Les Rapports Censurés d'Atlantis

Chapitre 3 : Un paparazzi sur Atlantis

Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/06/2009 12:43

Les rapports censurés d'Atlantis

Un paparazzi dans la cité

La main de Jack O'Neill, fouillant dans le carton, rencontra un objet plat et circulaire qu'il identifia comme étant un DVD. Curieux, il inséra le disque dans le lecteur prévu à cet effet. Sur l'écran de la télévision, apparut un visage bien connu, celui du docteur Calvin Kavagnah.

« Ceci est un rapport vidéo destiné à Monsieur Woolsey pour présentation au Conseil Internationnal présentant dans le détail les manquements et négligences du personnel de la Cité, en particulier du Conseil Directeur, sous le commandement incompétent du docteur Weir. Cette vidéo présente diverses obervations effectuées par mes soins et a certainement valeur de témoignage direct. Enfin, de preuve. De l'incompétence chronique qui caractérise nos dirigeants, certes, mais aussi de leurs... malhonnêteté. »

Le visage exécré disparut de l'écran. A la place apparut un plan de couloir devant la section des quartiers, la voix mielleuse du scientifique insupportable en fond sonore.

« Ici, nous voyons la porte des quartiers du Colonel Sheppard, qui est, rappelons-le, le chef militaire de la Cité... Comme vous pouvez le voir, Teyla Emmagan s'y introduit régulièrement quand il ne s'y trouve pas, ce qui est à mes yeux un comportement plus que suspect, surtout si l'on prend en compte les informations très précises que possèdent les Wraiths à notre sujet... La vidéo étant accélérée, je précise que ce comportmement s'est étalé sur plus de deux mois.

Par ailleurs, on peut voir par moment une lumière particulière filtrer sous la porte, il s'agit du rayon de téléportation de Dédale, vraisemblablement détourné par le colonel pour faire du trafic ou de la contrebande à l'insu du reste de la cité. Par chance, ma caméra apporte une preuve de sa cupabilité... Même s'il ne se trouvait pas dans ses quartiers à chaque activation du rayon, son alibi ne tient plus ! On en a la preuve formelle lorsque le docteur McKay sort des quartiers du colonel, un objet de contrebande à la main : vous pouvez voir sur ces images qu'il s'agit d'un piège à loups !

Objet strictement interdit car entrant dans la catégorie des « objets contondants à nature dangereuse de par une utilisation potentiellement susceptible de porter atteinte à l'intégrité physique ». Je suis persuadé qu'aucun piège à loups n'a été emmené de la Terre au moment du départ de l'expéditon, donc comment le colonel a-t-il pu s'en procurer un sans la complicité d'un membre du haut commandement, le colonel Caldwell ou le docteur Weir, puisqu'ils sont les seuls habilités à valider les listes de fournitures demandées au Dédale ? (1)

Voici donc bien la preuve évidente d'un trafic illégal de contrebande au sein même du directoire de la cité ! »

Le visage du docteur réapparut à l'écran. Il était assis dans son bureau et parlait à la caméra.

« L'objet du délit à été fourni au docteur Beckett qui l'a toujours en sa possession. Je dénonce l'existence d'un réseau illégal organisé par le colonel Sheppard par corruption du docteur Weir et du colonel Caldwell, au profit du docteur Beckett, avec la complicité du docteur McKay. Je dénonce également Teyla Emmagan comme espionne et j'espère que vous saurez prendre les mesures qui s'imposent »

Un mouvement apparut en arrière-plan, et une main attrapa la queue-de-cheval de l'arrogant scientifique.

« En effet, je crois que je vais prendre les mesures qui s'imposent ».

Jack se mit à rire. Le colonel Caldwell avait l'air très, très en colère. Sur l'écran apparurent également Elizabeth et John.

Caldwell : J'ai cru utile de vous prévenir qu'il filmait l'entrée de vos quartiers... je l'ai vu changer la batterie de la caméra, sinon, on ne s'en serait jamais doutés...

John : Voilà qui va servir de preuve à charge pendant le procès... Pour atteinte à la vie privée.

Elizabeth : Docteur Kavagnah, je crois que nous allons commettre une méprise.

Sur l'écran, le dénonciateur n'en menait pas large.

Kavagnah : Une... méprise ?

Elizabeth : Steven, John, corrigez-moi si je me trompe. Nous sommes passés dans le couloir dans lequel donnent les quartiers du colonel Sheppard. Là, nous avons vu quelqu'un emporter un dispositif d'enregistrment.

Caldwell : Correct.

Elizabeth : John ici présent a déposé plainte pour atteinte à la vie privée.

John : Tout à fait.

Elizabeth : Une fois sur place, nous avons écouté sans qu'il nous voie le rapport de l'indélicat, et en avons conclu qu'l s'agissait d'un espion.

Caldwell : Exact.

Elizabeth : Le colonel Caldwell s'est assuré de sa personne, et le colonel Sheppard, en tant que chef militaire, a décidé de mettre le suspect en garde à vue, le temps d'enquêter sur ces faits.

John : Tout à fait exact.

Elizabeth : Cependant, étant donné le désordre qui règnedans les quartiers dudit suspect, nous sommes obligés de le garder enfermé le temps de ranger tout ça... disons, un mois ?

John : Elizabeth, vous êtes vraiment une femme selon mon coeur.

Ce faisant, le colonel répandait toutes les affaires du scientifique en pagaille dans toute la chambre.

Elizabeth : Steven, s'il vous plaît, pourriez-vous escorter Monsieur jusqu'aux cellules ?

Caldwell : Avec plaisir, Madame (courbette).

Le commandant du Dédale sortit de la pièce en tirant Kavagnah par les cheveux, opération que ne se fit pas sans moult protestations, menaces, et coups, d'un côté comme de l'autre.

Elizabeth : John... Nous sommes là seul à seule...

John : C'est vrai ça...

La main d'Elizabeth passa devant l'objectif et l'écran devint noir. Quelques secondes plus tard, l'image revint. Les quartiers étaient absolument dévastés, des objets réduites en mille morceaux jonchaient le sol et quantité de débris inidentifiables accrochaient le regard.

John : Nous devrions effacer cette vidéo.

Elizabeth : Non non non. Elle prouve que le docteur Kavagnah se livre à des activités louches. Nous allons la garder en réserve... quelque part.

John : On l'envoie sur Terre ?

Elizabeth : Bonne idée. Tout bien réfléchi, je préfère éviter que quiconque ici ne voie cet enregistrement...

Elizabeth apparut de nouveau à l'écran, de profil, relativement décoiffée. Elle se tourna vers l'objectif, tendit la main, et éteignit la caméra.

La vidéo se termina, et Jack, mi sidéré-mi hilare, rangea soigneusement le DVD dans une pochette qu'il étiquetta : « Influence des ondes logarithmiques sur la diffusion radiomnique de la lumière »

(1) Clin d'oeil à « Dans mon Dédale j'ai mis » de Clio Reap, lisible sur FF.Net

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