Le choix de Gwendoline

Chapitre 5 : Liens familiaux

1673 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 30/10/2020 19:28

Gwen avant de sortir de l'aéroport rectifie sa tenue en s'observant dans un miroir judicieusement placé.


Elle est vêtue d'une jupe qui s'arrête à mi-cuisse et d'un élégant chemisier. Il est temps de rejoindre son oncle

Elle l'aperçoit à côté d'une automobile. Il a fait appel à un de ses amis. Alors qu'elle est proche de la voiture, il ouvre la porte arrière pour qu'elle puisse s'installer. Ce geste lui en rappelle soudain un autre et elle marque un temps d'arrêt.


C'était lors de sa première capture. Le chauffeur de la comtesse avait tenu la porte de la même façon. La voiture ressemble à celle de ce triste événement. Un voiture luxueuse et puissante. Elle se secoue. Quelles idées lui passent par la tête. C'est son oncle. Ce n'est pas la même voiture. Elle se remet en marche.


"Bonjour mon oncle."

"Heureux de te revoir ma chère nièce. Tu n'as pas de bagage?"

"Non, je vous expliquerai. Pouvons nous partir."

"Bien sûr."


L'automobile démarre. Gwen se détend.

"Mon ami doit faire une halte pour prendre livraison d'un colis. ça ne t'ennuie pas."

"Pas du tout."


La voiture ralentit. Se range le long du trottoir. Le chauffeur laisse le moteur tourner.

"Votre ami ne descend pas?"

"Non."

"Quelqu'un amène le colis?"

"En fait le colis est déjà dans la voiture. Il ne reste qu'à la ficeler."


A cet instant, les portes arrière s'ouvrent de chaque côté. Avant que Gwen ait pu réagir, Fifi et Zaza s'installent de chaque côté. Les portes se referment. La voiture démarre. Emportant "le colis" et ses ravisseuses.


Fifi a saisi les poignets de Gwen et tord ses bras dans son dos pendant que Zaza ligote ses chevilles.

Gwen tente d'appeler à l'aide mais depuis le siège avant son oncle enfonce une boule de tissu dans la bouche de sa nièce puis appuie sa main sur ses lèvres pour l'empêcher de la recracher.


Après les chevilles, Zaza s'occupe des cuisses de leur victime qui continue de se débattre entre les mains de Fifi et tente vainement d'échapper à la pression de la main de son oncle.

"Vous ne pourriez pas aller plus vite."

"Ne soyez pas si impatient. La voir se débattre ainsi, c'est toujours un plaisir."


Zaza intervient.

"Ses chevilles et ses cuisses sont ligotées. Si tu peux continuer de la tenir, je passe au bâillon."

"Je pourrais la tenir pendant des heures."


Gwendoline qui a réussi à recracher son bâillon proteste vivement.

"Vous n'avez pas le droit, votre maîtresse m'avait promis que je serai librmmpff."


Le chiffon à nouveau enfoncé dans la bouche de la captive interrompt ses vaines protestations. Mais Fifi juge utile de rectifier ses assertions.

"Ma maîtresse t'a promis que tu rentrerai librement en Angleterre. C'est tout. Elle n'a rien promis pour la suite. Tu devais t'en douter puisque tu as changé l'heure et lieu de ton arrivée. Tu as juste commis l'erreur d'en parler à ton oncle."


Le regard de la prisonnière bâillonnée accuse son parent de trahison.


Pendant que Fifi, achève de lier les poignets et les bras dans le dos de sa victime, celui-ci juge utile de réagir.


"Ce qui t'arrive est de ta faute. Si tu avais accepté le mariage proposé par Darcy, tu n'en serais pas là. Cette enquiquineuse de U69 ne s'en serait pas mêlée et elle ne serait pas enfermée dans une cage."


Le chauffeur intervient.

"Il semblerait que les ébats de notre amie aient attiré l'attention."


Les ravisseuses se retournent et aperçoivent un motard de la police lancé à leur poursuite.

"Vous voulez que je le sème."

"Inutile et dangereux, il pourrait donner l'alerte. Prends la petite route à droite puis ralentis et range toi sur le bas-côté."

"Pourquoi cette route."

"Elle est moins fréquentée, ce sera plus facile."

"Vous voulez qu'on cache cette petite dévergondée."

"Contentez-vous d'achever de la ligoter et assurez-vous que son bâillon est bien enfoncé."


Le chauffeur suit les ordres de l'oncle. Pendant que Fifi ligote soigneusement le torse de Gwen et que Zaza resserre le bâillon de Gwendoline.


Le motard s'arrête. Bloque sa moto et s'approche de l'automobile tout en enlevant son casque.

"Mais c'est une femme."

"Oui le constable local a décidé d'expérimenter une police mixte."


La femme s'arrête au niveau du passager. L'oncle baisse la vitre.

"Un problème, madame l'agent?"

"Cela me semble évident."

"Vraiment?"

"J'aimerais entendre la jeune femme ligotée et bâillonnée à l'arrière."


Gwen roule les yeux, bafouille dans son bâillon. Elle devine l'excitation des deux criminelles qui l'encadrent.

"C'est une aliénée mentale. Je suis mandaté par un hôpital psychiatrique pour la ramener chez eux."

"Vraiment?"


Les doutes de la policière sont évidents.


"Si nous lui retirions son bâillon, elle vous raconterait une sombre histoire d'enlèvement, de sosies, de royaume en guerre..."

"J'apprécierais d'entendre cette histoire."

"Mppfnonpff."


La policière devine les craintes de la prisonnière.

"Ne vous inquiétez pas Madame, j'ai envoyé un appel au centre et j'ai transmis le numéro de la plaque. Les secours seront bientôt là."


"Malgré les propos lénifiants de la policière, Gwen s'inquiète de l'excitation de plus en plus évidente de ses ravisseuses."


Le chauffeur intervient.

"Il a répondu?"

"Pardon?"

"Le centre il vous a répondu."

Un soupçon d'inquiétude passe dans le regard de la motarde.

"Bien sûr. Les renforts sont en chemin."

"Je ne crois pas."

"Et pourquoi?"

"Parce que j'ai brouillé la fréquence. Votre centre n'a rien reçu."


Comme obéissant un signal, l'oncle ouvre brutalement la porte et déséquilibre la policière. Avant que celle-ci ait repris ses esprits, Fifi et Zaza sont sur elle, la désarment et la maîtrisent.


"Ce blouson et ce pantalon ne conviennent pas une femme telle que vous."

Fifi fait glisser le blouson le long des épaules bloquant les bras de la motarde pendant que Zaza lui retire son pantalon puis ligote ses chevilles.


La jeune femme proteste et crie de toutes ses forces.

"Elle nous casse les oreilles."

"Arrache un morceau de sa chemise et bâillonne la avec."


Dans la voiture, le chauffeur s'impatiente.

"Si une autre voiture arrive, on ne pourra rien gérer."

"Si tu allais cacher la moto au lieu de t'énerver."


Le chauffeur obéit. L'oncle se tourne vers Gwen, terrifiée par ce qu'elle découvre sur son oncle.

"Reste sagement dans la voiture pendant que j'explique à cette jeune idiote qu'elle devra se tenir tranquille."


Il a un regard ironique sur sa nièce ligotée et bâillonnée.

"En même temps où pourrais tu aller ficelée ainsi."


Sur ces cruelles paroles, il quitte l'automobile pour rejoindre ses complices qui ont achevé de ligoter et bâillonner la policière qui git sur le sol vêtue de seuls slip et soutien-gorge.

"Qu'est-ce qu'on en fait?"

"Attachez là contre un arbre. On finira bien par la trouver."


Les deux criminelles s'empressent d'obéir et ligotent la malheureuse policière contre l'arbre. Elles serrent les liens de son torse et sourient quand elles voient frémir la jeune femme. Elles attachent ensuite ses cuisses et ses chevilles. Puis elles vérifient son bâillon.


L'oncle de Gwen s'approche de la policière impuissante.

"Je vais envoyer un message pour que vos collègues viennent vous chercher. Votre chef vous demandera ensuite d'oublier toute cette affaire. Si par hasard, nos chemins se croisaient à nouveau, je vous souhaite de vous montrer raisonnable et de vous souvenir de cette aventure."


A l'intérieur de l'automobile Gwen profite de sa solitude pour chercher un moyen de se libérer mais n'en trouve aucun. Dans un sursaut désespéré elle donne un coup de pied sur la portière qui s'ouvre sans difficultés. Ses ravisseuses avaient sans doute négligé de la bloquer.

Elle se laisse tomber sur le bord de la route.

Ses ennemis occupés avec la policière n'ont rien remarqué.


Roulant, rampant, elle réussit à attendre l'orée de la forêt toute proche. Elle sait que ce n'est pas suffisant. Ses ravisseurs vont découvrir qu'elle a disparu et se lancer à sa recherche.


Elle se laisse glisser le long de la pente malgré la crainte de se blesser. L'inclinaison de la pente devient moins importante. Elle réussit à arrêter sa descente.


Elle s'est éloignée mais pas suffisamment. Elle entend des cris de rage, des disputes. Elle n'a pas vraiment le temps de s'en réjouir. La glissade n'a même pas contribué à user ou desserrer ses liens. Il n'y a aucun endroit où se cacher.


Soudain les cris cessent.


Des portes claquent, la voiture démarre. Son oncle et ses complices ont fui. Que s'est-il passé?


Le son d'un autre moteur donne l'explication. Une voiture est arrivée. Ses ravisseurs ont du fuir. La policière ligotée était trop évidente.


L'automobile s'arrête. Gwen voudrait revenir et attirer l'attention. Elle devine que la policière est libérée et qu'elle explique ce qui est arrivé.


Elle est descendue trop bas. Impossible de remonter en rampant.


Elle espère que la policière a compris qu'elle avait réussi à fuir et que les nouveaux arrivants vont se mettre à sa recherche.


Elle tente d'appeler. Mais son bâillon est trop bien enfoncé. Ses appels se transforment en soupirs ridicules largement couverts par le bruit des branches agitées par le vent.


Le son des portières qui claquent, du démarrage de l'automobile et de la moto ruinent ses derniers espoirs.


Elle est seule ligotée et bâillonnée en pleine forêt à proximité d'une route peu fréquentée, sans aucun moyen de se libérer.

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