Star Wars : Haute Tension

Chapitre 9 : Chapitre 8 : Coruscant

Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/04/2011 00:46

Chapitre 8 : Coruscant.

-Mon nom est Larrez et voici ma copilote Yagi, répondit immédiatement Kenda. Nous….

-Epargnez votre salive, le coupa le clone. Nous avons scanné votre vaisseau. Vous êtes actuellement en possession d’un croiseur républicain appartenant à nos troupes or, je vois que vous êtes des civils. De plus, nos scanners n’ont pas relevé d’autres signes de vie à bord à part les vôtres. Il semble également que le vaisseau possède de nombreux impacts de lasers. Veuillez couper vos moteurs jusqu’à nouvel ordre où nous vous abattons.

-Croiseur à contrôle, bien reçut, termina Kenda.

Lorsque la liaison fut coupée, il se tourna vers elle.

-Les ennuis recommencent, lâcha-t-il en coupant les moteurs.

Une vingtaine d’Arc 170 accompagnés de six canonnières vint à leur rencontre. Un croiseur apparut du côté droit de la planète et se positionna devant eux. Il y eut une sonnerie et Kenda activa de nouveau la liaison.
Le clone réapparut à l’écran.

-Nous vous avons envoyé un comité de réception, ils vont vous escorter jusqu’à une plateforme dégagée spécialement. Vous vous y poserez et sortirez tranquillement, puis nous vous escorterons au centre de commandement où vous nous livrerez des explications. Vous pouvez rallumer vos moteurs. Au moindre comportement suspect, vous serez pulvérisés. Contrôle terminé.

-Croiseur à Contrôle, bien reçut, conclut Kenda.
Leurs « anges gardiens » se positionnèrent de part et d’autre de leur vaisseau pendant que Kenda rallumait les moteurs, le croiseur resta à distance.
Les escorteurs se mirent en route et Kenda les suivit. La planète grossissait à vue d’œil à mesure qu’ils s’en rapprochaient. Ils se dirigèrent vers l’hémisphère nord de la planète et le franchirent, les deux Jedis pouvaient voir les nuages moutonnants à la surface de la planète.
Le soleil apparut. Kenda appuya sur un bouton et les vitres changèrent de teintes pour atténuer son éclat. Les chasseurs virèrent et amorcèrent la descente vers la surface de la planète, ils suivirent le mouvement.
La vitre du poste de pilotage se mit à rougeoyer alors qu’ils entraient dans l’atmosphère de la planète, le jeune Jedi enclencha les boucliers thermiques et le rougeoiement disparut.
Au fur et à mesure de leur descente, ils parvenaient à distinguer de plus en plus de détails de la ville. Plusieurs vaisseaux de transport passèrent à côté de leur groupe.
 Les airspeeders en qui circulaient, en contrebas, miroitaient à la lumière du jour  et formaient des colonnes continues qui se croisaient à des hauteurs différentes.
Le trafic était ininterrompu, de jour comme de nuit. Ils finirent par distinguer les hauts buildings de la ville alors qu’ils plongeaient toujours vers le sol. De nombreuses raies striaient la surface de la planète, en y descendant on accédait aux niveaux inférieurs de la planète.
Leurs escorteurs redressèrent leur trajectoire et ils rasèrent les premiers gratte-ciel avant de slalomer un moment entre eux.
Ils finirent par apercevoir le temple Jedi au loin : celui-ci était la proie des flammes, de grandes colonnes de fumée s’élevaient dans le ciel et les environs du temple étaient pris dans un épais nuage noir.
 Cela démontrait manifestement que le temple brûlait depuis un moment et que personne n’avait bougé pour circonscrire les incendies qui le dévoraient.
Ils continuèrent leur route, suivant toujours les vaisseaux se trouvant devant eux. Ils rasèrent un bâtiment et une vaste plateforme s’offrit à leur vue : celle-ci flottait dans les airs au milieu des tours. Plusieurs canonnières y étaient amarrées et une trentaine de clones en armure de combat, l’arme au poing les y attendait.
 Leurs armures de combat étaient blanches avec des bandes bleues. Kenda ralentit le vaisseau et exécuta les manœuvres d’approche.
Ils se posèrent sur la plateforme, les Arc 170 continuèrent leur route et disparurent au loin. Les canonnières qui les accompagnaient se mirent à tournoyer autour de la zone d’atterrissage.
 Kenda coupa les moteurs et se leva de son siège, Hydi abaissa la rampe d’accès et l’imita.
 Ils se dirigèrent vers la soute en enjambant les nombreux cadavres des clones qu’ils avaient abattus.

-Lorsque les clones pénétreront dans le vaisseau pour l’inspecter, ils comprendront qui on est et ils nous abattront, lâcha Kenda. Nous ne pouvons pas rester sur cette plateforme car ils vont sûrement vouloir inspecter le croiseur avant de prendre une quelconque décision.

-Je suis d’accord avec toi, approuva Hydi. D’autant plus qu’ils vont sûrement vouloir nous fouiller et donc trouver nos sabres puis nous les confisquer. Ce qui veut dire que nous nous retrouverons sans défense. Le problème ce sont les canonnières.

-En ce qui concerne les canonnières en vol, je pense qu’elles ne nous gêneront pas pendant la première phase de notre évasion. Voici mon plan : On court jusqu’à une canonnière, on s’en empare, on se débarrasse des pilotes et on se débrouille pour se poser dans les bas quartiers. Elles ne tireront pas sur la plateforme, elles pourraient tuer les clones qui s’y trouvent et démolir les canonnières amarrées, résuma-t-il.

-Nous serons très exposé pendant la descente, mais le trafic étant plus dense en contrebas nous aurons des chances d’atteindre le sol. Je ne vois pas d’autres solutions, donc je suis partante, conclut Hydi.

Ils arrivèrent à l’entrée de la soute et commencèrent à descendre la rampe avant de s’arrêter : les clones se tenaient devant eux, l’arme épaulée.
 Les airspeeders défilaient plus haut. Les canonnières étaient en vol stationnaire, juste au dessus des soldats. Une canonnière était amarrée à la plateforme, droit devant eux, juste derrière le groupe de clones.

-Descendez les mains en l’air ! leur hurla l’un des clones. Au moindre geste suspect, nous vous descendons, ajouta-t-il d’un ton égal.

Hydi sentit que Kenda lui donnait un léger coup de coude dans les côtes et elle se tourna doucement vers lui : il levait les mains, elle l’imita et se tourna de nouveau vers les clones.

-Tu vois la canonnière en face ? lui demanda Kenda. A mon signal, on court tous les deux et on s’en empare, on va se frayer un chemin au sabre laser…

-Arrêter de chuchoter entre vous et descendez en douceur de cette rampe d’accès !! leur cria le même clone qui commençait à perdre son calme.

Kenda commença à descendre et Hydi le suivit.

-Go ! susurra-t-il.

D’une traction de la force, ils s’emparèrent de leurs sabres lasers restés à leur ceinture et les activèrent. Les clones ouvrirent immédiatement le feu. Hydi et Kenda parèrent les tirs de leurs sabres et se mirent à courir en faisant des moulinets avec, ils attinrent les premières lignes des clones.
Des clones s’effondrèrent sous leurs coups, certains ayant été amputés d’un membre, alors que les deux Jedis continuaient leur course vers la canonnière.
Ils finirent par franchir le groupe formé par les clones et se ruèrent vers la canonnière, celle-ci commençait à s’éloigner de la plateforme lorsqu’ils sautèrent dedans.
 Les deux gardes clones furent bousculés et chutèrent dans le vide en hurlant. Hydi regarda rapidement vers l’extérieur : La canonnière s’éloignait de la plateforme et les autres aéronefs les suivaient.
Le pilote aux commandes de la canonnière effectua une vrille pour se débarrasser des deux passagers indésirables, mais Hydi et Kenda eurent le temps de s’accrocher aux poignées qui pendaient au plafond.
Il en effectua alors une deuxième mais dut faire une embardée à la sortie de celle-ci pour éviter un airspeeder et la canonnière perdit de l’altitude.
Voyant que la manœuvre ne fonctionnait pas, le copilote prit en main son pistolet blaster et se tourna vers eux.

Hydi fut plus rapide et lui trancha la main qui tenait l’arme. Le clone hurla mais la elle passa son sabre au travers du siège, le transperçant et le faisant taire par la même occasion.
La jeune Jedi ramassa l’arme et tira sur l’artilleur de droite situé dans sa boule, la vitre explosa et le soldat reçut trois lasers dans le corps.
 Elle répéta la manœuvre avec l’artilleur de gauche. Kenda se jeta sur le pilote et le sortit de son siège pour prendre sa place aux commandes, la jeune Jedi empoigna ce dernier et le poussa hors de la canonnière.
 Le clone s’écrasa sur le cockpit de la canonnière qui les suivait et celle-ci décrocha puis disparut de son champ de vision. Les canonnières suivantes ouvrirent le feu.
Hydi s’assit à la place du copilote, après avoir viré son cadavre, et Kenda commença les manœuvres évasives : il fit tanguer un peu le vaisseau, et entama le long piqué qui devait les amener au sol.
Les étages des buildings autour d’eux se mirent à défiler à toute vitesse. Le sol se rapprochait. Ils tanguèrent pour éviter plusieurs speeders.
Sur son radar, elle vit que leurs poursuivants avaient piqués à leur suite. Des lasers passèrent de part et d’autre de la canonnière, confirmant ainsi son observation.

Ils arrivèrent aux hauteurs où  le trafic était le plus dense et multiplièrent les manœuvres d’évitement pour éviter d’heurter les speeders qui passaient à toute allure sous eux.
Leurs poursuivants arrêtèrent de tirer pour éviter de faire un carnage parmi les civils. Ses tympans lui faisaient très mal à cause de la pression engendrée par la descente très rapide mais la jeune Twi’lek serra les dents.
Elle put sentir, à travers la force, que les signes vitaux de Kenda s’affolaient. Un voile sombre commençait à lui obscurcir la vue et elle devina que si la descente à cette vitesse se prolongeait trop longtemps, ils finiraient pulvérisés en bas.
Les composants de la canonnière commencèrent à trembler sous l’effet de la vitesse. Les aéronefs qui les suivaient ouvrirent à nouveau le feu, décidant probablement que la poursuite devenait trop dangereuse pour eux.
Par la force, la jeune Jedi sentit les signes vitaux de kenda s’affaiblirent et elle prit donc le contrôle de la canonnière.
Les immeubles de basse taille des niveaux inférieurs se rapprochaient : Hydi pouvait distinguer les schémas dessinés par les rues, en contrebas. Elle tira sur le manche à sa droite.
L’appareil commença à se redresser doucement alors que le sol se rapprochait à toute vitesse. Une violente explosion retentit, la canonnière trembla et fit un tonneau.

Hydi comprit qu’un tir les avait atteints. Elle reprit le contrôle de l’appareil alors qu’il partait en vrille et tenta, en se tournant rapidement, de constater l’étendu des dégâts : une de leurs ailes était désormais percée et de la fumée s’en échappait.
 La jeune Jedi continua de tenter de redresser l’appareil, les immeubles se rapprochaient de plus en plus mais la canonnière piquait encore légèrement.
Elle vira brusquement pour éviter une grande tour. L’appareil se mit sur la tranche et frôla la façade de la tour. Une explosion derrière elle lui fit comprendre que l’une des canonnières qui les suivaient n’avait pas réussit la manœuvre.
Les immeubles étaient très proches maintenant et elle pouvait distinguer en détails les nombreux panneaux publicitaires qui y étaient accrochés. Elle frôlait les toits, Hydi dévia légèrement la trajectoire et se mit à survoler une large avenue piétonne.
Les passants étaient tous petits en bas. La canonnière perdait progressivement, mais surement de l’altitude. Elle aperçut un pont sur lequel passaient des monorails droit devant elle.
Les monorails étaient fréquents dans les bas quartiers, ils servaient aux déplacements des habitants des niveaux inférieurs dont les autoroutes de landspeeders étaient saturées.
 Si la jeune Twi’lek ne parvenait pas à redresser maintenant elle allait percuter le pont de plein fouet. Elle tira au maximum sur le manche et parvint enfin à redresser la canonnière. L’appareil frôla les rails et manqua d’entrer en collision avec un monorail qui arrivait au même moment.
Des lasers passèrent de part et d’autre de la canonnière et une détonation la secoua, l’aéronef tangua et perdit de l’altitude.
 Hydi parvint à stopper le tangage mais elle constata qu’elle perdait de la vitesse et de plus en plus d’altitude. Elle dut se rendre à l’évidence : leurs poursuivants avaient dut toucher un ou plusieurs de leurs propulseurs.

 Comme pour confirmer ses pensées, une partie du toit se mit à rougir sous la chaleur des flammes qui devaient ravager la partie arrière du toit de la canonnière où se trouvaient les réacteurs.
 La canonnière continuait de tomber, le nez levé. Hydi se leva de son siège en s’accrochant. Kenda était inconscient, elle le sortit de son siège, l’enlaça de son bras gauche et le tint serré contre elle en se déplaçant vers le côté droit de l’habitacle.
La jeune Twi’lek s’accrocha à une poignée avec la main droite, tout en maintenant fermement Kenda contre elle.
Elle regarda en bas : les gens fuyaient alors que la canonnière, désormais incontrôlable, se rapprochait de plus en plus du sol.
Les immeubles et les panneaux publicitaires défilaient devant ses yeux. Elle vit que les canonnières qui les poursuivaient étaient toujours derrière eux et accompagnaient leur descente.
 Hydi se trouvait désormais à une dizaine de mètres du sol et distinguait parfaitement les personnes qui fuyaient dans tous les sens, leurs traits tirés par la panique. Elle sentit leur terreur par l’intermédiaire de la force. La jeune Jedi sauta de la canonnière, lâchant kenda.
 Elle se concentra et stoppa leur chute à quelques centimètres du sol, au milieu de tous les passants terrorisés. La canonnière continua sa course et toucha le sol, une centaine de mètres plus loin. Les appareils qui les avaient pris en chasse passèrent au dessus d’eux.
Hydi entendit un grand grincement métallique alors que la canonnière devait glisser au sol et une boule de feu accompagnée d’une explosion emplit l’avenue un peu plus loin.
Par la force, elle sentit que plusieurs personnes venaient de mourir mais fut incapable de savoir combien. Les passants hurlèrent et refluèrent dans leur direction : les canonnières revenaient vers eux, les pilotes avaient dut les voir sauter.
La jeune Jedi raffermit sa prise sur Kenda, qui n’avait toujours pas reprit connaissance, et le traîna vers une ruelle qu’elle apercevait à une cinquantaine de mètres.
Les passants ne faisaient pas attention à eux, trop occupés à fuir alors que des canonnières chargées de clones descendaient pour se poser sur l’avenue.
Hydi se mit à courir tout en trainant Kenda, il formait un poids mort et la gênait pour avancer mais pour elle il était hors de question de l’abandonner.
Elle se retourna en avançant, les canonnières stationnaient au ras de la foule et des soldats en sautaient : ils portaient tous les armures de combat blanches à bandes bleues.

Elle arriva enfin à la ruelle et s’y engouffra.  De nombreux containers, certains débordants de déchets, étaient appuyés le long des façades sales des bâtiments qui l’encadrait.
La jeune Twi’lek continua sa progression dans la ruelle alors que la panique régnait toujours sur l’avenue. Les clones hurlaient des ordres aux habitants par l’intermédiaire de hauts parleurs alors que des sirènes retentissaient dans le quartier.
L’odeur qui régnait dans cette ruelle était vraiment écœurante. Elle en avait le souffle court et des picotements, dus à la présence de cuves au contenu douteux, lui prenaient le nez et la gorge.  
Elle arriva à un croisement : une autre ruelle partait sur la droite, elle s’y engagea.
Hydi marcha quelques mètres et aperçut une bouche d’égouts.
 Légèrement plus loin se trouvait un amoncellement de sacs et de plaques métalliques, un plan lui vint à l’esprit. Elle allongea Kenda au sol et s’agenouilla à côté de la plaque d’égout. Celle-ci ne comportait aucune prise qui puisse permettre l’ouverture manuelle.
Elle prit donc son sabre laser et découpa la plaque de fermeture. Elle la retira, la posa à côté de l’ouverture pratiquée puis se dirigea vers l’amas de déchets qu’elle avait aperçut.
Hydi écarta quelques sacs et plusieurs plaques métalliques jusqu’à ce que l’espace dégagé au milieu du tas soit assez grand pour accueillir deux personnes couchées.
 Elle alla chercher Kenda puis l’y allongea. Elle empila ensuite les sacs rejetés sur le côté tout autour de l’espace de façon à fabriquer un abri.
Elle laissa de petits espaces à certains endroits de façon à pouvoir surveiller la ruelle par leur intermédiaire.
La jeune Jedi laissa une ouverture par laquelle elle se glisserait lorsqu’elle aurait finit. Elle disposa, ensuite, plaques et sacs poubelles de façon à former un toit.
Elle entendait toujours les sirènes et les hauts parleurs des clones à proximité. Ceux-ci ne devaient plus être très loin, mais ils étaient surement gênés par la panique qui régnait dans l’avenue.
Hydi se pressa, jetant des coups d’œil vers chaque extrémité de la ruelle. Lorsqu’elle eut finit, elle contempla rapidement son travail : le tout formait un monceau de déchets, disposés de façon ordonnée.
Elle se glissa dans l’abri. Elle tira un sac qu’elle avait laissé de côté pour masquer l’ouverture et observa la ruelle.

Après quelques secondes, un groupe de clones apparut à l’intersection de la ruelle dans laquelle elle se cachait et de la ruelle donnant sur l’avenue mais ils continuèrent leur chemin.
Un groupe de clones suivit immédiatement et s’engagea dans la ruelle. Les soldats avançaient en file, l’arme épaulée, prêts à tirer.
Les battements de son cœur accélérèrent, les clones avançaient sur leurs gardes avec le doigt sur la gâchette.
Ils vérifiaient chaque recoin. Ils arrivèrent devant la bouche d’égout ouverte et le soldat de tête leva un bras pour faire signe aux autres de s’arrêter.
Ses camarades s’approchèrent prudemment de l’ouverture et l’entourèrent. Ils  discutèrent un moment, en chuchotant.
Hydi était tendue, prête à dégainer son sabre laser au moindre danger. L’odeur qui régnait dans l’abri qu’elle avait confectionné était presque suffocante.
Un des clones se retourna et s’approcha de l’abri, il commença à l’examiner mais un de ses camarades l’interpella et il retourna auprès du groupe.
Elle faillit sursauter et hurler lorsqu’une botte de clone masqua soudainement l’ouverture par laquelle elle observait. La botte se souleva et elle vit qu’un autre groupe de clone, venant de la direction opposée, rejoignait le groupe massé près de l’ouverture.

-Vous avez trouvé quelque chose ? lança l’un des clones du groupe qui venait d’arriver.

-En effet, lui répondit un des clones près de la bouche d’égout. Il semblerait que nos deux jedis fugitifs se soient réfugiés dans les égouts. Cette bouche a assurément été découpée avec un sabre laser. Il va falloir les traquer en surface et dans les égouts.

-Oui, mais nous allons mettre des années à les retrouver là dedans. Le réseau s’étend sur toute la planète et il est vraiment dangereux, c’est un vrai labyrinthe. Il nous faut du soutien, conclut-il.
-On y a déjà pensé, ajouta son interlocuteur en appuyant sur le bouton du comlink intégré à son casque. Unité 2-6 à contrôle, nous avons besoin d’une unité en renfort aux coordonnées que je vais vous transmettre. Il faut également que d’autres unités pénètrent dans les égouts en différents points. Les Jedis s’y sont réfugiés.

Il écouta un moment.

-Bien reçut contrôle, terminé. Il se tourna vers le clone avec qui il parlait précédemment. Une unité  est en route, elle ne va plus tarder. Nous allons l’attendre avant de pénétrer dans ces égouts. Ils mobilisent un bataillon pour nous aider. Je vais laisser deux hommes ici pour accueillir les jedis s’ils veulent sortir par ici.

-Bien reçut. On commence à descendre, çà ira plus vite.

Les clones descendirent un par un, à l’exception de deux d’entre eux. Deux minutes plus tard, une unité arriva dans la ruelle et, sur un signe des clones restés en surface, s’engouffra dans la bouche d’égout.
Une fois que le dernier clone fut rentré, les deux soldats restés près de la bouche mirent un genou à terre et scrutèrent l’obscurité de la bouche.
C’était l’occasion idéale pour Hydi, les clones ne s’attendaient pas à ce que les jedis soient restés en surface et ne surveillaient donc pas la ruelle.
Avec des gestes précautionneux, elle déplaça le sac masquant l’entrée sans bruits. Elle s’extirpa de l’abri, se releva et se rendit silencieusement derrière les clones.
D’un geste vif, la jeune Jedi dégaina son sabre laser et trancha la tête du premier. Le deuxième leva la tête mais fut décapité à son tour. Elle retourna ensuite à l’abri et dégagea Kenda.
Il était toujours inconscient lorsqu’elle tenta de le redresser mais elle fit un faux mouvement et il se réveilla en criant. Il la regarda, son visage tendu reflétait la douleur qu’il ressentait. Elle s’accroupit et lui caressa le visage.

-Je suis désolée de t’avoir fait mal, s’excusa-t-elle. Nous ne pouvons pas rester ici, donc il va falloir que tu essaies de m’aider du mieux que tu peux.

-Ce n’est rien Hydi, parvint-il à articuler. Je vais tenter de t’aider.

Il se redressa avec son aide et s’appuya sur elle. Il lui passa le bras autour du cou et Hydi le tint par la taille. Ils déambulèrent un moment dans les ruelles sombres et finirent par déboucher sur une large avenue piétonne bordée par des boutiques diverses.
 La jeune Twi’lek sentait que son compagnon faiblissait de plus en plus et il fallait donc qu’elle trouve rapidement quelqu’un qui ne soit pas trop curieux et qui puisse le soigner.
 L’avenue où ils se trouvaient était aussi bondée que celle où ils s’étaient écrasés, des humains se mêlaient à d’autres races extraterrestres.
Des groupes discutaient tranquillement près des étals des marchands et des clones en armure de combat circulaient dans la foule.
Les deux Jedis durent se dissimuler en se mêlant à des groupes de badauds qui observaient les marchandises proposées par les marchands, afin d’éviter d’attirer l’attention des soldats.
Des droïdes de police circulaient au milieu de la foule et des passants encapuchonnés arrêtèrent les deux Twi’lek, à plusieurs reprises, pour leur proposer des produits illégaux.
Les bas fonds de Coruscant étaient en effet un lieu de choix pour l’écoulement de ces produits. Le chômage et la pauvreté y atteignaient des sommets et la pègre en profitait bien.
Les panneaux publicitaires recouvraient les façades grisâtres et sales des tours et des immeubles. La hauteur des bâtiments était telle qu’il faisait toujours sombres dans les niveaux inférieurs.
Ils continuèrent d’avancer, les gens ne faisaient pas attention à eux.
 Il était en effet fréquent de croiser des blessés dans ces niveaux en raison des affrontements entre bandes et il était préférable de ne pas s’y intéresser.
Ils croisèrent également des droïdes affairés au ramassage des ordures et au nettoyage des trottoirs. Sentant la lassitude de Kenda, elle se décida à approcher un vendeur humain.
Celui-ci était courtaud et brun. Il avait des sourcils et des cheveux broussailleux et gras et vendait des pièces de rechange pour droïdes dont la qualité était, à première vue, douteuse.

-Que vous faut-il donc ma petite dame ? lui demanda-t-il en la remarquant.

-En fait, j’ai juste besoin d’un renseignement, répondit-elle immédiatement.

-Ah pour çà il faut payer ! Le prix dépend évidemment du genre de renseignement que vous désirez, dit-il avec un sourire mielleux.

Peu décidée à discuter affaire dans un moment aussi grave, elle décida d’utiliser la force pour obtenir  le renseignement.

-Vous n’avez pas besoin d’argent pour me répondre, lui dit-elle en imprimant la phrase dans l’esprit du marchand.

-Je n’ai pas besoin d’argent pour vous répondre, répéta t’il.

-Pourriez vous me dire où je pourrais trouver un médecin pour soigner mon ami blessé ? s’enquit-elle en utilisant encore la force.

-Cela dépend quel type de médecin vous recherchez. Votre ami m’a l’air vraiment mal en point, je ne veux pas savoir comment il s’est mit dans cet état. Cependant je connais un médecin, pas trop regardant, qui a l’habitude de soigner des trafiquants blessés lors d’affrontements entre bandes. Je ne garantis pas qu’il guérisse complètement votre ami mais, au moins, il ne vous livrera à personne. Pour le trouver vous continuez sur cette avenue, première rue à droite et c’est l’immeuble numéro 2104, l’informa t’il.

-Merci à vous, bonne fin de journée, le remercia t’elle en se tournant pour se mettre en route.

-Bonne fin de journée à vous, conclut-il.

Hydi et Kenda se mirent donc en route. Elle devait maintenant trainer son compagnon car les forces de celui-ci s’amenuisaient et il ne pouvait presque plus tenir debout.
 Ils suivirent les indications du marchand et arrivèrent à l’intersection de la rue indiquée par le marchand.  A cet endroit, les hauts bâtiments qui encadraient jusque là la rue laissaient place à un fouillis de tours de petites hauteurs dans un état de délabrement avancé.
Un barrage fait de bennes à ordures renversées et de carcasses de speeders la barrait sur toute sa largeur, un étroit passage avait été dégagé pour permettre aux gens de passer.
Une dizaine d’hommes portant des morceaux d’armures de combat et des casques rouges, masquant leurs visages, y étaient poster et contrôlaient ceux qui voulaient s’engager dans la rue.
Ils portaient de longs fusils blasters et Hydi devina tout de suite qu’ils allaient entrer dans une zone sous le contrôle d’un cartel.
 La corruption gangrénant les bas quartiers leur permettait, en effet, d’obtenir le contrôle de certains secteurs. Ne voyant pas d’autres solutions, Hydi et Kenda s’avancèrent vers le groupe d’hommes armés.
Lorsqu’elle fut à la hauteur de l’homme le plus proche, celui-ci leur fit signe de s’approcher.

-Qu’est ce que vous venez faire par ici? Vous êtes de ce quartier ?  leur lança-t-il, d’une voix caverneuse.

-Non nous ne sommes pas de ce quartier mais nous avons besoin d’aller voir un médecin qui habite un peu plus loin, lui répondit Hydi.

-Pourquoi un médecin ? L’homme sembla remarquer l’état de Kenda. Que lui est il arrivé ? Nous ne laissons pas entrer les blessés des autres gangs sur notre territoire ! gronda-t-il.

-Il a reçut une balle perdue, nous avons été pris dans une fusillade entre deux gangs, inventa-t-elle. Il a pris une balle de sniper et il a besoin de soins rapidement.

-Pourquoi avez-vous besoin de voir un médecin dans ce quartier spécialement ? Il y a plein d’autre médecin en ville, grogna t’il peut enclin à les laisser passer.

-Un ami nous a conseillé d’aller voir ce médecin car il est, d’après lui, le meilleur pour ce genre de blessures. Il nous a déposé en speeder à quelques rues d’ici et est reparti, dit-elle rapidement.

L’homme leur fit signe d’attendre et alla parler à un de ses camarades resté en retrait. Ils chuchotèrent entre eux en regardant dans leur direction de temps en temps et leur interlocuteur revint.

-Vous pouvez passer, et dégagez vite fait avant qu’on ne change d’avis.

Hydi et Kenda, qu’elle soutenait toujours, franchirent le point de contrôle sous le regard hostile des gardes. Ils se mirent ensuite en quête de la tour que leur avait indiqué le marchand.
Les deux Jedis croisèrent plusieurs patrouilles de gardes. Les passants ne faisaient pas attention à eux. Des débris et des déchets jonchaient le sol et des dégoulinantes brunâtres ruisselaient le long des façades des tours.  
Ils finirent par trouver la tour 2104 : il s’agissait de l’une des plus hautes tours du quartier mais également de l’une des plus délabrée. Le numéro de la tour avait été peint en blanc sur la façade grisâtre et l’usure commençait à l’effacer.
De nombreuses fenêtres étaient brisées et il n’y avait plus de porte d’entrée, les deux Twi’lek entrèrent. Le hall était gris et vide et les revêtements du sol et des murs avaient visiblement été arrachés.
Sur le mur de droite se trouvait un petit écran où l’on pouvait consulter le nom des résidents et l’étage auquel ils se trouvaient.
Hydi fit défiler les noms et après une minute, tomba sur un médecin. Il devait s’agir de celui qu’elle et Kenda cherchaient, il habitait au douzième étage.
Ils se dirigèrent vers les cages d’ascenseur situées en face  de l’entrée. Elle put constater que le mot cage pouvait s’appliquer aussi aux cabines : les panneaux avaient disparus et il ne restait plus que l’ossature métallique de la cabine, une simple plaque métallique faisait office de sol.
 Il restait, heureusement, l’écran pour choisir son étage : il avait été soudé à une des barres latérale de l’ascenseur.
La jeune Jedi sélectionna le numéro de l’étage et la cage s’éleva dans un concert de grincements métalliques. L’ascenseur s’arrêta au douzième.
Elle traîna Kenda hors de l’ascenseur. Un couloir s’offrit à eux et ils l’empruntèrent : les murs de celui-ci étaient aussi gris et ternes que ceux du hall d’entrée.
Les deux Jedis finirent par arriver devant une porte noire. A côté d’elle se trouvait, fixé au mur, un petit écran sur lequel on pouvait lire « Docteur Lars Bogh, chirurgie ». Hydi sonna. Un petit moment s’écoula et la porte s’ouvrit.
 

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