Star wars épisode 10: Le Nouvel ordre Jedi

Chapitre 34 : La seconde bataille de Coruscant

6269 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/09/2024 15:18

Il y a quatre cents ans, Coruscant était le joyau de la galaxie, la capitale de la République et le cœur vibrant de la civilisation galactique. Mais après la chute de l'empire et du Premier Ordre et la victoire des Rebelles, sous la direction de Rey et de ses alliés, la planète portait trop de cicatrices profondes pour redevenir le centre de la nouvelle République Stellaire. Les guerres incessantes, les destructions massives, et le traumatismes du passé avaient ravagé cette planète.

Rey, en tant que nouvelle Maître Jedi et fondatrice du Nouvel Ordre, prit la décision audacieuse de ne pas rétablir l'Ordre Jedi sur Coruscant. Trop de sombres souvenirs y étaient liés, et la Force y était troublée, perturbée par les actes innombrables de souffrance et de mort qui avaient marqué son histoire. Elle choisit Scarif, une planète riche en nature et en sérénité, pour y fonder le nouveau Temple Jedi. Loin des intrigues politiques et des cicatrices de la guerre, Scarif offrait un refuge idéal pour les apprentis Jedi en quête d'harmonie et de paix intérieure.

La Nouvelle République, de son côté, décida de rendre hommage à la mémoire du général Leia Organa en érigeant sa capitale sur Nouvelle Alderaan, une planète rebâtie à l'image de l'Alderaan d'origine, détruite par l'étoile de la mort. C’était une déclaration symbolique : un nouveau commencement pour la paix et la justice, à l’abri des fantômes de Coruscant.

Sans son statut de capitale, Coruscant fut progressivement délaissée par ses habitants et abandonnée par les autorités républicaines. Ses infrastructures délabrées, autrefois fières et imposantes, furent rachetées par des compagnies minières qui y virent une opportunité de récupérer des ressources. Les gratte-ciels furent démantelés, l'acier et les matériaux de construction revendus à travers la galaxie. Ce qui avait été la plus grande métropole de l'univers se désintégra peu à peu, devenant un vaste chantier industriel et un repaire pour ceux cherchant à échapper aux lois de la République ou à se cacher de l'Ordre Jedi.

Les criminels, les marginaux, et les survivants des régimes déchus trouvèrent dans les ruines de Coruscant un refuge parfait, à l’abri de la vigilance de la République. Sans gouvernement et sans surveillance, la planète sombra dans une anarchie silencieuse, gouvernée par les corporations minières, les contrebandiers et les mercenaires.

Katarn, Valia et Zain se dirigèrent vers le pont du vaisseau, avançant à travers les couloirs métalliques. Zain traînait un peu derrière, l’air boudeur, vexé d’avoir été "moqué" par Katarn et Valia via leur lien mental. Il n’était pas difficile de lire dans son attitude une certaine jalousie face à cette connexion unique entre les deux Jedi. Pendant qu’ils marchaient, il lançait des regards discrets, mais irrités, à ses compagnons.

- Qu’est-ce qui te tracasse, Zain ? demanda Valia d’un ton légèrement taquin, tout en sachant parfaitement la réponse.

- Rien... marmonna Zain, le visage fermé. Juste que je n'ai pas de lien télépathique avec mon Maître pour me permettre de m’amuser aux dépens des autres.

Valia sourit, un brin amusée, mais préféra ne pas en rajouter, tandis que Katarn secoua légèrement la tête, amusé lui aussi par la réaction du jeune homme.

Ils atteignirent enfin le pont, où le Général Viskra les attendait. Elle se tenait droite, ses bras croisés derrière son dos, les trois yeux fixés sur les écrans de contrôle montrant la planète Coruscant en contrebas. En entendant les portes s’ouvrir, elle se tourna vers eux, son expression un mélange de tension.

- Ah, vous voilà mes choux, dit-elle d’une voix ferme. Vous avez pris votre temps. Je voulais vous présenter à mon second avant que nous ne commencions l'attaque.

À côté d'elle se tenait le lieutenant Varok Reln, un Lannik. De petite taille, au visage porcin ne dépassant pas un mètre vingt, il semblait pourtant émaner une force et une énergie bien supérieures à celles qu'on attendrait d’un être aussi frêle. Sa musculature compacte, renforcée par l’entraînement et une vie passée dans des environnements hostiles, le rendait redoutable. Les Lanniks étaient connus pour être des combattants farouches, et malgré son apparence modeste, il inspirait une certaine crainte à ceux qui le connaissaient.

Reln, les bras croisés, fixait Katarn avec une sévérité visible, son visage marqué par une nette désapprobation.

- Voici le lieutenant Varok Reln, mon second, dit Viskra en désignant le Lannik.

Reln ne perdit pas de temps pour exprimer son désaccord, un air de mécontentement trahissant son malaise.

- Coleman Katarn c'est ça ? dit-il d’une voix sec, j’espère que vos compétences en combat seront à la hauteur des récit du générale Viskra. Cependant, je tiens à être clair. Je n'approuve pas cette mission conjointe. Il y a des choses que vôtre Ordre nous cache j'en suis sur. Et puis vous les Jedi, malgré vos talents, vous avez une fâcheuse tendance à ignorer les règles. Vous faites ce que vous voulez, quand vous voulez, sans penser aux conséquences sur le terrain.

Valia plissa légèrement les yeux, agacée par le ton du lieutenant, tandis que Zain, encore boudeur, regardait la scène d’un air distrait. Viskra, elle, garda un silence calculé, laissant son second exprimer ce qu’il avait sur le cœur.

Katarn, lui, resta stoïque, observant Reln avec une lueur de moquerie dans les yeux.

- Ne vous inquiétez pas, lieutenant, dit-il avec un ton sarcastique. Je ne pense pas que je vous générez .Avec votre petite taille, personne ne vous verra dans le feu de l’action. Vous êtes à l’abri de tout danger. Je doute que quiconque puisse vous toucher.

Un silence tendu s’installa, Reln serrant les mâchoires, clairement irrité par la remarque, mais ne riposta pas immédiatement. Le général Viskra, sentant la tension monter, intervint rapidement.

- Suffit, lieutenant, dit-elle d’une voix autoritaire. Nous sommes en mission, et nous devons rester concentrés. Les Jedi sont nos alliés, et nous avons besoin de leur aide, que cela vous plaise ou non.

Le lieutenant Reln grogna à peine audible, ses yeux perçants se détournant de Katarn pour se fixer sur l’horizon visible à travers les vitres du pont.

- Oui, Général. à vos ordres, répondit-il finalement d’un ton glacial alors qu'il se rendait près d'un moniteur.

Viskra, consciente que la situation nécessitait une clarification, se tourna vers Katarn et Valia.

- Varok est un excellent soldat, mais vous connaissez les lannick ils aiment dire tout haut ce qu'ils pensent. il est attaché à la discipline et à l'ordre militaire.Et puis on ne va pas se mentir , vous les Jedi dégageaient une certaine arrogance, ne le prends pas mal mon chou, moi j'aime bien, mais pour des gaillard comme Reln c'est difficile à supporter. J’espère que vous comprendrez.

- Je comprends parfaitement, répondit Katarn en riant. Et je vais me faire un plaisir de le taquiner le plus possible. Au début il va me détester, mais après on va devenir les meilleurs amis. Moi je serais le clown et lui le grincheux un sacré duo.

Valia, observant la scène, ne put s’empêcher de rire. Malgré l’attitude froide du lieutenant Reln, elle avait confiance en son maître pour gagner la confiance des soldats comme il l'avait fait avec elle. Quant à Zain, il avait retrouvé un semblant de bonne humeur, probablement satisfait que quelqu’un d’autre se retrouve dans l’embarras à sa place.

- Très bien, conclut Viskra. Nous approchons de Coruscant. Préparons-nous.

Les regards se tournèrent vers les écrans montrant la planète, l’ancien cœur de la République, désormais une ombre de ce qu’elle avait été autrefois.

Le vaisseau sortit brusquement de l’hyperespace, dévoilant une scène de chaos absolu. Autour de Coruscant, la bataille faisait déjà rage, les étoiles scintillantes du cosmos étant éclipsées par les éclats de lasers rouges et verts qui déchiraient le vide. Des escadrons entiers de X-Wings des Rangers République virevoltant à travers la mêlée, affrontant les forces insurgés couplé à ceux des syndicats criminels.

Les X-Wings, agiles et rapides, manœuvraient avec une précision calculée, leurs boucliers scintillant sous les tirs adverses. Ils viraient brusquement, évitant les explosions et contre-attaquant avec des salves mortelles. Certains d'entre eux, touchés en plein vol, explosaient dans des éclats de feu et de métal tordu, leur carcasse dérivant lentement vers les profondeurs de l’espace.

En face, les chasseurs fighters, plus nombreux, formaient des vagues d’attaque, s’abattant sur les forces de la République dans des rafales ininterrompues de tirs. Leur signature sonore distincte se répercutait dans les communications des pilotes de la République, chaque mouvement de leurs ailes en V marquant une nouvelle attaque. Bien qu’ils manquaient de la précision et de la coordination des X-Wings, leur nombre les rendait tout aussi dangereux, saturant l’espace de tirs qui forçaient les rangers à se défendre avec acharnement.

Des croiseurs de la République venu en renfort, massifs et imposants, faisaient feu de leurs canons lourds, envoyant des décharges énergétiques en direction des vaisseaux amiraux des insurgés. Les boucliers des deux camps scintillaient sous les impacts, tenant bon pour l’instant, mais déjà des vaisseaux plus petits s’effondraient sous la pression, déchirés par les puissants tirs d’artillerie.

Dans l’espace, des explosions lumineuses éclataient à intervalles réguliers, chaque détonation marquant la fin d’un chasseur ou d’un croiseur, tandis que les deux camps cherchaient à prendre l’avantage.

Le pont du vaisseau vibrait légèrement sous la pression, et les écrans de contrôle montraient en détail la progression de la bataille.

- La situation est déjà critique, constata le général Viskra, alors qu’elle observait la bataille à travers les écrans. Si nous ne renforçons pas nos lignes, ils risquent de percer nos défenses.

- Préparez les canons, ordonna-elle d'une voix ferme. Nous allons entrer dans la mêlée.

Le lieutenant Reln, toujours silencieux, observait la bataille avec une expression froide, ne laissant rien transparaître. Valia, elle, observait les vaisseaux autour d'eux, sentant déjà la tension monter dans l’atmosphère.

- Ce n’est que le début, murmura-t-elle.

Le vaisseau de la République s’inséra dans la bataille, ses canons prêts à déverser des tirs pour soutenir les X-Wings déjà en combat acharné. L’espace, devenu un véritable champ de bataille, ne promettait que davantage de chaos dans les minutes à venir.

Viskra, le visage crispé par la tension palpable de la bataille qui se déroulait dans l’espace, se tourna vers son lieutenant, Reln, d’un air décidé.

- Lieutenant, quelle est la situation au sol ? D'ailleurs Des nouvelles de Dox et de l'armée de Serenno ?

Le lieutenant jeta un coup d'œil à ses écrans, ses doigts dansant sur les commandes pour afficher les données des scanners. Après un instant de silence, il répondit :

- Les scanners montrent plusieurs véhicules terrestres , ainsi qu’une petite armée ce concentrant autour dans l'ancien temple Jedi. Concernant l'armée de Serenno… je ne vois aucun de leurs vaisseaux dans les environs.

Viskra fronça les sourcils. La disparition de l'armée de Serenno compliquait les choses. Elle se tourna vers Katarn, le regard chargé de questions.

- Katarn, des idées sur la manière de débarquer nos troupes ?

Katarn, calme et observateur, scrutait l'un des moniteurs. Après quelques secondes, il pointa un endroit sur la carte holographique qui s’affichait à l’écran.

- Ici, à l'extérieur de la ville, près de ces ruines, répondit-il. Il y a suffisamment d'espace pour que nous puissions faire atterrir des transporteurs sans être immédiatement repérés par l'ennemi. De là, nous pourrions commencer une marche discrète vers le temple.

Viskra hocha la tête, satisfaite par la proposition. Elle se tourna à nouveau vers son lieutenant.

- Préparez les troupes, lieutenant. Vous débarquerez avec Katarn pour assurer un couloir sécurisé jusqu’au temple. Je resterai ici, pour coordonner la bataille dans l'espace et m'assurer qu'aucun renfort ennemi ne parvienne à la surface.

Le lieutenant Reln salua d'un signe de tête, bien que son expression trahissait une réticence à l'idée de suivre les ordres d'un Jedi. Pourtant, il se détourna rapidement pour exécuter les instructions de Viskra, se dirigeant vers les postes de commandement pour organiser le débarquement.

Zain, qui regardait en silence, se rapprocha de Valia, sa frustration adoucie par l’excitation de ce qu'il était en train de vivre.

- Alors voilà… la deuxième bataille de Coruscant commence, dit-il à voix basse. Tu sais la première a eu lieu pendant la Guerre des Clones, elle s'est terminée par une victoire, mais elle a aussi précipité la chute de la République et des Jedi. Espérons que cette fois, l’issue sera différente.

Valia l’écoutait attentivement, ses yeux fixant le temple Jedi lointain sur l’écran. Elle ressentait le poids de ce lieu et l’importance de cette bataille qui se déroulait, comme une répétition sinistre des événements passés.

Katarn se tourna vers les deux padawans, leur ordonnant de le suivre. Le lieutenant Reln, qui affichait toujours sa réticence, marchait à leurs côtés alors qu'ils se dirigeaient vers le hangar. À l'intérieur, des rangées de soldats de la République étaient prêts à embarquer dans les transporteurs pour descendre à la surface de Coruscant. L'atmosphère était lourde de tension, les troupes sachant que le combat qui les attendait serait brutal.

Katarn, Valia, Zain et le lieutenant prirent place dans le même transporteur. Les portes se fermèrent dans un claquement sourd, et quelques instants plus tard, le vaisseau s'élança dans le vide spatial vers la surface en proie aux flammes du conflit. Dès que les portes s’ouvrirent, le vacarme de la bataille explosa autour d’eux. Des rayons laser traversaient le ciel, et presque aussitôt, un des transporteurs fut frappé de plein fouet et réduit en une boule de feu dans un fracas assourdissant.

- Accrochez-vous ! cria Katarn à ses padawans, tentant de maintenir le calme face à la scène chaotique.

Le communicateur grésilla, et la voix de Viskra retentit à travers le bruit du combat.

- Je vais mettre le vaisseau en position horizontale pour protéger les transporteurs de l'ennemi. Tenez bon !

Valia tremblait, ses mains crispées sur son sabre, tandis que Zain, d’un ton qui trahissait sa panique , grogna.

- On aurait dû rester sur le vaisseau. Je regrette déjà de t'a avoir suivi VALIA.

Katarn, le visage impassible mais les yeux pleins de détermination, se tourna vers Valia.

- Ça c'est une vraie bataille, Valia. Tu voulais me suivre, maintenant tu es servie. Écoute bien, une fois qu'on aura débarqué, reste près de moi. Ce sera à nous d'ouvrir la marche vers le temple.

Il regarda ensuite Zain, l'air grave.

- Quant à toi, tu restera avec les soldats. Tu devras les couvrir mais ne t’engage pas directement dans le combat, compris ?

Zain hocha la tête, frénétiquement acceptant son complainte les détectives de Katarn.

Le Jedi se tourna enfin vers le lieutenant Reln, qui observait la scène avec son regard sévère.

- Lieutenant, en cas de confrontation avec des manieurs sombre, je veux que vos hommes se mettent à l’abri. Laissez-moi m'occuper de ce genre de menace.

Reln serra les mâchoires, se redressant de toute sa petite taille, son regard perçant et plein de défi.

- Maître Jedi, mes hommes et moi ne sont pas des lâches. Nous n'avons pas peur de quelques truands capables de faire des tours de passe-passe.

Katarn esquissa un léger sourire sarcastique, appréciant la bravoure du lieutenant.

- J’aime votre attitude, lieutenant. Mais croyez-moi, ces tours de passe-passe peuvent être bien plus dangereux que vous ne le pensez.

Reln ne répondit pas, mais son regard montrait qu'il allait suivre la demande du chevalier. La tension monta encore d’un cran alors que le transporteur commençait sa descente rapide vers la surface, la bataille faisant toujours rage au-dessus et en dessous d’eux. Le temple Jedi, leur objectif, se dressait comme une ombre menaçante à l'horizon.

La manœuvre du général Viskra marcha parfaitement. Les chasseurs fighters, incapables de suivre les transporteurs une fois entrés dans l'atmosphère de Coruscant, furent contraints de renoncer à leur poursuite. La situation se calma alors, et les transporteurs se posèrent en toute sécurité devant les dernières lueur de la journée à l'endroit indiqué.

Une fois débarqués, Katarn sentit immédiatement une perturbation dans la force. Un groupe de manieurs sombres approchait de leurs positions. Ils devaient avoir été alertés par les insurgés restés dans l'espace. Sans dire un mot, il se lança vers eux, prenant Valia de court, qui se précipita à sa poursuite.

Katarn concentrant la Force dans ses jambes augmenta sa vitesse à un niveau surhumain. Valia pénait à le suivre mais le talonnait du mieux qu'elle pouvait refusant de le laisser seule. Soudain Cinq manieurs sombres surgirent des ombres, sabres rouges en main,leurs haines et leur soif de violence résonnaient dans la force.

Katarn resta calme, il n'alluma pas le sien, au lieu de cela il le plaça entre ses dents , les yeux fixés sur ses ennemis.

D'un coup il s’arrêta net au centre du cercle que les manieurs formaient autour de lui. Ils bondirent vers lui, épée à la main prêt à le détruire. Katarn ne fit aucun geste jusqu'au dernier instant , alors avec une concentration écrasante. il canalisa la Force tendent les bras et les attira tous violemment vers lui. Pris par surprise les manieurs furent déséquilibrés en plein vol, leurs attaques chaotiques se brisant avant même d'avoir touché le chevalier.

Dans un mouvement fluide, Katarn activa son sabre et se mit à tourner sur lui-même , sa lame vert Jade maintenu dans sa bouche. Il tourna telle une toupie mortelle, et avant même qu'ils ne puissent réagir , les manieurs sombres étaient déjà tombés. La tête séparé de leur tronc , leur sabre s'éteignant avec eux dans un silence funeste.

Valia arriva juste à temps pour observer l'attaque de son maître, et elle fut une fois de plus frappée par la précision et la férocité de ses mouvements. Les soldats débarqués restèrent bouche bée en voyant comment, en un instant, Katarn avait neutralisé les cinq mercenaires qui l'encerclaient. Le lieutenant Reln qui avait observé la scène avec incrédulité, était le plus choqué. Il resta figé, son regard écarquillé.

Zain, voyant la réaction du Lannik, se tourna vers lui avec un sourire en coin.

-Ne vous inquiétez pas, Lieutenant. Ce n’est que le début. Maître Katarn a toujours des surprises en réserve.

Le lieutenant, visiblement perplexe, balbutia.

- Je... je n'ai jamais vu un Jedi se battre de cette manière. C’est... incroyable.

Zain haussa les épaules, un air malicieux sur le visage.

-Oh, Je le soupçonne d'adorer épater la galerie. Il ne manque jamais une occasion de marquer son territoire.

Le lieutenant, un peu déconcerté par la remarque de Zain, se contenta de hocher la tête. Les soldats, encore ébahis par la rapidité et l'efficacité de l'attaque de Katarn, reprirent lentement leurs esprits et se préparèrent à avancer, tandis que Valia restait admirative et impressionnée, se demandant ce que l'avenir leur réservait encore.

Katarn poursuivait son avancée, ouvrant la marche avec une détermination inflexible. À chaque coin de rue, il se retrouvait face à des manieurs sombres, qu'il éliminait avec une précision effrayante. Ses mouvements étaient une danse mortelle, chaque coup de sabre éclairé par sa maîtrise d'une des sept forme, chaque geste mesuré pour maximiser son efficacité. L'effroi s'emparait de ses adversaires alors que, sans effort apparent, il les faisait tomber un par un, et sa réputation grandissait à une vitesse vertigineuse.

Face à cette démonstration de puissance, les manieurs sombres,  terrifiés, optèrent pour une stratégie différente. Plutôt que de défier Katarn directement, ils se détournèrent vers Valia, la padawan qui le suivait. En une fraction de seconde, ils se jetèrent sur elle, espérant la submerger par le nombre et la pression.

Valia, pourtant jeune, fit face à l'assaut avec une bravoure héroïque. Ses mouvements étaient rapides et calculé, chaque coup de sabre illuminant l'obscurité environnante. Elle esquivait avec agilité les attaques des manieurs sombres, contre-attaquant avec une vigueur inébranlable. Les éclairs de lumière de sa lame violette s'entrechoquait avec les éclairs rouges des sabres adverses, créant un spectacle de lumière .

Les troupes de Reln, en appui, déployèrent toute leur énergie pour protéger Valia. Les décharges de blaster fusaient, et les soldats repoussaient les assaillants avec une coordination impeccable, transformant la scène en un ballet chaotique de tirs et d'esquives. Malgré les défis, Valia demeurait implacable. Chaque manieur sombre qu'elle affrontait était un adversaire de taille, mais avec une détermination sans faille, elle les dominait, faisant reculer les troupes des ténèbre.

Les manieurs sombres, voyant leurs confrères tomber un à un, commencèrent à se regrouper, mais Valia, soutenue par les troupes de la république et Zain tenait bon. Avec chaque victoire sur ses adversaires, elle se rapprochait un peu plus du temple.

Une fois les dernières poches de résistance neutralisées, Valia, Zain et le reste des troupes rejoignirent Katarn dans la rue en face du temple. La transition du jour à la nuit se faisait lentement, le soleil disparaissant plongeant le paysage dans une obscurité de plus en plus profonde. Le visage de Katarn était marqué par la gravité et la concentration, son regard fixé sur le temple au loin.

Le temple Jedi se dressait dans une lumière mourante, imposant et silencieux. Cependant, sa majesté était ternie par la présence inquiétante de quatre grands marcheurs AT-AT. Ces anciens modèles, bien que désuets, demeuraient des machines de guerre redoutables. Leurs silhouettes massives se détachaient dans la pénombre, leurs gigantesques membres métalliques et leurs tourelles menaçantes suggérant la capacité à infliger des dégâts considérables. Leur présence posait un problème majeur : il n'y avait aucune couverture pour se protéger contre leurs tirs puissants.

Katarn observa les marcheurs avec une intense concentration, calculant mentalement les meilleures stratégies pour les affronter. Les troupes se tenaient prêtes derrière lui, chacune consciente du danger que représentaient ces imposantes machines. Le calme avant la tempête se faisait sentir, le plan de bataille devait être minutieusement élaboré, car la moindre erreur pourrait s'avérer catastrophique face à une telle menace.

Le lieutenant Reln, toujours sceptique brisa le silence, regardant Katarn d'un air dubitatif.

- Alors, chevalier, avez-vous un tour de magie caché sous votre jolie manteau rouge pour faire disparaître ces marcheurs ? demanda-t-il avec une touche de sarcasme.

Katarn se tourna lentement vers lui, un sourire sur les lèvres.

- Il se peut que j'en ai un oui. Mais faisant un petit pari, si je réussis à les abattre tout seul et d'un coup, vous devrez me trouver un surnom aussi cool que celui de la Séraphine. Répliqua-t-il avec un éclat d'esprit.

Vous êtes fous! S'offusqua le Lannik.

Katarn fit un clin d'œil à sa padawan puis corru faisant demi-tour, se dirigeant rapidement vers leur Point d'atterrissage.

En un rien de temps, il atteignit un transporteur et demanda au pilote de décoller immédiatement, direction le survol du temple Jedi. Le pilote, visiblement préoccupé, obéit et leva l'appareil dans les airs. À peine arrivé au-dessus du temple, les marcheurs AT-AT commencèrent à le bombarder avec une pluie de tirs.

Katarn, réagissant rapidement, ordonna au pilote de prendre de la hauteur, jusqu'à frôler les limites de l'atmosphère. Une fois les nuages dégagés, Katarn ouvrit la porte du transporteur et se lança dans le vide.

Il se précipita vers le sol en un plongeon vertical, créant une bulle de Force autour de lui pour stabiliser sa chute. Tout en gardant les yeux ouverts malgré la vitesse. Katarn alluma son sabre laser puis concentra la Force dans sa lame jusqu'à ce qu'elle soit parcouru par plusieurs eclairs. En un instant la couleur vert jade de la lame se transforma en une brillante teinte dorée. Il déchaîna en plein air la plus puissante lame de Force qu'il ait jamais créée. La lame d'énergie fonça droit vers les marcheurs, les frappant de plein fouet.

Les marcheurs furent réduits en morceaux dans une explosion de métal et de flammes. Les débris s'empilèrent les uns sur les autres, formant un immense édifice en feu qui illuminait la scène de ses lueurs déchaînées.

La déflagration éclata, balayant les ruines de Coruscant avec une force dévastatrice.

Alors que la nuit se teintait de rouge et d'orange, les flammes dansaient sur les débris des marcheurs AT-AT, illuminant la scène d'une lueur presque mystique. Les soldats et les padawans, Valia, Zain, ainsi que le lieutenant Reln, peinaient à rouvrir les yeux, éblouis par l’éclat brûlant.

Dans cette scène apocalyptique, Katarn se dressait sur l'édifice en feu, son manteau flottant dans le vent comme une bannière ardente. En lettres d’or, le sigle du Nouvel Ordre Jedi brillait dans la lumière des flammes, symbole de résilience et de force. Il brandissait son sabre à la couleur vert retrouvé, sa silhouette imposante se découpant contre les flammes incandescente.

Valia, les yeux brillants de fierté, observa son maître avec une admiration profonde. Elle ressentait une immense gratitude pour avoir pu assister à cet exploit, et un sentiment d’accomplissement pour avoir partagé ce moment crucial à ses côtés. Zain, quant à lui, ne pouvait contenir son enthousiasme. Il se joignit aux soldats dans un chant exaltant, sa voix se mêlant aux acclamations vibrantes des troupes.

Le lieutenant Reln, bien que farouche et pragmatique, se laissa emporter par l'émotion. Avec un cri triomphal, il lança.

- Vive Coleman Katarn, l’épée pourfendeur !

Ce cri de victoire se répandit comme une onde de choc parmi les soldats, chaque voix rejoignant le chœur collectif.

Le chant résonna avec une force jubilatoire, la défaite des marcheurs AT-AT célébrée comme un triomphe du courage et de la détermination. Les soldats, galvanisés par la bravoure éclatante de Katarn, se laissèrent aller à la joie et à l’exaltation, leur chant se transformant en une ode à la victoire et à l'esprit indomptable du Nouvel Ordre Jedi. Katarn, fixant le temple devant lui, accueillit ces acclamations avec un sourire de satisfaction, prêt à guider ses hommes vers les défis à venir.

Les troupes quittèrent leurs cachettes et se précipitèrent vers Le Jedi. Quand, leur avancée fut brutalement interrompue par une énorme explosion qui secoua le sol sous leurs pieds, suivie d'une rafale de tirs intenses. Plusieurs soldats tombèrent, perdus dans le chaos et la confusion. La situation semblait dégénérer rapidement.

Katarn, réagissant immédiatement, se dirigea vers Valia et Zain pour les protéger. Le lieutenant Reln, qui avait survécu à l'explosion, les rejoignit, haletant mais déterminé. Ensemble, ils scrutèrent le champ de bataille pour comprendre la nouvelle menace.

Devant eux se tenait une nouvelle classe de marcheur AT-AT, un monstre de métal noir dernier cri. Plus grand et plus redoutable que les anciens modèles, il possédait trois têtes, capables de déchaîner un feu dévastateur, combinant la puissance de trois marcheurs en un seul. Ses tirs incessants pulvérisaient tout sur leur passage, et les soldats se retrouvaient pris dans un tourbillon de destruction.

Katarn ferma les yeux un instant, plongeant profondément dans la Force pour évaluer la situation. Il ressentit la présence d'un seul individu à l'intérieur de la machine, ce qui était étrange pour un véhicule de cette taille. En se concentrant davantage, il fit un bond dans ses souvenirs et réalisa avec une montée de colère que c'était Nit Braum, l'ancien Jedi renégat qu'il avait traqué sans relâche pendant deux décennies.

Ce fut un choc pour Katarn. Braum, qui avait échappé à ses griffes pendant si longtemps, était Là aux commandes de cette machine de mort imposante.

Les explosions secouaient les rues de Coruscant alors que le lieutenant Reln, le visage blême, ordonnait une retraite immédiate.

- Retraite ! Nous devons nous replier maintenant ! cria-t-il à ses soldats.

Katarn, les traits déformés par la colère et la fatigue, refusa catégoriquement.

-Non, pas question de reculer maintenant ! rétorqua-t-il avec une voix tremblante de rage.

Valia, terrifiée par la tournure des événements, se précipita vers son maître.

- Maître, nous devons partir ! C’est trop dangereux ! Vous avez perdu trop d'énergie vous ne pouvez pas battre cette chose!

Mais Katarn était déterminé à affronter le danger. Il ignora les supplications de Valia et attrapa son communicateur.

- Viskra, envoyez-moi ma carte Joker immédiatement !

Sans attendre de réponse, Katarn repoussa Valia pour se mettre à découvert. Il se mit à hurler vers le marcheur géant, espérant attirer l’attention de Nit Braum.

-Braum ! C'est Coleman tu te souviens de moi? Viens m'affronter ! Je suis là !

Le marcheur, réagissant instinctivement, pivota lentement, ses canons se dirigeant vers Katarn. Ce dernier commença à courir, se déplaçant de bâtiment en bâtiment pour éviter les tirs dévastateurs. Ses forces étaient presque épuisées, mais il ne ralentissait pas.

- Il a besoin d'aide ! S'exclama Valia, alors que Zain la serré dans ses bras l'empêchant de le rejoindre.

-Il ne tiendra pas longtemps !

Le lieutenant Reln, voyant la situation se détériorer, s'exclama.

-Il faut vraiment se retirer maintenant, regardez il attire le marcheur vers lui c'est notre chance!

Katarn, déterminé à en découdre, tenta de contourner le marcheur. La machine, cependant, était équipée pour réagir rapidement. Une des têtes du pivota vers lui, et un tir puissant ne le rata que de peu.

Le Jedi fut projeté en arrière, s’écrasant lourdement sur le sol. Il se retrouva en plein milieu de la rue, à découvert, entouré de débris. La machine de guerre continuait de l’observer, prête à délivrer le coup fatal.

Le marcheur géant avança menaçant vers lui, ses pieds écrasant les débris avec une lenteur implacable. La voix glaciale de Nit Braum résonna dans les haut-parleurs du marcheur.

- Salut Coleman, ça se fait longtemps, comment tu vas, mon grand ? Ne me dis rien, pas trop la forme. Ne t’inquiète pas, je vais t’envoyer te reposer pour de bon.

Katarn, allongé au sol, vit le marcheur se préparer à l'écraser comme une simple insecte. Alors que le pied de la machine s'élevait pour l'atteindre, un vaisseau purgill, surgit à grande vitesse et le percuta avec un bruit assourdissant.

- Harlow ! s’exclama Valia et Zain en reconnaissant le vaisseau.

Bien que visiblement endommagé et rafistolé à la hâte, Harlow tenait bon. Le marcheur recula sous le choc, ses canons se tournant vers le purgill. Harlow, esquivant les tirs avec difficulté, fonça de nouveau sur le marcheur, le faisant cette fois-ci basculer, puis il déploya ses tourelles et tira avec précision, détruisant deux des têtes du monstre métallique. La dernière tête pivota vers Katarn cherchant à l'éliminer avant que cela ne soit trop tard, mais celui-ci avait déjà repris connaissance . Il se lança dans les airs, se propulsant avec la Force, et atterrit directement sur le marcheur.

Avec une détermination féroce, Katarn fit briller son sabre et l’enfonça dans la tête du marcheur. La lame transperça l'armure épaisse et il enfonça sa main à travers la brèche, attrapant Braum par les tentacules de sa tête. Il le tira hors de la cabine avec une force brutale.

Katarn lança un regard noir à Braum. Le Nautolan, inchangé en apparence, arborait toujours sa peau grise et son sourire narquois.

- Tu as vieilli, mon petit Coleman. Vous, les humains, vous dépérissez vite. Siffla le renégat.

- Et toi, tu n’as pas changé. Toujours une ordure. Répliqua le Jedi

- On m’a dit que tu m’avais cherché pendant longtemps. Eh bien, me voilà. Que comptes-tu faire maintenant ? Lança Braum avec un sourire méprisant.

-Terminer ce que j’ai commencé il y a vingt ans. Lui affirma Katarn avec sévérité.

- Ne crie pas victoire trop vite, je vais te faire regretter d’être venu ici.

Braum alluma son sabre laser vert et fonça sur Katarn.

Les deux adversaires échangèrent des coups rapides. Bien que Braum ait semblé agile, il n’avait pas beaucoup progressé en vingt ans. Katarn, de son côté, avait évolué, et il le domina facilement. Il feinta un coup que Braum crut réel, puis le frappa entre les jambes, le faisant s'écrouler . Katarn récupéra le sabre de Braum et le détruisit avant de pointer le sien vers lui.

- Comme toujours, tu me promets un beau combat pour finir à terre en deux secondes. Dit le Jedi déçu du duel.

Les soldats se regroupèrent autour d’eux. Le lieutenant Reln profita de l’occasion pour menotter Braum, mettant ainsi fin à l'affrontement.

Valia, le cœur encore battant, se précipita vers Katarn. En l’enlaçant, elle murmura avec une tendresse mêlée de soulagement

- J'ai bien cru vous perdre.

Katarn, esquissant un sourire malgré la fatigue, répondit.

- Pourtant tu dois y être habitué maintenant. J'ai toujours un plan. J’ai demandé en secret à Viskra d'amener Harlow et de le réparer. J’avais prévu qu’on aurait besoin de lui. Et comme toujours il a répondu présent.

Zain, observant le vaisseau purgill avec admiration, déclara avec enthousiasme.

-Et voilà, la deuxième bataille de Coruscant est terminée ! Et celà grâce à notre cher Harlow revenu grande forme.

Le Purgill aquisa de ses bips enchanté de retrouver ses compagnons malgré son état délabré.

Le lieutenant Reln, reprenant le contrôle de la situation, annonça .

- Très bien, maintenant que tous est sous contrôle, nous devons sécuriser cette position.Et Attendre l’arrivée du reste des Jedi.

Katarn, les yeux fixés sur le temple, ressenti une présence sombre émanant du temple qui lui glaça le sang. Comme si quelqu'un était entrain de l'observer dans le noir.

Sans crier gare, le rire dédaigneux de Braum résonna dans l’air.

- Ah, Coleman, toujours aussi implacable. Mais ne sois pas trop sûr de toi. Ce qui t'attend dans ce temple va vite te faire déchanter. Si tu n’agis pas rapidement, ta précieuse Keyanna sera perdue à jamais. Darth Kachina est morte, n’est-ce pas ? Elle a sûrement révélé nos plans, c'est pour cela que tu es là. Je la vois mal avoir vendu sa sœur, elle a du te demander de la sauver, chevaleresque que tu es tu as foncé ici.

Katarn serra son sabre avec une telle force que ses mains s'engourdire . La facilité avec laquelle Braum parvenait à lire ses émotions et ses pensées le mettait en rage. Chaque mot du Nautolan était comme une piqûre.

La nuit s'installait définitivement sur Coruscant, enveloppant la ville d'une obscurité presque palpable. Une sombre présage planait sur le temple, menaçant de s'abattre sur Katarn et ses alliés. Les ténèbres de la nuit semblaient se mêler aux forces obscures qui émanaient du temple, annonçant une épreuve de taille.​

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