Wolfpup

Aucun des garçons ne dirent quoique ce soit en voyant Derek assit à même le sol, bien des mètres et des mètres loin de la maison des Hale. Ils regardèrent avec lui le paysage face à eux, la ville qu’ils essayaient de protéger encore et encore.

Qui avait apporté tant et pris tout autant.

Les cicatrices disparaissaient sur leurs peaux. Mais certaines n’apparaissent jamais sur celles-ci.

Boyd savait toujours où était les traces de griffes de Kali et d’Aiden, quand bien même elles avaient disparus. Erica traçait souvent de manière absente la longue enfilade que Ennis lui avait fait sur les côtes. Jackson se rappelait de l’endroit où Derek et Peter l’avaient tué pour le transformer une deuxième fois. Isaac se rappelait de chaque marques que son père avait fait sur son corps avant que la morsure ne les fassent disparaître. Scott regardait l’endroit où un sabre avait entré son corps sans qu’il n’y en ai la moindre trace.

Boyd tournait et tournait dans son lit en cherchant sa respiration qu’il avait perdu pendant plusieurs minutes. Erica hurle et se réveille à cause de son propre cri. Jackson se touche le torse en sueur à la recherche de plaies inexistantes. Isaac se réveille sans un son au bord des lèvres en pensant qu’il ne doit faire aucun bruit pour ne pas réveiller son père. Scott tourne et tourne et tourne en pensant à cette lame n’existant plus.

Derek allait courir pour oublier les hurlements de sa famille, de ses deux meutes, alors que le sommeil avait perdu la bataille contre ses souvenirs.

Ils regardaient les cicatrices sur le corps d’Allison, Lydia et Stiles comme preuve de leur survie. Comme preuve qu’ils n’avaient pas réussi à les protéger. Comme faiblesse de leur part, à eux les monstres indestructibles.

Ils écoutaient les nuits courtes, les hurlements et les pleurs. Les pages tournées d’un livre, les bruits d’une lame se faisant aiguiser, les clics d’un clavier.

« Isaac et Erica sont au loft avec les petits. » annonça Boyd dans le silence et les épaules de l’aîné tombèrent.

« Merde. »

« Lydia a prit les choses en mains, tu sais comme elle est. » cela fit rire légèrement Scott. « Et elle est sur le pied de guerre. »

« Bien entendu. » répond le jeune homme à la mâchoire de biais, toujours impressionné après ces années par la rousse et sa détermination.

Cela le rassure de savoir que la meute est dans les mains de sa seconde. Quand bien même il aurait dû mieux gérer que ça. Il n’aurait pas dû laisser les petits et fuir. Il n’aurait pas dû appeler la meute. Il -

« Tu as bien fait de nous appeler. » fit Boyd, en lui donnant un coup d’épaule. Il le regarde affolé. « Derek, tu n’es pas un superhero. Tu as le droit de paniquer. Surtout en voyant du feu sur ton ancienne maison. »

« On appelle ça un trauma. » ajouta Scott en lui donnant un coup de l’autre côté. « T’sais, le truc que Lydia et Isaac nous ont parlé et parlé et parlé pendant des mois depuis que c’est enfin calme. ‘Fin maintenant j’imagine que ça l’est plus vraiment. »

Putain. Une menace. Une nouvelle menace alors qu’ils étaient plus ou moins calme depuis des mois. Pas des petites bagarres ou des petites affaires. Non, une vraie menace sur sa meute, sa famille. Ses gamins.

Putain.

« On va gérer. » fit Jackson en arrivant, sans s’asseoir avec les autres. « On gère toujours après tout. »

« Et après on se casse en vacances et chaos Beacon Hills ! » hurle Scott à l’immensité devant eux et cela fait rire les garçons avec lui, le fait sourire.

Ouais. Ils avaient tous des cicatrices. Des souvenirs et des cauchemars. Mais ils se relevaient toujours.

Les garçons se mirent en route pour aller au loft, sous ordre de Lydia d’après Jackson et Derek regarda une dernière fois cette vue de la ville.

Il pensa à sa famille, cette maison en flamme dont il n’avait jamais vraiment fini de faire le deuil. Il pensa qu’il avait grandi depuis la dernière fois où il avait été devant cette vue, accompagné de Laura avant de disparaître pour les années suivantes.

« Der’ aller ! Ou Lydia va venir nous chercher et nous tirer par la queue ! » fit Scott avec un rire.

« Quelle queue McCall ? Celle entre tes jambes ou celle de ta forme de loup ? » répondit Jackson en riant.

« Je veux pas savoir. » fit Boyd en fermant les yeux dépités.

« Dans tous les cas ça fera mal. »