L\'amour d\'une amazone
Chap. 8 : Les sentiments du Second
Le Wraith et Ellyn se précipitèrent vers les quartiers d’Aya. Quand ils étaient entrés dans les appartements de Janem, un bruit suspect les avaient faits ressortir.
Janem ouvrit la porte de la chambre de l’humaine. Ils trouvaient la jeune femme inconsciente, allongée au sol, avec une morsure mystérieuse à son bras lorsqu’ils l’examinaient attentivement. Ellyn toucha son front et fut étonnée qu’Aya ait autant de fièvre si rapidement. Janem remarqua que quelque chose l’avait probablement mordu sur la planète, avant de venir sur le vaisseau- ruche. Le Commandant porta Aya de toute urgence, vers la salle des cocons pour la soigner.
Le Second fut avertit mentalement de l’incident afin qu’il puisse s’occuper d’Ellyn, pendant qu’il s’occuperait de l’Aya. Inquiète, Ellyn voulut rester auprès de son amie, mais le Commandant Wraith lui demanda de le laisser seul. Il lui promit qu’il sauverait l’humaine. Ellyn, les larmes aux yeux, suivit le Second vers l’extérieur.
Janem fit son possible pour soigner Aya du poison qui se propageait rapidement dans le corps. Le Second rassura Ellyn que son Commandant faisait son maximum pour la sauver. Très inquiète néanmoins, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’Aya y resterait, malgré les connaissances extraordinaires des Wraiths.
Après plusieurs heures, le Commandant ressortit de la salle où étaient les cocons, épuisé et inexpressif. Inquiète en voyant la tête du Wraith, Ellyn voulut savoir si elle était hors de danger ou si elle était morte. En attendant une réponse, elle observa Janem qui paraissait occupé. Il semblait communiquer télépathiquement avec son Second, avant de les laisser. Il se retira, la tête baissée légèrement sur le côté, comme s’il avait une crampe musculaire.
Le Second expliqua à Ellyn que le poison ne se répandait plus, mais qu’Aya était dans un profond sommeil, à présent. Autorisée à entrer dans la salle, Ellyn resta auprès de son amie quelques heures avant que le Second ne la cherche pour se reposer.
Plus tard, dans la soirée, le Second revint voir Aya. Il était fasciné par cette humaine qui l’avait impressionné dès son arrivé sur la Ruche. Jamais, il n’avait ressenti de telles émotions pour une femelle, surtout une humaine. Contre toute attente, il lui prit sa main et l’observa, semblant s’inquiéter sur l’état de santé de l’Amazone. Il resta assis, quelques minutes en la regardant dormir paisiblement. Son visage paraissait détendu et doux, comme si elle n’avait rien.
Tout à coup, Aya lui serra la main et se réveilla lentement avec un léger sourire aux lèvres. Elle lui murmura :
« Je vous remercie d’avoir veillé sur moi et d’être resté auprès de moi, tout ce temps. Je m’excuse si j’ai été gênée par votre présence l’autre jour, mais vous devez savoir que…
- Ne parlez plus. Vous devez vous reposez, vous êtes encore très faible ; mon Commandant vous a guéri, avec beaucoup de mal, à ce qu’il m’a dit. »
Aya lui sourit avant de se rendormir, tenant toujours la main verte du Wraith. Le Second devait lâcher la main de l’humaine afin de retourner sur le pont.
En entrant sur le pont de commandement, Janem remarqua que quelque chose perturbait son Second. Il lui demanda discrètement si tout allait bien, mais le Second lui répondit que rien ne le perturbait et qu’il avait beaucoup de travail à rattraper.
Durant de nombreuses heures, le Second ne cessa de faire des erreurs dans ses travaux qui étaient peu communes pour lui. Janem voyait bien que quelque chose l’empêchait de faire son travail correctement. N’en pouvant plus de ses bourdes, le Second quitta le pont dans une rage folle.
En allant vers ses quartiers, le Second fut interpellé par son Commandant qui l’avait suivi, pour savoir ce qui n’allait pas, étant donner que son esprit était aussi tendu que lui :
« Dis- moi ce qui ne va pas. Tu ne cesses de faire des erreurs qui ne te ressemblent pas. Je sais que tu es perturbé depuis ton retour de la chambre d’Aya. Ne sois pas étonné, je suis au courant que tu es allé voir secrètement la petite humaine.
- Je…Argh !! … Je ne sais pas ce qui m’arrive, mon Commandant. Je suis perdu depuis que j’ai vu cette humaine pour la première fois, dans le hangar à Dart. Quand je suis loin d’elle, je ressens le besoin de la protéger, de rester auprès d’elle. Ce sont des sensations si ‘’humaines’’, que je me demande si je n’ai pas un problème quelque part !!
- Hum. Effectivement, cela est très étrange pour les jeunes Wraiths comme toi. Je ne suis pas sûr, mais je pense que tu es … amoureux de cette humaine. »
Le Second le regarda, choqué de l’annonce de son supérieur, mais compréhensible. Cela donnait un sens à son étrange comportement de tout à l’heure ; il serait amoureux d’une humaine. Janem commençait à conter les différentes manières de contenir ses émotions en public. Mais en privé, avec l’humaine, il lui expliqua qu’il ne devrait pas la bousculer dans les prochains temps. Surtout, s’il ne pouvait retenir sa rage intérieure. Le Second remercia son Supérieur de ces sagesses et de son aide précieux, avant de le laisser. Il s’inclina respectueusement puis se dirigea vers ses quartiers pour s’y reposer.
Le lendemain matin, Ellyn alla rendre visite à son amie qui était en train de manger. Heureuse, elle se jeta à son cou en lui contant qu’elle était très inquiète à son sujet. Aya lui répondit que grâce à al technologie des Wraiths, elle ne serait plus de ce monde.
Le Second arriva soudainement, dans la chambre pour examiner Aya. D’un œil malicieux, Ellyn les laissa alors seule, malgré la supplication d’Aya par le regard, de rester avec eux. Mais l’Amazone sortit de la salle, un sourire jusqu’aux oreilles.
Le Wraith s’approcha de la patiente. Aya s’assit mieux sur le lit, puis le Second lui prit le bras afin de vérifier si sa tension artérielle était bonne. Quand il eut terminé, Aya se mit à rougir du contact qu’elle venait d’avoir avec le Second. Le Wraith voulut partir pour la laisser se reposer, mais Aya le prit par le bras et lui dit :
« Att… attendez ! Je souhaiterais connaître votre nom !
- Sachez que le nom d’un Wraith est secret et que peu de personne on le droit de le connaître.
- S’il vous plaît, se serait plus pratique pour moi quand je veux m’adresser à vous ! Je ne le répéterais à personne, juré !
- Si vous insistez. Mon nom est Soresh. Je dois y aller à présent. J’ai encore beaucoup de choses à faire.
- Attendez, juste un instant encore. J’ai remarqué que vous êtes très attentionné avec moi ; j’apprécie ce que vous faites pour moi. Merci beaucoup.»
Soresh s’approcha lentement de l’humaine d’un air agressif, avant de lui prendre ses mains brutalement. Effrayée par ce geste brusque, Aya se détacha de lui, puis il partit, déconcerté.