Les Rapports Censurés d'Atlantis
Les rapports censurés d’Atlantis
Atlantis Watergate
Note : Comment ça, une Preuve de l’Evidence ? Plutôt mourir que virer shweir, telle est ma devise ! Mais je dois bien admettre que cela prête à confusion. Attention, amis lecteurs shweirs, tragédie en perspective… Mais reviewez quand même, même si c’est pour m’insulter !
Jack, toujours un peu circonspect quant à la teneur réelle de la vidéo visionnée, fouilla dans la carton d’où il avait sorti le DVD et trouva un objet au fond. Un CD, cette fois. Étiqueté « Mes quartiers, CD n°15887, soirée du 6 juin 2006 »
Comment ça « mes quartiers » ?
Jack inséra le CD dans le lecteur gentiment mis à disposition dans la salle et appuya sur play (il avait décidément tout prévu, cet Hermiod… Soudain, un soupçon quand à la non-curiosité réputée des Asgards lui effleura l’esprit). Cependant, il chassa vite ses doutes en reconnaissant les sons qui s’élevaient des hauts-parleurs.
La voix du docteur Kavagnah, tiens, tiens, tiens ! Et celle du colonel Caldwell, du colonel Sheppard, et d’Elizabeth Weir. Il tendit l’oreille, et l’enregistrement arriva enfin à l’endroit de la pause dans la vidéo précédemment mentionnée.
Il appuya sur pause, indécis. Avait-il véritablement le droit d’écouter la suite de cet enregistrement ? C’était une intrusion flagrante de voyeurisme dans l’intimité de deux personnes et… Nan. Il ne pouvait décidément pas résister à la curiosité dévorante qui le tenaillait.
Il appuya sur play.
Elizabeth : John… Nous sommes là seul à seule…
John : C’est vrai ça…
Un bruit de pas.
Elizabeth : J’ai éteint la caméra.
John : Très bonne idée. Ce serait ennuyeux d’être surpris là, n’est-ce pas ?
Elizabeth : En effet…
Jack appuya de nouveau sur pause. Est-ce que ses nerfs pouvaient supporter pareille épreuve ? Il décida que oui et enclencha la lecture.
John : Vous savez, Elizabeth, je trouve que vous êtes une femme vraiment… merveilleuse…
Elizabeth : John, enfin, vous me faites rougir… Huhuhuuu…
Bam. Le doigt du général appuya sur pause sans lui demander son avis. Nan là vraiment ! C’était trop. Tic. Le doigt appuya sur play, toujours de son propre chef.
John : Le rouge vous va si bien au teint…
Elizabeth : Ah ? Vous trouvez… ?
John : Je me le dis à chaque fois que je vous vois avec votre uniforme.
Elizabeth : Oh, vous savez, le noir ne vous va pas si mal non plus…
Bam. Nouvelle décision arbitraire de son index gauche. Maudissant la paranoïa de Calvin Kavagnah qui avait été jusqu’à truffer ses propres quartiers de micros, il tenta de détacher sa main de la télécommande. Mais sa main, n’étant pas d’accord avec lui, agit seule et ré-enclencha la lecture du CD.
John : Et si on s’asseyait ? On serait mieux, non ?
Elizabeth : D’abord, on met un peu de désordre… On aura tout notre temps, après, pour…
John : D’autres activités…
Elizabeth : Plus récréatives…
Une goutte de sueur dégoulina le long de la tempe du général, mais sa main, paralysée, refusait d’interrompre la lecture de l’enregistrement. Un ensemble de bruits confus se fit entendre, pendant que John&Elizabeth Déménagement SA refaisait la déco du docteur Kavagnah.
Puis les bruits cessèrent.
Elizabeth : Une bonne chose de faite…
John : On va pouvoir passer à autre chose…
Elizabeth : Cher John.
John : Chère Liz.
Jack tenta de toutes ses forces de couper le son, mais sa main refusa d’obéir. (Bouh, la méchante !)
John : Alors… Vous ne voulez toujours pas…
Elizabeth : Non.
John : Même pas après tout ce que je vous ai dit ?
Elizabeth : Ah non . Il faudra au moins rajouter un dîner aux chandelles.
John : Mais ça fait deux mois que je la veux, cette carte Pikachu collector !
Elizabeth : Et moi je veux votre Pikachu exclusif !
John : Ah nan ! Jamais !
Elizabeth : Je jouerai plus jamais aux Pokémons avec vous, na !
John : Bah moi non plus, d’abord.
Elizabeth : Si c’est comme ça, je m’en vais.
John : Nan c’est moi qui m’en vais ! Preums !
Elizabeth : … John… C’est quoi ça ?
John : On dirait un… micro.
Elizabeth : Vous croyez que … ?
John : Il faut qu’on trouve l’enregistrement !
Divers bruits confus se firent entendre, témoins d’une agitation frénétique . Le pauvre général, soulagé, pleurait de rire, les côtes douloureuses. Puis un bruit très aigu lui vrilla les tympans et le CD fut éjecté.
Jack s’empara de l’enregistrement, saisit une étiquette et la colla par-dessus celle de Kavagnah.
« Ronflements d’un morse en Papouasie Nouvelle-Guinée » et « Oui-Oui à la plage, version moldave »