Les enfants de Bordeciel

Chapitre 30 : Après la tempête

3282 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Chapitre 30 – Après la tempête

Le silence qui régnait n’avait rien de paisible. C’était un silence lourd, enfoui dans les cendres, suspendu entre les os calcinés d’un dragon et les restes encore tièdes d’un Altmer mort. Un silence qui n’augurait rien de bon, comme le calme éphémère de l’œil d’une tempête. Lydia n’aimait pas ce genre de répit. Il vous faisait baisser la garde, et le mal frappait de nouveau au moment où l’on y était le moins préparé.

Hunfen s’était endormi, roulé sur lui-même dans la petite charrette de Delphine. Son visage gardait l’empreinte de larmes récentes, et sa bouche entrouverte semblait encore former des mots que personne n’entendait. Elle l’avait installé là de ses propres bras, avec autant de soin qu’elle en aurait mis à ranger une lame rare dans son fourreau. Delphine, de son côté, inspectait ses armes, accroupie à l’écart, le regard tourné vers les montagnes. Sa cape, en partie brûlée, laissait voir une épaule entaillée, qu’elle avait grossièrement bandée avec un pan de chemise. Elle n’avait pas dit un mot depuis l’effondrement du dragon, mais Lydia n’avait aucun doute : elle attendait simplement que tout le monde soit capable de marcher. Ou de fuir.

Elle s’était attendue à ressentir quelque chose. De la fierté, peut-être, ou au moins du soulagement : Hunfen avait survécu, et elle aussi. Le dragon avait été abattu, et le Thalmor réduit au silence éternel. Et pourtant, à présent que le ciel était redevenu un peu trop clair, un peu trop vaste, la seule chose qu’elle percevait en son for intérieur n’était qu’un vide dérangeant.

Elle avait tué cet agent du Thalmor. Cela n’avait pas été un combat, pas plus qu’un duel au milieu d’une bataille. Elle l’avait exécuté, froidement. Parce qu’il savait, parce qu’il avait vu, parce qu’il aurait parlé. C’était juste, nécessaire, même. Mais malgré tout, elle ne pouvait en ressentir ni gloire, ni honneur.

Elle s’était toujours crue préparée à ce genre de choix. Elle avait prêté serment au Jarl, jurant de protéger l’enfant. Elle avait accepté, le jour où elle était devenue huscarl, que sa lame n’appartiendrait plus à sa seule conscience. Hunfen… Avait-il vu son épée agir ? N’avait-il vu que l’effondrement de l’elfe ? Il avait souri, un sourire brisé, à mi-chemin entre le soulagement et l’exaltation. Elle s’était penchée, l’avait pris contre elle, le laissant juste pleurer comme un cœur qui déborde. Elle avait gardé le silence, laissant ses bras parler à sa place.

Et maintenant, il dormait.

« Il faut partir », déclara Delphine, sans préambule.

La guerrière s’était redressée. Son regard était redevenu acéré, méthodique. Elle s’exprimait avec ce calme sec, semblable à ceux des anciens maîtres d’armes de Lydia, ceux qui avaient vu assez de batailles pour ne jamais baisser leur garde.

« D’autres thalmor viendront, ajouta-t-elle. Ce justiciar n’était sans doute pas seul. Leurs agents ne le sont jamais, même quand ils sont en infiltration. »

Lydia acquiesça lentement. Elle n’avait pas besoin qu’on lui rappelle les procédures du Thalmor. Leurs “visites diplomatiques” laissaient toujours des traces.

« Il dort encore », dit-elle simplement.

Delphine s’approcha du chariot et jeta un regard bref sur Hunfen. Elle ne dit rien, mais Lydia vit ses doigts se resserrer sur le bord de la caisse. Quelque chose se tordit fugitivement dans ses traits, comme une pensée qu’elle ne voulait pas formuler à voix haute.

« Il dormira mieux loin d’ici. »

Lydia ne répondit pas tout de suite. Elle fixait la silhouette du dragon, réduit à une carcasse vide. Il ne restait rien de sa puissance, sinon la cendre flottante et l’écho ténu du cri qu’il avait poussé en mourant. Elle pensa au Thalmor, à son regard aussi tranchant qu’une dague, jusqu’à la fin. Il n’avait pas crié, lui. Et pourtant… il avait eu le dernier mot. Une menace, lancée comme un poison.

Une arme. Une erreur. Une menace.

« Il faut que vous nous disiez la vérité, dit-elle enfin, sans détour. Sur qui vous êtes. Ce que vous cherchez. Qui vous servez. Vous nous entraînez dans vos secrets, vous le poussez à risquer sa vie… mais vous ne nous avez encore rien dit. »

Elle laissa tomber la main sur le manche de son épée, non pour menacer, mais comme un geste d’habitude, d’équilibre. « Il a le droit de savoir. Et moi aussi. »

Delphine ne répondit pas tout de suite. Son regard glissa vers l’enfant, roulé dans sa cape. Puis elle baissa les yeux.

« Vous aurez vos réponses. Ce soir. Une fois que nous aurons quitté cet endroit. »

Lydia acquiesça sans un mot de plus. Pour l’instant, cela suffirait.

Le vent s’était levé à nouveau. Il soufflait en travers des ruines du bosquet, dispersant les dernières volutes de fumée. Là où les arbres s’étaient consumés, ne restaient que des troncs noircis et des sols de cendre. Le ciel, lavé par le cri du dragon, s’ouvrait désormais sur un bleu dur, presque insensible.

Lydia monta à l’avant du chariot, s’assura que Hunfen était bien calé. Il respirait profondément, sa joue contre le bois tiède. Il s’était blotti contre une couverture rêche comme s’il cherchait à redevenir minuscule. Elle posa un instant la main sur sa tête, sans y penser. Elle était son huscarl avant tout, pourtant ce geste lui paraissait naturel ; une caresse de sœur aînée, ou de mère, ou peut-être un mélange de deux. Elle observa un instant sa propre main et soupira doucement. Son attachement n’avait rien de professionnel, il pouvait même être néfaste en mission.

Qu’importe.

Delphine prit place derrière le cheval, vérifia les harnais. Elle claqua la langue. Le chariot se mit en branle, grinçant doucement sur les pierres. Et derrière eux, le champ de cendres s’effaça.

oOo

Le chemin s’était fait plus escarpé, les arbres clairsemés laissant place à un terrain rocailleux et fumant. Des veines de vapeur s’échappaient du sol, soulevant de petites volutes entre les touffes d’herbe jaune. On distinguait, plus bas, une série de bassins peu profonds où l’eau, chargée de soufre, miroitait par endroits sous la lumière baissante. Lydia fronça le nez à l’odeur, mais elle ne dit rien. C’était Delphine qui ouvrait la marche maintenant, tenant les rênes du cheval par la bride.

Hunfen dormait toujours, roulé dans une couverture sur la charrette bringuebalante. Ses traits étaient tirés, mais son souffle restait régulier. Delphine les mena jusqu’à un renfoncement rocheux à demi dissimulé derrière des fougères brûlées par la chaleur. L’endroit, à l’abri du vent et du regard, semblait avoir servi autrefois de campement : quelques pierres disposées en cercle témoignaient d’un ancien feu, et une paroi naturelle coupait l’entrée du nord.

« Ça fera l’affaire », dit Delphine.

Lydia hissa doucement Hunfen hors du chariot et l’installa dans l’angle le plus sec. Le sol y était chaud, comme si la montagne respirait juste en dessous. Elle tira sa cape sur le garçon, vérifia qu’il n’avait pas de fièvre. Il remuait à peine, les paupières tremblantes, mais ne se réveilla pas. Delphine détela le cheval et le mena vers une flaque d’eau claire, formée par un ruissellement tiède. Il y but sans hésitation. La guerrière revint ensuite s’accroupir à distance, vers le cercle de pierres. En quelques gestes précis, elle ralluma un feu, modeste mais suffisant.

Lydia s’assit à côté de Hunfen, le dos contre la roche, et observa un moment la brume légère flotter dans les airs. Le silence n’était plus pesant comme au bosquet, mais il restait chargé de fatigue. Rien ne bougeait. De l’eau clapotait doucement quelque part en contrebas.

Finalement, elle tourna les yeux vers Delphine.

« Nous sommes loin maintenant. Personne ne viendra nous trouver. Alors ? »

Delphine soupira, et finit par répondre :

« Vous avez raison, je vous dois des réponses. Pour commencer, je fais partie des Lames… Ou du moins, de ce qu’il en reste. »

Lydia fronça les sourcils. Elle connaissait le nom — vaguement. Une ancienne garde rapprochée des empereurs, devenu un corps plus polyvalent. Ils avaient été dissous pendant la grande guerre, avant sa naissance. Cela ne correspondait plus à rien de concret.

« Les Lames ?, demanda-t-elle, dubitative. Les anciens gardes impériaux ? »

Delphine secoua lentement la tête.

« C’est ce qu’ils sont devenus. Mais avant cela, du temps de Reman Cyrodiil, c’était un ordre de chasseurs de dragons. Nous sommes devenus les gardiens des Enfants-de-Dragon. »

Elle marqua une pause. Le bois crépita.

« Les dragons sont morts, l’empire de Reman s’est éteint, mais les Lames ont continué à servir les Enfants-de-Dragon. Plus tard, nous sommes naturellement devenus les gardiens des empereurs Enfant-de-Dragons. »

Un frisson parcourut Lydia.

« Les Septim… » murmura-t-elle, comme si le mot portait encore du pouvoir.

Elle se souvenait des récits contés au coin du feu, dans son enfance. De Tiber Septim, le Nordique devenu empereur, puis le dieu-guerrier que l’on appelait Talos. Le conquérant, le bâtisseur, celui qui avait uni le continent sous une seule bannière. Pour elle, comme pour tant de Nordiques, la lignée des Septim n’était pas qu’une succession d’empereurs : c’était un héritage sacré. Une époque où les Nordiques n’étaient pas seulement respectés, mais reconnus comme les fondateurs d’un empire.

Et maintenant, il ne restait rien. L’Empire pliait sous le joug du Thalmor. Le nom même de Talos était proscrit dans les temples. La lignée s’était éteinte, et avec elle, une part de leur fierté.

Delphine acquiesça d’un hochement de tête.

« Tous les empereurs de cette lignée, oui. Le sang d’Akatosh. C’est à eux que nous avons juré allégeance. Et quand Martin s’est sacrifié pour mettre fin à la crise d’Oblivion… » Elle s’interrompit, la voix soudain plus grave. « Quand la lignée s’est éteinte, nous avons perdu notre but. »

Elle releva les yeux vers Lydia.

« Pendant près de deux siècles, les Lames sont restées au service de l’Empire. Mais notre serment n’a jamais changé. Protéger l’Enfant-de-Dragon. S’il en réapparaissait un, le trouver. S’il en renaissait un, le guider. »

Elle marqua une pause. Hunfen remua dans son sommeil, tourna la tête. Sa main se crispa sur la couverture, puis retomba. Lydia le regarda un instant, puis souffla :

« Vous pensez l’avoir trouvé. »

Delphine hocha la tête. « Les Grises-Barbes ne convoquent pas un enfant sans raison. Et il a absorbé l’âme d’un dragon. Je l’ai vu. Je ne sais pas ce que ça signifie encore… Mais je sais ce que j’ai vu. »

Elle se pencha légèrement vers le feu.

« J’ai cherché. Longtemps. Trop longtemps. Et j’ai cru que c’était un rêve mort. Puis il est venu chercher la corne. Et soudain, tout reprenait sens. »

Elle ferma les yeux un instant.

« Mais… Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit encore un enfant. »

Le silence s’installa de nouveau. Cette fois, Lydia le brisa.

« Vous avez dit que votre ordre descendait de chasseurs de dragons. Alors vous savez pourquoi ils reviennent ? »

Delphine secoua la tête, lentement.

« Non. Et c’est bien ce qui m’inquiète. Il n’y a rien, dans les archives, les récits de bataille, les légendes, qui expliquait leur retour de cette façon. Pas comme ça. »

Elle se redressa un peu.

« Et ce dragon noir…

— Il s’appelle Alduin. »

La voix, faible et râpeuse, venait de Hunfen. Il s’était redressé, appuyé contre la paroi rocheuse, les yeux mi-clos mais brillants de lucidité.

Lydia se figea. Delphine tourna lentement la tête vers lui.

« Alduin ? répéta-t-elle. Tu es sûr de ce nom ? »

Le garçon hocha la tête, ses doigts crispés sur la couverture.

« Je l’ai entendu… dans les souvenirs du dragon de Faillaise, quand il est mort. C’était comme… une peur qui n’était pas à moi. Il haïssait Alduin. Et il le craignait aussi. Comme s’il était… bien au-dessus de lui. »

Un long silence s’étira.

Delphine plissa les yeux, puis souffla :

« Alduin… Le nom circule dans de vieilles prophéties nordiques. Le dévoreur de mondes. Celui qui doit revenir à la fin des temps pour engloutir Nirn. »

Lydia baissa légèrement la tête.

« Ma grand-mère me racontait qu’il avalerait le ciel et brûlerait la terre. Une histoire pour nous effrayer, à l’époque. Mais les mots restent. »

Delphine secoua la tête, doucement.

« C’est sans doute juste ça : un mythe. Un habillage poétique d’une réalité plus simple. Le plus vieux, le plus fort des dragons… Celui que les autres suivent naturellement, comme un chef. Chez les loups, c’est le plus féroce qui mène la meute. Pourquoi pas chez eux ? »

Delphine resta silencieuse un moment. Puis, enfin :

« S’il est vraiment à l’origine de tout ça… Il faut comprendre d’où il vient. Qui l’a fait revenir, et comment. »

Lydia plissa les yeux.

« Vous avez des soupçons ? »

Delphine hocha la tête, lentement.

« Un coup du Thalmor serait la piste la plus logique. Le dragon est apparu à Helgen exactement au moment où Ulfric allait être exécuté. C’est tout sauf une coindicence. L’Empire tenait Ulfric ! La guerre était terminée ! Et soudain, un dragon attaque, Ulfric s’échappe, et la guerre continue. »

Elle posa les deux mains sur ses genoux.

« Qui gagne à affaiblir Bordeciel, à diviser les Nordiques, à semer la panique ? Qui a intérêt à ce que l’Empire se morcelle, s’effondre lentement dans le chaos ?

— Le Domaine Aldmeri », dit Lydia, la gorge serrée.

Delphine acquiesça.

« Ils ont failli rayer l’Empire de la carte pendant la Grande Guerre. Le traité de l’Or Blanc nous a fait courber l’échine, mais eux aussi ont subi de lourdes pertes. Depuis, ils observent, infiltrent, manipulent. Leurs agents Thalmor oppressent le peuple. Leur plus grand talent, ce n’est pas la guerre. C’est de faire en sorte que les autres la fassent à leur place. »

Hunfen les écoutait, les mains serrées sur la couverture.

« Ils veulent que les dragons détruisent Bordeciel ? »

Delphine eut un sourire sec.

« Peut-être. Ou peut-être qu’ils les utilisent pour une autre fin. Ou peut-être qu’ils ont simplement trouvé un moyen d’interférer avec des forces qu’ils ne comprennent pas. »

Elle se leva, fit les cent pas.

« Je n’ai pas de preuve, juste mon instinct. Et parfois, même lui me fait défaut, mais c’est tout ce qui me reste. Je sens qu’il y a tout ce que je cherche à leur ambassade, près de Solitude. »

Elle s’arrêta, regarda Lydia.

« Je ne peux pas l’infiltrer moi-même. Ils connaissent déjà bien trop mon visage. »

Mais Lydia secoua la tête.

« Moi non plus. Mon rôle est de protéger Hunfen, et je dois le ramener au Haut-Hrothgar. Les Grises-Barbes lui ont enseigné plusieurs mots de Puissance… Il a besoin de plus, d’être maître de son Thu’um. Il a besoin d’eux. »

Delphine haussa un sourcil, mais ne dit rien. Son visage restait neutre, mais Lydia y décela une lueur, qu’elle comprit le silence qui suivit. Une désapprobation discrète, pas assez franche pour être dite.

« Vous n’avez pas confiance en eux… » constata-t-elle.

Delphine soupira, presque imperceptiblement. « Ce ne sont pas des traîtres, ni des ennemis. Mais ils refusent de se mêler au monde. Ils parlent de destin, de silence, de paix, alors que nous sommes en guerre. Ils baignent dans leur méditation, ils veulent sans doute qu’il apprenne à taire sa Voix. Très bien, mais pendant ce temps, les dragons reviennent, les gens meurent, et le Thalmor prépare ses prochaines manigances. »

Elle croisa les bras.

« L’enfant n’a pas besoin d’un maître spirituel. Il a besoin d’alliés. De protecteurs. Et de savoir ce qu’il affronte. »

Hunfen releva les yeux vers elle.

« Alors je peux vous faire confiance ? »

Delphine le regarda longuement, ses traits durs légèrement adoucis par une fatigue qu'elle ne cachait plus.

Elle s'agenouilla à sa hauteur, posant une main légère sur le sol, entre eux deux.

« Oui, répondit-elle simplement. Tant que tu continueras à te battre pour ce qui est juste… tu pourras compter sur moi. »

Elle se redressa, tendit la main vers lui. Il hésita, puis la serra.

« J’ai besoin de temps, reprit-elle, pour préparer ce qu’il faut. Et toi, tu dois continuer ton apprentissage. »

Elle se tourna vers Lydia.

« Passez par l’auberge du Géant Endormi après le Haut-Hrothgar. Je vous dirai ce que j’ai pu découvrir. Si je n’y suis pas, un message vous y attendra. On poursuit le même but, après tout. Se débarrasser des dragons. »

Hunfen esquissa un sourire, mince, mais sincère. Quelque chose brillait dans ses yeux. Pas de joie, mais une lueur de confiance. Lydia détourna les yeux, mais ne dit rien, pas tout de suite. Il y avait dans ce sourire une lumière qu’elle n’avait plus eue depuis longtemps — un éclat d’espoir, naïf peut-être, mais sincère. Et c’était bien ce qui l’inquiétait. Elle connaissait ces regards. Ces mains tendues. Ces promesses de lutte partagée. Elle en avait vu, des soldats pleins d’idéaux, des gamins qui croyaient encore qu’un serment suffisait à sauver le monde. Hunfen en faisait partie. Il voulait croire. Et peut-être fallait-il qu’il le fasse.

Mais elle, elle n’y croyait plus. Pas si vite. Pas si facilement.

Le feu crépitait doucement. Et dans la lueur vacillante, elle observa Delphine encore un instant. Son calme. Son autorité. Sa manière de poser les choses comme des certitudes.

« On verra », dit-elle finalement.

Et déjà, elle s’efforçait de deviner ce que cette femme leur cachait encore.


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