The Tyrant Who Fall In Love
Chapitre 3 : Joyeuse saint Valentin.
Aujourd'hui c'est la saint Valentin et s'est aussi (et par chance) vendredi ! Ça signifie que je rentre ce soir et que je vais pouvoir retrouver Sô-ichi !! Je suis persuadé qu'il n'y pense absolument pas contrairement à moi qui n'a fait que penser à ça toute la semaine. J'ai bien l'intention de fêter ça dignement à mon retour. Dans un premier temps, dîner aux chandelles (avec alcool à volonté pour qu'il soit bien échaudé), puis je lui offre une boite de chocolat (même si il n'est pas trop sucré), puis après, on conclut avec le dessert, c'est à dire lui dans mon lit ! Hi hi hi ! J'ai hâte d'y être !
- Morinaga ? Tu as une minute ? M'interpelle soudain Mariko en me faisant signe de venir.
- Oh, bien sûr. Dis-je en la suivant. Première fois qu'elle me reparle depuis que je lui ai avoué mes préférences...
- Excuse-moi, tu vas sûrement penser que je suis un peu insistante, mais... Elle rougit et sort quelque chose de son sac. J'aimerais t'offrir ceci... ! Elle me tend une boîte de chocolat en forme de cœur…
- Ah... Heu... Désolé, mais je ne peux pas accepter... Comme je te l'ai dit, je suis déjà en couple.
- Je sais... Mais, c'est un homme... Et je me suis dit que peut-être je pourrais te ramener à la normale.
- A la normal... Répète-je en grimaçant. Encore une qui pense qu'être homo ce n'est pas normal... ça m'énerve...
- Oui, une vie avec une femme pourrais te combler beaucoup plus que celle avec un homme. Laisse moi te le faire comprendre... Elle tend sa main pour toucher la mienne, mais je me recule d'un pas.
- Sache que je ne suis pas du tout attiré par les femmes. Et je suis parfaitement comblée avec mon conjoint. Alors, n'insiste pas. Tu deviens juste ridicule. Concluais-je avant de quitter la pièce.
J'ai peut-être été un peu dur avec elle, mais franchement, je ne vois pas comment lui faire passer le message autrement et puis... Ce n'est pas parce que j'aime les hommes que je suis anormal. Ça me gonfle tous ces préjugées... !
- Attends ! Crie-t-elle en me suivant. C'est toi qui est ridicule !
- Laisse-moi Mariko. Je ne suis pas intéressé.
- C'est ce qu'on verra ! Dit-elle en me jetant la boite de chocolat avant de partir, furieuse.
- Pauvre folle... Souffle-je agacé.
Je pars jeter la boite à la poubelle, puis je récupère mes affaires pour partir suivre ma journée de formation. Très vite j'oublie cette mésaventure avec Mariko, et je songe à mes retrouvailles ce soir avec Sô-ichi. Vu qu'on termine de bonne heure aujourd'hui, je vais pouvoir rentrer tôt et tout préparer avant son arrivée ! J'ai siii hâte !
…
Pdv Sô-ichi Tatsumi.
Pendant ce temps-là.
- C'est quoi tout ce brouha dans le couloir aujourd'hui ?! Grogne-je en m'adressant à mes assistants.
- Bah... En fait... Répondit Tadokoro en gloussant bêtement.
- Quoi, accouche ! Dis-je en croisant les bras, impatient.
- C'est la saint Valentin aujourd'hui ! Me dit Miharu.
- Et alors ?
- Et alors, il sembler que vous avez pas mal de prétendantes senpai !
- Hein ? Je fronce les sourcils surpris et agacé par cette nouvelle.
- Surtout depuis que Miharu a raconté à tout le monde comment vous avez fait fuir Ito à coup de poing !
- Vous m'avez sauvé ce jour-là... Souffle-t-elle. Depuis il ne m'embête plus !
- Maintenant, vous êtes encore plus populaire. Conclut Tadokoro.
- Ah... ? Bah... Je m'en fiche pas mal. J'aimerais juste me concentrer sur mon travail, mais avec ce bruit impossible.
- Il suffirait d'aller les voir. Dit-il en souriant.
- Je vais les faire décamper et vite fait moi tu vas voir ! Je vais ouvrir la porte du laboratoire et je tombe nez à nez avec une dizaine de filles qui se mettent à crier et à partir en courant en me voyant.
- Kyaaa !!!! C'est lui !!
- Il est trop beau… !
- Je rougis…!
- Kyaaa…! Vite fuyons !
- Heu… OK… Dis-je en regardant ça décontenancé.
- Elles sont timides ! Hi hi ! Riait Miharu.
- Du moment qu'elles me fichent la paix... Grogne-je. Bon remettons nous au travail !
- Oui chef ! Disent-ils en chœur.
Je retourne face à ma paillasse et je me penche pour regarder dans mon microscope... Sauf que soudain, une image de Morinaga en train de me prendre à cet endroit, dans cette position, me revient subitement en mémoire... Je bondis en arrière, glissant une main sur ma bouche... Troublé...
- Un souci senpai ? Me question Tadokoro.
- Vous.... ! M'énerve-je. Dépêchez vous d'aller me chercher un café et plus vite que ça !! J'attrape ses deux idiots par leur blouse et je les fiche à la porte de mon laboratoire...
- Kiii !!! Tout de suite !!! S'exclament-ils en partant en courant dans le couloir.
- Putain... !
Pourquoi je songe à ça maintenant... ? Toute la semaine j'ai travaillé là sans problème... Alors pourquoi maintenant... ? Il est vrai que ça fait une semaine que je n'ai rien fait... C'est comme si mon corps s'était habitué à avoir sa dose (de Morianga) tous les vendredis... (et pendant tout le week-end)... Maintenant que j'y pense, pas une seule fois j'ai réussi à résister à ses avances depuis un moment... On couche toujours au moins une fois ensemble quand il rentre... ! Comme si je n'arrivais plus, moi non plus, à me passer de ça... Impossible... ! Je pose une main sur ma tête, m'asseyant face à mon poste de travail. Il doit forcément avoir une explication logique… C'est de sa faute, clairement… Il n'arrête pas de me coller tout le temps… Donc au bout d'un moment je craque… Mais… Pourquoi je n'arrive pas à lui résister... ? Il me trouble tellement... J'en ai marre qu'il soit toujours dans ma tête… Maintenant je suis énervé... Super...
- Excusez-moi... Dit une petite voix féminine dans mon dos. Je me retourne vers la porte et je vois une jolie fille brune entrer dans mon laboratoire.
- Oui ? Elle s'avance vers moi, cachant quelque chose dans son dos.
- Désolé de vous déranger en plein travail, mais je suis venu pour... Pour vous donner ceci... Dit-elle en me tendant une boite de chocolat.
- Ah... Heu... Merci. Dis-je en la prenant, très surpris d'avoir des chocolats de la part d'une fille. (Que je connais pas en plus, je l'ai seulement vu de loin à l'université.)
- Je sais que ça peut sembler surprenant vu que vous ne me connaissez pas... Mais moi je vous connais... Vous êtes un homme brillant... ça fait longtemps que je vous observe... Avoue-t-elle timidement.
- Ah... D'accord. Dis-je en perdant un peu mes moyens. Je n'étais pas vraiment habitué à ce genre de déclaration... Je me sens con, je ne sais pas quoi lui répondre moi à cette fille...
- J'espère au moins que vous êtes célibataire... ? Dit-elle en joignant ses mains.
- En effet... Mais je ne suis pas tellement intéressé... J'ai beaucoup de travail. Tu ne devrais pas perdre ton temps avec moi.
- Mais j'ai envie de le perdre avec vous. Réplique-t-elle. Vous me laisserez une chance de vous connaître... ?
- Je...
- Je vous promets de ne pas vous déranger... D'ailleurs, je vous laisse à vos travaux... Elle recule un peu et elle s'arrête juste avant de sortir. Au fait, je m'appelle Nami Tetsuko... !
Elle sort de mon laboratoire, le visage rouge de gêne... Je dois au moins saluer le courage qu'elle a de venir m'offrir en main propre cette boite de chocolat, même si je n'aime pas spécialement le sucré. Je la donnerais à Morinaga, il sera content comme ça. Attends........... Non... ! Qu'est ce que je dis la ?! Si je la donne à Morinaga, il va penser que je lui offre des chocolats pour la saint valentin ! C'est hors de question ! Tant pis ! Je vais les manger ! (Vu que ça ne se fait pas de les jeter). J'ouvre la boite et j'en prends un au hasard pour l'avaler... C'est pas terrible... ! Mais bon... Maintenant, concentration, je dois vraiment finir ce que j'étais en train de faire et après je pourrais aller déjeuner.
…
Un peu plus tard.
Je reviens de ma pause déjeuner et en arrivant dans le couloir de mon laboratoire, je vois une fille sortir de celui-ci. Quand elle m'aperçoit, elle part immédiatement en courant dans le sens opposé. Intrigué, je me dépêche d'aller jusqu'à mon labo et en ouvrant la porte, je vois une dizaine de boîtes de chocolats posées sur mon bureau... !! Elles étaient toutes accompagnées d'un mot d'amour… Et toutes étaient d'une fille différente... J'hallucine.
- La blague....
Pas possible ça... Moi qui déteste le sucré... Qu'est ce que je vais faire de tout ça ? Impossible de les ramener à la maison car si j'en donne à Morinaga, il va penser que je lui offre pour la saint valentin et puis si je ramène tout ça, il va savoir que j'ai pas mal de filles qui me tourne autour et ça va repartir en crise de jalousie.... Raaah... Pas possible... Je ne peux pas jeter tout ça non plus, ce n'est pas correct vis à vis des filles qui on prit le temps de m'acheter ça... Il ne me reste plus qu'une seule solution...
- Beurk... !
…
Pdv Tetsuhiro Morinaga.
Tout est fin prêt !! Il ne manque plus que Sô-ichi et la soirée saint-valentin pourra commencer ! Je retourne me regarder dans le miroir une dernière fois. Pour l'occasion j'ai enfilé mon costume, et j'ai bien coiffé mes cheveux. J'aimerais bien qu'il me dise que je suis beau ce soir... C'est vrai qu'il ne me l'a jamais dit... Peut-être qu'il ne me trouve pas spécialement beau garçon... ? C'est très difficile de savoir ce qu'il pense... Enfin... Comme toujours je commence à me faire des films. Sô-ichi n'est pas vraiment le genre à faire des compliments... (Encore moins à un homme). Il ne faut pas trop que je rêve ou que je m'invente des choses, mais il me tarde qu'il arrive quand même !
Je retourne dans le salon et je ne peux pas m'empêcher de faire les cent pas vérifiant que tout était bien en place pour son arrivée. La table que j'ai préparée est belle, mais je n'en n'ai pas trop fait car je sais qu'il est assez susceptible quand il s'agit de faire des trucs de couple... Je ne voudrais pas l'énerver. Soudain, j'entends enfin la porte d'entrée s'ouvrir, et Sô-ichi arrive en traînant les pieds.
- Bonsoir ! Dis-je en lui adressant un grand sourire.
- Bonsoir... Souffle-t-il en allant jusqu'à la cuisine.
- Tu vas bien ? Demandz-je en le suivant.
- Où elles sont les pilules pour le ventre ?
- Tu as mal au ventre ? M'étonne-je.
- Hum... Approuve-t-il d'un hochement de tête.
- Attends, je te donne ce qu'il faut. J'attrape les pilules dans l’armoire à pharmacie...
J'imagine que s'il a mal au ventre, ça s'annonce mal pour la soirée de rêve que j'ai imaginée… (Où c'est peut-être juste une excuse pour m'esquiver...?).
- Tiens, prend en une, ça devrait suffire.
- Merci. Dit-il en prenant un comprimé.
- J'ai préparé le dîner. Sourie-je en lui montrant la table.
- Je n'ai pas faim, je vais aller dormir... Dit-il en me tournant le dos.
- Quoi ? Attends... Dis-je en attrapant sa main.
- Je suis fatigué. Laisse moi… Dit-il en soupirant, retirant sa main de la mienne.
- Mais Sô-ichi, je viens de rentrer de ma semaine de stage et j'ai tout préparé pour qu'on passe une soirée ensemble. Tu pourrais faire un effort... ? Dis-je un peu contrarié.
- Fiche moi la paix... Je ne suis pas bien. Dit-il en dégageant sa main.
- Des excuses... Encore. J'attrape de nouveau son bras pour le tirer vers moi. Sô-ichi, sérieux... ?
- Mais arrête… Je veux juste m'allonger dans ma chambre... se plaint-il.
Furieux face à sa réponse et son manque de considération pour moi, je le pousse contre le mur, et je viens sceller mes lèvres contre les siennes, l'embrassant de force... Pourquoi faut-il toujours que tout soit compliqué avec lui... ? J'ai fait une tonne d'efforts, j'ai préparé plein de choses, et comme toujours il se dérobe... ça m'énerve...
- Morinaga... ! Dit-il en tournant la tête. Je t'assure que j'ai pas la forme... ! Lâche moi...
- Arrête... C'est des excuses... Dis-je en descendant dans son cou pour commencer à l'embrasser...
Il est vrai qu'il ne se débat pas aussi ardemment que d'habitude, mais peut-être qu'il à tout simplement envie, et que je dois comme toujours, lui forcer un peu la main. Mais... ça m'agace qu'il agisse comme ça.
- Tu trouves toujours un prétexte pour m'esquiver... ça m'énerve... Je relève la tête pour le regarder dans les yeux. Tu m'énerves vraiment Sô-ichi.
- No…
Avant qu'il n'est pu me répondre, je l'embrasse de nouveau, glissant ma langue contre la sienne. Je plaque ma main contre ses fesses pour le pincer puissamment, tout en glissant mon genou entre ses jambes pour presser son intimité. Tant pis pour lui... Il ne veut pas passer par la case dîner romantique, moi ça ne me gêne pas de manger directement le dessert... !
- Hum... Arrê... Morinaga... Dit-il en tournant la tête.
- Tu ne m'esquivera pas ce soir... J'embrasse son cou, déboutonnant sa chemise. J'ai bien l'intention de te faire l'amour toute la nuit... Souffle-je en venant lécher son téton... Mais soudain, il pose ses mains sur mes épaules et dit en paniquant un peu.
- Lâche moi... !!! Lâche moi bon sang !! Je vais vomir... !
- Vomir... ? Il me repousse brusquement et je lâche prise.
Sô-ichi part en courant jusqu'aux toilettes et je l'entends vomir... Donc……........... ! Il était vraiment pas bien et ce n'était pas juste une excuse visiblement... ! Mais quel con je suis ! Maintenant je me sens vraiment vraiment stupide !! Quand je pense que je ne l'écoutais pas et que j'étais prêt à lui forcer la main pour coucher avec lui, alors qu'il était vraiment mal... ! Il va m'en vouloir... Quel idiot je suis...
Je vais rapidement jusqu'à la salle de bain et je le trouve penché au-dessus des toilettes. Immédiatement je vais tenir ses cheveux... Il ne semble vraiment pas bien... Il est tout pâle et une fois sa crise passée, il s'assoit par terre, croisant les bras devant son ventre.
- Raaah... J'ai si mal... Dit-il en grimaçant de douleur.
- Excuse-moi Sô-ichi... Dis-je en lui tendant une serviette. J'aurais dû te croire...
- Hum... Il grimace simplement, prenant la serviette pour essuyer son visage.
- Mais qu'est ce que tu as manger pour être comme ça ? Demande-je en venant tirer ses cheveux en arrière.
- Ne me parle pas de manger... Dit-il posant sa tête sur ses genoux.
- Ah... Oui, pardon.
- Trop de chocolat... Marmonne-t-il d'une petite voix.
- Quoi ? Tu as reçu des boîtes aujourd'hui ?
- Oui... Une dizaine...
- Une dizaine ?! Dis-je choqué.
- Oui...
- Et tu as tout mangé ?
- Oui....... !
- Rah... Mais pourquoi ? Toi qui ne mange jamais de choses sucrées... Forcément, ton foie ne supporte pas.
- Je voulais pas que tu sois jaloux...
- Sô-chi... Voyons... Tu aurais pu toutes les ramener, on les aurait mangés ensemble et au cours de la semaine, pas tout d'un coup...
- Si je ramenais ça, tu aurais été soit jaloux soit tu aurais pensé que je t'offrais ses chocolats... Explique-t-il.
- Ne dit pas de bêtise, je m'attendais à ce que tu ne m'offre rien, tu sais... ? Puis je ne suis pas sûr que ce soit une bonne raison pour te gaver au point d'en vomir après. Soupire-je.
- Parle pas de vomit... Dit-il en se tordant de douleur.
- Désolé... Dis-je en caressant ses cheveux.
Sacré Sô-ichi... Parfois il a des raisonnements étranges... Bien sûr j'aurais été jaloux s'il était revenu avec toutes ses boîtes... Mais je ne lui aurais pas fait de crise, après tout, j'ai promis de ne plus en faire. (Puis ce n'est pas de sa faute si il reçoit autant de chocolat...). Maintenant on peut dire que la soirée est gâchée et en plus de ça, je me suis vraiment mal comporté avec lui... Je ne l'ai pas cru... Et je m'en veux...
Je le vois détacher ses cheveux avant de les rassembler et de les soulever au-dessus de sa tête pour faire un chignon haut... Je le regarde avec admiration... Je ne le vois quasiment jamais avec une autre coiffure que celle qu'il a l'habitude de faire. Son visage est bien dégagé... Il est incroyablement sexy comme ça... Dommage qu'il vient de vomir, sinon je l'aurais bien embrassé...
- Tu peux sortir ? Me demande-t-il.
- Tu es sûr... ? Ça ne me gêne pas de te soutenir. Lui dis-je en me redressant.
- Sort... Laisse moi… J'ai pas envie que tu me vois comme ça…
- Mais je t'ai déjà vu vomir, tu sais ?
- Mais laisse moi gerber en paix putain… Grogne-t-il avant d'avoir un haut de cœur et de pencher la tête au-dessus des toilettes.
- Bon... Je reste à côté si tu as besoin...
Je sors de la salle de bain, et je retourne dans le salon pour ranger la table... Ce n'est pas encore ce soir qu'on aura un dîner romantique en tête à tête juste lui et moi... S'il ne s'était pas gavé de chocolat toute la journée, il ne serait pas malade comme ça… Raaah… C'est si frustrant... ! Moi qui avait imaginé pouvoir le combler toute la nuit... Qu'elle mauvais coup du sort... En plus, sa crise semble ne pas vouloir passer... Le pauvre, il va être épuisé après ça... !
Une heure passe et Sô-ichi est toujours enfermé dans la salle de bain... Je me sens un peu impuissant, mais je n'ose pas rentrer... Sauf qu'au bout d'un moment, je ne tiens plus et je vais frapper à la porte.
- Sô-ichi, ça va ?
Je n'ai aucune réponse… (déjà qu'en temps normal il ne répond pas…) Il doit sûrement être vraiment mal... Je m'en veux un peu de l'avoir accusé de faire semblant d'être malade pour m'esquiver... Je suis stupide... Je dirais que le seul point positif dans l'histoire, c'est qu'il va rester toute la journée à la maison demain, et avec de la chance, il se sentira mieux, et on pourra enfin se retrouver.
…
A force d'attendre pendant des heures, je m'étais assoupie dans le canapé... Mais c'est vers quatre heure du matin que je suis réveillé par le bruit de la porte de la salle de bain qui s'ouvre enfin. Je me redresse immédiatement et je le vois sortir à petit pas. Il semble mort de fatigue... Il vient s'asseoir à côté de moi et je remarque immédiatement qu'il a pris une douche. Ses cheveux sont mouillés et toujours attachés en chignon… Et surtout il sent vraiment très bon…
- Tu aurais dû te sécher les cheveux. Dis-je en touchant sa joue.
- J'ai froid... Marmonne-t-il en se tenant les bras, tremblant comme une feuille.
- Bouge pas... ! Je me lève d'un bond et je pars en courant pour aller chercher une couverture. Je viens le couvrir et il se blottit dedans. Ça va ? Dis-je en m'asseyant de nouveau à côté de lui, frottant doucement son dos.
- Tu reste avec moi... ? Souffle-t-il en posant soudain sa tête sur mon épaule.
J'avoue que j'avais une petite minute d'absence face à sa demande… C'est la première fois que je le vois aussi fébrile et sans défense. Il est si adorable…
- Bien sûr... Viens te réchauffer dans mes bras Sô-ichi.
Je vais enfin pouvoir lui montrer que je peux vraiment prendre soin de lui dans les moments difficiles... Il accepte de se blottir contre moi et je passe mes bras autour de lui pour le réchauffer. Tout son corps tremble de froid... Il pose sa joue contre mon épaule et il ferme les yeux... Je suis content qu'il vienne me demander de l'affection quand il est mal. Ça prouve qu'il a confiance en moi.
On s'assoupissait tous les deux dans le canapé et une heure plus tard je me réveille, tenant toujours Sô-ichi contre moi. Je me redresse délicatement et je le prends dans mes bras pour le soulever du canapé.
- Mori... Marmonne-t-il en ouvrant légèrement les yeux.
- Tu seras mieux dans ton lit pour dormir. Lui sourie-je.
Je le porte jusqu'à sa chambre, le déposant dans son lit... Je le recouvre bien avec la couette, puis je viens lui donner un baiser sur son front brûlant.
- Repose toi. Murmure-je.
Je me redresse ensuite et je m'apprête à sortir. Je sais que Sô-ichi refuse que je dorme dans sa chambre en temps normal. Puis, vu comment là il est pas bien, il faut qu'il se repose et j'ai pas envie qu'il s'énerve s'il se rend compte que je m'incruste dans son lit. Il pourrait penser que je profite de la situation... Mais soudain avant que je ne quitte sa chambre, il dit d'une petite voix.
- Tu reste... ?
- Tu veux ? Dis-je en revenant jusqu'au lit pour prendre sa main.
- J'ai froid... Dit-il en serrant ma main dans la sienne.
- Je veux bien rester, mais on est dans ta chambre, tu sais... ?
- M'en fou... Marmonne-t-il.
- Bon.
Je soulève la couette et je viens me coucher près de lui, n'osant pas trop le toucher. Cependant, c'est Sô-ichi lui-même qui vient se blottir contre moi, calant sa tête contre mon cou. Je dépose mes mains sur lui pour le serrer contre moi et c'est l'un dans les bras de l'autre qu'on s'endort paisiblement.
…
Le lendemain soir.
- Et donc, il a dormi toute la journée au final ?
- C'est ça... Souffle-je. J'espère qu'il sera un peu mieux ce soir quand je rentrerai.
- Oui, ça serait bien pour toi. Tu repars demain c'est ça ?
- Ouais, demain soir... Souffle-je encore. Je pars encore toute la semaine en formation...
- C'est quand même pas de chance qu'il soit malade pile pour le week-end de la saint-valentin.
- Ouaiiis... Comme tu dis... Du coup c'est ceinture pour moi... ! Dis-je en plongeant mon visage dans mes mains. En plus, tu aurais dû le voir les cheveux encore mouillés, attaché en chignon, son corps tout tremblant dans mes bras... ! C'était une nuit difficile pour moi... ! J'ai fais que bander...
- Tu n'es pas obligé de me raconter les détails... !
- Je suis horrible en plus, il est mal et je ne pensais qu'à ça... Souffle-je.
- Bah ça prouve que tu es bien un homme.
- Raaah... Excuse-moi Hiroto...
- Ne t'en fais pas. Dit-il en me servant un verre.
- Bon, et toi ta soirée ? Demande-je en prenant une gorgée.
- Oh... ! Dit-il en rougissant.
- Ah... A ce point... ? Dis-je fébrile.
- Contrairement à toi, je n'ai pas arrêté... ! Moi et mon ami on a bu un peu de cette aphrodisiaque que je t'avais donné pour pécho Sô-ichi, et crois moi... C'était intense... !
- La chance... Dis-je en posant ma tête sur le comptoir.
- Bon, au lieu de déprimer comme ça, tu ne devrais pas retourner voir ton cher et tendre ?
- Oui. Je vais rentrer, tu as raison. Mais il n'est toujours pas réveillé.
- Comment tu sais ?
- Je lui ai dit de m'envoyer un sms quand il se réveille.
- Je vois, et tu transporte quoi dans ton sac ?
- Oh, j'ai acheté de quoi lui faire une bonne soupe pour ce soir.
- Je vois. Sourit Hiroto. Tu es vraiment le petit ami parfait, j'espère qu'il va finir par s'en rendre compte.
- J'espère aussi. Merci pour le verre Hiroto, à la prochaine !
- Mais de rien Angel !
Je quitte le bar et je retourne rapidement à la maison. Une fois rentré, je vais dans la chambre de Sô-ichi et je constate qu'il dort encore à point fermé. J'avance jusqu'au lit et je viens déposer un baiser sur son doux visage... Il ne se rend pas compte à quel point il est séduisant et attirant avec cette coiffure. C'est sincèrement vraiment dur pour moi de résister... Mais... Il le faut... Je dois prendre soin de lui.
Aussi, je retourne dans le salon et j'allume la télévision histoire de m'occuper un peu. Je prépare la soupe en même temps que j'écoute les informations, et une fois tous les légumes coupés, je lance la cuisson. Après je m'installe dans le canapé avec une bière et je zappé pour regarder mon émission. Sauf qu'une petite demi-heure après, j'étais dérangé par quelqu'un qui vient sonner à la porte... !
Merde, j'espère que ça ne va pas réveiller Sô-ichi... Il a besoin de dormir après la nuit qu'il a passée. Je me précipite à la porte et en ouvrant celle-ci j'étais choqué de découvrir mon frère et Masaki.
- Vous... !? Dis-je en écarquillant grand les yeux.
- Bonsoir, excuse nous de te déranger. Déclare poliment mon frère.
- Bonsoir... Marmonne timidement Masaki.
- Heu... Non pas de souci. Vous voulez quelque chose ? Demande-je intrigué par leur visite soudaine.
- En fait, on aimerait discuter avec toi, si tu veux bien ?
- Bah... D'accord. Entrez. Dis-je en les laissant passer.
J'avoue que là, je ne m'attendais vraiment pas à leur visite... En plus, ils viennent ensemble... C'est bizarre... Je me demande ce qu'ils ont à me dire ?
Kunihiro et Masaki entrent dans le salon et je vois bien que Masaki est bizarre. Il garde la tête penchée, n'osant pas me regarder… Je suppose que ça doit être important s'ils sont là.
- Tu étais en train de cuisiner ? Demande Kunihiro en me souriant.
- En effet. Approuve-je.
- Tu ne vie plus avec ce garçon aux cheveux long ? Me questionne-t-il. Pour le coup Masaki aussi semble intrigué par ma réponse.
- Si si, il est là.
- Ah…?! Disent-ils en chœur.
- Mais il est malade, il ne va sûrement pas se lever. Dis-je en me grattant la tête.
- Je vois, malade pour la Saint-Valentin, pas de chance. Souffle mon frère.
- Bah, il n'y peut rien... Sinon, installez-vous. Dis-je en leur montrant le canapé. Je vous sers quelque chose à boire ?
- Avec plaisir. Qu'est ce que tu as ? Me questionne mon frère.
- Bière, jus de fruit, café ?
- Une bière pour moi, s'il te plaît.
- Et toi Masaki ? Lui sourie-je.
- La même chose. Dit-il d'une petite voix.
- D'accord ! Je pars chercher les boissons au frigo et je dis en même temps. Vous êtes de passage dans le coin ?
- En effet, et je voulais en profiter pour venir te parler. M'explique Kunihiro.
- Je vois. Je reviens avec leur boissons et je m'installe sur une chaise face à eux. Qu'est ce que vous avez de si important à me dire ?
- En fait, moi et Masaki, reprit mon frère en prenant sa main dans la sienne, nous sommes en couple.
- Vraiment... ? Dis-je choqué.
- Oui, vraiment. Approuve-t-il.
- …
Je les regarde en silence... Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il vienne m'annoncer ce genre de choses... Surtout mon frère qui était hétéro à la base (et un peu homophobe)... Et là, il semble totalement l'assumer.
- Je tenais à ce que tu le saches en premier...
- En premier ? Comment ça ?
- J'ai l'intention de le dire à nos parents.
- Vrai... Vraiment ? Bégaye-je.
- Oui... J'assume ce que je suis aujourd'hui... Et j'assume mon amour pour Masaki.
- Je suis... Très surpris... Marmonne-je… J'en perdais mon latin... En plus, je vois Masaki serrer la main de Kunihiro dans la sienne… Ça semble vraiment sérieux.
- Excuse nous de te déranger avec nos histoires. Je sais que tu as traversé des épreuves difficiles, à cause de moi... Souffle Kunihiro.
- De moi surtout. Rectifie immédiatement Masaki.
- Je vous l'ai dit, pour moi c'est du passé. Vous êtes heureux, non ? Répondis-je en souriant.
- Tetsuhiro... Oui... Aujourd'hui je le suis. Sourit mon frère.
- Et toi Masaki ? Dis-je en le fixant.
- Oui... Aussi... Approuve-t-il.
- Alors, moi ça me va. Dis-je en levant ma bière face à eux.
- …
Ils me regardent tous les deux très surpris…
- Dans cette histoire nous avons tous les trois soufferts, mais aujourd'hui nous sommes adultes, et nous avons chacun nos vies. Je n'ai pas envie de passer mon temps à regarder en arrière. Surtout qu'aujourd'hui, je vie avec l'homme de ma vie. Conclue-je.
- Tetsuhiro... Marmonne Masaki les yeux larmoyant.
- J'ai... j'ai de la chance d'avoir un frère comme toi. Me sourit Kunihiro.
- Hé hé... !
- J'aimerais, si tu es d'accord, qu'on se revoit plus souvent. Dit-il en cognant sa bière dans la mienne.
- J'en serais ravie ! Approuve-je.
J'avoue que je ne m'attendais vraiment pas à une telle annonce... Cependant, je suis sincèrement content pour eux. Ils se sont enfin trouvés et ils semblent heureux ensemble... Alors moi ça me fait plaisir... Je sens que cette page du passé qui nous à fait souffrir tous les trois est complètement tournée ce soir. Pour preuve, on poursuivait la discussion parlant de chose et d'autre comme si nous étions des amis de longues dates qui ne s'était jamais quitté... Je crois que... retrouver mon frère me fait du bien... Même si ça ne sera plus jamais la même chose qu'avant... J'aimerais qu'on recolle les morceaux... Et si mon frère dit à mes parents qu'il gay également, peut-être qu'ils accepteront enfin de me revoir... Qu'ils comprendront enfin qu'être gay n'est pas une tare...
- Sinon, toi Tetsuhiro, tu es heureux avec Sô-ichi ? Me questionne Masaki.
- Oui. Répondis-je sans hésitation.
- Et... Il assume enfin votre relation ?
- Bah... Souffle-je. C'est toujours très compliqué...
- Car il n'assume pas ? Demande mon frère intrigué.
- Non, Sô-ichi est hétéro à la base... Et puis, il ne supporte pas les gay. Dis-je en me grattant la tête.
- Il ne supporte pas les gay, mais il couche avec toi... Dit Masaki un peu froidement.
- Ne le juge pas trop vite Masaki... Je sais que tu ne l'apprécie pas trop, mais surtout ne le dénigre pas...
- Non ce n'est pas ça. Je me fais simplement du souci pour toi.
- Ne t'en fais pas. Chaque jour, on progresse ensemble et à sa vitesse. Rien ne me rend plus heureux que de passer du temps avec lui. Sourie-je.
- Bon... Du moment que tu es heureux, moi ça me va. Réplique Kunihiro.
- Hum... Attention à toi quand même... Ajoute Masaki.
- Ne vous en faite pas pour moi ! Je l'ai aimé pendant quatre ans à sens unique, alors aujourd'hui je nage dans le bonheur !
- Quatre ans ? S'étonne Kunihiro. Tu dois vraiment l'aimer… pour avoir attendu tout ce temps.
- Oui, vraiment. C'est l'amour de ma vie. Dis-je en souriant.
Soudain, alors que je viens tout juste de terminer ma phrase, on entend la porte de la chambre de Sô-ichi s'ouvrir dans un grincement... Mon dieu... ! S'il voit Kunihiro et Masaki, il va immédiatement s'énerver ! Je bondis de ma chaise, mais c'était trop tard... Il arrive dans le salon et ne dit pas un mot en les découvrant dans notre salon.
- Bonsoir. S'exclament Masaki et Kunihiro en chœur.
Il tourne son visage vers moi, (et d'ailleurs je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il était trop beau coiffé comme ça...Hi...!) sauf qu'il dit en posant une main sur sa tête, grimaçant de colère.
- Je dois rêver...
- Désolé Sô-ichi... ! Je me précipite vers lui déposant ma main sur sa joue. Ils sont passés à l'improviste... Et je...
- M'en fiche... Dit-il en poussant ma main. Amène moi un truc pour la tête, je retourne me coucher...
Sô-ichi retourne dans la chambre, claquant la porte derrière lui... Voilà, maintenant il est en colère après moi...
- Toujours aussi sympathique celui-là... Souffle mon frère.
- Je reviens, excusez-moi. Dis-je en prenant des médicaments ainsi qu'un bol de soupe pour l'apporter à Sô-ichi.
- Besoin d'aide ? Me propose Masaki.
- Oh non, surtout pas ! C'est gentil, mais restez là, j'arrive.
J'entre dans sa chambre, déposant le plateau à côté de son lit... Il s'était recouché et il me tournait le dos. Je suppose qu'il doit être de très mauvaise humeur après avoir vu Masaki...
- Je t'ai apporté un médicament pour la fièvre et un médicaments pour ton ventre. Aussi je t'ai fais une soupe, il faudrait que tu mange un peu, pour que tu reprennes des forces.
Sô-ichi se redresse, prenant le verre d'eau, ainsi que les comprimés pour les avaler et après un petit silence il dit froidement :
- Qu'est ce qu'ils te veulent les deux connards ?
- Sô-ichi voyons... Ne les insultes pas.
- Je dis ce que je veux... Dit-il en grimaçant.
Je lui adresse un sourire, venant doucement caresser sa joue. S'il retrouve son petit caractère de teigne, ça signifie qu'il va un peu mieux.
- Je suis rassuré de te voir un peu mieux.
- Ne me touche pas crétin. Dit-il en poussant ma main.
- Tu ne veux pas manger ? Dis-je en lui tendant le bol de soupe.
- Ça ne répond pas à ma question. Grogne Sô-ichi.
- Je te dirais tout demain quand tu iras mieux, d'accord ?
- Tss... Fais ta vie...
- Mange un peu. Insiste-je.
- Je n'ai pas faim pour le moment... Je sens que rien ne va passer.
- D'accord... Je repose le bol et je viens m'asseoir sur le bord du lit, tournant le visage de Sô-ichi vers le mien. J'ai terriblement envie de te donner un baiser... Je peux ? Demande-je en le dévisageant.
- Je suis malade... Laisse-moi tranquille... Dit-il en grimaçant.
- Bon... Je n'insiste pas. Je me lève, affichant toujours un sourire, même si je me sentais frustré qu'il refuse encore de m'embrasser. Repose-toi Sô-ichi.
- Ouais... Et j'espère que quand je vais me réveiller, ils ne seront plus là.
- Ne t'en fais pas...
Je ressors de la chambre et je pars retrouver Kunihiro et Masaki. Je souffle un peu soulagé que Sô-ichi n'ait pas fait d'esclandre tout reprenant ma place et ma bière.
- Alors, on discutait de quoi ? Dis-je avec le sourire.
- De lui. Me réponds mon frère.
- Ah oui, c'est vrai... Hé hé...
- Il a mangé ? Me questionne Masaki.
- Non, il est encore barbouillé. Il va dormir un peu. Dites-moi, vous voulez manger avec moi ? Leur propose-je.
- Avec joie. Accepte mon frère. Ça te va Masaki ? Dit-il en lui donnant un baisemain.
- Oui. Approuve ce dernier en souriant.
Je les trouve trop mignons ensemble... Il me tarde de pouvoir faire ça avec Sô-ichi... Enfin... ça ne va pas être demain à la veille... Malheureusement pour moi... Cependant, en voyant mon frère qui était un vrai hétéro agir de la sorte, ça me donne de l’espoir pour mon couple avec Sô-ichi.
C'est donc tous les trois qu'on terminait la soirée et après le dîner, Masaki et Kunihiro repartaient. Cependant cette fois, ce n'était pas un adieu, puisqu'on s'était promis de se revoir avec mon frère. Je terminais de débarrasser la table et après avoir regardé deux épisodes de ma série, je décidais d'aller dormir.
J'entre dans la chambre de Sô-ichi, et je m'approche de son lit pour venir déposer un baiser sur son front. Seulement, il ouvrit les yeux alors que j'étais en train de me pencher vers lui.
- Je... Je vais dormir Sô-ichi. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit n'hésite pas à venir me réveiller.
- Qu'est ce que tu allais faire ? Dit-il en grimaçant.
- Juste te donner un baiser sur le front... Souffle-je. Mais ne t'en fais pas, je ne le ferai pas... Je me redresse, lui tournant le dos. Je te laisse te reposer.
- Mori...naga... Chuchote-t-il.
- Oui ? Dis-je en me tournant vers lui. Sô-ichi cache son visage dans le drap sans dire un mot. Je reviens jusqu'à lui, tirant un peu sur la couette pour découvrir son visage. Dis-moi ?
- J'ai froid... marmonne-t-il.
- Ah oui ? Encore... ? Tu veux que j'augmente le chauffage ?
- Non... Il est assez fort...
- Tu veux une autre couverture ?
- Mais t'es con ou tu le fais exprès…? Grogne-t-il en s'asseyant dans son lit.
- Je...
- Rah... Il détourne le regard, avant de se rallonger, me tournant le dos. Laisse tomber, dégage.
- Mais Sô-ichi... ?
- Dégage j'ai dis ! Pourquoi il devient si agressif soudainement... ? Si il a froid je peux lui donner une autre couette ou.... !
- Ah... ! Réalise-je soudain. Je comprends ! Je soulève le drap et je viens m'installer avec lui dans le lit. Je l'attrape dans mes bras, le serrant fort contre moi. Excuse-moi Sô-ichi ! Je pensais que tu étais en colère après moi alors... J'imaginais pas que tu voudrais que je reste avec toi.
- Idiot... Tu peux rester, mais ne me colle pas comme ça...
- Je te réchauffe... Lui murmure-je.
- N'oublie pas que je suis toujours fiévreux… Réplique-t-il.
- J'oublie pas... J'avais pas l'intention de te faire quoi que ce soit. Je dépose un baiser dans ses cheveux.
- Arrête... Tu me gêne... Dit-il en tournant un peu la tête, le visage rougissant.
- Je t'aime Sô-ichi...
- Laisse-moi dormir...
- Pas de soucie, bonne nuit. Souffle-je en déposant ma tête contre la sienne.
C'est tellement plaisant de pouvoir m'endormir avec lui dans mes bras... Bon, je dois pas trop penser à son corps collé contre le mien, sinon je risque d'avoir des réactions physiques... Mais, dans des moments comme ça (et quand on fait l'amour), j'ai envie de croire qu'il m'aime au moins un peu... Je ferme les yeux, mais alors que je commence à m'assoupir, je le sens se retourner vers moi et il vient se lover contre mon torse... Je glisse mes mains dans son dos, le plaquant bien contre moi... Il faut vraiment que je profite car dès qu'il ira mieux, je sais qu'il redeviendra le Sô-ichi froid et distant qui m'interdit l'accès à sa chambre.
- Je t'aime Sô-ichi... Souffle-je. Je t'aime tellement...
…
Le lendemain.
Pdv Sô-ichi Tatsumi.
J'ouvre les yeux, tombant nez à nez avec cette idiot de Morinaga... Je me redresse pour m'asseoir dans le lit mais encore ce matin, je me sens super faible… Ça fait vraiment longtemps que je n'avais pas été malade comme ça. Je ne suis pas prêt de remanger du chocolat praliné… Cependant, je sentais que j'avais un peu faim. C'est bon signe, ça signifie que je vais un peu mieux. Mais, la soupe de Morinaga ne me fait pas trop envie ce matin… Je me recouche dans le lit et je glisse une main sur mon front avant de me frotter les yeux.
- Hummm Sô… Marmonne Morinaga en m'attrapant par la taille pour me tirer contre lui.
- Hey… Arrête idiot ! Je le repousse un peu, mais il s'accroche sans pour autant se réveiller. Morinaga, dis-je en tapotant sa joue, réveil toi.
- Sô-ichi…? Dit-il en ouvrant enfin les yeux.
- J'ai faim, va me préparer un truc.
- Oh… Morinaga se redresse tout en s'étirant. Tu te sens mieux on dirait ?
- Un peu… Mais j'ai faim et je me sens faible.
- C'est normal que tu sois faible, tu as le ventre vide. Je vais aller te préparer un truc. Sourit-il avant de me donner un baiser rapide sur la joue.
- O… ok… Rougissais-je en touchant ma joue un peu gêné.
Morinaga quitte le lit et il part dans la cuisine pour me préparer mon petit déjeuner. C'est très rapidement qu'il revient avec un plateau qu'il dépose face à moi.
- Tiens. Prends des forces. Dit-il en s'asseyant sur le bord du lit.
- Merci… Je commence alors à manger, mais je me sens un peu gêné avec Morinaga qui n'arrête pas de me fixer. Arrête de me regarder... ! Comment veux-tu que je me concentre pour manger ?! Grogne-je.
- Ah pardon ! Dit-il en regardant ailleurs.
- Hum...
- Au fait, en ce qui concerne Masaki et mon frère. Reprit-il d'un ton sérieux.
- Ah oui… Souffle-je. C'est vrai qu'ils sont venus. Et qu'est ce qu'ils te voulaient ? Demande-je intrigué.
- En fait, ils sont venus m'annoncer qu'ils sont en couple.
- Ah oui ? M'étonne-je.
- Oui. Je suis content pour eux… Sourit cet idiot. Et avec mon frère, on va sûrement se revoir… Et je voulais savoir ce que tu en penses…? Car je t'avais dit que je ne verrais plus Masaki, sauf qu'il est avec mon frère maintenant… et forcément, on risque de se revoir. Dit-il maladroitement.
- M'en fiche, tu fais ce que tu veux… Souffle-je d'agacement.
- Mais… Ça ne te gêne pas…?
- Je t'ai dis que tu fais ce que tu veux. Après si tu es assez crétin pour leur pardonner et les revoir comme si rien n'était, c'est ton problème pas le mien. Réplique-je.
- Je vois… Il penche la tête, fixant le sol d'un air triste…
Voilà qu'il recommence à faire ça tête d'enfant perdu… Il m'agace… Il est encore trop gentil avec eux… Ils ne le méritent pas... Quel idiot ce Morinaga… Après il va venir pleurer si quelque chose de mal se passe…
- Et si c'était Tomoe…? Reprit-il.
- Pardon…? Je le regarde surpris.
- Si tu étais à ma place et que c'était avec Tomoe, comment réagirais-tu ? Me demande-t-il en me fixant d'un air un peu vexé…
Maintenant il recommence à s'en prendre à moi pour ses histoires de famille… Il m'énerve…
- Je t'ai dis que tu fais ce que tu veux. Idiot… Répondis-je en continuant de manger.
- Sô-ichi… Je voudrais pas que ça créé des tensions entre nous… Dit-il en déposant sa main sur ma jambe.
- C'est bon… Ne me gonfle pas avec ça. Réplique-je agacé.
- …
- En revanche, je ne veux pas de Masaki chez moi. Ton frère ça passe, car lui c'est juste un crétin, mais Masaki c'est un manipulateur et un menteur. Donc, hors de question qu'il revienne ici, compris ?
- Heu… D'accord. Marmonne-t-il. Mais tu sais, si tu refuse que je les revois, je ne les verrai pas, tu passe en priorité pour moi.
- Tss… Fait ce que tu veux… Concluais-je.
Il me dit ça, mais quand je lui ai demandé de ne plus voir Masaki, il n'avait pas hésité à me mentir pour le voir en douce… Alors que si je passais en priorité, comme il dit, il ne m'aurait pas fait ça… C'est donc un peu agacé par cette conversation que je continuais de manger en silence, mais très vite Morinaga reprit en changeant de sujet de conversation.
- Au fait, je suis passé à la fac hier pour tes expériences. J'ai tout contrôlé et j'ai rentré les informations sur l'ordinateur.
- Ah… Oui, merci. Dis-je en le regardant.
- Et pour aujourd'hui, c'est Tadokoro qui va passer. Donc tu peux te reposer encore.
- Je pense que je vais pouvoir y aller. Réplique-je.
- Ne dis pas de bêtise, tu es encore faible.
- Je me sens mieux.
- Oui mais de là à te rendre à la fac… Repose toi plutôt, Tadokoro s'occupe de tout.
- J'ai pas spécialement confiance… Ils ne sont pas aussi doués que moi ou toi… Dis-je avant de glisser une main sur ma bouche, me rendant compte de ce que je viens de dire. Forcément cet idiot de Morinaga se met à sourire bêtement.
- Je suis doué alors ? Dit-il amusé.
- Tss… plus que lui…
- Tu veux que je passe à la fac à sa place ?
- Non… C'est bon… Je pose le plateau sur la table de chevet. On va dire que ça va être le test pour voir comment il se débrouille complètement seul.
- D'accord. Comme tu voudras. Dit-il en essayant de prendre ma main. Mais je retire celle-ci immédiatement… Il n'a pas encore compris que j'aime pas qu'il me touche comme ça…? Quel idiot… Il va encore se vexer… Un souci Sô-ichi ? Me questionne-t-il d'un air triste, en ne me lâchant pas du regard... Il ne peux pas regarder ailleurs un peu…? Il me trouble…
- Je… J'ai envie d'une douche. Dis-je en détournant la tête, rougissant un peu. Pourquoi Morinaga ne s'arrête jamais de me scruter…? Qu'il est pénible se gamin…
- Tu veux que je te fasse couler un bain ? Me propose-t-il.
- Ah… Heu… Pourquoi pas. Répondis-je. C'est vrai qu'un bain ça me permettrait de me détendre.
- Vraiment ?! Il se lève d'un bond. Je vais te préparer ça !
- Hum…
Morinaga sort de la chambre, se précipitant vers la salle de bain. Je ne vois pas pourquoi ça le met dans tous ses états que je veuille prendre un bain… J'espère qu'il ne s'imagine pas que je vais l'inviter…! J'ai vraiment pas assez de force pour le repousser en plus…
Je me lève doucement du lit et je me dirige faiblement vers la salle de bain. C'est vrai que je ne suis encore pas très en forme… Il faut que je me repose aujourd'hui pour être en forme demain pour la reprise. En entrant dans la salle de bain, Morinaga avait sa main plongée dans l'eau du bain pour contrôler la température.
- Tu veux que j'ajoute des sels de bain ?
- Je veux bien. Répondis-je en me dirigeant vers le lavabo.
Je me regarde dans le miroir et j'avoue que je n'ai pas bonne mine. Je suis encore tout pâle. (Déjà que je n'ai pas beaucoup de couleur d'habitude.) Je prends ma brosse à dent et je fais ma toilette le temps que Morinaga termine de remplir la baignoire.
- Et voilà ! Dit-il en m'adressant un sourire.
- Merci. Je m'approche du bain, plongeant ma main dans l'eau. Parfait la température. Ajoute-je en me redressant.
- Donc… Dit-il en joignant ses mains.
- Donc tu peux sortir maintenant ? Le coupe-je tout en détachant mes cheveux, les laissant retomber sur mes épaules.
- Oh… Fit-il en ouvrant grands les yeux, comme choqué.
- Qu… Quoi ? Demande-je en grimaçant.
- Sô-ichi… Dit-il en glissant sa main dans mes cheveux.
- Pourquoi tu fais cette tête ? Le questionne-je intrigué.
- Tes cheveux sont tous ondulés… Tu es magnifique Sô-ichi… Vraiment… Me complimente-t-il en me dévisageant.
- Arrête… Je vais les laver de toute façon… Je repousse sa main d'un geste… Laisse-moi prendre mon bain maintenant.
- Avant… Dit-il en attrapant mes mains dans les siennes.
- Morinaga… Lâche…
- Attends… ! Me coupe Morinaga. Je ne vais rien te faire promis…! Ajoute-t-il en fronçant les sourcils je le regarde d'un air un peu suspicieux.
- …?
- Juste… Je voudrais pouvoir t'embrasser une seule fois…?
- Non… Je tourne la tête, rougissant un peu. Je sais comment ça va finir avec toi… rétorque-je.
- Promis, juste un baiser… Tu es si beau… S'il te plaît… Laisse-moi t'embrasser… Je repars ce soir et je n'aurais pas pu le faire du week-end…
- Déjà ce soir ? M'étonne-je.
- Et oui, on est déjà dimanche…
- Mais, je te connais… Je penche la tête timidement.
- Promis… Sô-ichi… S'il te plaît…?
- Bon… Juste un… Accepte-je.
- Merci…
Il glisse sa main sur ma joue, et il vient déposer ses lèvres sur les miennes, m'embrassant langoureusement… Nos langues se mélangent, nos salives aussi… Morinaga… À chaque fois qu'il m'embrasse de cette façon, je sens mon cœur s'affoler… Il dépose sa main sur ma taille pour me coller à lui, mais cette fois je ne dois pas le laisser gagner… Je ne dois pas écouter mon corps qui a envie de plus… (de toute façon je ne suis pas en forme pour ça…). Je pose ma main sur son bras pour le repousser d'un coup sec.
- Juste un baiser on a dit… Grogne-je.
- C'est ce que je faisais. Sourit-il stupidement.
- Tss… C'est ça…!
- J'y peux rien si j'ai les mains baladeuses. Dit-il innocemment.
- Bon sort maintenant ! Mon bain refroidi !
- Tu ne veux pas que je reste ?! On pourrait prendre un bain ensemble ?! Propose-t-il tout excité.
- Je l'attendais celle-là !
- Et ta réponse ?! Demande-t-il en sautillant sur place.
- Dehors !!
- Roh… T'es pas drôle Sô-ichi. Grimace-t-il.
- Exactement, je ne suis pas drôle, alors sors maintenant. Ordonne-je.
- Ok ok… Il se dirige vers la porte et juste avant de sortir il dit : Au fait, Sô-ichi, je n'ai pas pu te le dire vendredi mais… Joyeuse Saint Valentin…
Immédiatement je rougissais, restant silencieux. Morinaga sort ensuite de la salle de bain, fermant la porte derrière lui…
- Joyeuse Saint Valentin à toi aussi… Idiot…
A suivre !
Prochain chapitre : Manque de confiance.