Équilibre

Chapitre 3 : Les larmes du sabre rouge.

1483 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 18 jours

Les années avaient passé.



Doremi n’était plus la petite fille en pyjama que le Comte Dooku avait recueillie.



Elle était plus grande, plus rapide, son regard avait changé : il avait la fixité silencieuse de ceux qui n’avaient plus de foyer.



Sous la cape usée, ses gestes étaient devenus précis, presque mécaniques, comme les droïdes qui l’accompagnaient désormais partout.




Son entraînement avait été rude.


Chaque jour, elle forgeait sa volonté contre la pierre froide de Serenno, contre la solitude, contre la peur, contre la colère qui dormait au fond d’elle comme un feu mal éteint.




Elle avait aussi appris à manier une arme que peu de gens dans la galaxie osaient toucher :

Un sabre laser à lame rouge, brut, sauvage, conçu par ses propres mains, sous la supervision stricte de Dooku.



Un symbole. Un fardeau.






Ce jour-là, dans la salle du trône aux murs sombres, une chose changea.


Un droïde projeta un hologramme au centre de la pièce.



Une silhouette apparut dans la lumière bleutée.



Une silhouette drapée dans une grande cape noire, dont le visage, à moitié dissimulé sous la capuche, semblait rongé par une ombre plus profonde que la nuit.




La voix qui s’éleva n’était pas humaine.



Elle était le râle même de la mort, un murmure visqueux qui s’insinuait dans les oreilles comme un poison :


— Comte Dooku… Est-ce l’enfant dont vous m’avez parlé ?




Doremi sentit son sang se glacer.

Jamais elle n’avait ressenti une peur aussi pure.



Ce n’était pas la peur de mourir.



C’était la peur d’être dévorée, corps et âme, par une présence si noire qu’aucune lumière n’existait plus à son contact.



Elle voulut détourner les yeux, mais n’y parvint pas.



L’hologramme semblait l’enchaîner, fouillant son esprit, fouillant ses rêves, ses cauchemars les plus profonds.



Dooku s’inclina légèrement.



— Oui, maître Sidious. Elle est prête à servir.



Un long silence s’étira, où Doremi crut entendre son propre cœur battre si fort qu’il étouffait le monde.



— Alors, envoyez-la… ordonna la voix glaciale. Envoyez-la éprouver sa force… et sa loyauté.



L’hologramme disparut dans un grésillement.



Et se fut comme si Doremi pouvait respirer a nouveau.



Dooku se tourna vers elle.

Pour la première fois depuis des années, elle crut lire une forme de pitié fugitive dans ses yeux.



Puis, comme toujours, son masque d’impassibilité revint.




— Ta première mission commence, inutile de revenir si tu échoue Veydris.



Veydris, c’étais le nom que Dooku lui avait donné ou plutôt Darth Tyranus, Doremi avait était dépouillé de son identité, et pour gagné le titre de Darth, Veydris devait tuer pour ça, et se serait pas là même chose que de détruire un droïde .


2 heures plus tard.






Le vaisseau cargo, camouflé en transport civil, la déposa sur une planète de la bordure extérieure.

Le terrain était sec, rocheux, parsemé de cratères et de ravins.



Doremi ne fut pas envoyée seule : deux escouades de droïdes de combat l’accompagnaient.



Leur mission : tuer un sénateur local dissident, qui avait refusé de se soumettre aux diktats des séparatisme, après cela Doremi aurais disparu a ça place se tiendrait Darth Veydris.



Elle avançait au centre des lignes, son sabre laser attaché à sa ceinture.



Le cœur battant. Les sens tendus.

C’est alors qu’ils apparurent.



Deux silhouettes jaillissant d’une crête rocheuse, comme surgies d’un souvenir.



Lui — un jeune homme aux cheveux en bataille, une cape sombre flottant dans son dos, son sabre laser bleu vibrant de lumière.



Elle — fine, vive, une Togruta au regard flamboyant, tenant deux sabres verts avec une grâce déconcertante.



Les deux visages qu’elle avait vus tant de nuits, dans ses rêves déchirés, avec des clones de la république a leur côtés.



Son souffle se bloqua dans sa gorge.



— Des droïdes… grogna Anakin en allumant son sabre. J’aurais dû m’en douter.




— Et une fille, remarqua Ahsoka en plissant les yeux. Tu la reconnais ?




— Non… répondit Anakin, méfiant. Mais les droïdes lui obéisse.



-Mais elle semble a peine plus âgé que moi. S’étonna t’elle.




Sans un mot, Doremi détacha son sabre de sa ceinture.



La lame jaillit dans un éclair rouge sang.



Le destin, semblait-il, avait décidé que leurs rencontres commenceraient dans la lutte et la souffrance.




— Déployez-vous, ordonna Anakin.


Les droïdes et les clones ouvrirent le feu.



Anakin bondit au cœur de la bataille, renvoyant les tirs avec une aisance déconcertante.



Ahsoka tourbillonnait autour de lui, ses lames créant des arcs de lumière.



Doremi n’avait pas d’autre choix.

Elle courut droit vers eux.



Son sabre croisa celui d’Ahsoka dans une gerbe d’étincelles.



Le choc fut brutal, mais elles tinrent bon, toute les deux.



— Elle est forte ! lança Ahsoka, surprise.



— Et rapide, grogna Anakin en esquivant un coup circulaire de Doremi.



Elle ne comprenait pas comment elle pouvait lutter contre eux deux.



Ils étaient comme elle les avait vus en rêve : puissants, beaux, terrifiants.



Son cœur criait de fuir. Mais son corps avançait.



Frappe. Pare. Glisse. Tourne.

La danse mortelle des sabres les enlaçait dans une tempête d’éclairs colorés.



Anakin enchaîna une série d’attaques lourdes, la forçant à reculer.



Ahsoka bondit au-dessus d’elle, tentant de la désarmer par surprise.

Doremi pivota sur elle-même, un mouvement parfait appris à force d’années d’entraînement, et repoussa Ahsoka d’une poussée de Force instinctive.



Un instant, leurs regards se croisèrent.



Un éclair de reconnaissance traversa les yeux d’Ahsoka.



— Attends… gémit-elle. Elle n’est pas comme les autres !



Mais Anakin, lancé dans la bataille, n’écoutait plus.



Il frappa avec toute la rage que la guerre lui avait enseignée.



Le combat devenait trop lourd pour Doremi.



Ses bras tremblaient. Son souffle se hachait.



Même si Ashoka ne se battait plus contre Doremi, elle ne tiendrait pas longtemps contre le Jedi.



Une explosion, soudaine, fit voler la poussière tout autour d’eux.



Un des droïdes avait déclenché une grenade thermique par erreur.



Doremi fut projeter en arrière, assommé par un mur, aux milieux des clones, d’un Jedi et sa padawan.



Et d’une question silencieuse :

Qui était-elle ?



Doremi quand a elle, était emmenée sur le croiseur de la république.



Une heures plus tôt, ailleurs dans la galaxie…


Le repaire de Sidious était plongé dans l’ombre, comme si la lumière elle-même s’était faite prier pour ne pas troubler sa présence. Des hologrammes défilaient lentement devant lui, projets de guerre, schémas de vaisseaux, listes de sénateurs à corrompre.



Mais ce n’était pas ce qui occupait son esprit pour l’heure.



— Tu sais qu’elle échouerait, dit une voix grave et familière.



L’hologramme de Dooku flottait devant lui, les bras croisés dans sa cape sombre, l’expression impassible.



Sidious ne leva même pas les yeux.



— Bien sûr. C’est inévitable.




— Alors pourquoi l’envoyer ? demanda Dooku part curiosité.



Un fin sourire se dessina sur le visage ridé de Sidious.



— Parce qu’elle sera plus utile dans l’échec.




Dooku resta silencieux un instant. Puis il répondit:

— Elle n’est qu’une enfant.




— Exactement.



Il fit quelques pas dans la pénombre, ses mains jointes derrière le dos.




— Elle est une enfant, si la République la tue, cela servira la cause séparatistes n’est pas ?



Il tourna lentement la tête vers Dooku.




— Ils la tueront. La république ne pardonne pas aux personnes avec un sabre rouge, même si c’est une enfant, La République se salira les mains, et nous resterons… innocents.



Le mot suinta comme un poison.

Dooku baissa légèrement les yeux. Il savait. Il avait vu les fissures dans l’armure de Veydris. Il avait vu ses hésitations, ses regards silencieux vers le ciel. Ses questions qu’elle n’osait plus poser, l’enfant qu’il avait enlevé de sa planète était toujours la, juste cacher derrière un masque.

Et pourtant, il l’avait envoyée.



— Elle aurait pu être utile, dit-il, presque pour lui-même.




— Elle va l’etre. répondit Sidious. Elle va semé la doute. Elle va attiré l'attention des Jedi. Elle a faire diversion. Elle va nous épargné la peine de la discipliner.



Il sourit à nouveau, comme un serpent repu.



— Et maintenant, la République va s’occupée de l’éliminer.







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