SAO : Une histoire peut en cacher une autre

Chapitre 2 : Chapitre 2 : Tutoriel et réalité

2378 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 16:57

Ce jeu, on y a joué pendant deux mois sans s'arrêter avec mon frère.

Il m'a appris tout ce qu'il savait et je l'ai vite dépassé, sans vouloir me vanter, à la fin de la phase de bêta-test, j'avais quinze niveaux de plus que lui.

Il n'était pas jaloux, mais plutôt fière de moi, il n'arrêtais pas de me dire : «  Lorsque le jeu sera lancé, tu sera la meilleure ! », personnellement je n'y crois pas, il y a un joueur qui est apparemment meilleur que moi.

Il est parvenu au 8ème palier de l'aincrad, tout seul, moi et Diavel ne sommes arrivés qu'au niveau sept, je ne me souviens plus de son pseudo.

Finalement, après les deux mois de bêta-test, le jeu fut mis en vente.

J'avoue que je ne pensais plus qu'à ça, je ne dormais plus et ne pensais qu'à la façon dont j'allais améliorer mes compétences.

Ce jeu me rend vraiment folle, mais le serveur principal va enfin être relancé, aujourd'hui, à 13h.

Avec Diavel ( j'ai pris l'habitude de l'appeler comme ça ), on attend avec impatience qu'il soit treize heure.Puis nous lançons le jeu, mon avatar est toujours enregistré mais tout ses stats on été réinitialisées, c'est vrai que sans ça on aurait eu de l'avance par rapport aux autres joueurs.

Je réapparaît sur la même place que la dernière fois, j'en ai presque la larme à l’œil, puis je vois Diavel à quelques pas de moi.

Je me dirige vers lui, on se regarde une fois et on se met à courir, on a déjà prévu ce qu'on allait faire une fois dans le jeu avant de se connecter, pour ne pas perdre de temps.

On se met à courir chez le vendeur pour acheter un équipement de base, il achète une épée à une main et un bouclier, j’achète un sabre à une main assez long et légèrement recourbé, c'est l'arme avec laquelle je me battait pendant la phase de bêta-test.

On se précipite vers l’extérieur de la ville pour tuer des sangliers et des loups en masse, pour gagner des niveaux et améliorer nos compétences, le temps passe si vite que je ne vois pas l'heure d'arrêter arriver et c'est Diavel qui doit me rappeler à l'ordre.

 - Il est 17h30, on devrait arrêter. Fit-il

J'acquiesce et j'ouvre le menu en joignant mon pouce et mon index et en les descendant vers le bas.Seulement il y a un problème, et Diavel l'a remarqué aussi, je le vois à son air surpris.

 - Tu n'as pas non plus l'option de déconnexion ? Demandé-je

Il me fait non de la tête.

 - C'est le premier jour, fit-il, probablement des problèmes techniques.

On passe le temps en tuant d'autres monstres mais l'option de déconnexion ne réapparaît toujours pas, nous sommes finalement entourés d'une lumière puis téléportés à la ville de départ.

Nous nous retrouvons entourés de milliers de personnes dans la place au centre de la ville, j'entends quelques bribes de conversations : « Ils vont enfin nous dire ce qu'il se passe ? » ou encore « On va enfin pouvoir se déconnecter ».

Les murmures continuaient de fuser jusqu'à ce qu'une étrange gelée rouge sang se mette à dégouliner du plafond et que les mots « alerte » et « annonce système » apparaissent.

La gelée prit une forme humanoïde puis se transforma en la silhouette d'un homme en cape dont on ne voyait ni le visage, ni les bras.

La silhouette prit la parole :

 - Chers joueurs, je vous souhaite la bienvenue dans mon monde, je m'appelle Akihiko Kayaba, je suis actuellement le seul être humain capable de contrôler ce monde.

Les exclamations retentirent alors : « C'est le créateur du Nerve Gear ! », « C'est lui qui fait tout ça ?! »

 - Je pense que vous avez maintenant tous remarqués qu'il n'y avait pas l'option « déconnexion » dans le menu principal. Continua-t-il

Pour illustrer ses propos, il ouvrit son propre menu où il manquait toujours l'option en question.

 - Sachez qu'il ne s'agit pas d'un dysfonctionnement, je répète, ce n'est pas un dysfonctionnement mais une caractéristique de Sword Art Online, il est impossible aux joueurs de se déconnecter de leurs propre chef, de plus, aucune personne de l’extérieur ne peut éteindre ou vous retirer le Nerve Gear de force, si quelqu'un tentait de vous enlever le Nerve Gear, l’émetteur contenu à l’intérieur enverrai alors de puissantes ondes qui détruiraient complètement votre cerveau et mettrai ainsi fin à vos jours.

« Quoi ? Mais qu'est-ce que ça veut dire », « Bon j'en ai marre de ces conneries, aller on se tire! », je vis deux personnes essayer de sortir de la place, mais ils se heurtèrent à un champs de force, donc nous sommes enfermés ici, hein ?

J'entendis les deux garçons juste derrière nous discuter sur le bien fondé de la chose.

 - Mais qu'est-ce qui raconte celui là ? Il a dû péter un câble, t'es pas d'accord ? Demanda le plus grand des deux 

- Non, il a raison, les ondes émisent par le Nerve Gear sont les même que celle d'un micro-onde, une grosse surtension pourrait alors nous griller le cerveau.

- Mais si c'est le cas, il faut couper le courant. 

- Non, le Nerve Gear fonctionne grâce à une alimentation interne 

- Quoi ? Mais c'est dément cette histoire, qu'est-ce qu'on va faire ?

La silhouette reprit la parole :

 - Malheureusement pour certains joueurs, des membres de leurs familles ou leurs amis ont passés outre la recommandation qui avait été faite et ont tentés de retirer le Nerve Gear de force, en conséquence, à l'heure qu'il est 213 joueurs ont déjà quittés l'Aincrad et le monde réel à tout jamais.

Donc 213 joueurs sont déjà morts, je savais que je n'aurais jamais du me mettre aux jeux vidéos, je me suis laissée emportée et voilà le résultat.

Plusieurs écrans apparurent autour de l'homme en cape.

 - Comme vous pouvez le voir, beaucoup de médias à travers le monde parlent des nombreux cas de décès causés par le Nerve Gear, on peut donc en déduire que le risque de se voir retiré le Nerve Gear de force est à présent grandement réduit, vous pouvez dès lors être rassurés et vous concentrer pour finir le jeu, mais notez bien ceci, votre personnage au sein de ce jeu n'a aucun moyen de revenir à la vie, lorsqu'il ne vous reste aucun point de vie, votre avatar disparaît pour toujours, et lorsque cela arrive, sachez que le Nerve Gear détruit complètement votre cerveau.

Ce type me gonfle, mais pour qui il se prend à nous enfermer comme ça dans un jeu, je dois serrer les dents pour ne rien lui hurler à la figure.

 - Il n'existe qu'un seul moyen pour se déconnecter sans danger : il vous faut finir ce jeu, vous vous trouvez actuellement au niveau le plus bas de l'Aincrad, le palier numéro 1, il vous faut parcourir tout les donjons et vaincre le boss de fin de niveau pour passer au palier suivant, ce n'est qu'en ayant vaincu le boss final du 100ème palier que vous aurez fini le jeu.

100 paliers ? En 2 mois nous n'en avons parcourut que 7, combien de temps cela va prendre, en partant du fait qu'on ne meure pas tués par des monstres ou qu'on ne tombe pas dans un piège, on va tous mourir !

 - Il me reste une dernière chose à vous dire, vous trouverez dans votre inventaire, un petit cadeau de ma part, je vous prie de le vérifier dès maintenant.

Poussée par ma curiosité j’ouvris mon inventaire et y trouvai un nouvel item qui n'y était pas encore il y a 5 minutes de ça, il s'appelait « miroir à main », je fit apparaître l'objet et le prit dans ma main, à côté de moi, Diavel faisait de même.

Soudain, une lumière nous enveloppa les uns après les autres, je me regardait dans le miroir mais ne vit rien de différent, ce n'est qu'en regardant Diavel que je compris ce qui s'était passé : il avait repris sa forme réelle, le miroir n'a eu aucun effet sur moi parce que je n'ai pas modifiée mon avatar.

Diavel haussa un sourcil ne comprenant visiblement pas ce qui avait changé.

 - Que s'est-il passé ? Me demanda-t-il 

- Regardes toi dans le miroir …

Il le fit puis écarquilla les yeux.

Il avait de nouveau des cheveux mi-longs et il avait légèrement rétréci, il avait par contre gardé l'étrange couleur bleue de ses cheveux qu'il avait attribué à son avatar.

 - Comment c'est possible ?

 - C'est parce que le Nerve Gear comporte des capteurs hypersensibles qui scannent notre cerveau, et pour le corps c'est sûrement lors du calibrage que la console à recueilli les informations.

Il hocha la tête en signe de compréhension mais je voyais bien qu'il était effrayé comme pas possible.

Plus qu'une question, pourquoi ?

Et comme pour répondre à mes pensées, l'homme flottant reprit la parole.

 - Vous êtes sûrement tous en train de vous demander pourquoi cela vous arrive-t-il, pourquoi Akihiko Kayaba, le créateur du Nerve Gear et de Sword Art Online ferait-il une chose pareille ?

Il marqua une pause

 - Cela fait parti de l'objectif que je cherche à atteindre, je voulais créer un monde qui m'étais propre, que je pouvais observer et admirer à l'envie et c'est pour cela que j'ai conçu Sword Art Online, grâce à vous ce monde est maintenant complet.

Dans ma tête, il n'y avait qu'une seule pensée : ce type est un enfoiré de première.

 - C'est ainsi que s'achève le tutoriel de lancement de Sword Art Online, à présent chers joueurs, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance !

L'homme et sa cape se dissipèrent dans les airs sous la forme d'une fumée rougeâtre et le ciel redevint normal.

Quelques secondes plus tard, la foule s'affolait, Diavel m’attrapa pars le bras et me tira vers la place marchande.

Il acheta quelques potions puis il m'entraîna en dehors de la ville alors que j'étais trop hébétée pour me rendre compte de se qui se passait.

Finalement je reprit mes esprits et secoua mon bras pour que Diavel me lâche.

 - Où va-t-on ?

 - Ce ne sont plus les bêta-tests, il y a beaucoup plus de joueurs, il faut qu'on aille plus loin pour pouvoir monter de niveau et améliorer nos compétences.

 - Donc tu comptes essayer de finir ce jeu ?

 - Pas toi ?

 - Non, moi je voulais survivre.

 - Pour survivre dans un monde pareil, il faut s'améliorer.

 - Ou attendre tranquillement dans la ville de départ.

 - Tu es vraiment ennuyeuse, où est passé ton esprit combatif ?

 - Ce n'est plus un jeu, Diavel, c'est la réalité.

Il ne me répondit pas puis continua son chemin, je soupirai avant de le suivre, qu'est-ce qu'il peut être tête de mule parfois.

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