La Légende du Phénix Bleu [Twilight Princess]

Chapitre 7 : Orkidië

3472 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/03/2021 14:50

Le jour venait tout juste de se lever au royaume d'Hyrule. Quelques doux rayons de soleil matinaux traversaient la fenêtre de la chambre où dormait Epon, réveillant celle-ci qui ouvrit doucement ses yeux.

 

« Hmm... Déjà le matin... ? » se demanda-t-elle, alors qu'elle retrouvait petit à petit ses esprits. Mais peu de temps après ce réveil en douceur, la princesse des zoras remarqua une présence à côté d'elle. A sa droite, Gray était allongé, le dos tourné vers elle, et semblait dormir profondément.

 

« Il a dormi ici... ? »

 

La jeune fille fut étonnée sur le coup. Mais en même temps, ils se trouvaient dans la chambre du jeune homme. De plus, c'était Epon elle-même qui lui avait demandé de rester avec elle cette nuit, étant donné qu'elle ne voulait pas être seule après sa frayeur causée par la psysalis, dans laquelle elle se trouvait hier soir. Donc, le fait de retrouver Gray endormi sur le lit à côté d'elle était logique finalement. La demi-Zora afficha un léger sourire en le regardant, avant de tourner ses yeux vers le plafond de la pièce. Généralement, on disait de la nuit qu'elle portait conseil. Mais en cet instant, Epon ne savait pas quoi faire. Elle, Gray, et deux autres personnes avaient été élus par les déesses pour semer le chaos dans le royaume. Or, la demi-zora ne voulait agir de la sorte. Elle ne désirait pas devenir une vulgaire meurtrière déchaînant ses pouvoirs sur tout ce qui bouge. Mais en allant à l'encontre du souhait des divinités, elle et Gray ne risquaient-ils pas d'être punis d'une quelconque façon ?

 

Intérieurement, la fille aux cheveux bleus soupira. Toujours en observant le plafond, elle repensa ensuite à sa rencontre avec Link quelques jours auparavant. Lui aussi avait été élu par les déesses. Mais lui, c'était pour faire régner la paix contrairement à elle ou à Gray. Il portait également la marque de la Triforce. En y repensant, sa marque et celle d'Epon avaient eu une réaction très étrange, comme si l'une avait réagi en présence de l'autre, et vice-versa.

 

« Link... pensa la jeune fille, qui avait tourné sa tête en direction de la fenêtre. Est-ce que ces marques font de nous des ennemis ? »

 

On pouvait se le demander, vu que leurs « missions » confiées par les déesses étaient opposées. Néanmoins, Epon refusait de se plier à un tel destin. Après tout, ce n'était pas parce que les déesses en avait décidé ainsi que la demi-zora était obligée de se plier à leur caprice ! Surtout que ce dernier s'avérait complètement bête lorsqu'on y repensait.

 

Finalement, l'hybride s'était redressée pour se retrouver assise sur le bord du lit. Bien-sûr, elle faisait en sorte de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Gray. Elle balaya ensuite la chambre du jeune homme du regard, jusqu'à ce que ses yeux se posent sur un cadre déposé sur une petite table non loin du lit. Epon se leva du lit, et se dirigea vers le meuble, afin d'observer ce cadre de plus près. Elle contenait une photo de l'argenté lorsqu'il était enfant. Il semblait endormi dans les bras d'une femme, qui devait probablement être sa mère. L'hybride saisit le cadre entre ses mains, et observa plus en détail cette photo. Epon avait de la peine en la regardant. En repensant à ce que Gray lui avait raconté à propos du massacre de son village, la jeune fille se disait que cette femme, s'il s'agissait bien de la mère de l'argenté, devait probablement être morte comme tous ceux qui vivaient ici il y a plus de dix ans.

 

« Bon sang... Pourquoi ce village a-t-il subi un sort pareil ? » se demanda Epon en serrant les dents. Mais alors qu'elle continuait à observer cette photo, une voix masculine la tira de ses pensées.

 

« T'es bien matinale, toi... »

 

La demi-zora se tourna vers Gray, qui s'était retourné dans le lit pour la regarder. On pouvait deviner sur sa voix fatiguée et ses yeux à moitié clos qu'il était encore un peu endormi. La bleue ne put s'empêcher de sourire.

 

« J'ai l'habitude de me réveiller tôt. » se justifia-t-elle en déposant le cadre sur la table. L'argenté, lui, s'était tourné de telle sorte à ce que ses yeux se posent sur le plafond. Il bailla ensuite tout en rétorquant:

 

« Perso, je préfère les grasses matinées... Me réveiller aussi tôt, ça ne me réussi pas...

– Je vois ça, affirma Epon avec un léger sourire. Désolée de bousculer tes habitudes.

– Ne t'excuse pas pour ça... »

 

La demi-zora ne pensait pas que Gray était du genre à se réveiller tard dans la matinée. Visiblement, il avait l'air d'un homme qui aimait beaucoup dormir. Dans un sens, elle le comprenait. Elle aussi affectionnait les grasses matinées. Mais aujourd'hui, elle était bien trop préoccupée pour en faire une. D'ailleurs, elle se demandait comment l'élu de Din parvenait à dormir aussi bien malgré toute cette histoire.

 

« Si tu veux te rafraîchir, reprit Gray toujours le regard tourné vers le plafond, en sortant de cette chambre, tu prends la porte juste en face... Si tu as faim, il reste de la soupe de potiron de hier soir. Il y a également du pain, du lait, et des pots de confitures... Fais comme chez toi. Je te rejoins dans... une heure ou deux. »

 

Sur ces mots, le jeune homme, après lui avoir fait un signe de la main, s'était retourné dans le lit tout en fermant les yeux. En à peine quelques minutes, il était à nouveau plongé dans un profond sommeil. Epon manqua de pouffer de rire en voyant cela. Mais ne voulant pas le réveiller à nouveau, elle se retint, et se dirigea vers la porte de la chambre pour sortir de celle-ci.

 

 

Trois heures passèrent, pendant lesquelles Epon prit un bain, ainsi qu'un bon petit déjeuner. Gray s'était réveillé entre-temps, et en avait fait de même. Le duo sortit ensuite de la maison, afin d'observer le temps qu'il faisait dehors: la pluie diluvienne de la veille avait cessé et le soleil brillait de nouveau. En cette matinée, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Dans ce village oublié, quelques flaques d'eau ou de boue étaient visibles par-ci par-là. Et comme à son habitude, le silence était roi dans cet endroit en ruine.

 

« C'est pas la joie... » pensa la princesse des zoras, tandis qu'elle s'éloignait de la maison de Gray pour marcher dans la grande ruelle centrale du village. L'homme en noir la suivit, et tout deux avancèrent parmi ces nombreuses maisons délabrées.

 

« Comment tu peux vivre seul dans un tel endroit ? demanda la bleue, sans lâcher les ruines des maisons du regard. Je veux dire... ça ne te rappelle pas de mauvais souvenirs, après la tragédie qui a eu lieu ici ? »

 

Gray ne répondit pas tout de suite. Il préféra se diriger vers une maison particulière, et de franchir le cadre de la porte d'entrée de celle-ci, sous les yeux étonnés d'Epon qui le suivit.

 

« Si le domaine Zora venait à être attaqué un jour et que la quasi totalité de sa population s'en retrouve décimée, parla alors l'élu de Din. En tant que princesse, est-ce que tu serais capable d'abandonner cet endroit où tu as vécu toute ta vie, juste pour ne pas revoir les souvenirs de tes proches se faisant massacrer ? »

 

Epon fut surprise par une telle question. Mais d'un autre côté, elle n'avait pas vu les choses sous cet angle. Effectivement, cela devait être dur d'abandonner le lieu dans lequel on a toujours vécu suite à une catastrophe.

 

« Je pense que tu as deviné ma réponse à ta question, supposa Gray en constatant le silence de sa cadette.

– Oui, mais tout de même ! Ca ne doit pas être évident...

– Effectivement, ça ne l'est pas. Mais je fais avec. »

 

La fille aux cheveux bleus observa silencieusement le plus âgé. Elle se sentait mal pour lui. Vivre seul au milieu de toutes ces ruines qui sont les conséquences d'un véritable génocide... À sa place, Epon savait qu'elle n'aurait pas pu rester ici. Pas toute seule en tout cas. Son regard se tourna alors vers ce qui restait de la maison dans laquelle ils avaient pénétré. Le demeure tenait encore debout, bien que le bois des murs avaient vieilli avec le temps. Mais les vitres des fenêtres étaient brisées, laissant entrer un courant d'air dans toute la maison. De la poussière et du sable étaient également visibles sur le sol, et les quelques meubles qu'on pouvaient croiser étaient réduits en morceaux. L'hybride eu beaucoup de peine en voyant cela, mais elle ne laissa rien paraître.

 

« Qu'est-ce qu'on fait dans cette maison ? demanda-t-elle à Gray, qui s'était dirigé vers la pièce qui se trouvait la plus au fond de la bâtisse.

– Avant qu'Orkidië ne subisse ce carnage, je vivais ici avec ma famille. »

 

Alors ainsi, il s'agissait de l'ancienne demeure de cet homme ? Elle pensait que Gray avait toujours vécu dans la maison dans laquelle il habitait actuellement, mais il fallait croire que la vérité était loin de là. Silencieusement, Epon suivit l'argenté, jusqu'à ce que les deux arrivent dans une pièce au centre de laquelle se trouvait un cadre contenant une photo, ainsi que plusieurs fleurs qui étaient déposées devant cette dernière. Certaines fleurs étaient belles et colorées, alors que d'autres avaient fané. Mais l'attention d'Epon se porta sur la photo. Il s'agissait d'un jeune garçon d'une dizaine d'années, à la chevelure blonde et mi-longue, et aux yeux d'un très beau gris.

 

« Qui est-ce ? demanda alors la princesse des Zoras.

– Il s'appelle Gabriel. C'était le fils du chef de ce village, ainsi que mon meilleur ami, répondit Gray avec un léger sourire alors qu'il avait les yeux rivés sur le cliché.

– Est-ce que lui aussi est... ?

– Oui, répondit Gray comme s'il savait déjà ce qu'Epon allait lui demander. Comme tous les autres qui vivaient ici, lui aussi a péri le jour où c'est arrivé. »

 

La jeune fille prit un air désolé. C'était vraiment horrible ce qui était arrivé à Orkidië. Une simple question vint alors à l'esprit de la bleue: Pourquoi ? Qu'avait donc fait ce village pour mériter un sort aussi tragique ? Gray, lui, s'était accroupi devant la photo de son défunt ami, et commença à raconter, non sans lâcher l'image de Gabriel du regard:

 

« Orkidië, tout comme Cocorico, est un village un peu particulier à Hyrule. Il y a plusieurs générations, ces deux villages étaient les deux principaux lieux de vie de la tribu des sheikahs. Ce peuple n'existe plus aujourd'hui, mais je pense que tu as déjà entendu parler d'eux au moins une fois dans ta vie.

– Vaguement, oui... » répondit Epon, néanmoins en détournant son regard. Gray continua alors son récit, et expliqua que ce peuple particulier vouait sa vie à la protection de la famille royale d'Hyrule depuis des siècles. Malheureusement, l'armée de Ganondorf avait décimé cette population en s'en prenant à Orkidië et à Cocorico, afin d'affaiblir la protection du royaume. Ce fut ainsi que la tribu des sheikahs disparut. Du moins, c'est ce que tout le monde à Hyrule pensait.

 

« Il paraît qu'il y a eu quelques sheikah qui ont survécu à ces massacres, et qui ont vécu dans l'ombre depuis, continua l'élu de Din. J'ignore si c'est vrai, mais à cause de cela, Orkidië et Cocorico se sont faits attaqués une deuxième fois par l'armée de Ganondorf. Pensant que les sheikahs survivants habitaient encore dans ces villages, ils ont voulu s'assurer d'éteindre complètement et définitivement ce peuple. Sauf que ce sont des centaines d'innocents qu'ils ont tué ce jour là... dont ma famille, et Gabriel. Cette photo de mon ami et la photo de ma mère que tu regardais ce matin dans ma chambre, ce sont les seuls souvenirs que j'ai pu sauver de mon entourage. »

 

Le jeune homme s'était remis debout, le regard sombre, et tout en serrant ses poings. Il ne voulait pas le dire à Epon, mais il culpabilisait. Pour lui, c'était injuste qu'il soit le seul survivant de ce massacre.

 

« C'est horrible... commenta la demi-Zora, le visage attristé.

– Tout ça parce que ce village appartenait à une tribu qui n'existe plus aujourd'hui.

– Eh bien... En fait... »

 

Epon avait commencé à parler, mais elle bloqua dans sa phrase. Elle ne regardait pas non plus son homologue masculin. Ce dernier se tourna alors vers elle, un peu étonné.

 

« Qu'est-ce qu'il y a, Epon ? »

 

L'élue de Nayru ne répondit pas tout de suite. Elle hésitait. Et Gray voyait clairement qu'elle lui cachait quelque chose.

 

« Hey, je t'ai sauvé la vie. Deux fois même ! lui rappela-t-il en s'approchant légèrement d'elle. Je t'ai également accueillie sous mon toit, je t'ai expliqué toute l'histoire au sujet de la marque sur ta jambe, et je t'ai même raconté ce qui est arrivé à ce village et à mon entourage. Alors si tu as quelque chose à me dire, dis-le moi franchement s'il te plaît. »

 

Epon observa silencieusement le plus âgé. Il avait raison sur ce point là. Gray avait déjà fait beaucoup pour elle en quelques heures. Elle lui devait eu moins une explication sur ce qu'elle pensait. Au bout d'un long moment de silence, pendant lequel l'argenté avait croisé ses bras en attendant une réponse, l'hybride se décida à parler.

 

« Les sheikahs n'ont pas totalement disparus... je veux dire, même après ce que ton village a subi par le passé. »

 

La surprise pouvait se lire dans les yeux de Gray qui s'étaient écarquillés.

 

« Attends... comment tu sais ça ? demanda-t-il alors à la plus jeune.

– La personne qui m'a appris l'art du combat pendant mon adolescence était une sheikah. »

 

L'homme en noir allait de surprise en surprise. Epon ? Entraînée par une sheikah ? Sachant qu'on disait de la tribu sheikah qu'elle était éteinte ?

 

« Tu me fais marcher là, pas vrai ? la questionna Gray qui ne voulait pas le croire.

– Tu penses sincèrement que j'irai inventer un histoire pareille pour impressionner la galerie ? s'indigna la jeune fille, un peu vexée de voir que son compagnon ne le croyait pas. J'ai vraiment été entraînée par une sheikah. C'était une amie de mon père. Mon père était un soldat d'élite dans l'armée d'Hyrule. Et il connaissait mon rêve de devenir une combattante aussi redoutable que lui. Il m'avait promis de m'apprendre à me battre à partir de mes treize ans. Mais quelques jours avant mon treizième anniversaire, il... il s'est fait tuer sur un champ de bataille... »

 

En dévoilant ce fait, la bleue avait fait volte-face à Gray, tout en serrant ses poings et ses dents. Elle avait perdu son père quelques années plus tôt, et aujourd'hui elle en souffrait encore.

 

« La sheikah dont je te parle, continua-t-elle, c'était une amie proche de mon père. C'est lui qui lui a demandé de m'apprendre à me battre à sa place, et c'est ce qu'elle a fait durant trois ans. Après cet entraînement, je n'ai plus jamais eu de nouvelles de cette femme. Je ne sais même pas si elle est encore en vie aujourd'hui. »

 

Gray regarda alors la jeune fille, l'air compatissant. Il n'était pas le seul des deux à avoir perdu des proches. Il s'en voulait d'avoir un peu brusqué la demi-zora pour qu'elle lui révèle l'existence de cette fameuse sheikah.

 

« Je suis désolé pour ton père, lui dit-il sur un ton qui se voulait réconfortant. Et pardonne-moi de ne pas t'avoir cru sur le coup. Je ne pensais vraiment pas qu'il restait encore des sheikahs après tout ces massacres.

– Je ne t'en veux pas pour ça. » le rassura Epon en se tournant de nouveau vers lui, et en adressant un léger sourire au plus grand. Celui-ci ne mit pas très longtemps à lui rendre son sourire. Finalement, après cette discussion, le duo finit par sortir de cette maison, et s'était retrouvé dehors.

 

« Gray, l'interpella alors la demi-zora. J'ai une proposition à te faire mais je ne sais pas si ça va te brancher.

– Une proposition ? s'étonna l'homme en noir. Dis toujours.

– Viens avec moi et partons ensemble à la recherche des élus de Farore et de Lato. »

 

La jeune homme fut un peu surpris et pris au dépourvu.

 

« Tu as voulu faire de moi ton alliée après tout, lui rappela la bleue en souriant. Alors en tant qu'alliés, voyageons ensemble à la recherche de ceux qui sont dans le même cas que nous. Peut-être qu'on découvrira des choses sur ces marques qu'on ne sait pas encore, qui sait ? »

 

Gray prit un air pensif, et réfléchit à la proposition de la princesse. L'idée était tentante, mais le fait de délaisser son village ne l'enchantait pas vraiment. Il ne tenait pas à voir des monstres envahir ce qui restait de ce lieu où il avait toujours vécu. Et puis...

 

« J'ai déjà essayé de mettre la main sur ces deux personnes, mais jusqu'à présent, mes recherches n'ont rien donné, avoua-t-il. Ces élus sont introuvables.

– À nous deux, on les retrouvera. » assura alors la jeune fille, alors que son sourire s'était agrandi. Gray observa longuement celle qu'on surnommait le phénix Bleu. Dire qu'il y a quelques heures à peine, elle était effrayée après avoir été plongée dans une psysalis qui lui avait fait voir la vérité au sujet des marques divines, voilà à présent qu'elle lui proposait de voyager à ses côtés pour tenter d'en savoir encore plus à ce sujet.

 

« Tu m'as l'air bien sûre de toi pour une gamine, lui dit-il avec un sourire qui se voulait taquin.

– Hey ! Je ne suis plus une gamine, je suis adulte maintenant ! » se défendit la jeune fille en affichant une moue, ce qui fit légèrement rire l'argenté.

 

« Quoi qu'il en soit, je ne te cache pas que ta proposition me plaît, admit ce dernier. Je veux bien venir avec toi. Par contre... »

 

Il se tourna vers la maison dans laquelle il vivait actuellement, avant de reprendre.

 

« Je ne peux pas partir en laissant ma maison sans défense. Si tu veux bien m'aider à la sécuriser en apposant des pièges un peu partout, alors je pourrai partir tranquille. »

 

La demi-zora accepta donc de l'aider, l'air joyeuse. Elle comprenait les inquiétudes de Gray vis-à-vis de sa maison, et ne comptait certainement pas l'entraîner dans cette aventure en lui faisant abandonner son habitat de la sorte. Plusieurs heures passèrent alors, pendant lesquelles les deux prenaient soin de créer des pièges un peu partout autour de la bâtisse. Ils étaient variées: il y avait des filets camouflées par du sable qui enfermeraient ceux qui marcheraient dessus, des flèches qui sortiraient de nulle part si on marchait sur une ficelle, des cordes qui suspendraient par la cheville quiconque marchant aux mauvais endroits... Une multitudes de pièges tous aussi efficaces que discrets. Il fallait vraiment plisser des yeux pour repérer leurs emplacements, tellement qu'ils étaient bien cachés. Une fois les pièges posés, Gray prépara ses affaires qu'il rangea dans un sac à dos, et sortit de sa maison avant de verrouiller sa porte d'entrée à clé.

 

« Je suis prêt, informa-t-il à Epon. On y va ?

– Okay ! »

 

L'élue de Nayru et celui de Din jetèrent un dernier coup d'oeil sur ce qui restait du village Orkidië, avant de finalement quitter ce dernier et d'arriver dans les plaines d'Hyrule.




Laisser un commentaire ?