Star Wars : Haute Tension

Chapitre 10 : Chapitre 9 : Refuge

Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/04/2011 02:27

Chapitre 9 : Refuge.

Le docteur était un Rodien. Comme tous les membres de son espèce, ce dernier était d’apparence humanoïde : il était de taille moyenne et avait une peau bleu-gris écailleuse, il avait de grands yeux globuleux ainsi qu’une bouche qui ressemblait à une petite trompe.
Deux oreilles pointues encadraient sa tête et il possédait deux petites antennes de forme conique au sommet du crâne. Il avait également de longs doigts. Le médecin les regarda un moment d’un air suspicieux et pris la parole.

-Bonjour, que puis-je faire pour vous ? les interrogea t’il.

-Bonjour, mon nom est Yagi et voici mon conjoint : Kenda, dit-elle en désignant ce dernier d’un infime mouvement du menton. Il a été blessé par balle il y a plusieurs heures de cela et a besoin de soins en toute urgence, expliqua t’elle.

-C’est bon, entrez ! lâcha-t-il en s’écartant de l’embrasure de la porte pour leur laisser le passage.

Les deux Jedis pénétrèrent dans l’appartement et arrivèrent dans un petit couloir aux murs bleus dont chaque pan comprenait une porte noire. Ils s’arrêtèrent à l’entrée du couloir.  
Lars ferma la porte derrière eux et les conduisit vers la porte de droite. Un écran fixé à la porte du fond indiquait « toilettes ». Sur la porte qu’ils empruntèrent se trouvait un écran où était indiqué  « salle d’attente ».
Hydi et Kenda qui était toujours appuyé sur elle entrèrent à la suite de Lars et débouchèrent dans une salle exigüe dans laquelle se trouvaient cinq sièges.
Au fond de cette pièce se trouvait une autre porte. Ils la franchirent à la suite de Lars et arrivèrent dans une petite pièce bleu clair, sans fenêtres, aux murs carrelés.
 Au centre se trouvait une table d’opération. Des droïdes médicaux ainsi que des étagères remplies de bouteilles et diverses machines étaient entreposés le long des murs.

- Allongez-le ici ! lui ordonna Lars en désignant la table d’opération.

Hydi aida Kenda à s’étendre dessus puis elle s’écarta. Lars s’approcha de Kenda et l’aida à retirer sa tunique de Jedi. Le médecin marqua une pause en apercevant le sabre laser que le jeune Jedi portait à sa ceinture mais ne fit pas de remarque.
Il prit ensuite des ciseaux et découpa les bandes imprégnées de sang. La blessure apparut et une affreuse odeur de décomposition emplie la pièce : les chairs autour de la plaie avaient noircies et la peau était pâle, les chairs en son centre étaient suintantes de pus mêlé à du sang. Elle vit Lars tressaillir légèrement à cette vision.
-Comment et quand cela est-ce arrivé ? lui demanda-t-il précipitamment.

-Une balle de sniper au cours d’une mission il y a plusieurs heures, lui répondit-elle après un instant d’hésitation.

-Oui et ce n’est pas du petit calibre d’après ce que j’ai put voir. D’après son aspect, la blessure devrait dater d’il y a quelques jours si il avait été blessé sur Coruscante. Vous n’étiez pas sur Coruscante n’est-ce pas,  Maître Jedi ? la questionna t’il tout en examinant la plaie de Kenda.

-En effet nous étions dans la bordure extérieure. Cette blessure a été faite par un fusil de précision de gros calibre. Maintenant que comptez-vous faire ? Nous livrer aux soldats ? Nous avons bien vu, en arrivant, que l’armée traquait les Jedi, lui jeta-t-elle sur un ton de défi.

-Non, aucunement. Je n’apprécie aucunement les soldats et je suis opposé au chancelier Palpatine, vous pouvez donc avoir confiance en moi. Je posais simplement ses questions pour savoir avec qui j’avais affaire, se défendit-il.

Un droïde s’approcha sur un signe de main de Lars avec un plateau remplit d’instrument. Le Rodien prit une seringue et injecta son contenu dans le bras droit de Kenda.

-Je ne peux pas l’endormir complètement pour cette opération, il a perdu trop de sang, lui expliqua-t-il.

Il attrapa un scalpel et entreprit de découper les chairs infectées et de les extraire. Un droïde médical  s’approcha à sa demande avec un bocal remplit d’un liquide bleu clair, le médecin mit les chaires extraites dedans. Kenda perdit connaissance.

-Je n’ai pas de cuve à bacta ici, je ne pas l’y plonger pour l’aider à guérir. L’infection est en train de se répandre dans son corps par l’intermédiaire du sang, je ne peux donc rien promettre quant à sa survie, dit-il tout en continuant son opération. Maintenant, il faut que vous alliez attendre dans la salle d’attente, lui ordonna-t-il.

Hydi décida de ne pas insister et se retira dans la salle d’attente pour laisser Lars se concentrer sur sa tâche.
L’angoisse lui serrait le ventre, elle voulut s’asseoir sur un des sièges mais ses mains se mirent à trembler lorsqu’elle pensa à l’état de Kenda. La jeune Jedi se leva et se mit à faire les cent pas dans la salle, toutes ses pensées étaient tournées vers lui.

OoooOOoooOO

Slayer 8 marchait en tête de colonne dans les étroits couloirs des égoûts de Coruscante. La vision nocturne de son caque teintait de vert toute sa vision.
Les imposants tuyaux d’évacuation occupant les trois quarts de ces couloirs, ils avaient tout juste la place d’avancer en colonne. Le commando, dont il faisait partie, avait été rattachée à la traque de deux Jedis qui semblaient s’être réfugiés dans les égouts.
On leur avait donné le nom de code opérationnel « Slayer » et on les avait envoyés ici. Cela faisait désormais deux heures qu’ils pataugeaient dans cet endroit sans qu’il n’y ait aucun signe des Jedis, cela commençait à le lasser sérieusement.
 Ils n’avaient pas tiré un seul coup de feu depuis le début de l’opération, son commando comportait une vingtaine de membres.
Slayer 1 qui avait le commandement de l’opération évoluait en quatrième place derrière lui. Ils approchaient maintenant du point d’entrée supposé des Jedis dans les égouts : il avait été signalé par une patrouille qui les traquait.
Le soldat avançait sur ses appuis, prêt à tiré au moindre mouvement suspect. Il aperçut une raie de lumière plus loin, il n’y avait aucun soldat dans le secteur visiblement.
Le clone avança et distingua l’ouverture au plafond : celle-ci semblait bien avoir été découpée au sabre laser.
Alors qu’ils arrivaient à la verticale de l’ouverture, un détail attira son attention : un liquide foncé avait laissé des dégoulinantes sur les murs de part et d’autre de la bouche d’égout et avait teinté le liquide dans lequel ils pataugeaient.
Slayer 8 leva un bras pour faire signe à ses camarades de s’arrêter. Il se retourna ensuite vers Slayer 5 qui le suivait et lui fit signe de couvrir le couloir devant eux.
 Ce dernier s’exécuta et Slayer 8 s’avançât et passa la main sur la paroi, une partie du liquide se déposa sur son gantelet de combat.
Il désactiva sa vision nocturne et tendit la main dans la raie de lumière pour connaître la couleur de cette chose : le liquide était rouge.
Le soldat regarda en haut et fit signe à ses camarades de le couvrir. En se retournant son pied heurta quelque chose sous l’eau.

Il se baissa et ramassa un fusil d’assaut blaster. Cela n’augurait décidément rien de bon, il tendit le fusil à Slayer 5 qui le prit.
Slayer 8 tint son fusil d’assaut de la main droite, le doigt au niveau de la gâchette, et entreprit de gravir l’échelle de sortie à l’aide de sa main libre.
Il passa la tête dehors : les cadavres de deux soldats gisaient, décapités, de part et d’autre de l’ouverture. Le liquide qui avait ruisselé dans l’égout était en fait le sang qui s’était échappé de ces deux cadavres au moment de leur mort.
Le fusil d’assaut qu’il venait de récupéré devait appartenir à un de ces deux clones. Il se hissa complètement hors de l’égout, il se trouvait désormais dans une ruelle.
Le clone fit un tour sur lui-même en balayant la ruelle du canon de son fusil d’assaut pour vérifier que personne n’y était posté en embuscade.
Dès qu’il eut effectué cette vérification de routine, il se pencha par la bouche d’anglais et fit signe que la voix était libre à ses camarades. Ceux-ci sortirent un par un.
Pendant ce temps, il examina plus en détail les alentours : des sacs poubelles et des plaques métalliques avaient été jetées pêle-mêle au milieu de la ruelle.
 Ses camarades se dispersèrent dans la ruelle pendant que Slayer 11 et Slayer 13, les médecins de l’unité, inspectaient les corps des clones tués.
Lorsqu’ils eurent finit les examens des corps ils firent part de leurs observations à Slayer 1 et ce dernier les interpella et leur demanda de se rapprocher autour de lui. Ils s’exécutèrent.

-Bon, voici le topo ! commença Slayer 1. Les médecins de l’unité ont examinés les corps et il ne fait désormais aucuns doutes que c’est un sabre laser qui les a décapités. Ils ont surement été pris par surprise, ce qui veut dire que l’assassin se trouvait derrière eux. Les Jedis ne se sont donc pas engouffrés dans les égouts, comme l’unité qui a découvert cette plaque découpée le supposait. Ils se sont planqués et ont éliminés les gardes avant de prendre la fuite. Nous allons donc fouiller cette ruelle et chercher des indices, expliqua-t-il. Exécution !!!  qjouta-t-il pour appuyer ses dires.

Tous les membres du commando se dispersèrent donc dans la ruelle et commencèrent leurs recherches. Le regard de Slayer 8 fut de nouveau attiré par les déchets jetés en travers de la ruelle. Il s’en approcha et constata qu’au milieu du tas se trouvait un espace dégagé où auraient put se cacher au moins deux personnes.

-Chef ! cria-t-il. Je crois que j’ai trouvé quelque chose !

Slayer 1 s’approcha.

-Vous avez trouvé quelque chose soldat ? l’interrogea t’il.

-En effet, les Jedis semblent s’être dissimulé là pour échapper à la patrouille. Il leur a suffit d’éliminer discrètement les deux gardes avant de prendre la fuite, répondit-il.

Slayer 13 passa devant lui et s’accroupit à côté d’une tache foncée qu’il n’avait pas remarquée. Il l’examina rapidement.

-C’est du sang, lâcha-t-il finalement. L’un des deux Jedis semble blessé. Il perd du sang, ils vont devoir chercher un médecin, à moins que l’un d’entre eux soit guérisseur. Ils sont partis il y a un moment donc il y a peu de chances de trouver un témoin mais nous pouvons toujours interroger les marchands.

Slayer 1 réfléchit un moment à la proposition de Slayer 13. Il activa finalement sa liaison com avec le quartier général.

- Slayer 1  à contrôle, parlez contrôle.

Un petit moment s’écoula et Slayer 1 continua.

-Nous avons trouvé deux soldats assassinés près du point d’entrée supposé des Jedis dans les égouts.  Nous soupçonnons ces derniers ‘être restés en surface et d’avoir feinté pour induire en erreur la patrouille afin de s’échapper. Nous demandons l’autorisation de continuer la traque en surface et d’enquêter.

Quelques secondes s’écoulèrent et Slayer 1 reprit.

-Bien reçut contrôle, Slayer 1 terminez. Slayers, en route ! leur ordonna-t-il en se tournant vers eux.

Ils déambulèrent un moment dans les ruelles et débouchèrent sur une avenue commerçante.

-Formation par groupe de cinq ! On interroge un maximum de marchands dans cette rue ! On ne tire pas à moins d’être pris pour cible ! lâcha Slayer 1.

Ils s’exécutèrent et se mirent rapidement en groupe de cinq  puis se dirigèrent vers des étals voisins. Les soldats interrogèrent de nombreux marchands et le temps s’écoulait.
Les passants s’écartaient des étals en les voyant approcher et les marchands se montraient plutôt réticent à répondre à leurs questions. Slayer 8 commençait sérieusement à s’ennuyer et le fait de se trouver dans un endroit avec autant de monde le rendait nerveux.
Les marchands l’exaspéraient au plus au point : ils tenaient à avoir une récompense pour chaque renseignement qui leur était demandés.
Le soldat se devait de rester calme et il se contentait donc de relever toutes les infractions de ses interlocuteurs quant à la façon de vendre leurs produits, puis de les leur soumettre et de leur proposer une annulation de l’amende en retour.
Cette technique était radicale et pas très légale mais le temps pressait : chaque heure qui passait offrait plus de chance aux Jedis de pouvoir disparaître.
La nuit commençait à tomber lorsque lui et son groupe arrivèrent devant l’étal d’un marchand de pièces de rechange pour droïdes. L’homme était courtaud et plutôt grassouillet.
Slayer 8 sourit pour lui-même : le nombre de pièces de rechanges usagées était impressionnant sur cet étal et il avait donc un énorme moyen de pression sur ce marchand. Ce dernier le regarda s’approcher alors que ses camarades restaient en arrière, surveillant la foule.

-Que puis-je pour vous, soldat ? l’interrogea le marchand en le gratifiant d’un sourire mielleux.

Slayer 8 eut envie de lui balancer la crosse de son fusil d’assaut dans la figure pour effacer cette parodie de sourire, mais la mission passait avant tout.

-Bonjour citoyen, lui répondit-il. J’aimerais savoir si vous n’aviez pas aperçut deux Twi’lek. L’un d’entre eux est sérieusement blessé d’après nos informations.

-Vous savez il y a énormément de monde dans cette rue chaque jour, je ne peux pas faire attention à tous ceux qui passent, lui dit-il en croisant les bras sur sa poitrine et en prenant un air refrogné.

-Je me vois contraint de vous demander de réfléchir un peu plus. Ces deux personnes sont extrêmement dangereuses et une bonne récompense attend celui qui nous donnera des informations utiles sur eux,  insista Slayer 8.

-Maintenant que vous le dites, il me semble avoir vu deux twi’lek. Ils se sont arrêtés pour me demander un renseignement et l’un d’entre eux était blessé. Il était même appuyé sur sa compagne, reprit le marchand en reprenant son sourire mielleux. De quel type de récompense s’agit-il ?

Slayer 8 décida d’ignorer la dernière question du marchand.

-De quel type de renseignements avaient-ils besoin ? Par où sont ils allés ? demanda-t-il précipitamment.

-Malheureusement le secret professionnel m’oblige à garder secrète ce genre d’informations, dit-il en prenant un air contrit.

Slayer 8 sentit qu’à ce rythme il allait devoir passer aux choses sérieuses, ce marchand lui faisait perdre son temps et il ne put s’empêcher de contenir sa colère.

- Secret professionnel ou pas, je n’en ai rien à faire. Avec ce que j’observe sur votre étal, j’ai de quoi vous faire mettre en prison pour trois mois et vous faire écoper d’une lourde amende. La récompense que je peux vous offrir c’est de vous épargner çà en oubliant cette histoire, si vous me donnez le renseignement.

Le sourire du marchand s’élargit en voyant qu’il perdait son calme et l’homme pensa sans doute prendre l’avantage car il décida de lui tenir tête.

-L’offre ne me semble pas vraiment équilibrée par rapport à ce que vous me demandez de faire, je….

Slayer 8 ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il passa de l’autre côté de l’étal, tenant son arme de la main droite, le canon pointé vers le haut.
Il empoigna le marchand par la gorge, de la main gauche, et le plaqua contre le mur puis plaça le canon de son arme sous le menton. Il reprit d’une voix menaçante.

-Voici ma nouvelle offre puisque vous voulez jouer au plus malin. Je vous offre la vie en plus de l’absolution si vous me donner le renseignement que je vous ai gentiment demandé tout à l’heure. Je sais que vous savez énormément de choses. Maintenant vous crachez le morceau ou votre cerveau décorera ce mur.

-Vous n’oserez jamais, vous n’avez pas le droit… risqua le marchand, la peur se peignant doucement sur son visage.

-Bien sûr que j’oserais, lui jeta-t-il à la figure. Les bavures çà arrive tout les jours, n’est ce pas les copains ? Ajouta-t-il à l’attention des autres membres de son groupe.

-C’est très fréquent, en effet, confirmèrent-ils aussitôt.

-Tu vois, mes camarades sont témoins : il ne s’agit que d’une bavure tout à fait banale. Vous m’avez insulté, j’ai voulut procéder à votre arrestation et vous avez fait mine de vouloir sortir une arme en me menaçant de mort. J’ai ouvert le feu à bout portant, cette version sera confirmée par mon unité. Maintenant vous parlez ou vous mourrez ? cracha-t-il au visage du marchand.

Ce dernier blêmit et débita rapidement.

-Deux twi’lek sont en effet passés, l’un d’entre eux était blessé comme je vous l’ai dit. Ils cherchaient un médecin qui soit discret et qui ne leur cause pas d’ennui. J’ai tout d’abord refusé de leur livrer ce renseignement sans paiement mais j’ai eu un brusque élan de sympathie et je le leur ait fournit. Je leur aie dit de continuer sur cette rue et de prendre la première rue à droite et, ensuite, de trouver la tour 2104. C’est tout, je vous le jure ! termina-t-il d’un ton suppliant.

Slayer 8 eut un sourire satisfait sous son casque et lâcha le marchand qui s’effondra au sol, secoué de sanglots. Ce n’était pas si compliqué de faire parler cette vermine en fait, il suffisait simplement de lui mettre un peu de pression.

-Eh bien voilà, ce n’était pas si compliqué ! dit-il au marchand sur le ton de la plaisanterie. Nous vous remercions de votre collaboration et vous souhaitons une agréable fin de journée.

Le marchand, toujours effondré, ne prit pas la peine de répondre et Slayer 8 alla se positionner à l’écart en compagnie de ses camarades. Pendant qu’il marchait, il activa la liaison com qui le reliait avec les autres membres du commando.

-Slayer 8 à tous. J’ai retrouvé la trace des Jedis et je demande un rassemblement sur ma position.

-Slayer 1 à tous, lui répondit la voix de Slayer 1. On se regroupe sur la position de Slayer 8.

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous réunis autour de lui.

-Deux Twi’lek ce sont arrêtés chez un marchand, l’un d’entre eux était blessé. Ils ont demandé où ils pourraient trouver un médecin. Il y a des chances qu’il s’agisse de nos deux Jedis. On continue sur cette rue et on prend la première à droite puis on cherche la tour 2104. C’est là qu’ils doivent se trouver en ce moment, résuma-t-il.

-Très bien ! Bon travail Slayer 8 ! Slayers, en route ! conclut Slayer 1.

La nuit était tombée lorsqu’ils se mirent en marche. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à l’intersection : la rue où ils devaient se rendre était barrée d’une longue barricade et des gardes armés étaient postés à un passage laissé libre pour permettre aux passants de circuler, ils étaient dix. Slayer 1 leur fit signe de ’arrêter et de se déployer en ligne à distance de la barricade.

- Slayer 4 et Slayer 8 avec moi ! Les autres vous nous couvrez au cas où çà tournerait mal ! lança-t-il.

Slayer 8 s’avança en compagnie de Slayer 4 et rejoignit Slayer 1 qui s’était avancé. Ils se dirigèrent vers les hommes en arme pendant que leurs camarades mettaient un genou à terre et tenaient en joue les gardes.
Ces hommes portaient de longues capes noires ainsi que des masques et des pièces d’armures de combats rouge vif.
Slayer 1 était en tête, et lui et Slayer 4 le suivaient légèrement en retrait, tenant leurs armes pointées vers le sol et gardant le doigt sur la gâchette.
Les gardes de la barricade les regardaient avancer, ils s’étaient dispersés et s’étaient répartis en éventail. Ces gens les tenaient également en joue.
 L’un d’entre eux se détacha du groupe et s’avança en compagnie de deux autres gardes. Slayer 8 aperçut un mouvement furtif au dessus de la barricade : un sniper devait s’être positionné en couverture et il prit note de son emplacement.
Slayer 1 et l’homme qui s’était décidé à s’imposer en interlocuteur s’arrêtèrent à quelques mètres l’un de l’autre. Slayer 8 et son camarade ainsi que ceux qui escortaient l’homme firent de même.  Voyant que leur interlocuteur n’était pas pressé de prendre la parole, Slayer 1 se lança.

-Nous cherchons deux personnes qui auraient franchi votre barricade, selon nos informations. Il s’agit de deux Twi’lek et l’un d’entre eux est blessé. Les avez-vous aperçut ? demanda t’il sur le ton de la conversation.

-C’est une possibilité, que leur voulez-vous ? questionna l’homme avec méfiance.

-Nous devons procéder à leur arrestation, nous ne pouvons pas vous en dire plus, répondit simplement Slayer 1.

-Cette zone est sous notre juridiction, vous ne pouvez pas procéder à une arrestation sans mandat d’arrêt ni garanties d’aucune sorte, reprit l’homme d’un ton ferme.

-Ecoutez, nous n’avons pas de mandat d’arrêt écrit mais nous avons des ordres que nous sommes tenus d’exécuter et nous n’avons pas non plus de garanties à offrir. Nous demandons simplement à ce que vous nous laissiez passer, faire notre boulot et repartir sans vous opposer, dit Slayer 1 qui commençait visiblement à s’échauffer.

-Comme je vous l’ai dit il nous faut des garanties, nous pouvons seulement les arrêter à votre place puis les interroger et enfin, s ils ne présentent aucun intérêts pour nous, vous les livrer, persista le garde.

-Nous ne sommes pas là pour discuter ou marchander ! Nous vous demandons une dernière fois de céder le passage à notre patrouille ! Immédiatement ! explosa Slayer 1.

-Vous osez devenir menaçant ! Cette discussion est terminée et nous ne céderons pas le passage ! Cette discussion est désormais terminée, passez votre chemin ! gronda l’homme en faisant demi-tour.

Slayer 8 vit le garde faire un petit signe de la main et réagit en un instant. Il poussa Slayer 1 sur le côté et ouvrit le feu. Il y eut une détonation et un laser heurta le sol à l’endroit où se trouvait son chef quelques secondes plus tôt.
 La balle de Slayer 8 atteignit le sniper puis il tira à nouveau et toucha leur interlocuteur en plein ventre, l’homme s’effondra.
Dans un même temps, Slayer 4 ouvrit le feu et toucha les deux gardes qui l’escortaient. Les Slayers restés en retrait ouvrirent le feu à leur tour alors que les gardes se ressaisissaient à peine.
Ces derniers furent fauchés par les tirs en quelques secondes puis Slayer 8 aida Slayer 1 à se relever et celui-ci ne fit aucun commentaire.
Ils s’avancèrent en direction du passage en enjambant les corps des gardes, leur sang maculait le sol. Ils passèrent à côté de leur précédent interlocuteur, celui-ci était toujours vivant et saignait abondamment au niveau du ventre.
Slayer 8 se baissa et empoigna le garde, le forçant à se relever.

-Tu vas nous accompagner jusqu’à la tour, tu seras notre laissez-passer, lui jeta-t-il en le poussant devant lui.

-Mais je vais mourir ! Je pisse le sang ! tenta-t-il de protester.

-Eh bien tu auras au moins servit à quelque chose avant de crever ! cracha Slayer 8.

Ils se mirent en marche, les rues de ce quartier étaient sales et mal éclairées et ils durent activer leur vision nocturne. Ils croisèrent plusieurs autres gardes mais ceux-ci les laissèrent passer en voyant un des leurs avec eux. Ils arrivèrent enfin devant une haute tour sur laquelle était peint le numéro 2104.

OoooOOoooOO

Hydi était agenouillée dans le salon, à côté du canapé sur lequel ils avaient étendu Kenda après son opération.
Lars lui avait appris qu’il avait fait ce qu’il avait put mais que l’infection avait gagné le sang. Par conséquent, même si ses pouvoirs de jedis avaient permis à Kenda de paraître bien pendant un long moment, la fin était désormais proche.
Les larmes ruisselaient sur ses joues alors qu’elle tenait la main gauche de son compagnon, elle était brûlante. Tout le corps de celui-ci brûlait de fièvre.
Lars avait mit des bandages propres à Kenda même si cela n’était plus utile puis il était sortit du salon pour leur laisser un peu d’intimité.
 L’immense chagrin qu’elle éprouvait lui enserrait la gorge comme un étau, elle n’arrivait pas à parler et se contentait de le regarder en se perdant dans son regard.
Des larmes roulaient sur ses joues et s’écrasaient sur la poitrine du jeune Jedi. Ils se dévisageaient en silence, incapables de dire un mot.
La jeune Twi’lek ne pouvait pas se résoudre à le laisser partir ainsi, elle aurait voulut qu’ils fassent tant de choses ensemble.
Ils venaient tout juste de libérer les sentiments qui les rongeaient depuis tant d’année et ils devaient déjà se séparer.
 Kenda parvint à lui serrer doucement la main. Elle se pencha au dessus et lui caressa doucement le visage et déposa un long baiser sur ses lèvres, il y répondit avec passion.
Elle ne voulait pas que ce baiser s’achève, elle voulait profiter de chacun de ses souffles. La mort rôdait et il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour sauver son amant.
Une crise de tremblements dus à la fièvre secoua Kenda et interrompit leur baiser. Hydi lui caressa doucement le front en attendant que la crise passe. Elle lui serra doucement la main pour l’apaiser. La crise passa et le laissa pantelant. La présence de Kenda dans la force l’entourant devint plus diffuse.

-Kenda, reste avec moi. Je t’en prie ! le supplia t’elle inutilement.

Il la dévisagea et leurs regards se croisèrent à nouveau. Elle se rapprocha de lui et il parvint à lever une main et à lui caresser le visage. La jeune Jedi attrapa cette main et blottit son visage contre elle.

-Tu sais bien que j’aimerais rester mon amour. Je sais, comme toi, que je ne pourrais pas, je n’ai plus beaucoup de temps, dit-il faiblement. Tu es si belle…

Il fit une pause, le souffle court, et reprit.

-Hydi, je t’aimerais toujours. Lorsque je rejoindrais la force, je t’y attendrais et nous y serons réunis à jamais. Je veux que tu rentres sur notre monde natal et que tu y vives une vie heureuse.

Le jeune Twi’lek s’arrêta à nouveau, plus longtemps. Hydi ne le quittait pas des yeux, elle buvait ses paroles et ne tenait pas à l’interrompre. Il parvint finalement à reprendre.

- Ne laisse surtout pas la haine et le besoin de vengeance s’immiscer en toi, ces sentiments mènent au côté obscur. J’ai sentis celui-ci te gagner alors que tu massacrais les clones sur Dangar et cela m’a effrayé. J’ai crut que je t’avais perdu à jamais. Je veux que tu sois forte et que tu vives heureuse et longtemps. Promet-moi au moins çà Hydi, termina-t-il dans un souffle.

La main de Kenda qu’elle tenait devint molle, de nouvelles larmes se mirent à couler des yeux de la jeune Twi’lek.

-Promet-moi, mon amour, répéta-t-il faiblement.

-Je te le promets, dit-elle en étouffant un sanglot.

-Alors je peux partir en paix, je t’aime mon amour, conclut-il dans un murmure en souriant. De toute mon âme, je t’aime.

Sur ces dernières paroles, il ferma les yeux et un long souffle s’échappa de ses lèvres.

-Kenda ! l’appela-t-elle en le secouant doucement.

Il ne bougea pas, les paupières closes et la bouche figée dans un doux sourire. C’était finit, la vie l’avait quittée et sa présence dans la force avait disparut. Hydi se sentit seule et perdue, un grand vide semblait l’absorbée. Son amour avait disparut.
 Elle reposa doucement la main de Kenda qu’elle serrait toujours, sur le ventre de celui-ci et s’affaissa secouée de puissants sanglots.
 

Laisser un commentaire ?