Trafic
Chapitre onze
Aux portes de l'inaccessible
La nuit a été difficile. Dormir sur ces lits d’infirmerie n’est vraiment pas de tout confort. Pas de matelas super ferme pour dos fragile, mais en comparaison des autres couches du Daedale, McKay n’a pas trop à se plaindre.
Déjà une bonne semaine que le vaisseau a quitté la planète Terre pour rejoindre la cité Atlante. Une semaine sans que le colonel Sheppard ne donne le moindre signe annonciateur d’une amélioration, aussi minime soit-elle.
McKay s’étire comme un gros matou courbaturé par une nuit sur une mauvaise gouttière. Dans le box d’à côté, son ami dort d’un sommeil qu’il espère paisible. Parfois John s’agite et commence à parler, ou plutôt à geindre, mais cela ne dure jamais très longtemps. Une infirmière ou le médecin arrive aussitôt pour lui administrer une médication qui le replonge dans l’atonie la plus complète.
Le jour, Rodney s’assoit auprès de Sheppard et lui raconte ce qui s’est passé en son absence. Parfois, si le courage est là, Rodney lui lit quelques chapitres de Guerre et Paix. Si McKay croit percevoir des signes de vie chez le militaire, ceux-ci sont toujours si fugaces qu’il ne saurait dire s’ils sont réels ou fantasmés. La nuit, Rodney dort juste à ses côté... au cas où.
Au cas où l’associé du major Warwick, monsieur X, soit un membre du Daedale. Dans ses pires cauchemars, Rodney se retrouve possédé par un monstre sanguinaire qui l’oblige à planter un couteau lentement, très lentement dans le cœur de Sheppard. Couvert de sueur, il lutte mais ne peut résister et enfonce la lame. Le regard de John, suppliant, se plonge dans le sien et Rodney se réveille partagé entre un sentiment de culpabilité et une immense inquiétude. McKay se sent rongé par cette culpabilité. L’idée de visiter la montagne canadienne était la sienne. Jamais il n’aurait imaginé que ce qu’il chérit le plus sur Terre, détruise ce qu’il aime le plus sur Atlantis. Jamais il ne s’était senti si découragé et désemparé. Rodney ne comprend rien à ce qu’il se passe. Évidemment, la blessure par balle était grave, mais pourquoi diable Sheppard reste-t-il dans ce coma ?
Le docteur Zespatto et l’infirmière lui ont parlé de convulsions inexpliquées, de séquelles possibles et probables. Ce qui est vraiment inexpliqué pour Rodney, c’est comment un petit périple en jumper dans l’océan Lantien (Fanfic : Huis-Clos…trophobie) a pu dégénérer à ce point-là !
***
Tony est allongé, le dos bien calé sur le carrelage froid de la morgue et le regard perdu dans l’immensité aseptisée de la pièce. La vie a repris son cours au sein du NCIS. Les enquêtes se succèdent et lui prennent 99% de son temps. Mais le 1% restant, Tony le consacre à l’introspection.
Une petite voix très rock and roll réanime la pièce qui se colore de noir et de rouge.
- Tu penses encore à ton ami ?
Tony lève les yeux sur le doux visage d’Abby.
- Je croyais être seul. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Ducky m’a demandé de passer tous les jours durant son absence.
- Pour quoi faire ?
- Ho, pas grand-chose. Dire un petit mot gentil à chacun des corps qui hantent ces lieux. Tu connais Ducky, il aime que ses hôtes se sentent comme chez eux.
Pas étonnant qu’Abby soit la seule à croire ce que les autres appellent des délires post-traumatiques. Elle vient vraiment d’une autre planète !
Abby s’allonge aux côtés de DiNozzo comme si cela allait de soit. La tête délicatement emmitouflée dans son hippopotame péteur, elle pose sur son coéquipier le plus tendre des regards enfantins de femme. Tony s’y noie avec le plaisir du laisser aller. Sa voix s’enraille avec un léger trémolo.
- J’aurais du essayer de le ramener avec moi.
- Comment Tony ? Tu ne sais même pas toi-même précisément où tu étais.
Tony la regarde avec des yeux tristes…et charmeurs ! Abby croit bon de se justifier.
- Non, ne te méprends pas Tony ! Je te crois. D’abord parce que j’ai vu Ducky ici même alors que quelques minutes plus tôt il était à Cheyenne Mountain, et ensuite parce que les éléments que Gibbs m’a donnés sont d’une nature qui m’est totalement inconnue. Je dois avouer que c’est un défit terriblement excitant !
DiNozzo se glisse sur le côté, comme s’il apprêtait à s’allonger sur Abby.
- De quoi parles-tu ?
- Des échantillons que Gibbs a rapportés du Canada. Il ne t’en a pas parlé ?
- Non ! Ces derniers temps il aboie plus qu’il ne parle. J’ai d’ailleurs l’impression que tout le monde évite de me parler de cette affaire… à part toi.
- C’est parce qu’ils veulent te protéger. Ils pensent que tu subis le contre coup du terrible crash. Tu sais, même moi, j’ai bien du mal à ne pas te prendre dans mes bras pour t’embrasser, tellement j’ai eu peur !
- Ben… heu… si ça peut te faire plaisir.
Tony a juste le temps de finir sa phrase que la gothique jeune femme le prend dans ses bras et lui plaque un claquant baisé sur la joue.
- Ha, ça va mieux. Tu sais Tony, les images du crash nous ont vraiment secouées.
- Mes souvenirs sont confus, mais je me souviens parfaitement des secondes qui ont précédées l’accident. J’ai le visage de John qui me hante. Je le revois lorsqu’il a remis sa vie entre mes mains dans cet avion, puis quand il m’a demandé d’appeler le médecin. J’aurais du essayer de le sauver et au lieu de ça, je me suis servis de lui au risque de le tuer. Je ne saurai jamais qui marchandait ces étranges grenades et je devrais vivre le restant de mes jours dans l’incertitude du devenir du colonel Sheppard. En cet instant, alors que nous parlons tranquillement, il y a peut-être un truand qui attend sagement le meilleur moment pour se débarrasser de lui.
- C’est exact. Nous ne savons pas qui transportait ces armes, mais à défaut, si tu veux, je peux te dire comment il passait les grenades à la barbe des contrôles.
- Quoi ?!
***
Le colonel Steven Caldwell a le nez plongé dans ses notes. McKay s’agite devant lui comme un enfant pris en faute. Pourquoi le colonel a-t-il expressément requit sa présence sur la plateforme de commandement ?
Sans lever ni le nez, ni quoique se soit de son livre de bord, le chef militaire entame la discussion. Le ton est calme et posé mais Rodney se sent jugé.
- Pourquoi dormez-vous à l’infirmerie docteur McKay ?
- Heu…
- Oui ?
- J’estime de mon devoir de rester auprès du colonel Sheppard au cas où…
- Oui ? Au cas où quoi ?
- Au cas où sa vie serait en danger !
Steven Caldwell relève enfin sa tête et fusille le scientifique du regard.
- Donc vous estimez que je n’assure pas convenablement la sécurité à bord de mon vaisseau ?
- Je…
- Sachez docteur Jesaistout que l’infirmerie est actuellement sous très haute surveillance et qu’aucun geste ne passe inaperçu. Tous les allers et venus sont consignés par écris et des vidéos sont conservées dans nos archives. Si vous souhaitez connaître le taux de décibels émis par vos ronflements intempestifs, nos techniciens se feront une joie de vous renseigner !
- …
- De plus, si le traître se trouve à bord du Daedale, ce dont je doute, nous ne pourrons l’attraper qu’en laissant notre appât à sa portée. En d’autres termes votre présence est nuisible.
- Je ne peux pas laisser John servir d’appât comme cela.
- Dites-vous que dans ce vaisseau, il n’y a aucune sortie, aucune fuite possible. Une fois sur Atlantis, il sera bien plus compliqué de contrôler les vas et vient incessants du personnel. Réfléchissez-y docteur McKay et… vous pouvez disposer !
***
Les instruments de bord indiquent la proximité du moment tant attendu. Encore une heure, peut-être deux, et le vaisseau ne sera plus à porté de la Terre. Ces derniers instants sont finalement plus difficiles qu’il ne le pensait. L’attente a été longue mais bientôt Sheppard ne sera plus qu’un mauvais souvenir et il pourra reprendre ses activités. Un sourire illumine son visage. En fin de compte toute cette affaire l’arrange bien. Maintenant c’est lui et lui seul qui règne en maître sur cet énorme potentiel qu’est le trafic d’armes aliens. Dès son retour sur Terre, il en parlera à la Famille.
Son sourire s’élargit encore lorsqu’il croise au détour d’un couloir le docteur McKay qui file vers l’infirmerie.
- Bonjour docteur McKay.
- B’jour !
- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Ho, rien. Je m’inquiète et puis vous savez, je suis plutôt claustrophobe alors les voyages…
- Vous devriez retourner auprès de votre ami. Votre présence lui fait sûrement beaucoup de bien et cela accaparera votre esprit vers de moins sombres pensées.
- Oui vous avez sans doute raison. Merci.
Le docteur McKay s’éloigne en pensant en son fort intérieur au conseil que l’on vient de lui donner. De moins sombres pensées, rien n’est moins sur !
Quant à l’homme qui continue son chemin avec un naturel désarmant, ses pensées sont plus joyeuses que jamais.
***
- Comment peux-tu affirmer savoir une telle chose ?
Tony est survolté. Enfin une nouvelle qui peut bouleverser la donne.
- Dis-moi ! Mais dis-moi !
- Oula, du calme beau brun.
Abby, éternel Abby ! La jeune femme s’est relevée et commence à expliquer ses découvertes à grands renforts de gestes.
Bras écartés comme si elle parlait de sa dernière pêche.
- …Au moins ça de produit de contraste, mais rien ! Aucune molécule, pas même la moindre petite microparticule qui soit répertoriée dans mes archives et puis…
Ses yeux s’écarquillent comme une enfant devant un spectacle extraordinaire.
- …fine particule blanchâtre. En fait elle provenait de plusieurs éléments.
Abby se dirige vers la porte de sortie en sautillant gaiement.
- Alors, tu viens ? Je vais te montrer.
Tony suit Abby dans son labo, ou plutôt dans l’antre de La Bête. Entre crucifix, verres géants de cola et autres boissons à base de caféine, se trouvent plusieurs ordinateurs très perfectionnés. Sur l’un d’eux s’entrecroisent des courbes de couleurs variées. Sur un autre se forment des camemberts dont des parts de différentes tailles se détachent…c’est du moins l’interprétation qu’en fait DiNozzo. Abby désigne l’un des diagrammes.
- Tu vois ces courbes représentent les différents composants de la poudre blanche.
- De la cocaïne ?
- Presque ! Tu chauffes…
- Abby !
Le ton est implorant mais pas agressif. Quoi que fasse ou dise la belle scientifique, il est impossible de lui en vouloir. Avec elle, tout est si naturellement… nature !
- Bon, Ok ! De l’acide acétylsalicylique, de l’amoxicilline, de l’acide clavulanique, de l'héparine…
- Abby !
- Des antibiotiques, pénicilline, de l’aspirine, bref ce sont des médicaments. Notre homme cachait vraisemblablement sa cargaison sous le couvert de convoies pharmaceutiques. Le type de Cheyenne Mountain était bien chargé du ravitaillement ? Alors quoi de plus simple pour lui que de cacher des armes au milieu de cachets, capsules et autres produits. Certains étaient présents sous formes liquides. Des ampoules pour injections intramusculaires ou intraveineuses qui sont si fragiles qu’on ne les inspecte que du regard. Tu comprends ?
- Oui, je comprends que j’avais la solution sous le nez et que je n’ai rien vu ! Abby, il faut que je contacte Gibbs immédiatement. Merci !
Le dernier mot est perdu dans le baisé passionné que Tony pose sur le front d’Abby. Cette dernière joint ses mains gantées de mitaines noires en un geste de triomphe. Sa victoire n’est pas le baisé prude et tendre de Tony mais l’espoir qui anime de nouveau son ami.
***
McKay referme le lourd bouquin qu’il tient dans ses mains. Pas étonnant que Sheppard ne puisse finir ce livre, c’est incompréhensible ! Même pour le cerveau particulièrement bien cortiqué de Rodney, Guerre et paix semble indéchiffrable, alors pour un militaire…
McKay repose le livre au pied du lit du patient.
- Bon et bien on a super bien avancé aujourd’hui… cinq pages en une heure, cela relève de l’exploit !
Le scientifique essaye de rire de la situation mais celle-ci est plutôt triste à crever. Heureusement le docteur Zespatto entre au même moment, rompant un silence qui s’enfonçait inexorablement vers le morbide.
- Vous allez mieux docteur McKay ?
Le médecin n’attend pas de réponse et se contente de parler par politesse. Rodney le sait et cela lui convient parfaitement. Zespatto est un excellent praticien mais le social n’est pas sa spécialité. Comme si McKay faisait parti du décor froid et glauque de l’infirmerie, le médecin vaque tranquillement à ses occupations. Il prépare une nouvelle médication pour Sheppard.
Avec un léger sentiment de gêne, McKay se lève et quitte la salle.
Le médecin branche la nouvelle seringue sur le robinet de la perfusion puis interrompt le débit de la poche notée « glucosé 5% ».
Le temps s’est arrêté dans l’infirmerie.
Sur la plateforme centrale du Daedale où McKay a trouvé refuge, une voix résonne.
- Nous quittons la zone de réception radio de la Terre dans quatre minutes.
***
- Général, l’agent Gibbs du NCIS demande une communication en extrême urgence.
Le général Landry ne s’attendait pas à recevoir si vite des nouvelles de Jethro. Les deux hommes s’étaient trouvés beaucoup de points communs lors de leur dernière entrevue. Une discussion très captivante autour de la machine à café. Curieusement, c’est précisément là qu’il se trouve en l’instant. Seul à la table de débriefing, face à un café noir, toujours pas assez fort !
- Passez-le-moi !
- Général, j’ai de mauvaises nouvelles ! D’après Abby…
- C’est bien la laborantine qui dort dans un cercueil ?
- Oui, c’est elle. Elle a trouvé des traces de médicaments sur les restes de la grenade qui a explosée au Canada.
- Comment ces restes se sont-ils retrouvés en sa possession ?
- Disons qu’ils sont apparus, comme ça...
Leroy Jethro Gibbs s’offre le luxe de parodier la situation. Sa voix est métallique et sarcastique, une prouesse que seul Gibbs peut accomplir !
- ... pfuuuuuuuuu téléportation terminée monsieur Spock !
- Oui, bon. Venez-en au fait !
- Les échantillons rapportés du Canada prouvent que l’arme a été en contact avec des médicaments, vraisemblablement lors de son acheminement hors frontières. Je pense donc que votre homme est un membre de votre personnel médical. Tony s’est souvenu d’une phrase prononcée par le médecin qui s’occupait de lui et de Sheppard. Il utilisait un patois du nord de l’Italie. Le médecin lui a dit qu’il allait s’occuper de Sheppard et sur le moment Tony n’a pas bien compris les mots tronqués et déformés par l’utilisation du patois. Un accent abominable qui permet de cacher le vrai sens des mots. Après réflexion, nous pensons qu’il ne voulait pas s’occuper de lui dans le sens où Hippocrate l’entendait !
***
- Colonel Caldwell, une communication du SGC en priorité absolue !
- SGC, ici le colonel Caldwell. Que se passe-t-il ?
La voix de Steven Caldwell est cassante et dure, mais elle ne peut cacher l’angoisse qui assaille brutalement le militaire.
Un appel en priorité alors même que le bâtiment est aux portes de l’inaccessible, voila bien une chose inhabituelle. Du plus haut gradé (en l’occurrence le colonel Caldwell) au moins gradé (le docteur McKay qui par définition n’est pas gradé du tout !), tout le monde tend une oreille attentive aux propos venus de la planète mère.
La voix en provenance de la Terre captive le personnel de bord au point qu’au silence lourd et pesant succède un brouhaha terrible d’où n’émerge qu’un unique son.
- NON !
Rodney McKay quitte la salle plus vite qu’il ne l’aurait cru possible. A dire vrai, seule une téléportation asgarde aurait pu le faire arriver plus rapidement à l’infirmerie, et encore… le temps de faire comprendre à Hermiod l’intérêt d’un si petit bond intra-muros… non, finalement, rien n’aurait été plus rapide !
Rodney entre brutalement dans l’infirmerie. Surpris le docteur Zespatto se retourne et le fixe, toujours aussi souriant.
- Docteur McKay, que se passe-t-il ?
Rodney ne l’entend pas, ne le voit pas. Le seul regard qu’il croise est celui de Sheppard, grand, lumineux puis… éteint.
***
La lumière est brûlante. Avant même d’ouvrir les yeux, Sheppard sent la pièce s’animer autour de lui. Une chaleur qui réchauffe son visage et fait revivre ses lèvres craquelées et douloureuses. Encore un peu perdu sur le chemin du retour, il tarde à comprendre où il se trouve. Il peut à peine bouger ses membres qui lui semblent lourds et ankylosés. Sheppard sent la fine couverture qui le recouvre comme si elle pesait une tonne. Sa respiration est difficile et contraignante. Une voix posée avec douceur près de son visage l’appelle à revenir chez les vivants.
- Réveillez-vous colonel Sheppard. Je veux que vous sachiez qui est à l’origine de votre mort !
- Hum ? Ma mort ?
Sheppard ouvre difficilement les yeux. Ses cils sont emmêlés comme un écheveau de couturière. Ses paupières se scindent comme s’ouvre une plante carnivore pour gober une mouche… mais la mouche est guêpe, violente, piquante et assassine !
Le visage qui surplombe Sheppard lui est inconnu.
- Qui… êtes-vous ?
- Je suis votre médecin, le docteur Zespatto. Mon nom vous dit quelque chose ?
- Non.
- Je m’en doutais.
Le médecin rit sans retenue.
- Une fois en enfer, vous remercierez le général Landry d’être la cause de votre mort. Ne vous inquiétez pas, je pense qu’il ne tardera pas trop à vous y rejoindre. En tout cas je m’attellerai à cette tâche dès mon retour sur Terre.
- Je ne comprends pas.
- Il n’y a rien à comprendre. Je vais vous tuer, tout simplement.
Sur ces mots, le médecin félon pousse doucement le produit de sa seringue. Le liquide se mêle au sang du colonel, bloquant quasi-instantanément toute possibilité de mouvement et de parole. Une étrange sensation de panique s’immisce en Sheppard.
- Je vous injecte du curare mais pardonnez-moi, je crains d’avoir oublié l’hypnotique. Vos muscles sont endormis et inopérants et sous peu votre respiration va s’arrêter. Je suis navré de vous infliger cela…
Zespatto découvre ses dents en un très large sourire.
- Quoique cela faisait vraiment longtemps que j’avais envie d’expérimenter ce procédé. Je lis dans votre regard que l’incompréhension se mêle à la peur. Cessez donc de vous poser des questions, il n’y a pas de réponses. Savourer votre mort, ce n’est pas tous les jours que vous en aurez l’occasion.