Star wars épisode 10: Le Nouvel ordre Jedi

Sedu remit lentement son masque, scellant définitivement l'expression familière de son visage derrière l’armure noire du Sith. Son regard, désormais caché, semblait s'intensifier alors que l'obscurité se refermait autour de lui. Katarn sentit un frisson le traverser. L'ami d'autrefois n'était plus qu'un spectre, une présence ténébreuse écrasante.

Les deux se faisaient face, un silence pesant régnant dans la pièce, seulement brisé par le crépitement du sabre laser du Jedi, comme si lui aussi voulait en découdre. Katarn resserra sa prise sur son épée, son esprit se recentrant sur la mission, sur qui il était : un Jedi. Il ne pouvait pas échouer ici.

Il attaqua en premier, enchaînant des coups rapides et fluides, changeant de forme de combat à chaque mouvement pour essayer de prendre Sedu par surprise. D'abord Forme V, des frappes puissantes et dominantes. Puis il passa à la Forme III, défensive et précise. Ensuite, Forme IV, des acrobaties rapides, frappant d'en haut et de côté. Chaque style était exécuté avec une maîtrise parfaite, chaque mouvement calculé pour atteindre un point faible.

Mais rien ne fonctionnait. Sedu esquivait avec une aisance déconcertante, comme s’il lisait chaque intention de Katarn avant même qu’elle ne prenne forme. Chaque coup de sabre, chaque feinte semblait ralenti à ses yeux, et il se contentait de se déplacer avec une grâce fluide, contournant les attaques avec des mouvements minimaux. À aucun moment il n’avait besoin de lever une arme pour se défendre, comme s’il se trouvait au-delà du simple combat physique.

Katarn commençait à sentir la frustration monter en lui. Ses coups n'étaient que du vent pour Sedu, qui donnait l'air de s'amuser derrière son masque.

- C'est tout ce que tu as, Coleman ? Dit Sedu avec un calme glacé, sa voix résonnant derrière le masque. Je m'attendais à plus. Tu changes de forme, tu cherches à me surprendre, mais j'arrive à lire en toi avant même que tu ne décides ton prochain coup.

Katarn ignora la provocation et dans une ultime tentative, tenta une attaque désespérée, un coup de sabre en arc rapide destiné à déstabiliser son adversaire. Mais Sedu, sans même hésiter, esquiva encore une fois d'un simple pas de côté.

Puis, avec un geste subtil, le Sith étendit sa main droite et des éclairs crépitèrent autour de ses doigts, se rassemblant pour former une lame purement faite d’énergie. Le choc électrique illuminait la pièce, projetant des ombres mouvantes sur les murs du Conseil Jedi, transformant la salle en un théâtre cauchemardesque.

Sedu matérialisa une lame d’éclairs, sinistre et terrifiante, vibrant de puissance brute.

-Je n'ai pas besoin d'un sabre laser pour te vaincre. Déclara-t-il, sa voix métallique tranchante résonnant dans l'obscurité. Le côté obscur est mon arme. Et toi… tu n'es qu'un obstacle.

Malgré cette technique nouvelle, Katarn, n'était pas intimidé. Il s'attendait à l'impensable en affrontant l'avatar de Darth Nihilus. Il ajusta sa posture et s’engagea dans un duel plus physique, ses mouvements trahissant sa maîtrise. Chaque coup de sabre était précis, méthodique. Là où Sedu avait la puissance brute, Katarn avait la technique, son sabre vert virevoltant avec une élégance mortelle. À chaque attaque, Sedu parait avec la lame d’éclairs, créant des étincelles à chaque impact.Mais il y avait une réalité indéniable. Bien que Katarn dominait techniquement le duel, il manquait de puissance nécessaire pour infliger des coups décisifs. Chaque frappe, aussi bien placée soit-elle, manquait de l’impact pour vraiment briser la défense de Sedu. Ses mouvements commençaient à ralentir, tandis que Sedu, lui, semblait gagner en force à chaque échange.

- Le voici l'épéiste aguerri de ma jeunesse. Ricana Sedu derrière son masque, esquivant une nouvelle série de coups. Mais ta technique seule ne suffit pas. Il te manque... la FORCE.

Sedu repoussa soudainement Katarn d’une puissante onde de choc, le projetant en arrière. Le choc fit trembler la salle, et le Jedi se retrouva projeté hors de la pièce, dans un pur reflexe de survie le Jedi parra avec son épée des eclairs jetté par le Sith sur lui,.alors qu'il le rejoignait dans le couloir du temple.

Les murs vibrèrent sous l'intensité du combat. Le sabre de Katarn laissait des marques brûlées sur les parois tandis que Sedu, armé de sa lame d'éclairs, frappait avec une brutalité décuplée. Chaque coup de Sedu résonnait dans le couloir, sa force brute dominant de plus en plus le combat. Katarn parait avec difficulté, ses bras tremblant sous la pression des attaques.

Ils progressaient à travers le temple, leur duel se poursuivant à chaque recoin. Katarn profitait des angles pour tenter des frappes surprises, mais Sedu, imperturbable, déviait ou absorbait chaque coup, son masque impassible, ses gestes calmes. Il semblait presque s’amuser.

-Tu te faiblit, Coleman. Murmura Sedu, sa voix rauque. Tu ne peux pas gagner ce combat, pas contre moi.

Katarn, essoufflé, serra les dents. Il savait que Sedu avait raison sur un point , sa technique surpassait celle de son ancien ami, mais il n'avait ni la puissance ni la vitesse pour infliger des coups fatale. Et chaque seconde passée à se battre épuisait un peu plus son énergie.

Ils continuèrent à échanger des coups, jusqu’à ce que Katarn, d’un saut acrobatique, parvienne à se replacer derrière Sedu. Mais même là, le Sith lisait ses mouvements à l’avance, se retournant juste à temps pour parer.

- Tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Je vois tous, je ressens tous tu n'arrivera pas à me toucher. Grogna Sedu en frappant avec sa lame d'éclairs, projetant avec la force Katarn contre un mur.

Le Jedi se releva péniblement, haletant, son esprit tourmenté par cette confrontation qui devenait de plus en plus désespérée. Mais il ne pouvait pas abandonner. Pas tant que Sedu représentait une menace pour tout ce qu’il avait juré de protéger.Il esquissa un sourire sarcastique.

- D'accord tu es devenu plus fort qu'avant. par contre Depuis quand tu parles autant durant un combat? Tais-toi un peu on s'entend plus réfléchir!

Mais derrière son sarcasme, Katarn cachait son épuisement et son inquiétude. Chaque échange le laissait plus faible, et il ne trouvait toujours pas d'ouverture pour mettre un terme à ce duel.

Sedu, impassible, répondit d'un ton sévère.

- Cela suffit, Coleman. Je ne veux pas te faire de mal. Tu peux encore partir. Laisse-moi finir ce que j'ai commencé.

Katarn, le regard fixé sur son ancien ami, répondit sans hésiter .

- Tu as toujours eu du mal avec la notion de serment, Sedu. J'ai promis de sauver Keyanna, je tiendrai parole. Et en tant que Jedi, en tant que ton ami et ton frère c'est ma responsabilité de t'arrêter.

Le chevalier, le souffle court mais toujours souriant, rajouta avec un ton empreint de défi.

- Moi aussi j'ai mon petit secret. Mais contrairement à toi, je n'ai pas besoin de voler la force des autres pour être puissant.

Il ferma brièvement les yeux, se concentrant, puis les rouvrit brusquement. Son sabre, autrefois d'un vert éclatant, vira soudainement au doré, tandis que ses yeux reflétaient un éclat jaune sombre, marqué par l'influence du côté obscur. Une énergie intense semblait émaner de lui, bien plus qu'auparavant.

D'un geste fulgurant, Katarn attaqua, rapide comme l'éclair. Sedu, surpris, esquiva de justesse, mais ne put éviter complètement l'attaque. Le masque qu'il portait, symbol de l'héritage Sith millénaire, se fendit en deux, détruit par la lame dorée, tombant au sol dans un écho tranchant.

Le visage de Sedu se déforma de surprise et de colère.

- Comment... l'Équilibre dans la Force...Cria-t-il, abasourdi. La seule chose capable de détruire le masque de Nihilus...

Katarn esquissa un ricanement, son regard brûlant d'une détermination froide.

-Il m'a fallu plus d'une décennie pour ne serait-ce qu'effleurer ce pouvoir. Mais ne t'inquiètes pas je vais te le faire goûter.

Sedu, sans un mot de plus, sortit de son dos une énorme poignée de sabre laser, à laquelle étaient attachés trois gros cristaux Kyber rouges. Lorsqu'il l'alluma, une lame écarlate jaillit, démesurément large et longue, défiant toute logique dans sa maniabilité. Pourtant, Sedu, contre toute attente, la manœuvrait avec aisance, sa maîtrise du côté obscur lui donnant la force nécessaire pour dominer l'arme.

Sans perdre un instant, il se précipita sur Katarn, engageant un duel féroce. Les lames s'entrechoquèrent dans une pluie d'étincelles, illuminant les escaliers sombres du temple. Leurs mouvements étaient rapides et précis, mais Katarn sentait le poids de l'imposante lame rouge chaque fois qu'il devait esquiver ou parer.

Descendant les escaliers du temple, leurs frappes résonnaient, brisant le silence. Katarn avait gagné en puissance faisait jeu égal avec son ancien ami. Ce dernier comme submergé par la rage d'avoir perdit son masque, frappait dans tous les sens avec sa gigantesque épée. Katarn, concentré, ravi d'avoir l'ascendant psychologique cherchait maintenant une ouverture. Il remarqua enfin une faille dans la défense de Sedu, un moment où la taille colossale de la lame laissait un bref espace pour contre-attaquer. Mais à chaque tentative, la largeur de la lame l'empêchait de riposter efficacement.

Déterminé, il décida de viser directement la poignée. S’il pouvait briser la connexion avec les cristaux Kyber, il affaiblirait Sedu. Cependant, en s’engageant dans cette offensive risquée, il s’exposa. Sedu, dans une explosion de colère, balança la lame d’une force inouïe. Katarn tenta de parer, mais la puissance du coup le projeta violemment à travers le couloir. Il traversa l'air, basculant dans le vide entre les deux étages du temple, ses pieds se rattrapant de justesse sur le rebord inférieur, séparé de Sedu par un gouffre.

Le Sith le regardait de l’autre côté, la haine et la fureur brûlant dans ses yeux, tandis que Katarn, à bout de souffle, se préparait déjà pour le prochain affrontement, conscient qu'il ne pourrait plus longtemps tenir tête à une telle force brute.

Katarn sentait sa connexion à l’Équilibre se dissiper peu à peu, chaque seconde l'éloignant de cette maîtrise délicate qui lui permettait de résister aux tiraillements des deux côtés de la Force. Dans son esprit, il était une grotte obscure, l'eau montant lentement autour de lui, signe de la pression des deux côtés de la Force qui cherchaient à le submerger. Le souffle court, il comprenait que son temps était compté.

Sur son corps, des éclairs commençaient à crépiter, brûlant sa peau, laissant des marques de souffrance. La fumée montait de ses vêtements, signe que la technique de l’Équilibre, aussi puissante soit-elle, demandait un tribut insoutenable à celui qui osait l'invoquer trop longtemps. Katarn le savait, il ne pouvait pas tenir ainsi indéfiniment.

Le choix s'imposait à lui avec une brutalité implacable. Il pouvait arrêter la technique maintenant, abandonner l'Équilibre et admettre la défaite. Ou bien, il pouvait tout risquer, continuer à puiser dans ce pouvoir qui lui échappait et affronter Sedu jusqu'au bout. Mais en vérité, cette décision, il l'avait déjà prise au moment où il avait choisi d'utiliser l’Équilibre. Il n’y avait plus de marche arrière.

Katarn serra son sabre, sa détermination renforcée malgré la douleur. Il savait ce que cela impliquait. Il savait que cette bataille n'était pas seulement pour lui, mais pour ceux qu'il aimait, pour ceux qui avaient souffert des erreurs de Sedu, pour ceux qui souffriraient encore si Sedu poursuivait son plan. Son corps criait à l'agonie, mais son esprit restait inébranlable.

Il ne laisserait personne d'autre souffrir à cause de son ami perdu. Pas cette fois.

Sedu remarqua l’emprise grandissante du côté obscur sur Katarn, une lueur de satisfaction dans ses yeux.

-Regarde-toi.Fit-il, un sourire fou sur les lèvres. La fumée s'échappe de ton corps comme une cheminée, et des rides commencent à déformer ton visage. Tu t'es aventuré sur un chemin mortelle, sans aucune considération pour les risques. Du Coleman tout craché.

Katarn lui lança un regard déterminé, dissimulant sa fatigue derrière un air de défi.

- Mon visage ? C'est juste l'âge. Désolé moi je ne fais pas de régime à base de petits enfants comme toi. Sinon c'était quoi que tu disais tout à l'heure sur le fait que tu n'avais pas besoin d'arme pour me battre ?Répondit-il, sa voix teintée d'ironie.

- Écoute, j'ai eu une semaine difficile. Et j'ai commencé cette journée par un combat sur Serenno, j'aimerais bien retrouver mon Vaisseau et juste me reposer. Continua le Jedi.

Il reprit son souffle, conscient de la gravité de la situation.

-Mais avant cela, je vais t’envoyer ma dernière attaque, et advienne que pourra.

Sedu leva un sourcil, amusé par l'insouciance de son ancien ami.

- D'accord finissons-en. Ça tombe bien

Rétorqua-t-il, un ton mesquin dans la voix. Je suis attendu en bas, et tu me connais je déteste faire attendre les gens.

Katarn ferma les yeux, concentrant toute sa puissance dans sa lame dorée, créant une forme d’énergie qui semblait découper l’espace autour de lui. De son côté, Sedu rassembla des éclairs noirs et bleus autour de sa propre lame rouge, une vision terrifiante de puissance et de chaos.

Les deux guerriers, chacun à leur manière, se préparèrent à lancer leur attaque ultime. L'énergie pulsait entre eux, palpable et électrique. Puis, dans un cri de guerre, ils projetèrent leurs puissantes vagues d'énergie au même moment. L’impact fut cataclysmique, une onde de choc déferla à travers le temple, faisant trembler tout Coruscant, des éclats de lumière illuminant les couloirs, tandis que les deux forces s'entrechoquaient dans un fracas assourdissant.

Alors que Katarn affrontait Sedu, Valia, elle, descendait dans les profondeurs du temple, les échos de ses pas résonnant dans les couloirs sombres et étouffants. Le sol était jonché de pierres brisées, de morceaux de statues anciennes, vestiges d’un autre temps. Les murs étaient froids et ruisselaient d’humidité, l’air était dense, presque palpable. Un silence lourd pesait, seulement brisé par la respiration de ses compagnons et le murmure étouffé de ses pensées.Elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un poids sur sa poitrine, comme si chaque pas l’éloignait un peu plus de la sécurité. Ses pensées revenaient sans cesse à son maître, seul face à Darth Nihilus. Elle savait qu’il était fort, mais Nihilus l’était plus encore. Et elle, elle l'avait laissé partir, seul se sacrifiant pour le bien de tous

Son regard vert inquiet parcourait les ténèbres autour d’elle, ses cheveux blonds plaqués contre son visage par la sueur qui perlait à son front. Les petites cornes qui ornaient son front semblaient presque briller sous la faible lumière de leur chemin.

-Ai-je fait une erreur?La question se répétait dans sa tête, chaque battement de cœur amplifiant cette crainte.

Le lieutenant Reln, marchant devant elle, sentit son hésitation et se retourna, interrompant ses pensées.

-Padawan Laurine, concentrez-vous. Dit-il sèchement. Sa voix, quoique ferme, portait une note de réassurance. Votre maître vous a confié une tâche importante. Ce n’est pas à lui que vous devez penser, mais à ceux qui dépendent de vous. Vous guidez cette mission. Vous avez notre sort entre vos mains.

Valia serra les poings. Elle le savait, mais cela n’apaisait en rien l’angoisse qui enserrait son cœur. Les catacombes semblaient s’étendre à l’infini sous ce temple ancien. Les sarcophages de cryogénisation attendaient quelque part, et leur découverte était cruciale. Pourtant, chaque pas semblait plus lourd que le précédent, la tâche à accomplir presque secondaire face à l’inquiétude qui la rongeait.

La Zeltronne prit une grande inspiration, essayant de puiser dans la Force pour calmer ses émotions, mais c’était difficile. Même la Force paraissait trouble ici, comme si les ténèbres du temple absorbaient toute lumière.

Le groupe continua sa descente toujours plus bas, quand tout à coup, ils furent interrompus par des mouvements devant eux. Des insurgés lourdement armés surgirent, accompagnés de deux manieurs sombres, leurs visages cachés par des masques lugubres. Valia sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Sans réfléchir, elle dégaina son sabre, activant sa lame violette qui illumina l'espace.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de planifier une stratégie, un des deux manieur sombre se jeta sur elle, sabre en main. Valia para son attaque de justesse, ses bras tremblant sous la force du coup. Ce n'était pas un adversaire ordinaire. Ce combattant était puissant, habile, et elle sentait qu'il jouait avec elle. Chaque coup qu'il portait était calculé, chaque mouvement précis. Valia peinait à garder le rythme. Elle compris que Nihilus avait envoyé ses meilleurs hommes ici, pour protéger les tubes de cryogénisation.

À côté d'elle, Zain faisait face au deuxième manieur sombre. Complètement dépassé, il visa d’abord avec son sabre blaster, tirant frénétiquement, mais chaque tir fut esquivé avec une aisance déconcertante. En quelques mouvements rapides, son adversaire se retrouva sur lui, forçant Zain à activer la lame de son sabre pour se défendre. Pourtant, à peine leur duel commencé, Zain paniqua.

- Valia ! Hurla-t-il, sa voix tremblante de peur. Celui-là est coriace ! Aide-moi !.

Mais Valia, déjà engagée dans un duel intense, ne pouvait pas se permettre de détourner son attention.

-Tiens bon, Zain ! Cria-t-elle, la panique montant en elle également. Son propre adversaire ne lui laissait aucun répit. Il semblait anticiper chaque mouvement, chaque feinte. Elle enchaînait les techniques, mais rien n’y faisait. Il esquivait tout, comme s’il lisait dans son esprit.

Zain, quant à lui, commençait à perdre pied. Son adversaire jouait avec lui, feintant, frappant juste assez fort pour le déstabiliser, mais pas assez pour le vaincre. Le jeune padawan recula, trébuchant presque, l'angoisse gravée sur son visage.

Valia sentait la situation leur échapper. Zain paniquait, les soldats de Reln étaient trop occupés à contenir les mercenaires, et elle, déjà fatiguée par ses précédents combats, se retrouvait à la merci d’un adversaire bien plus puissant.

Alors que la situation semblait désespérée, un violent coup résonna dans le temple, suivi d’une onde de choc qui fit trembler les murs. Le plafond s’effondra partiellement, envoyant des débris dans tous les sens et plongeant la pièce dans une épaisse fumée. Valia fut projetée au sol par la force de l’impact, son souffle coupé. Elle se releva péniblement, ses oreilles bourdonnant encore de l'explosion. Son cœur battait à tout rompre, ses yeux verts scrutant l’épaisse brouillard autour d’elle.

Dans la confusion, elle aperçut une silhouette floue s'approcher rapidement. Instinctivement, elle brandit son sabre laser, prête à affronter ce qu'elle croyait être un ennemi. Son esprit était encore dans le tumulte du combat, chaque muscle de son corps tendu et prêt à frapper. Mais au dernier moment, elle reconnut le tatouage distinctif de Zain sur son visage.

- Zain… Hurla-t-elle, abaissant lentement son arme, son souffle encore haletant.

Zain, lui aussi couvert de poussière et visiblement ébranlé, hocha la tête, les yeux larges de peur et de confusion. Son regard croisa celui de Valia, mais il n’avait pas de réponses à lui offrir. Tous deux se redressèrent tant bien que mal, scannant la pièce autour d'eux.

Dans la semi-obscurité, Valia distingua enfin leurs adversaires de tout à l’heure, à moitié ensevelis sous les débris, inconscient ou pire. Mais son soulagement fut de courte durée. Elle scruta les alentours, cherchant des signes de Reln et de ses hommes. Rien. Pas de mouvement, pas de voix, seulement le silence pesant qui régnait dans le chaos.

- Le lieutenant Reln… Souffla-t-elle, son cœur se serrant. Où étaient-ils ?

Zain était complètement désemparé. Son souffle devenait saccadé, et ses mouvements étaient désordonnés, trahissant une panique qu'il ne parvenait plus à maîtriser.

- Qu'est-ce qu'on fait, Valia ? répéta-t-il, tandis qu'il fixait le chaos qui les entourait.

La Zeltronne se força à rester calme malgré la peur grandissante qui la rongeait. Les enseignements de son maître revinrent à elle, Un Jedi doit être perspicace. Toujours analyser soigneusement les choses. Les mots résonnaient dans son esprit, rappelant une sérénité qu’elle devait impérativement retrouver.

Elle prit une profonde inspiration un instant pour chercher un semblant de paix intérieure. Elle devait prendre une décision rapidement, avant que la panique de Zain ne contamine son propre jugement.

-On continue.Dit-elle, d'une voix plus ferme qu'elle ne se sentait. On doit avancer.

Zain hésita, mais il finit par accepter, suivant Valia de près alors qu'ils se frayaient un chemin à travers les décombres. Valia ne savait pas exactement où elle allait, mais elle s'efforçait de laisser la Force la guider. Chaque fibre de son être était concentrée sur sa tâche, retrouver Keyanna.

Elle se concentra davantage, fermant les yeux pour sentir les flux de la Force qui l'entouraient. La tension dans l'air était palpable, mais derrière la confusion et le chaos, elle perçut un léger appel, un murmure à peine perceptible dans l'immensité du temple. Elle décida de suivre cette intuition.

Le chemin était incertain, mais Valia savait qu'elle n'avait pas d'autre choix que de faire confiance à la Force. Zain, malgré sa panique, s’accrochait à elle, espérant que son calme apparent suffirait à les mener à bon port.

Après avoir emprunté plusieurs escaliers sombre, les deux padawans se retrouvèrent dans une pièce étrangement lumineuse. Les murs émettaient une faible lueur néotique, pulsant comme un écho d'une source d'énergie. Valia fronça les sourcils, observant cette étrange lumière qui semblait envelopper la pièce dans une atmosphère presque mystique. Elle sentait la Force vibrer autour d'eux, et cette sensation la rendait encore plus nerveuse.

Zain, quant à lui, se figea en fixant les motifs complexes gravés dans les murs.

- Attends… Je connais ces dessins. Murmura-t-il, ses doigts effleurant les gravures anciennes. Son regard se fit plus intense alors qu'il réalisait enfin où ils se trouvaient. On est… dans les tombeaux des Jedi, Valia. C’est ici que l'ancien ordre enterrait ses maîtres et ses chevaliers.

Le souffle de Valia se coupa un instant. Elle avait entendu des histoires sur ces tombeaux, des récits mythiques où reposaient les grands Jedi de l'ancien temps. Mais être réellement ici, dans cet endroit sacré était tout autre chose.

- Tu sais la légende dit qu'après le massacre perpétrait par Darth Vador, c'est ici que les corps des Jedi tués ont été incinéré. Raconta Zain

L'atmosphère, déjà oppressante, devint encore plus lugubre. Valia sentit un frisson glacé lui gelé le sang.

Toujours aussi intrigué, le Solaris s'approcha d'un mur sur lequel un interrupteur se dessinait, presque caché parmi les motifs anciens. Il hésita un instant avant de poser sa main dessus, jetant un coup d'œil à Valia pour chercher une approbation silencieuse. Elle acquiesça doucement, et avec une petite pression, Zain actionna le bouton.

La lumière se fit soudainement plus vive, inondant la pièce d'un éclat aveuglant. Les contours sombres de la pièce furent révélés, et les deux padawans purent enfin voir ce qu'elle contenait. Valia étouffa un cri de surprise. Devant eux, des rangées interminables de tubes de cryogénisation s'étiraient à perte de vue. Il y en avait des centaines, peut-être plus, chacun contenant ce qui semblait être un corps figé dans le temps.

Les deux padawans se figèrent un instant, échangeant un regard lourd de sens. Le silence qui régnait autour d’eux n’était interrompu que par leurs respirations saccadées. Sans prononcer un mot, ils se mirent soudainement à courir entre les rangées interminables de tubes de cryogénisation, leurs pieds martelant le sol métallique, résonnant dans cet espace figé dans le temps.

Valia, son cœur battant la chamade, laissait ses yeux glisser sur les visages endormis, figés dans la glace de chaque tube. Chacun d’eux lui semblait familier et étranger à la fois, des ombres du passé dont elle ne comprenait ni les histoires ni les sacrifices. Sa peau rose luisait faiblement sous la lueur des tubes, tandis que ses cornes s’étaient mises à picoter sous l'intensité de l’angoisse et de l’adrénaline.

Zain, quant à lui, n’était plus qu’un tourbillon de panique. Il vérifiait chaque tube avec une rapidité presque déconcertante, son regard trahissant la peur de ne pas retrouver Keyanna à temps. Bien qu’il essayait de rester concentré, son esprit semblait vaciller entre la peur et l’urgence.

- Keyanna ! Valia murmura presque sans s’en rendre compte, espérant presque que la Force lui indiquerait le bon chemin. Mais chaque tube défilait sans offrir de réponse. Son souffle devint court alors qu’elle luttait pour maintenir son calme. Ses pensées étaient tournées vers Ayna ses souvenirs son vecu ses souffrance même sa mort. Elle ne pouvait pas échouer, pas maintenant.

-Valia ! Zain l’interpella, sa voix tremblante. Je… Je ne la trouve pas. Où est-elle ? Comment va-t-on la retrouver dans tout ça ? La panique transperçait dans ses mots, ses yeux cherchant une lueur d’espoir dans le regard de Valia.

Valia serra les dents, essayant de canaliser la Force pour ressentir une quelconque présence, mais l’énergie des lieux était entaché par le côté obscur, brouillant ses perceptions. Elle se tourna vers Zain, son regard déterminé.

- Continue de chercher. Elle est forcément ici.

Ils se remirent à courir entre les tubes, inspectant les visages figés à l’intérieur, le temps semblait leur échapper, et chaque seconde qui passait pesait lourd sur leurs épaules.

Valia ralentit brusquement, ses sens en alerte. En passant à côté d'un tube, elle sentit comme si une présence invisible venait de lui tapoter l’épaule. Elle s'arrêta net, le cœur battant, et tourna lentement la tête. Elle lui sembla percevoir l’aura de Darth Kachina. Son regard se posa sur le tube à quelques pas d'elle. C’était là.

Avec précaution, elle s’approcha, ses bottes martelant doucement le sol. Elle s’agenouilla devant le cercueil glacé, retenant son souffle. À l’intérieur, elle trouva Keyanna, allongée dans un silence éternel. Son visage autrefois vibrant de vie avait perdu toute couleur, ses traits tirés, ses paupières fermées comme scellées par la glace.

L’émotion lui serra la gorge alors qu’elle posait doucement sa main sur la paroi gelée du tube, le contact froid traversant sa paume jusqu’à son cœur.

- C’est elle… Je l'ai trouvé! S'exclama la jeune Laurine, à la fois soulagée et terrifiée par cette découverte.