Star wars épisode 10: Le Nouvel ordre Jedi
Zain arriva à toute allure près de Valia, essoufflé . Il observa le tube en silence les yeux rivés sur le visage immobile de Keyanna.
- Bon bin c'est bien elle, c'est la grande soeur de Kachina. Quoi que je ne sais pas si elle l'est toujours, vu qu'elle n'a pas vieillit. Bref maintenant on fait quoi? Questionna le Solaris.
Valia qui ne semblait pas lui prêter d'attention, commença à parcourir chaque centimètre de la surface gelée du cercueil, comme si elle cherchait une poignée invisible. L'incertitude la rongeait, et dans le silence de la salle, les questions de Zain semblaient flotter dans l'air sans y trouver de réponse.
- Valia, tu m'écoutes ? Insista-il, son ton empreint de nervosité. On a peut-être réussi à la retrouver, mais… comment on la fait sortir de là ? Et les autres ? On va les laisser ici ?
La Zeltronne ne répondit pas immédiatement. Ses yeux restaient fixés sur le visage pâle de la nomade, comme si elle cherchait dans ces traits un indice au problème qui s'impose à elle. Son esprit tourbillonnait. La responsabilité qu’elle portait pesait lourde, et aucune décision ne semblait être la bonne.
- Valia ! Dit Zain , se mettant a son tour à genoux la forçant à le regarder droit dans les yeux. Je sais que c’est difficile, mais on doit prendre une décision maintenant. Même si on arrive à sortir Keyanna de là, on ne pourra pas le faire pour tous les autres. Et tu sais aussi bien que moi que si on les laisse ici, les Enfants de Korriban les utiliseront pour ressusciter les Sith.
Valia commençait à comprendre ce que Zain insinuait, mais elle refusait de l'admettre à elle-même. Ce dernier, à côté d'elle, jetait des regards inquiets, sentant probablement sa réticence.
Le padawan chercheur serra les dents, son visage se durcissant. Il prit une inspiration, puis, avec une voix plus grave, il ajouta.
- Si on coupe l’alimentation des tubes, on met fin à tout ça. On sauve la galaxie d’une nouvelle ère de terreur. Nous leurs donnerons une fin en paix, aussi tristes que ce soit, ils sont condamnés. C’est soit eux, soit nous.
Il regarda autour de lui, scrutant les dizaines de tubes illuminés par la faible lumière néonique des murs. Leurs occupants, en sommeil éternel, attendaient d’être réveillés ou sacrifiés, et cela dépendait désormais d’eux deux. Ses yeux revenaient sans cesse sur les câbles connectés aux murs, ceux qui maintenaient cette faible lumière, ceux qui pouvaient, en un instant, être coupés pour éviter une catastrophe.
Valia serra les poings, luttant pour garder son calme face aux paroles de Zain.
- Non, je refuse, ce ne sont pas les manières d'un Jedi. Notre devoir, c’est de sauver des vies, pas d’en ôter. Sa voix tremblait légèrement à cause du froid que dégageait le tube, mais ses yeux verts brûlés de conviction.
- Tu ne comprends pas ! Si on ne fait rien, on condamne la galaxie à une nouvelle guerre. Ces tubes... ils sont la clé de tous. Ils vont les utiliser. Nous devons agir maintenant. Répliqua Zain toujours cette panique dans sa voix
Valia détourna son regard de celui de son ami, secouant sa tête, refusant d'écouter.
Zain explosa, ses yeux brûlant de frustration.
- Arrête d'être aussi naïve ! Tu crois vraiment qu'on a le luxe de chercher un autre moyen, là, maintenant ? Etre un Jedi ce n'est pas sauver tout le monde , car c'est impossible. C'est prendre les décisions difficiles, pour le bien de tous, même si ça fait mal ! Sa voix montait avec chaque mot, trahissant sa propre honte.
La jeune Laurine sentait son cœur se déchirer, tiraillée entre son instinct et la brutalité de la réalité.
Mais soudain, un bruit de pas s'approcha dans le couloir. Valia et Zain s’arrêtèrent net, échangeant un regard inquiet. Il n’y avait plus de temps pour débattre.
Valia, le souffle court, se retourna vers le tube où reposait Keyanna. En un geste rapide, elle frappa le verre avec son poing le fisurant. Un petit écran holographique s’alluma soudainement, affichant les signes vitaux de la jeune femme. Ses yeux se posèrent sur un bouton indiquant « Arrêt de la cryogénisation ».
Valia s'empressa d'appuyer sur le bouton sans hésitation.
Le tube émit un léger bourdonnement, et lentement, la température commença à augmenter. De la vapeur s'échappa de la machine, enveloppant l’atmosphère d’un brouillard blanc. Valia ralluma son sabre, prête à défendre Keyanna, son cœur battant la chamade. Elle pouvait sentir l'approche des intrus.
Mais ce ne fut pas nécessaire. La silhouette qui apparut dans la fumée n'était pas un ennemi.
- Lieutenant Reln. soupira Valia en abaissant son sabre, soulagée.
Le lannik s'approcha avec ses hommes, un sourire discret sur le visage.
- Je suis heureux de vous avoir retrouver.Dit-il. Il parcourut la pièce du regard avant de poser ses yeux sur le tube en cours de dégel.
- Alors, vous l'avez trouvée... la fille que votre maître a promis de sauver.
La padawan hocha la tête. Le tube s'ouvrit enfin, laissant sortir une dernière vague de vapeur. À l’intérieur, Keyanna semblait encore figée dans le temps, mais sa respiration était redevenue visible. Reln fit signe à ses hommes de s’approcher et de l’extraire doucement du cercueil glacé.
Une fois Keyanna entre les mains des soldats, Reln se tourna à nouveau vers Valia, son regard empreint d'incertitude.
-Et les autres ? Demanda-t-il. Qu'est-ce qu'on fait d'eux ?
Valia hésita un instant, jetant un regard vers Zain. Sa décision était prise, mais le poids de ce choix pesait encore sur elle.
Reln s'approcha de Valia, l'inquiétude marquant chaque ligne de son visage.
- Laurine, il faut qu’on prenne une décision rapidement. Nous sommes en sous-nombre et ils ne tarderont pas à revenir. Nous devons repartir en haut tant que ce fichu temple tien encore debout.
Le lieutenant qui lui donner l'impression de vouloir suggérer la même idée que Zain, scannant la salle , il baissa la tête et continua.
- Je sais que ce n'est pas facile. Mais si la cérémonie dont parlait Katarn a lieu , des milliers, peut-être des millions de vies seront en danger. Regarde le nombre de tube ici, il y en a pour envahir une planète. Nous n'avons pas vraiment le choix.
Zain, les mains tremblantes, intervint.
- Valia... je comprends ce que tu ressens, mais le lieutenant a raison. Nous ne sommes pas assez forts pour les affronter tous. Si on ne fait rien, ils vont les utiliser pour ressusciter une armée de Sith et on ne pourra rien faire.
Valia se tourna vers eux, son visage adouci par l’angoisse mais déterminé.
- Un Jedi ne se contente pas de la solution la plus simple. Nous avons un devoir, celui de défendre la vie.
Reln soupira, essayant de trouver une autre solution.
-Et donc, tu veux faire quoi ? Rester ici à les protéger ? Tu sais très bien que les renforts Jedi mettront du temps à arriver.
- C'est exactement ce que je vais faire, emmenez Keyanna en sécurité. Moi, je resterai ici pour protéger les autres tubes. Les informa la padawan.
- Attends, quoi ? S'exclama, Zain surpis. Tu ne peux pas faire ça, Valia. Tu n’as aucune chance seule .Tu n'as pas compris que les manieurs sombres qui traînent ici sont bien plus fort qu'on a rencontré dehors. C'est normal, Darth Nihilus voulait ses meilleurs éléments près des tubes!
Valia le regarda avec une tendresse inattendue, sur ses lèvres un sourire aussi narquois que celui de son maître.
- Si tu t'inquiètes pour moi alors reste ici et aide moi. Propose-t-elle d'un air nonchalant.
Mais avant qu'ils ne puissent discuter davantage, un grondement sourd résonna dans la pièce. La structure du temple se mit à vibrer, et les tubes de cryogénisation commencèrent à se redresser lentement, prenant position verticale le long des murs.
- Qu'est-ce qui se passe ? cria Reln.
Des pans de mur coulissèrent soudainement, révélant plusieurs ascenseurs dissimulés. Lentement, des silhouettes en sortirent.
Lazloss Lyn, chef du syndicat Dravenko, entra dans la pièce, accompagné de ses hommes armés jusqu’aux dents. Sans perdre un instant, ils ouvrirent le feu sur Valia et ses compagnons. À leurs côtés, des prêtres noirs vêtus de robes lugubres se mirent en action, mais au lieu de participer au combat, ils commencèrent à placer des artefacts étranges sur chaque tube, marmonnant des incantations dans une langue ancienne et incompréhensible.
- Couvrez-moi ! cria Valia, levant son sabre violet pour repousser les tirs de blaster qui se dirigeaient vers eux.
Reln et ses hommes réagirent immédiatement, se mettant à riposter avec une précision militaire. Les échanges de tirs crépitèrent dans l’air, et Valia se concentra sur chaque déviation, bloquant les tirs qui auraient pu toucher ses alliés. Le lieutenant Reln ordonna ses troupes de se retirer. A fin de les couvrir et mettre fin aux machinations des prêtres , il sortit une grenade de sa ceinture, déterminé à la lancer sur un des mur lumineux qui nourrissaient les tubes d'énergie.
- Grenade ! hurla-t-il, en lançant l’explosif dans les airs.
Mais avant que la grenade n'arrive sur le mur, un des ascenseurs s’ouvrit à nouveau. Un jeune homme à la peau noire et vêtu d’une robe sombre apparut, ses yeux brillant d’un éclat jaune. Il tendit la main, et la grenade s'arrêta net en pleine trajectoire. Un instant de suspendu s'installa dans la pièce, puis, d’un simple mouvement de doigts, il compressa la grenade dans une bulle de force rendant son explosion insignifiante, à l'image d'un pétard mouillé.
- Non… murmura Valia, serrant les dents face à cette nouvelle menace. Ce nouveau adversaire dégageait une aura si obscure qu’elle en frissonna.
Le jeune homme, que Valia aurait juré le reconnaître, leva la main, et les portes gigantesques de la salle commencèrent à se fermer, piégeant Valia et ses compagnons à l’intérieur. Elle poussa un cri désespéré, appelant Reln.
- Prenez Keyanna et partez ! Vite !
À cet instant, elle sentit une pression autour de son cou, comme si son souffle lui était coupé. Le jeune homme, les yeux brillants d'une colère noire, commença à l'étrangler avec la Force. Valia lutta pour respirer, laissant tomber son épée, sa vision se brouillant alors que la porte se rapprochait d'un claquement final.
Dans un élan désespéré, Zain, qui s'était caché durant le combat derrière les tubes, surgit et se précipita vers le jeune homme.
-Lâche-la ! Cria-t-il, balançant son sabre dans tous les sens.
Le jeune homme se détourna un instant pour figer Zain sur place, ses pouvoirs obscurs faisant trembler l’air autour d’eux. Mais cette distraction suffisait. La concentration du jeune homme vacilla, et avec elle, l'étreinte qui l'enserrait sur Valia et les portes de la salle. Cela laissa suffisamment de temps à Reln et aux soldats pour s'échapper, tandis que la porte se fermait complètement.
D'un geste de rage le jeune homme projeta grâce à la force Zain par terre l'écrasant de sa puissance. Tandis que Valia reprenait ses esprits
Les mercenaires de Dravenko s’emparèrent d'elle et de Zain. La Zeltronne se débattait, mais leurs griffes étaient trop fortes. Zain, affaibli, fut frappé brutalement devant leur chef, et les cris résonnèrent dans la salle alors que les prêtres continuaient à placer des artefacts autour des tubes de cryogénisation.
Valia observa la scène avec une horreur croissante, réalisant que l'aura noire qu'elle avait perçue depuis le haut du temple se n'était autour que celui de ce jeune homme. Cependant, elle peinait à saisir la véritable nature de la situation.
Sedu enveloppé d'une obscurité effrayante, s’adressa aux deux padawans d'une voix glaciale.
- Qu'avons-nous là ..
- Je… je vous connais, balbutia Valia, luttant pour faire une phrase . Vous êtes l'ami de Maitre Katarn, mais quelque chose ne va pas chez vous. Comment se fait-il que vous n'avez pas vieilli? Demanda-t-elle incrédule.
Sedu sourit, un rictus inquiétant sur son visage.
- Je ne suis l'ami de personne, je suis Darth Nihilus, le plus grand Sith à avoir jamais existé.
Les mots résonnèrent dans l'esprit de Valia comme un coup de fouet. Son corps trembla face à cette révélation. Si ce jeune homme était vraiment Darth Nihilus, qu'était-il arrivé à Katarn ? Une panique sourde s'empara d'elle, et elle se sentit perdue dans un océan de doutes et de questions.Elle se pressa de demander à Sedu.
-Qu'est-il arrivé à Maître Katarn ? Où est-il?
Sedu esquissa un grimace sinistre, son regard semblait même désolé. Il s'approcha d'elle, Valia sentit comme si ses souvenirs étaient en train de les lui être arraché de sa tête. Elle ne put s'empêcher de pousser un cri de douleur comme si les mains de Darth Nihilus s'emparer de son esprit.
- Ah, je vois... Tu es sa padawan. Et bien Coleman gît sous les débris de sa propre attaque. Il a tenté d'utiliser l'équilibre, mais il a échoué. J'espère pour lui qu'il est mort sur le coup car sinon son esprit va se faire consumer par les deux côtés de la Force. Le condamnant à une souffrance éternelle.
La colère de Valia monta en flèche à l’entente de ces révélations. Elle ne pouvait pas croire que son maître est perdu. Impossible, elle ne croirait pas au delire de ce Sith. Elle se débattit de toutes ses forces, mais ses mouvements étaient vains. Un coup brutal des mercenaires la fit tomber au sol, et elle étouffa un cri de douleur.
Lazloss Lyn, le chef des mercenaires, observa la scène avec un mépris marqué sur son visage . il se tourna vers Sedu avec ses doigts accusateur, il lança.
- J'ai perdu toutes mes forces dans cette bataille. Mes vaisseaux et la plupart de mes hommes. Ce n’était pas ce qui était convenu. Le syndicat Dravenko ne pourra pas se relever de cette défaite. Se lamenta-t-il.
-Je n'ai plus besoin de toi et de ton petit syndicat, incapable de tuer un tout petit padawan chercheur.Repondit Sedu, avec un air vengeur.
Il concentra le côté obscur. Des éclairs jaillirent de ses mains, vaporisant le Duros sur place dans un éclair de lumière et de chaleur. Il se tourna alors vers ses hommes, une aura menaçant émanant de lui.
-Maintenant, vous travaillez pour moi, des objections? Déclara-t-il, sa voix résonnant dans la salle, remplie de tension. Les mercenaires, bien qu’effrayés, se regroupèrent autour de lui, prêts à obéir.
Zethus, le vieux serviteur, apparut aux côtés de Sedu, ses yeux brillants de malice. Il murmura quelques mots à l'oreille a son maître, et à cet instant, de nouveaux assesseurs s'élevèrent, libérant une nouvelle vague de Manieurs sombres, prêts à se battre.
-Nous avons chassé les troupes de la République à l'entrée du temple. Annonça l'un des Manieurs sombres. Mais la flotte Jedi est arrivée et orbite autour de la planète, prête à descendre.
Sedu se tourna vers Valia et Zain, tous deux maintenus fermement par ses gardes. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres.
- Vos actions m'ont fait perdre un temps précieux. il faut commencer la cérémonie maintenant.
Valia, malgré la douleur et l’angoisse qui l’étreignaient, trouva la force de parler. Sa voix était empreinte de confusion .
- Comment avez-vous pu devenir ainsi ? Vous étiez un Jedi l'ami de maître Katarn et du Grand Maître. Vous croyiez en la Force et en la paix...
Sedu la fixa avec mépris, son regard froid et distant. Un sourire amer étira ses lèvres alors qu'il répondait, sa voix lourde de dédain.
-Un Jedi? L’ami de Katarn ? L’ami de votre Grand Maître ? Tu ne comprends rien , pauvre idiote.
Il s’approcha lentement, ses paroles tranchantes comme un sabre.
- Vous me faites pitié, toi et tous ces jeunes imbéciles qui croient aux mensonges des Jedi. Vous pensez que le Nouvel Ordre cherche la paix et la prospérité? C'est faux. Il n’est qu’une partie d’un système conçu pour vous maintenir dans vos illusions.
Il se pencha légèrement vers elle, son visage obscurci par les ombres du temple.
-On vous fait jouer le rôle des héros, mais en vérité, vous ne faites rien.Vous servez un ordre qui ne change rien.Et Pendant que vous faites semblant, ceux que vous avez juré de défendre continuent de souffrir.
Valia sentit un frisson d’effroi la traverser. Elle comprenait enfin à quel point cette ancien Jedi avait dévié du chemin. Mais malgré tout, elle se raccrochait à ce qu'elle savait être vrai.
- Maître Katarn ne vous laissera pas faire. Nous non plus.
Sedu l'ignora même s'il semblait contrariée par la mention de son ancien ami, il préféra tourner son attention vers Zethus qui avait du mal à comprendre les paroles de son maître et pourquoi il se dérangeait à répondre à Valia.
- Nous sommes chanceux, mon serviteur .Nous avons une Zeltronne et un Kiffex. Et pas n'importe qui. L'héritière Laurine et l'héritier Solaris. Alors qui choisir ? Demanda-t-il d'un ton autoritaire.
Zain, entendant son nom , l'interrompit.
Qu'est-ce que Vous nous voulez ? Qu'est vous allez nous faire.
Sedu leva un sourcil, comme s'il trouvait la situation amusante.
- Eh bien, d'après ce que je vois, un des tube a été ouvert. Et celle qui devait être à L' intérieur n'est plus là. Keyanna, je connais chaque tube par coeur. Il me manque donc un corps maintenant. Mais je ne sais pas lequel des deux choisir.
Ses mots résonnèrent dans l'air, porteurs d'une menace sinistre. Valia et Zain se sentirent submergée par l'angoisse, réalisant qu'un des deux allait peut-être se faire sacrifier.
- Je ne m'attendais pas à avoir du public pour la cérémonie, mais cela rend les choses encore plus intéressantes. Continua Sedu.Je vais vous révéler l'ascension d'un Sith, histoire que vous comprenez a quel point vous êtes au fond du gouffre.
Il désigna les tubes alignés autour d'eux, chacun ornés d'un artefact d'un ancien Sith accroché dessus.
-Grâce au côté obscur, imprégné dans les murs de ce temple, défiant l'espace et le temps de cette journée maudite d'il y a 450 ans qui vit la destruction des Jedi. Je vais invoquer l'essence de des Sith, toujours présente dans leurs reliques. Chaque artefact garde une partie de leur pouvoir, un echo qui ne demande qu'à être amplifié.
Le ton de Sedu devint plus intense alors qu'il continuait.
- Je ferais accroître cette partie puis je la piègerai dans les corps de ceux qui sont cryogénisés ici. Mes chers Padawans Jedi il y a là devant vous Deux cents cinquante anciens Sith qui attendent de renaître. Et une fois de retour à la vie, ils n'auront pas d'autre choix que de me prêter allégeance.
Valia sentit une vague de désespoir l'envahir. Le projet fou de Darth Nihilus allait se jouer devant elle et ne savait pas quel rôle, elle allait jouer.
-Alors, Zethus, tu t’es enfin décidé? la Laurine ou le Solaris ? Demanda Sedu, son regard perçant fixé sur son acolyte.
Zethus, sa voix grave et monotone, répondit
- Comme nous avons perdu un réceptacle femelle, la logique serait de le remplacer par une autre femelle. Cependant, les Solaris possèdent le pouvoir de la psychométrie, un atout qui pourrait nous être utile. De plus, le Sith que nous cherchons à ressusciter était un homme. Le faire revenir dans le corps d'un jeune homme serait donc plus approprié.
Sedu réfléchit un instant, son esprit s'animant avec des possibilités. « Intéressant, » murmura-t-il. Le pouvoir de la psychométrie pourrait effectivement nous donner un avantage, je suis d'accord va pout le Solaris. Surtout que l'ironie ne sera perdu pas sur lui.
Le Sith tendit la main avec un geste calculé, et Zethus, se tenant à ses côtés, sortit d’un mouvement fluide une bague ancienne de sa robe sombre. Le bijou brillait faiblement, irradiant une énergie sinistre que Valia et Zain reconnurent immédiatement. C’était la bague du comte Dooku.
Zain se figea, une expression de choc traversant son visage. Non… Grogna-t-il, les yeux fixés sur la bague. Il avait tout fait pour empêcher que cette relique tombe entre de mauvaises mains, et pourtant, elle se trouvait là, entre les doigts de leurs ennemis.
Sedu esquissa un sourire cruel, savourant le désespoir dans leurs regards.
-La voici la bonne blague du jour. dit-il d’une voix lente, presque moqueuse. Toi,le Solaris, tu as tout fait pour m’empêcher de mettre la main sur cette bague. . Et maintenant… Il se tourna légèrement vers Zain, sa voix devenant plus menaçante. Tu deviendras le réceptacle de son véritable détenteur.
Le cœur de Zain manqua un battement alors qu'il hurlait.
- Non… vous ne pouvez pas... Se débattant contre les mercenaires qui le tenaient et la terreur qui montait en lui.
Valia, elle aussi, était paralysée par ce plan machiavélique. Ses yeux passèrent de Zain à Sedu, et elle sentit la pression monter en elle.
-Non, ne faites pas ça . Choisissez moi, prennez moi à sa place! Cria-t-elle, ses yeux commençant à larmoyer.
Sedu tourna lentement son regard vers Valia, un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres alors qu’il la fixait.
- Tu veux te sacrifier pour lui ? Dit-il d’un ton méprisant, sa voix teintée d’une froide ironie. Comme c'est touchant... mais non, petite Jedi. Ton rôle ici n'est pas de sauver qui que ce soit.
Il s’approcha de Zain, tenant la bague du comte Dooku entre ses doigts pâles et décharnés, tout en continuant à s'adresser à la Zeltronne
- Toi, tu seras juste spectatrice. Je veux voir la lueur d'espoir qui brille encore dans tes yeux s'éteindre. Je veux voir ces faux idéaux que les Jedi t'ont implantés, et que j'ai vu dans ton esprit.Je veux les voir mourir à L' intérieur de toi. Et Quand tout ce que tu crois, tout ce pourquoi tu te bats, aura disparu, que tu n'auras plus rien à quoi te raccrocher, tu accueilleras mon geste fatal comme une miséricorde. Et enfin dans ton dernier souffle tu me remercieras de t'avoir libérée des mensonges de cette galaxie.
Sedu se focalisa de nouveau sur Zain lui passant au doigt de la main droite la bague du conte Dokuu.
- Vois-tu, Solaris.Poursuivit-il d’un ton glacé. Dans l'ascension des Sith, l'esprit de l'hôte n’a aucun avenir. Il est détruit, écrasé par la volonté implacable du côté obscur. Ton essence sera effacée, comme si tu n'avais jamais existé pour la Force. Il sourit cruellement, savourant chaque mot.
Zain, les yeux écarquillés, tenta de se dégager, mais ses mouvements étaient , paralysés.
Sedu approcha son visage tout près du sien, murmurant d’une voix presque douce, mais remplie de malveillance.
- Tu seras consumé, ton esprit brisé, et lorsque Darth Tyranus reviendra... tu ne seras qu’un souvenir oublié.
Valia hurla de rage et tenta de se libérer des gardes qui la tenaient, mais elle fut immédiatement remise à sa place par une poussée brutale.
- Non ! cria-t-elle à pleins poumons, les larmes perlant dans ses yeux. Je vous en supplie ne faîtes pas ça !
Les gardes lâchèrent Zain, mais il resta figé, comme s'il était retenu par une corde invisible. Son corps fut soudainement attiré vers l'avant, ses mouvements maladroits et forcés par Darth Nihilus faisaient rire les gardes. Il s'écrasa tête la première dans le tube où se trouvait Keyanna qui se referma immédiatement. Les mercenaires emmenèrent Valia de force, se retirant vers le fond de la salle, tandis que les prêtres en robes sombres se dispersaient dans les quatre coins de la pièce, leurs gestes rituels soigneusement cchorégraphié.
Darth Nihilus, impassible et menaçant, se plaça au centre de la pièce. Les prêtres commencèrent à réciter des chants dans une langue ancienne et étrangère, leurs voix gutturales envahissaient l'espace. Les cris désespérés de Zain, emprisonné dans le tube, résonnaient au-dessus du chant, un écho de désespoir contre ces notes sinistres. Il frappait comme un forcené contre les parois du tube, mais ses efforts étaient vains.
Nihilus ferma les yeux et se joignit aux chants, sa voix en harmonie avec les prêtres. Valia, immobilisée par les mercenaires, sentit autour d’elle, les murs du temple s’animer, comme si des âmes torturées tentaient de se libérer, leurs cris d’agonie invisibles se mêlant au rituel macabre.Des éclairs noirs commencèrent à émaner de ses mains, parcourant son corps en spasmes terrifiants. Lentement, il s’éleva dans les airs, jusqu’à toucher presque le plafond de la salle, son aura noire s'étendant comme un voile autour de lui. Le chant des prêtres s’intensifia, devenant presque assourdissant
Le nuage sombre dégagé par Nihilus se condensé, vibrant d’une puissance effrayante. Puis, d'un geste brusque, une explosion d’éclairs s’échappa de ses mains, foudroyant tous les tubes de cryogénisation en un seul éclair aveuglant. Valia, témoin de ce déchaînement de pouvoir, sentit la peur l'envahir alors que les tubes réagissaient, leurs occupants semblant frémir sous la puissance destructrice des éclairs.
Pour Valia, chaque seconde semblait s'étirer, comme si le temps lui-même refusait d'avancer. Elle observait, impuissante, Nihilus foudroyer les tubes, son pouvoir se déversant avec une intensité écrasante. À chaque impact des éclairs sur les tubes, elle sentait la chaleur suffocante du côté obscur envahir la salle, s'insinuant dans chaque recoin de son esprit.
L'aura malveillante qui émanait du seigneur nous se renforçait à mesure que le rituel avançait, et avec elle, le poids du désespoir se faisait de plus en plus lourd sur les épaules de Valia. Ses pensées, jadis lumineuses, emplie de la certitude que la Force leur viendrait en aide, s'effondraient. Tout espoir en elle semblait s'effilocher, comme si l'obscurité tentait de consumer le moindre éclat de lumière qui subsistait ens on cœur.
Elle essayait de se raccrocher aux enseignements de Katarn, aux leçons qu'elle avait apprises auprès du Grand Maître, mais le côté obscur qui la submergeait étouffait chaque pensée. Le cri lointain de Zain résonnait encore faiblement, soulignant l'ampleur de leur impuissance face à cette force implacable.
L'espoir, ce flambeau qu'elle avait toujours gardé vivant, était en train de s'éteindre, noyé sous les vagues de ténèbres qui inondaient la salle.
Alors qu'elle observait les éclairs de Nihilus faiblir et lui redescendre et retrouver le sol. Une terreur sourde s'empara d'elle. Les artefacts qui jonchaient les tubes avaient disparu, absorbés dans une cérémonie qui semblait irréversible. Elle comprit que Nihilus avait réussi ce qu’aucun Sith n’avait fait auparavant , il avait canalisé la force brute du côté obscur, émanant de ce temple, et s'en était imprégné. Une puissance, pure, dévorante.
À genoux, Valia laissait ses larmes couler librement, le poids de ses décisions l'écrasait. Chaque choix qu’elle avait fait,suivre Katarn sur Coruscant, insister pour rester a ses côtés puis entrée dans ce temple. Tout cela avait mené à cet instant tragique. Elle avait perdu Zain, son ami d'enfance, celui qui cherchait toujours à la protéger. La perte, la honte, et surtout la culpabilité lui transperçait le cœur comme une cage glaciale. Elle sentait la colère monter, se nourrissant de son désespoir, de cette sensation d'impuissance qui la dévorait. Le côté obscur sifflait autour d'elle, cherchant à la happer, à la faire succomber.
Puis, dans un instant de grâce inattendu, la lumière se fit. Un éclat d'aura, aussi brillant qu'un soleil levant, émergea de nulle part, traversant l’obscurité avec une force divine. Valia releva la tête, incrédule. Le côté obscur qui l'entourait, qui imprégnait la salle et faisait vibrer chaque pierre du temple, se dissipa brutalement sous cette vague d'énergie lumineuse. C’était comme si une tempête s’était levée pour chasser les ténèbres, balayant les ombres avec une intensité presque irréelle.
Épuisée, la padawan sentit l’espoir renaître en elle. C'était un espoir si vif, si éclatant qu'il lui sembla douloureux, mais elle savait sans aucun doute d'où il venait. Une énergie lumineuse d’une pureté sans égale, rayonnant avec une puissance calme, comme une étoile qui déchire la nuit la plus sombre. Elle ne pouvait être émise que par une seule personne dans la galaxie.
Valia murmura, à peine consciente de ses propres mots : Elle est là… Le Grand Maître est là.