Le choix de Gwendoline

Chapitre 4 : Retour au bercail

4300 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/10/2020 10:23

Dans l'avion qui la ramène vers l'Angleterre Gwen songe que son voyage de retour est plus confortable que l'aller.

Il est vrai qu'il serait difficile de faire pire que dans cet horrible trajet. Seule dans la soute. Ligotée et bâillonnée.


Enfin ! ce n'est pas tout à fait exact. Ses ravisseuses avaient retiré son bâillon pour le cas où elle serait malade en avion. Une touchante attention, diraient certain. A condition d'oublier les cordes qui s'enfonçaient dans sa chair.


Et surtout de négliger les tourments qui ont suivi. Et la duperie dont elle est devenue l'impuissante complice.


A l'instant, où pendant la cérémonie du mariage, le bâillon lui avait été retiré elle avait évidemment envisagé de répondre par un refus. De crier qu'elle n'était pas la vraie princesse.


Mais elle s'était rappelé d'U69 dans sa cage. Des services secrets complices de cette duperie. Des médecins prêt à brandir le diagnostic de folie qui justifiait que la princesse soit cachée aux yeux de tous depuis des mois. La tante d'U69 avait été claire. Si Gwen tentait de faire échouer le mariage. Une piqûre la plongerait immédiatement dans l'inconscience. La prétendue folie de la princesse justifierait une main mise par le prince sur les deux royaumes en attendant le rétablissement de sa future épouse. Main mise que les sujets de la princesse accepteraient volontiers en raison des rumeurs que les complotistes avaient diffusées sur son incapacité à gouverner.


Quant à Gwen, elle rejoindrait son amie dans un cachot sans aucun espoir d'être libérée.


Alors Gwen avait prononcé le fatidique "oui" et Rudolph, respectant l'infâme cérémonie, avait immédiatement et tendrement remis le bâillon sur les lèvres de son épouse. Signifiant ainsi la soumission totale de la souveraine et de son peuple à son époux. Le couple avait quitté la salle sous les applaudissements des participants.


Gwen espérait qu'elle allait être libérée de ses liens et reconduite à l'aéroport où elle prendrait enfin un avion pour quitter cet horrible pays et tenter d'oublier la duperie dont elle avait accepté d'être la complice.


Mais c'était trop demander. Elle l'avait compris en voyant Fifi et la tante d'U69 approcher.


"Vous n'allez pas déjà nous quitter ma chère."

"Vous avez un rôle à jouer dans la fête."


Le visage de Gwen avait exprimé son incompréhension. Elle savait qu'une fête était prévue après la cérémonie où la princesse serait exposée comme une prisonnière dans son propre royaume. Ce qui ne posait aucun problème puisque tous les participants étaient ravis qu'elle soit ainsi soumise à son indolent mari. Lui-même soumis à ses soeurs.


Mais la plupart des bénéficiaires de cette infamie étaient persuadés que c'était la véritable princesse qui avait accepté ce mariage. Ils auraient un doute s'ils voyaient un sosie parfait de la princesse.


Fifi avait cruellement souri.

"Comme c'est gentil de vous inquiéter de l'avenir de notre machination. Mais nous avons trouvé une solution. Ne vous inquiétez donc pas charmante esclave."


Fifi avait pris le bras de Gwen pour la conduire dans une pièce où elle était attendue par une autre servante connue de la prisonnière : Zaza la domestique de l'infâme Comtesse et de l'ignoble Darcy.


Bien avant d'être la victime des ennemis de la la princesse Tania, Gwen avait dû affronter ces trois criminels.


Pour une raison inconnue d'elle-même Darcy avait souhaité l'épouser. Devant son refus, il avait tenté de la contraindre au mariage et avait exigé le remboursement des dettes de l'oncle de la jeune femme. Heureusement, elle avait pu le rembourser grâce au triomphe de "vif argent", son cheval, dans une course hippique.

Mais elle n'aurait jamais réussi si elle n'avait pas été sauvée plusieurs fois par U69 des tentatives d'enlèvement de l'infâme Darcy.


A présent U69, trahie par sa tante, était prisonnière de ce château. Personne ne viendrait secourir Gwendoline. Honteuse, elle avait baissé la tête dans l'attente du sort que lui réservait Fifi et Zaza. En d'autres circonstances elle aurait sans doute ri au son de ses prénoms ridicules. Mais ils cachaient l'habileté de deux servantes totalement dévouées à leur maîtresse et dont la cruauté n'avait d'égal que leur terrifiante imagination.


Elles avaient retiré sa robe transparente qui ne cachait rien de son corps qu'elles avaient qualifié de splendide puis l'avaient vêtue d'une jupe en cuir courte et fendue. Sa poitrine avait été couverte d'un bustier de la même matière.


Son bâillon retiré, Gwen avait tenté de défier les criminelles.

"Vous pensez qu'habillée ainsi, les invités ne feront pas attention à mon visage."

"Notre amie est bien impertinente."

"C'est la mauvaise influence de la nièce de ma maîtresse."

"C'est un défaut dont nous devrons la guérir."


Gwen s'était adressée directement à Fifi.

"Votre maîtresse m'a promis que je serais libre après le mariage."


Zaza avait tiré les cheveux de la prisonnière pour ramener sa tête en arrière.

"Et qui l'obligera à respecter cette promesse."


Fifi était intervenue.

"Allons Zaza, il est évident que ma maîtresse tiendra cette promesse... Une fois passée la fête de ce soir."


Zaza, c'était calmée.

"Tu as raison. Achevons de préparer notre insolente amie."


Les servantes avaient alors "habillé" la tête de la prisonnière avec un masque de cuir qui l'enveloppait depuis la nuque jusqu'au front sans oublier son menton et évidemment ses lèvres. Elles avaient énergiquement serré les sangles puis avaient conduit leur victime face à un miroir pour qu'elle puisse apprécier le résultat. La jeune femme avait constaté que seuls ses yeux et son nez étaient visibles. Non seulement, elle était bâillonnée mais il était certain que personne ne remarquerait la moindre ressemblance avec la princesse.


"Tu es superbe ma chérie mais tu ne vas pas te contenter de t'exhiber. Tu vas devoir travailler."


Les servantes avaient entouré la taille de la prisonnière avec une ceinture métallique à laquelle était reliée une chaine aux extrémités de laquelle étaient fixés deux anneaux destinés à enserrer ses poignets.


Gwen avait constaté qu'ainsi enchaînée elle pouvait à peine amener ses bras au niveau de sa taille. Les servantes répondirent à son interrogation forcément muette en déposant entre ses mains un large plateau sur lequel était déposé des verres et des bouteilles.

"Nous avons quelques heures pour t'entraîner. Cela va être un plaisir"

"Il vaudrait mieux lui retirer sa jupe."

"Vous avez raison chère amie. Ainsi que son bustier. Ce sera plus facile pour l'éduquer."


Les impitoyables éducatrices avaient dévêtue leur élève impuissante. Ne lui laissant que le masque qui recouvrait sa tête et la bâillonnait puis avaient retiré verres et bouteilles du plateau.

"Cela évitera de la casse. Fais quelques pas, esclave !!"


Mais Fifi l'avait arrêtée.

"Zaza, nous oublions l'essentiel."

Zaza avait souri.

"Où avais-je la tête."


Elle avait alors fixée une chaîne étroite aux chevilles de Gwen qui avait réalisé que la cruauté des servantes était réellement sans limites.


"A présent, fais nous voir comment tu marches."


Gwendoline avait obéi, progressant maladroitement sur les chaussures à talon aiguille tout en tenant le plateau vide. L'entrave de ses chevilles la contraignait à avancer à petits pas. Terrifiée à l'idée de trébucher, elle se concentrait sur le sol.

Deux coups de cravache sur son postérieur l'avaient rappelé à l'ordre.

"Tiens toi droite. Nous te l'avons appris. Et met un peu d'élégance dans ta démarche."


La prisonnière avait péniblement repris sa marche maladroite. Les cravaches s'étaient à nouveau abattues.

"C'est ce que tu appelles marcher avec élégance".


Gwendoline auraient souhaité leur demander comment elles auraient fait avec les chevilles enchaînées. Heureusement son bâillon était là pour lui éviter de se laisser aller à de ridicules tentatives de révolte et lui rappeler qu'il était préférable de respecter les ordres des servantes qui étaient à présent ses maîtresses prêtes à punir le moindre signe d'insolence.


Au bout de quelques pas, les leçons de Fifi et de la tante d'U69 étaient revenues et elle avait progressé rapidement pour adopter une démarche élégante tout en gardant la tête haute comme elle l'avait appris.


Zaza n'avait pas manqué de féliciter Fifi pour son travail.

"Quelle réussite. Quand nous l'avions enlevé, ce n'était qu'une petite paysanne dévergondée et maladroite."

"U69 n'était plus là pour nous mettre des bâtons dans les roues. Elle était au contraire ravie de constater que nous transformions son amie en une véritable lady."

"Elle n'a jamais soupçonné le piège que vous tendiez."

"Son amour pour cette petite garce l'a totalement pervertie. Elle représente une énorme déception pour ma maîtresse. Elle n'a même pas compris qu'il était impossible de faire de cette idiote une lady"

"Mais nous devrions réussir à en faire une esclave servile."


Des verres et une bouteille avaient été déposés sur le plateau entre les mains de Gwen.

"Marche jusqu'à la table au bout de la pièce. Dépose les verres et remplis les avec l'eau de la bouteille."


Terrifiée à l'idée de faire tomber le plateau ou ce qu'il transportait, Gwen avait progressé à petits pas maladroits. S'emmêlant dans la chaînes de ses chevilles, elle avait trébuché et les verres et la bouteille étaient tombés sur le sol.


Avant même qu'elle puisse réagir, les cravaches de ses tortionnaires s'étaient abattues sur son postérieur. Fifi et Zaza n'avaient pas caché le plaisir qu'elles prenaient à la punir ainsi.


"Que se passe-t-il?"


Gwen avait reconnu la voix de la comtesse l'impitoyable complice de Darcy. Elle savait qu'elle n'avait aucun secours à espérer de cette femme.


"Nous tentons de préparer notre amie pour la fête de ce soir. Mais nous craignons de manquer de temps. Elle est trop maladroite."

"Ses fesses risquent d'être rouges si vous poursuivez ainsi."

"Elles seront cachées par sa jupe et elle n'aura pas besoin de s'assoir."


La terrifiante criminelle s'était approchée de la captive et avait caressé sa poitrine de l'extrémité de sa cravache. La prisonnière n'avait pu s'empêcher de frémir.

"Allons ma chère, jamais je n'abimerais une poitrine telle que la votre."


Gwendoline s'était efforcée de cacher son désarroi et sa honte.


"La tante de votre stupide amie m'a affirmé que vous aviez fait quelques progrès. Il serait temps de vous en souvenir. Si vous n'êtes pas capable de servir, nous trouverons un autre moyen pour que vous distrayiez nos invités."


Par chance, le bâillon privait Gwen de la possibilité de demander des précisions qui n'auraient fait que l'épouvanter davantage. Se remémorant ses leçons, elle avait baissé la tête pour montrer sa soumission.

L'humiliante petite tape qu'elle avait reçu sur les fesses pour la féliciter lui avait semblé encore plus douloureuse que les coups de cravache.


La comtesse s'était tourné vers les deux servantes.`

"Vous faites un excellent travail. Cette insolente jeune femme a oublié ses leçons mais vous allez les lui rappeler"


Sur ces cruelles paroles, la terrifiante criminelle était sortie. Abandonnant Gwen aux mains expertes des deux servantes ravies d'exercer leurs talents sur la malheureuse jeune femme.


Les heures qui avaient suivi avaient été une succession de punitions et d'ironiques félicitations à la fin desquelles Gwen, enfin capable d'être une serveuse convenable, avait été revêtue de sa jupe fendue qui cachait la rougeur de son postérieur durement mis à l'épreuve à l'occasion de ces humiliantes leçons.


Les servantes avaient alors jugé inutile de cacher sa poitrine avec un bustier et avait mis leur prisonnière en laisse grâce à un anneau fixé à la partie inférieure de la cagoule qui la bâillonnait.


Fifi avait pris la laisse et Zaza s'était placé derrière Gwen prête à agir si la captive avait émis le moindre signe de résistance. Ce qui n'était pas dans les intentions de la douce Gwendoline, honteuse et soumise.


Elle s'était efforcé d'avancer au rythme imposé par ses maîtresses par procuration qui progressaient d'un pas vif et long alors que leur malheureuse victime aux chevilles enchaînées était contrainte d'avancer à petits pas ridicules et saccadés.


Elles arrivèrent enfin dans l'immense salle de réception. Dès qu'elle eût franchi le seuil, Gwen comprit que ses épreuves ne faisaient que commencer mais que sa situation n'était pourtant pas la pire.


Plusieurs tables avaient été installées et de nombreux convives étaient déjà assis. Les serveuses disposées autour de la salle attendaient l'ordre d'officier. Aucune d'entre elles n'était enchaîné et elles étaient toutes vêtues normalement.


Gwen aurait éprouvé un immense sentiment de solitude si son attention n'avait pas été attirée par le triste spectacle sur l'estrade. Le couple princier y était installé, visible de tous. Le prince était libre de ses mouvements et normalement vêtu. La princesse était entièrement nue, assise sur une chaise inconfortable. Son corps entier immobilisé par des sangles terriblement serrées. Elle était bâillonnée par une large bande de cuir.


Observant le désarroi de Gwendoline, Fifi l'avait cruellement aggravé.

"Pourquoi un tel regard désapprobateur. C'est ton oeuvre que tu contemples".

Honteuse, la malheureuse prisonnière avait compris que l'impitoyable criminelle disait la vérité. Elle était la complice de cette infamie. Et qu'avait-elle obtenu en échange? La princesse avait perdu son royaume, U69 était toujours prisonnière et elle-même n'avait aucune garantie de retrouver la liberté.


Devinant ses pensées, Fifi avait réagi.

"C'est insultant, ma maîtresse a promis que demain tu serais libre et tu le seras. A présent va prendre les commandes des convives. Commence par la table de ton ami Darcy."


Gwendoline avait obéi et avait avancé aussi vite que ses chaînes le permettaient. Le sourire de l'ignoble Darcy avait été une blessure supplémentaire.

"Quel plaisir de vous revoir ma chère. Je crois que vous connaissez tout le monde."

Autour de la table était installés la comtesse, la tante d'U69 et les soeurs du prince Rudolph. Sur un signe de Darcy, Fifi et Zaza vinrent s'installer à leur table.

"Nous avons demandé à ce que notre table soit exclusivement servie par Gwen."

"Excellente idée mais nous devons attendre le clou de la soirée."


A cet instant le prince s'était levé et avait commencé un discours maladroit et pompeux.

"Mes amis, je suis heureux de vous voir tous présents la fin de la désunion de nos deux pays. Comme vous le voyez, il s'est effectué dans le respect des traditions."


Le prince avait alors désigné la princesse immobilisée et bâillonnée sur sa chaise. Les applaudissements avaient éclaté.

"La princesse ici présente, s'est longtemps opposée à cette union. Elle en finalement admis la nécessité mais doit payer le prix de son désaccord. Elle règnera à mes côtés mais sera réduite au silence..."


L'ignoble souverain avait marqué un temps puis avait repris.

"... Et elle demeurera attachée à son trône."

La pitoyable plaisanterie avait pourtant déclenché une salve de rires et d'applaudissements.


"Mais nous ne devons pas oublier que certaines personnes ont tenté de faire échouer cette union. Toutes n'ont pas été prises mais nous avons capturé la principale instigatrice de ce complot."


Gwen avait alors ressenti un terrible pressentiment. Un rideau s'était ouvert et U69 enfermée dans la cage adaptée à son corps était apparue. La cage était suspendue à un portique et deux serviteurs poussaient le portique sur la scène pendant que retentissaient de nouveaux applaudissements.


Le plus cruel aux yeux de Gwendoline était le sourire de la tante de son amie quand elle observait sa nièce prisonnière et impuissante.

"Dans quelques instants, vous allez pouvoir monter sur l'estrade et montrer à cette espionne ce qu'il en coûte aux ennemis de nos pays."


Gwen incapable de supporter ce qui allait se produire tenta de reculer. Mais Darcy saisit la chaîne de ses poignets.

"Vous avez l'air d'aller mal ma chère. Asseyez-vous donc. Il sera toujours temps d'aller chercher nos commandes."


La comtesse avait réagi.

"Vous êtes bien trop bon avec cette petite ingrate. Mais peut-être n'avez-vous pas renoncé à la séduire."

"Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert chère comtesse. En effet, je ne désespère pas de faire de cette effrontée Lady Darcy mais pour l'instant j'offre à Sweet Gwendoline mes genoux et mes bras."


Dans l'impossibilité de résister à la traction exercée sur ses chaînes, Gwen avait été contrainte de s'asseoir sur les cuisses de l'ignoble individu. Sans qu'elle sache comment il avait réussi à écarter le pan de la jupe avant qu'elle s'assoit et elle en éprouvait une honte intense et stupide. Jusqu'à ce qu'elle sente ses lèvres sur ses épaules nues. Elle n'avait alors pas pu retenir un frémissement de dégoût.


"Vous finirez par m'apprécier ma chère et tendre amie."


La jeune femme sentait à présent les mains qui caressaient sa poitrine. Elle tenta de se dégager. Jusqu'à ce qu'elle réalise que ses mouvements et ses gémissements de dégoût étouffés par son bâillon pouvaient être interprétées de bien de façons. Ce que ne manqua pas de faire son "aimable" tourmenteur.


"Vous voyez. Vous commencez à aimer mes attentions. Et quelle aimable idée d'avoir ainsi dénudé vos appâts."


Croyait-il vraiment qu'employer un terme désuet pour désigner ses seins allait suffire à la séduire !!!


"C'est étrange. Au début, je n'ai voulu vous épouser que par intérêt. A présent, je crois que je vous désire tout simplement."


Gwendoline était troublée par les propos de l'ignoble individu. Elle avait toujours cru que cette demande de mariage était motivée par un désir bestial. Quel intérêt pouvait-il y avoir à épouser une jeune femme pauvre dont le seul bien était un cheval dans l'entretien duquel partait tout l'argent de son oncle et qui jusqu'à présent n'avait remporté qu'une course.


"Vous vous égarez mon ami."

"Seriez-vous jalouse comtesse?"

"Allons, vous savez qu'il ne serait être question de jalousie entre nous. Je m'inquiète seulement du fait que vous puissiez être amoureux de cette jeune écervelée."

"Vous parlez d'amour quand je parle de désir. Une fois que nous aurons obtenu ce que nous souhaitons de cette charmante personne et que j'aurai assouvi mes désirs, nous trouverons bien quelque commerçant susceptible d'en avoir l'usage."


Ainsi, c'était ce qu'il restait des promesses de la tante d'U69. Horrifiée, Gwen avait tenté de se dégager quand cette dernière était intervenue.

"Vous oubliez que j'ai promis à cette jeune femme que demain, elle pourrait quitter librement le château. Et même le royaume."

"Et il en sera ainsi mais je n'aurai aucun mal à la retrouver. Où pourrait-elle donc aller? Et même si elle parvenait à se cacher, la chasse n'en serait que plus amusante."


Gwen avait alors compris qu'elle ne pourrait pas se contenter de retourner dans son village natal pour échapper aux désirs vicieux de l'infâme Darcy.


Mais son attention avait été attiré par ce qui se passait sur l'estrade où un des invités était monté et avait saisi un martinet tendu par le prince. L'homme était passé derrière U69 et avait asséné un coup sec sur les fesses de la prisonnière encagée. Il avait passé l'instrument au suivant qui avait agi de même.

Sous le regard désespéré de Gwen une file d'attente s'était disposée sur et au pied de l'estrade pour infliger ce que le prince et ses soeurs osaient appeler une juste punition.


Gwen avait détourné la tête mais la tante d'U69 avait immédiatement réagi.

"Je te conseille de regarder jusqu'au bout. Tu es la principale responsable du sort de ma nièce."


Tout en embrassant et caressant Gwendoline, Darcy avait précisé les propos de la criminelle.

"Elle a raison, tu as transformée une maître espionne en défenseure de la morale et de la vertu. Mais je te pardonne."


Gwen ne savait pas ce qui lui était le plus insupportable : les attouchements de plus en plus précis de celui qui prétendait devenir son amant ou le spectacle de son amie si forte et déterminée à présent humiliée et suppliciée.


Elle avait frémi en sentant la main de l'individu passer sous sa jupe. Elle avait tenté de le repousser malgré ses poignets enchaînés mais il s'était contenté d'affermir sa prise.

"Je te conseille de ne pas jouer ce jeu là. Je peux être aussi dur que je suis tendre."


Heureusement le tour de Darcy était venu pour appliquer à U69 la juste punition qu'elle méritait. Gwen avait eu honte du soulagement qu'elle avait à cet instant éprouvé.


Soulagement de courte durée car son "soupirant" l'avait obligée à l'accompagner la traînant en laisse avec une dureté contrastant avec la pseudo tendresse qu'il avait prétendu manifester à son égard. Pas un instant il n'avait tenu compte des chaînes qui gênaient la marche de la captive.


Face à U69, Gwen avait été horrifiée des marques laissées par le martinet sur la peau de celle qui avait été sa compagne. Au regard de son amie, elle avait compris qu'elle l'avait reconnue malgré le masque. Gwen l'avait regardée dans les yeux pour lui rappeler à quel point elle l'aimait. Elle aurait souhaité pouvoir lui dire que demain elle serait libre et qu'elle ferait éclater la vérité. Qu'elle avait trouvé un moyen de mettre fin à cette duperie.


Darcy avait frappé sans hésitation les fesses de la prisonnière en cage puis avait posé le martinet.

"Un martinet plutôt qu'un fouet. Tu as de la chance que tes geôlières soient aussi indulgentes."


U69 était bien sûr incapable d'exprimer ce qu'elle pensait de cette "indulgence" mais Gwen n'avait aucun mal à l'imaginer.


Ses pensées avaient été interrompues par une nouvelle traction exercée sur sa laisse et elle avait dû suivre son maître comme l'esclave qu'elle était devenue.


De retour à la table une liste avait été tendue à Gwen qui avait compris qu'elle allait à présent servir ses geôliers et ses geôlières.

Elle s'était dirigée vers les étals où les mets étaient présentés avait tendu la liste aux serveuses. Les mets avaient été déposés sur un chariot qu'elle avait poussé difficilement. Le son de ses chaînes au fur et à mesure qu'elle avançait lui était insupportable.

Un fois arrivée à la table, elle avait servi les plats aux convives qui hommes ou femmes en profitaient pour la caresser ou la pincer.

Une fois les convives servis, sur un geste de Darcy, elle s'était installé sur ses genoux. Elle avait à cet instant pris conscience de la servilité dont elle faisait ainsi preuve. Tout en profitant du repas, l'ignoble individu se livrait à des attouchements de plus en plus précis et experts.

Gwen, honteuse d'être ainsi soumise, voyait la princesse qui assistait à ce sinistre spectacle. Tout aussi impuissante qu'elle. Elle avait alors décidé qu'elle trouverait un moyen de lui rendre son trône.


Un choc dans l'avion réveille Gwen. Elle réalise qu'elle s'est endormie et a revécu le cauchemar de cette journée de dupes.


A sa grande surprise, la tante d'U69 avait tenu parole et l'avait laissée partir. Un chauffeur avait même été mis à sa disposition pour l'amener à l'aéroport. Et un billet d'avion lui avait été remis. Elle s'était alors rendu à un guichet et avait échangé le billet pour un autre horaire et un autre aéroport de destination. Avec le peu d'argent qui lui avait été remis, elle avait téléphoné à son oncle pour lui indiquer à quel endroit elle allait atterrir. Elle avait ensuite embarqué et s'était confortablement installée pour son voyage.


Elle sait comment détruire l'ignoble complot et comment échapper aux assiduités de Darcy. Avant le départ, elle a envoyé un télégramme à une journaliste locale en lui donnant suffisamment de détails pour l'intéresser. Son oncle la déposera au journal. Une fois l'article publié avec sa photo, la duperie sera évidente. Et s'en sera fini des complots atroces de Darcy, de la comtesse et de leurs complices. Avant de sortir, elle avise un miroir et s'y observe un instant. Quel plaisir de constater l'absence de cordes, de chaînes, de carcans ou autres objets de contentions. De voir que ses lèvres ne sont pas recouvertes d'un quelconque bâillon. D'apprécier que ses seins ne soient pas exposés au regard de tous.Sa jupe et son chemisier sont élégants et modestes. Elle se sent elle-même. Elle sort de l'aéroport. Bientôt les ravisseurs de la princesse regretteront leurs actes immondes.

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