement.
Shane : Me fais pas ça...
Sentant quelque chose sous mon dos, il ne me fallut pas plus de deux secondes pour deviner.
Moi : Attends, tu vas pas me dire que... ?
Shane : Je suis un homme !
Moi : -ris-
La nuit s’était passée très calmement, et les premiers rayons du soleil tapaient déjà entre les planches du hangar. Tout le monde réveillé, et prêts à partir, le camping car était déjà en route sous mon commandement. Tandis que Rick prit la voiture, Michonne à sa droite, et la petite Judith à l’arrière, confortablement installée sur une couverture. La caravane était remplie, mais personne ne parlait. Ni même Aaron, installé dans le fond, ni même Eric, qui dormait à poings fermés dans le lit de la caravane. Noah arriva, et ils entamèrent une conversation. Toujours aux commandes, Rosita vint s’asseoir à mes côtés.
Rosita : Tu sais vachement bien te débrouiller.
Moi : -lui répond- J’ai conduis un camping car quand j’avais 6 ans. Avec un vieil ami de ma grand mère...
Je savais que Glenn m’avait entendue, lorsqu’il posa sa main sur mon épaule, la serrant doucement, pour m’empêcher de pleurer en repensant à Dale.
Rosita : Je sais qu’on n’a pas vraiment eu l’occasion de parler, toi et moi, et j’aimerais bien te connaître.