Prends garde

Chapitre 5

4627 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a plus de 8 ans

La jambe droite pendue dans le vide, la bouche légèrement entrouverte, Stiles Stilinski était allongé dans le grand lit de Derek Hale comme s’il était tombé du toit d’un immeuble. Les bras croisés derrière la nuque, le loup-garou fixait le plafond tandis que l’humain, dont le revers de la main gauche était posé sur l’épaule dénudée du lycanthrope, ronflait allègrement depuis plus d’une heure.

La soirée avait été plus calme que l’Alpha l’avait espérée. Le film de science-fiction ne l’avait pas intéressé du tout tandis que l’adolescent avait fait quelques remarques et commentaires sur les jeux des acteurs et les effets spéciaux. Tout avait été comparé aux films de la Guerre des Étoiles, même ce qui, a priori, n’était pas du tout comparable. Comment avait-il pu comparer un chat extra-terrestre à un androïde ? Mais c’était Stiles et il suffisait à lui-même.

Après le film, Derek s’était éclipsé pour prendre une douche tandis que Stiles, vautré dans le canapé, s’était contenté d’envoyer des messages à Scott lui demandant comment se passait sa soirée avec Allison. Le jeune loup-garou ne lui avait pas répondu tout de suite. Et le seul message qu’il eût reçu avait été un mot d’excuse de son meilleur ami comme quoi il avait presque plus de batterie et qu’il n’avait pas eu le temps de consulter son téléphone. Balivernes avait pensé Stiles. Il avait été simplement trop occupé à faire des choses à la chasseresse bien tranquillement sous la couette.

Sortant de la salle de bain, Derek avait proposé à son petit-ami de rester pour la nuit. Après tout, il était plus de minuit et le Shérif était persuadé que sa progéniture faisait les quatre cents coups avec son meilleur ami. Et la mère de ce dernier pensait exactement la même chose de sa propre progéniture. Stiles avait répondu en bâillant qu’il n’était pas sûr. Après tout, il prenait généralement toute la place dans son propre lit et il avait peur de pousser le loup-garou et de le faire tomber. Derek avait émis un rire sincère avant de le rassurer en insistant sur le fait que son lit était assez large pour eux deux et que Stiles ne risquait pas d’avoir suffisamment de force pour le pousser hors de celui-ci. Une fois dans le lit, ils s’en étaient tenus à se lover l’un contre l’autre et à faire, ce que l’esprit de Stiles avait décidé de nommer ainsi : des niaiseries.

Être dans les bras de Derek Hale ça n’avait jamais été désagréable, bien au contraire. Cependant, au bout d’un moment, Stiles avait juste besoin d’espace et de liberté ; ce qui était totalement aux antipodes de ce que montrait l’Alpha. Il avait l’air d’avoir besoin du contact permanent de l’adolescent contre lui. Il était toujours là à vouloir le prendre contre son torse, à lui toucher doucement le bras ou lui effleurer la main quand ils se croisaient.

Stiles savait pertinemment bien que cela parût normal pour un couple d’être toujours là à se « tripatouiller » pour un oui ou un non. Il le voyait bien avec Scott et Allison. Ils partaient se cacher dans une classe vide ou dans les vestiaires ou même parfois dans les toilettes pour s’échanger rapidement un baiser entre deux cours. Pour l’heure, peut-être que l’adolescent n’était pas du genre « physique ». Du moins, pas pour le moment en tout cas. Ce n’était pas de sa faute si cela ne faisait qu’une semaine qu’il était avec quelqu’un. Bien sûr, il aurait voulu être aussi démonstratif que Derek vis-à-vis de lui. Mais il n’y arrivait pas. Ce n’était pas le fait que ce fût un Alpha ou une créature surnaturelle quelconque. Ou même que ce fut simplement un homme. Ni le fait que, peut-être, dans un élan de passion Derek puisse le mordre « sans faire exprès » et le transformer en loup-garou ou en quelque chose d’autre. Stiles avait été clair à ce sujet : il aimait son humanité et il n’avait aucune envie d’être un loup. Les gens n’avaient pas besoin d’être des créatures surnaturelles pour être dangereux ou pour être forts. C’était sa devise… depuis le départ de Jackson pour Londres. Il essayait de s’en convaincre jour après jour. Il n’avait pas besoin de la morsure : ni pour se défendre ni pour être quelqu’un.

Pour l’heure, Stiles était simplement un Stiles dormant comme un loir dans la couche d’un Alpha légèrement absent. Pour ce qui était des démonstrations affectives ou les niaiseries, cela pouvait attendre.

De son côté, Derek Hale était perdu dans ses pensées, jetant un regard furtif de temps à autre à Stiles quand ce dernier grognait dans son sommeil. Découvrir que quelqu’un mentait en écoutant les battements de son cœur était certes bien pratique, mais terriblement cruel quand il s’agissait de personne dans son propre entourage. Et surtout, quand il s’agissait de l’être aimé. Le loup-garou ne voulait même pas y penser. Il aurait pu poser les questions qui lui brûlaient les lèvres depuis quelques heures, connaître une bonne fois pour toutes ce qui ne tournait pas vraiment rond dans l’esprit de l’adolescent. Cependant, il restait persuadé que ce dernier ne le savait pas vraiment lui-même et le harceler de questions n’irait pas en sa faveur. Pour l’heure, il enfouissait au plus profond de lui les pensées sombres qui l’assaillaient, au sujet du comportement de Stiles. Son subconscient ne perdait pas de temps pour lui souffler que le problème était juste sous son museau et qu’il ne voulait simplement pas le voir.

Il ne le voulait pas. Et il n’en avait pas envie. C’était tout. Pour l’instant, la situation lui convenait même s’il espérait que Stiles était un peu plus entreprenant. Cela viendra avec le temps. Le loup-garou pouvait supporter la frustration.

Et il reconnaissait que cette simple pensée d’être avec lui, Stiles Stilinski, le fils du Shérif, meilleur ami d’un loup-garou Beta de son oncle psychopathe sur les bords, était quelque peu effarante. Cependant, il ne le regrettait absolument pas.

L’Alpha s’empara de la main étrangement audacieuse posée sur son épaule avant de glisser ses doigts entre ceux de l’humain. Stiles grogna dans son sommeil avant de se tourner sur le côté, face à Derek, toujours profondément endormi. Le loup ne put s’empêcher d’esquisser un sourire avant de lui embrasser sur le front et de se coller un peu plus contre lui. La tête de l’adolescent se retrouva calée contre le torse du lycanthrope tandis que sa taille se retrouvé enlacée par le bras du loup.

Derek était aux anges. Il n’avait besoin de rien d’autre. Stiles continuait à dormir à poings fermés contre lui et c’était bien.

L’Alpha était presque parvenu à s’endormir quand un bruit venant de l’étage du dessous se fit entendre. Il distingua l’ouverture de la porte d’entrée — ou plutôt de la porte coulissante — puis des pas feutrés et timides et le silence. Le loup laissa échapper un long soupir d’exaspération. Il reconnaîtrait ces pas entre mille : Isaac.

Derek s’extirpa de sa couche, enfila un pantalon et un t-shirt avant de sortir discrètement de la chambre non sans avoir jeté un dernier coup d’œil à Stiles qui ne semblait pas avoir été dérangé du tout dans son sommeil. Il descendit les escaliers en colimaçon avant de trouver Isaac assis dans le canapé de la « grande salle vide ». Portant un gros manteau d’hiver et une écharpe bien autour de son cou, le jeune loup-garou arborait une mine fatiguée. Il se tourna immédiatement vers son Alpha, lui esquissant un sourire presque timide voir désolé.

Ce n’était pas rare que le jeune beta vînt au loft en plein milieu de la nuit. Derek n’avait jamais rien eu à redire vu que Isaac se contentait généralement de squatter le canapé et de dormir jusqu’au lever du soleil pour presque s’enfuir juste avant le réveil de son chef de meute. Depuis la mort de son père, Isaac errait d’un endroit à l’autre. Quand il n’était pas en cours durant la journée, le jeune loup disparaissait complètement pour revenir que tard en soirée au loft. Derek n’avait jamais voulu savoir ce qu’il faisait exactement durant ces périodes. Même s’il était son Alpha, il lui semblait normal que tout cela ne lui regardait en rien. Et c’était peut-être mieux comme cela.

Il aurait voulu s’asseoir à ses côtés pour discuter sereinement de deux ou trois petites choses au sujet de son comportement vis-à-vis de Stiles même s’il avait promis à ce dernier de ne pas s’en mêler directement — afin de ne pas compromettre « sa vengeance », il va s’en dire. Cependant, le risque que son cher et tendre se réveille en sursaut et entende leur conversation n’était pas négligeable. Il ne voulait en aucun cas devoir expliquer à Isaac ce que faisait Stiles chez lui — même si cela ne le regardait en rien, mais les yeux exorbités et la bouche grande ouverte du jeune loup devant ce spectacle pouvaient tout aussi bien être amusants. Il ne voulait pas devoir gérer son cher et tendre sur le pourquoi du comment de la présence du beta alors qu’il se trouvait dans les parages. Sans oublier qu’il risquait de mal prendre l’intervention de l’Alpha à son sujet. Aussi étrange que cela pouvait paraître et sans aucune raison apparente, Stiles avait changé d’avis sur une quelconque négociation entre son petit-ami et Isaac.

Derek n’avait rien contre la vengeance de Stiles. Après tout, de ce qu’ils en avaient discuté, ce n’était pas encore bien méchant — même s’il fallait le reconnaître, l’adolescent n’était pas du genre à faire les choses à moitié. La seule chose que craignait le loup-garou était les représailles. Se moquer de quelqu’un, l’humilier était une chose. Mais si ce dernier décidait de riposter, les choses n’iraient pas en s’arrangeant. Ce fut pourquoi une discussion discrète avec le beta s’imposait. Pas lui demander directement pourquoi il s’amusait avec les nerfs de l’humain, seulement lui poser des questions plus subtilement pour comprendre ce petit manège.

Et surtout, lui faire comprendre de ne pas s’approcher de trop près de Stiles ou de lui mettre son odeur sur la peau.

À l’étage, Stiles grommela dans son sommeil avant de se mettre sur le ventre, la tête tournée vers la porte de la chambre. Le rêve qu’il était en train de faire l’amenait dans les méandres de l’absurdité et d’une imagination décousue qui caractérisaient son esprit.

Il était assis à son habituelle table dans la classe légèrement sinistre de son cours de Chimie. À côté de lui, Scott était absorbé par son manuel tandis que le professeur Harris notait des équations d’oxydation au tableau dans un silence absolu. Stiles jeta un œil à son propre manuel, posé juste devant lui. Son index appuya doucement sur la couverture rigide qui, pour une raison ou pour une autre, semblait avoir pris l’eau. Il abattit son poing droit sur le livre, faisant projeter du liquide autour de lui. Scott reçut quelques gouttes sur le visage, mais continua à fixer son propre manuel. Personne dans la classe ne leva les yeux vers Stiles qui s’était mis à tordre son livre dans tous les sens pour l’essorer. Le professeur Harris garda le dos tourné ; sa longue craie inscrivant des lettres sans aucun bruit.

Après avoir jeté son manuel de Chimie par terre, Stiles entreprit de le piétiner pour sortir le liquide, sous la totale indifférence de l’assistance. Après quelques coups de pied, il ramassa le livre et l’ouvrit à la première page. Sous ses doigts frêles, la page ne lui parut toutefois pas mouillée. Néanmoins, ce qui ressembla fortement à de l’eau continuait inexorablement à couler des pages.

L’adolescent laissa échapper un soupir d’exaspération avant d’entreprendre de feuilleter son manuel, la tête posée sur sa main gauche. Son cerveau n’arrivait pas à afficher des lignes et des lignes de leçons de Chimie et de toute manière, Stiles n’était pas en état de les comprendre.

Juste avant de se réveiller, l’adolescent remarqua quelque chose dans la marge gauche de chaque page. Alors que l’écriture aurait dû baver par l’omniprésence étrange de l’eau, le nom de « Derek Hale » était inscrit en encre rouge et bien lisible.

Stiles battit des paupières, bâilla à se décrocher la mâchoire avant de se tourner sur le côté presque par réflexe. Assis au bord du lit, près de lui, Derek lui tourna le dos. L’adolescent se mit en appui sur le coude en murmurant d’une voix encore très prise par le sommeil et se frottant l’œil gauche du bout des doigts :

« Tu es déjà levé ? Bon sang, il est quelle heure… »

L’hyperactif ensevelit son visage sous les couvertures tandis que l’Alpha se tourna vers lui et lui répondit doucement :

« Tôt. Ou très tard. Cela dépend de comment tu le ressens.

— Ce n’est pas une réponse, grogna l’intéressé. »

Le loup-garou esquissa un sourire amusé et retira doucement la couverture. Stiles avait le visage tiré, comme s’il lui manquait des heures et des heures de sommeil. Toutefois, sa mine à mi-chemin entre le dépit et l’espièglerie avait le mérite d’être adorable. Du moins, pour Derek Hale. L’adolescent envoya sa main en exploration sur la table basse afin d’y trouver son téléphone pour consulter l’heure. Malheureusement, ses doigts encore à moitié endormis firent tomber l’appareil qui s’écrasa sur le plancher dans un bruit sourd, suivi d’un juron de son propriétaire.

« Il est cinq heures du matin, fit savoir Derek en ramassant le téléphone.

— Cinq heures ?! s’écria Stiles exténué avant de se cacher derechef. J’ai sommeil… et puis j’ai fait un rêve bizarre. Quoique… j’ai jamais entendu parler d’un rêve logique et pas bizarre. Mais là, c’était vraiment… bizarre. »

Derek découvrit à nouveau son vis-à-vis qui lui lança un regard rempli de reproches avant de croiser les bras dans un air de défi. Le loup déposa un baiser sur les lèvres sèches de l’adolescent avant de se placer au-dessus de lui de manière à l’empêcher de se cacher à nouveau sous les draps. Stiles claqua la langue d’agacement. Il avait juste envie de dormir, ce n’était pourtant pas si compliqué à comprendre.

« Je dois te parler, murmura Derek.

— Cela ne peut pas attendre une heure plus décente ? Genre… à midi quand j’aurai mangé, je me serai douché, et peut-être, que je serai plus apte à avoir envie d’écouter un gros méchant loup-garou ? répliqua Stiles, en le fixant.

— Si tu as la force de lancer des sarcasmes alors tu peux m’écouter. »

L’adolescent leva les yeux au ciel avant de croiser les bras derrière la nuque. Derek se pencha pour l’embrasser, mais Stiles fit un mouvement d’évitement en tournant la tête sur le côté. Perplexe, l’Alpha fronça les sourcils tandis que son vis-à-vis haussa les épaules :

« Tu as dit que tu as quelque chose à me dire. Donc, je t’écoute. Et après, je continuerai ma nuit. Ou ma matinée. Appelle ça comme tu veux, lança calmement l’adolescent. »

Derek le jaugea quelques instants avant de se mettre en appui sur les coudes, toujours placé au-dessus de lui.

« Isaac va habiter chez Scott quelque temps, lâcha Derek. »

Comme toute réponse, son compagnon cligna des yeux avant de secouer la tête comme s’il avait mal entendu.

« Comment ça “va habiter chez Scott” ? Il a pas un chez lui, Isaac ? Ou de la famille ? Et pourquoi obligatoirement chez Scott ? Il ne peut pas aller squatter ailleurs ? Genre, je ne sais pas moi… dans sa propre famille ? Ou chez d’autres loups-garou ? pesta Stiles en s’agitant d’énervement dans tous les sens. Non, monsieur doit absolument aller chez Scott, bien sûr ! Et comment tu es au courant ? Et pourquoi moi je suis au courant seulement que maintenant ? Pourquoi Scott m’en a pas parlé hier ? Et.. »

Derek mit doucement la main sur la bouche de Stiles pour l’empêcher de partir totalement en vrille :

« Il n’a plus personne. C’est la mère de Scott qui lui a proposé. Ce n’est pas une si mauvaise chose. »

D’un geste un peu brusque, l’adolescent attrapa le poignet de la main qui l’empêchait d’exprimer son irritation et la retira d’un coup sec :

« Pas une si mauvaise chose ? Ce type va habiter chez mon meilleur ami ! Chez. Mon. Meilleur. Ami. Tu comprends ? Et je fais comment moi maintenant ? Si j’ai envie d’aller chez Scott et que je tombe sur… sur Isaac ?

— Tu ne feras rien, car il n’y a rien à faire, grogna Derek sur un ton sans réplique. Isaac a le droit d’être ami avec Scott, pas vrai ? »

L’adolescent se mit en appui sur les coudes ce qui fit asseoir Derek près de lui.

« Je fais comment, moi, monsieur le grand méchant loup Alpha dont la meute fait tout et n’importe quoi pour me rendre cinglé, pour ma vengeance si Scott est dans les parages, hein ? »

Derek ferma les yeux avant de se passer la main sur le visage d’un air fatigué et de déclarer :

« Tu es encore sur ça ? Sérieusement, Stiles, je pense que tu devrais laisser tomber. Regarde : s’ils arrivent à bien s’entendre, peut-être que Scott fera comprendre à Isaac de ne plus te faire des misères non ? »

Le principal intéressé se laissa tomber sur le lit avant de placer les bras au-dessus de sa tête, de fixer le plafond et de souffler de dépit :

« Je vais finir par croire que tu ne me connais pas vraiment, en fait. »

Derek voulut répliquer, mais Stiles s’extirpa de son étreinte, se déplaça jusqu’au côté opposé du lit avant de se lever. Il se pencha pour attraper ses chaussures et les enfila une après l’autre en sautant à cloche-pied, tournant le dos au loup. Ce dernier se leva à son tour, le rejoignit avant que l’adolescent eut le temps de quitter la pièce sans même le regarder.

« Stiles..., tenta doucement Derek en lui saisissant le poignet. Je te demande vraiment de réfléchir à cette histoire de vengeance. »

L’adolescent ne lui répondit pas et ne chercha pas à se libérer. Après un moment de silence pesant qui parut une éternité au loup, Stiles se tourna vers lui, les épaules basses, la mine sombre :

« J’ai dit que je me vengerai d’Isaac. Je le ferai. Même si toi, mon petit-ami, tu n’approuves pas, déclara-t-il en détachant chaque syllabe. Je pense ne pas avoir besoin de ton autorisation, non ? Et même si j’en avais besoin, je m’en ficherais totalement. Tu penses sans doute que j’exagère avec tout ça. Que j’ai très certainement des raisons totalement idiotes à mener ce type d’action contre ce pauvre Isaac qui n’a plus personne en ce bas monde mis à part mon meilleur ami dont la mère lui offre gentiment le gîte, c’est cela ?

— Stiles…, commença doucement Derek en serrant un peu plus le poignet.

— Tu penses ce que tu veux ! Et même Scott pense ce qu’il veut de tout cela. Je suis même prêt à parier qu’il trouverait mon idée de vengeance totalement dingue et totalement méritée.

— Je ne crois pas, non.

— Et moi, si. »

Derek soupira avant de retourner doucement l’adolescent vers lui et de lui prendre l’autre poignet entre les doigts.

« Stiles, murmura Derek en le dévisageant. Isaac et Scott sortent ensemble.

— DE QUOI ? cria Stiles en écarquillant les yeux, incrédule. C’est une blague ?! Et…. ET ALLISON ? Comment… mais… mais… mais… c’est une blague ? C’est ça ! MAIS POURQUOI ? COMMENT ? »

Derek secoua la tête de gauche à droite avant de l’attirer contre lui et d’embrasser doucement son front :

« Tu n’as pas le choix. Reconsidère cette histoire de vengeance ou cela risque de prendre des proportions alarmantes pour tout le monde. Juste un peu. Un tout petit peu.

— Alors là, certainement pas, bafouilla Stiles qui n’en revenait toujours pas. J’ai une autre bonne raison de me venger de Isaac. Et Scott va m’entendre. Pour sûr, il va m’entendre… »

Derek Hale resserra un peu plus son étreinte avant d’enfouir son visage dans le cou de l’adolescent. Ce dernier avait envie de se pincer très fort. Il était peut-être en train de rêver. C’était cela. Il était toujours en train de dormir bien sagement dans son lit. Ou dans le grand lit de Derek.

Non, c’était totalement impossible.

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