Le choix de Gwendoline

Chapitre 2 : Un mariage princier - 1

1463 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/10/2020 12:23

La princesse Tania est assise inconfortablement sur une chaise au dossier droit. Ces bras sont emprisonnés de chaque côté du dossier dans des sangles. D'autres sangles fixent sont torse au dossier de la chaise. Des sangles immobilisent ses cuisses ses jambes et ses chevilles. Une dernière qui entoure son front l'oblige à garder la tête droite. Elle fait face à un écran de télévision.


"C'est un privilège rare de pouvoir assister en direct à son propre mariage."


Le bâillon, dont elle a le sentiment qu'il lui manquerait si elle en était libéré, évite à la captive de répondre à la moquerie de sa geôlière.


"Ce n'est pas non plus si fréquent d'être prisonnière dans son propre palais."


La moquerie de Zéna rappelle à Tania comment elle s'est retrouvée dans cette triste situation.


Tout avait débuté par la visite du prince Rudolph. Visite organisée par sa conseillère, Zéna, et la soeur du prince, Olga.

Dès l'arrivée de cette famille et de sa suite, la princesse a éprouvé un étrange malaise : le prince était manifestement stupide et totalement soumis à sa soeur. Elle avait décidée de prétexter un malaise pour justifier son absence au repas organisé en l'honneur de leurs visiteurs.


La facilité avec laquelle Zéna avait accepté aurait du l'alerter. Mais comment aurait-elle pu suspecter une telle traîtrise. Comment aurait-elle pu imaginer que son mariage avec le prince Rudolph allait être annoncé. Signifiant ainsi la fusion de leurs deux royaumes et permettant aux criminels qui dirigeaient ouvertement le royaume du prince Rudolph de s'emparer sans difficultés du royaume de Bulovia dont elle était la princesse.


Elle s'était précipité pour dénoncer cette infamie mais elle s'était trouvée face à Zéna et Sonia une des soeurs du prince Rudolph. Les deux femmes l'avaient maîtrisée sans mal. Pendant que Sonia lui tenait les bras, Zéna avait lié ses poignets dans son dos. Puis ses bras. La princesse avait tenté d'appeler à l'aide mais un épais chiffon enfoncé dans sa bouche, fixé par deux bandes de tissu, une étroite et l'autre large qui recouvrait totalement ses lèvres, avait réduit ses pitoyables appels à l'aide à des soupirs ridicules et inaudibles. Sa fidèle servante avait tenté de chercher l'aide mais elle avait été à son tour ligotée et bâillonnée.


La princesse avait ensuite était conduite dans un cachot où elle avait été enchaînée au mur par ses poignets levés au-dessus de ses épaules et par un collier fixé à son cou. Une ceinture métallique et des chaînes à ses chevilles avaient conclu cet atroce travail. Le plus effrayant était le calme avec lequel les ravisseuses avaient procédé. Certaines que personne ne viendrait au secours de leur malheureuse victime.


Le bâillon avait été remplacé par un tube une boule de mousse enfoncé dans sa bouche et un tube de cuir glissé entre ses dents et maintenu par une chaîne verrouillée sur sa nuque.


Sonia la soeur ainée de Rudolph s'était alors installée confortablement face à la princesse impuissante.


"Je bais vous expliquer la situation ma chère. Zéna va annoncer que vous êtes souffrante et que vous devez prendre du repos. Ce qui signifie renoncer à un grand nombre de cérémonies officielles. Zéna assurera vos responsabilités. Cela nous laissera le temps de vous convaincre d'accepter ce mariage. Nous ne manquons pas de moyens de persuasions. Il serait raisonnable d'accepter tout de suite mais vous ne le pouvez pas en étant ainsi bâillonnée. Nous allons commencer par vous tourmenter. Pour vous convaincre que nous ne plaisantons pas. Et aussi parce que nous en avons très envie. Je n'ai donc qu'un conseil à vous donner. Quand nous enlèverons ce bâillon, acceptez notre proposition.


Bien que terrifiée, la princesse avait résisté aux punitions, brimades et autres tourments que lui infligeaient ses ravisseuses. Elle espérait que son peuple allait s'inquiéter de son absence malgré le désespoir dans lequel l'avait plongé l'abandon de tous ses proches à l'exception de sa servante.


La malheureuse domestique payait très cher sa fidélité. Entièrement nue à l'exception du tablier de soubrette qui cachait à peine son sexe, les chevilles enchaînées, la tête emprisonnée dans une cage qui la bâillonnait, elle devait porter des messages à travers tout le château. Pour se faire ses poignets étaient enchainés dans son dos et leur chaîne coulissait à travers un anneau fixé à sa ceinture métallique. Le message écrit était déposé sur un plateau qu'elle tenait dans sa main droite. Pour tenir le plateau, elle devait appuyer le dos de sa main gauche contre ses fesses et tirer au maximum sur la chaîne qui unissait ses poignets. Elle devait parcourir le château en tous sens et était sévèrement punie si elle était trop lente. S'asseoir entre deux livraisons de message était interdit. Pour lui épargner cette tentation, une anse de métal hérissée de quelques pointes avait été fixée à sa ceinture métallique et placée entre ses fesses. La servante devait régulièrement apporter des messages aux geôlières de la princesse. Cette dernière souffrait de voir la fidélité ainsi punie. Ses ravisseuses ne manquaient pas de lui rappeler qu'elle était responsable de cette situation et qu'il suffisait qu'elle accepte le mariage qui lui était proposé.


Mais la courageuse princesse avait résisté. Elle avait supporté les privations, le fouet, les divers ligotages.

Le ballte où ses jambes pliées étaient appuyés contre son torse avait été douloureux. Se chevilles étaient reliées à ses poignets par une corde qui glissait dans le sillon de ses fesses Ses bras étaient liés contre son dos par des cordes qui entouraient ses cuisses. Sa tête juste au dessus du sol, elle devait tirer sur ses liens pour atteindre la nourriture et la gamelle d'eau qui lui permettait d'étancher sa soif. Son bâillon n'était retiré que quand on lui apportait la gamelle contenant l'infâme nourriture qui lui était destinée. La gamelle d'eau était toujours en place. Poussée par la soif, elle avait parfois tenté d'humecter son bâillon. Ses geôlières l'avaient constaté et avait mis dans sa bouche une boule faite d'une matière qui enflait quand on la mouillait.

Elle avait été placée au milieu d'une petite salle où passaient les domestiques et des alliés de sa famille. Elle avait mesuré l'étendue de la trahison dont elle était victime. L'instruction pour toute personne traversant cette salle était de tourmenter la prisonnière. Et tous ceux qui en avait eu l'occasion n'avaient pas hésité à le faire. Certains se contentaient de resserrer ses liens ou d'ajuster son bâillon. D'autres d'une tape sur ses fesses particulièrement bien exposées. La plupart n'avaient pas hésité à utiliser les outils mis à leur disposition, fouet ou cravache, pour prendre soin de son postérieur soumis à rude épreuve.

Une fois elle avait courageusement tenté d'atteindre un couteau tombé de la poche d'une personne de passage. Elle avait cru à un allié mais en avait ensuite douté quand elle avait constaté que l'objet était quasiment inaccessible. Elle avait réussi à basculer et tenté de tirer sur ses liens pour récupérer le couteau et avait été surprise à cet instant. Elle avait été cruellement punie, suspendue plusieurs heures la tête en bas. Puis elle avait retrouvée sa position de balltie avec un aménagement supplémentaire. Les cordes qui entouraient son corps et ses chevilles étaient liées à des anneaux fixés au sol. Ses tortionnaires avaient même ajouté un anneau fixé à une code qui entourait son cou la privant de la possibilité de relever la tête.

Comme elle continuait de résister, elles avaient décidés de lui bander les yeux. Ainsi elle ignorait qui entrait dans la pièce et ce qu'il faisait. Saisissait-il le fouet, la cravache, la tapette. Se contentait-il de ses mains. Certains restaient un long moment à ses côtés profitant de l'angoisse qui était la sienne.

Ensuite, le bandeau sur les yeux ne lui avait plus été retiré même pour manger. Elle ne découvrait ce qu'était la nourriture insipide qu'à l'instant de la goûter.

Pourtant, elle n'avait pas cédé. Elle était certaine que quelques puissants lui étaient fidèles, que le peuple de son pays s'inquiétait de son absence et que ses ravisseuses devraient renoncer à leur vile entreprise.


Jusqu'à ce qu'elles découvrent qu'elle avait un sosie.

Laisser un commentaire ?