Star wars épisode 10: Le Nouvel ordre Jedi
Chapitre 18 : Les nomades pieux de la force
5321 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 30/05/2024 22:52
Le groupe de jeunes Jedi, accompagné de leurs prisonniers et du petit Mirialian, quitta la grotte dès les premières lueurs de l'aube. L'ascension fut ardue, surtout pour Coleman attaché à Braum. Malgré les difficultés, le groupe progressa très vite sur un terrain escarpé et rocailleux, traversant les pics de montagne et la végétation sauvage. Les grosses pentes rendaient toute tentative de poursuite par Spiderbike impossible, ce qui constituait un avantage dans cette situation. Ils savaient que leurs poursuivants devraient affronter les mêmes obstacles pour les rattraper. Grâce à leurs capacités physiques développées en tant que Jedi, plus ils avançaient, plus ils creusaient l'écart avec les syndicats criminels.
Meywine, en tête du groupe, repéra dans la végétation quelques baies sucrées à l'allure violette. Après un petit test sur sa peau pour vérifier si elles étaient toxiques, le résultat se révéla négatif, permettant ainsi au groupe de se ravitailler en vitamines. Sédu marchait à côté d’Elio, qui semblait avoir repris un peu de force. Il observait des petits insectes volants et paraissait s'amuser dans cette nature, momentanément oubliant les malheurs qu'ils venaient de subir. Le jeune Jedi était ravi de voir cet être innocent retrouver un moment de répit où il pouvait simplement être un enfant, courant dans les champs. Les rires du petit lui évoquaient sa propre planète, dont il ne conservait que des fragments de souvenirs heureux, avant que le mal ne s'abatte sur lui. Sédu avait toujours souhaité enquêter sur son passé, et un jour retrouver le chez-soi qu'il avait perdu. Pendant un moment, il avait même envisagé de quitter le nouvel ordre et de découvrir ses origines. Cependant, il ressentait une trop grande gratitude envers Haris Brightstar son sauveur, ainsi qu'une trop grande amitié pour Coleman qu’il considérait comme un frère ce qui l'empêchait de les abandonner.
Meywine remarqua l'expression nostalgique de son ami et décida de ne pas le laisser seul avec ses pensées.
- Est-ce que tu penses à ton enfance, Sédou? Lui demanda-t-elle, curieuse.
- Oui ! Avoua le jeune Jedi avant de poursuivre. Je suis comme Elio, un être arraché à sa famille pour assouvir les ambitions d'un fanatique.
- Tu sais, Papa a toujours pensé qu'un jour, tu partirais à la recherche de ta famille. C'est pour cela qu'il était moins severe envers toi qu’envers Coleman. Il sentait en toi le besoin d’aller retrouver ce que Jerone t’as arraché, et pour cela la vie d’un chevalier Jedi ne pourrait être qu’un obstacle. Répondit Meywine.
- Je ne savais pas que Maître Haris avait cette ambition pour moi! Dit Sédu, étonné.
Meywine avec douceur mettant sa main sur épaule lui déclara.
- Ce n'est pas une ambition, mais un souhait. Tu as toujours confondu les deux. Tu as l'impression d'avoir une dette envers nous et que tu dois la régler en obeissant à tout ce qu’on te demande sans jamais rechigner ni exprimer ton propre avis.
- Mais j'ai une dette. envers Maître Haris qui nous a sauvés, Coleman et moi et nous a formé. Envers la famille Brightstar qui nous a accueillis, et envers toi qui m'as toujours traité comme ton frère. Répliqua Sédu comme surpris que Meywine ne comprenne pas ce fait accompli.
- Tu te trompes. Tu n'as aucune dette envers qui que ce soit, tout comme Coleman n'a pas à prouver sa valeur. En réalité, c'est vous qui nous avez sauvés, Papa et moi. Vous étiez les seuls à me traiter comme une personne et non comme une divinité qu'il fallait soit adorer, soit craindre. Et après la mort de maman, sans vous, Papa aurait été perdu. Savoir que vous étiez là pour lui, que vous aviez besoin de lui, cela lui a donné la force de persévérer dans la voie des Jedi. Rétorqua Meywine, légèrement offensée.
À la mention de la mère de Meywine, Sedu se remémora Dania Brightstar. Une femme d'une grande beauté, ses cheveux noirs et yeux noir noisette brillant contrastaient avec sa peau pâle et son air fatigué qui laissaient transparaître sa santé fragile. Les rumeurs du village racontaient que donner naissance à un être aussi puissant que Meywine l’avait drainé de sa force vitale. Toujours accompagnée d'un droïde médical qui semblait craindre qu'elle ne s'évanouisse à tout moment.
Dania avait un attachement particulier pour Sedu et en encore plus envers Coleman, qui exprimait davantage ses émotions. Dès leurs arrivées, elle prit grand soin d'eux, ainsi que sa fille dont elle était très protectrice notamment contre les mauvaises rumeurs. Dania s'était chargée de l’éducation de Sédu et Coleman dans des domaines variés tels que la lecture, la philosophie et la navigation, apportant ainsi son soutien à Haris dans leur formation. Elle mourut quatre ans après qu'ils aient rejoint la famille Brightstar lors de leurs deuxièmes années a l'académie Jedi.
Sedu fut aussi submergé par les souvenir des membres de la famille Brightstar et même certains prêcheurs de diverses planètes qui considéraient Meywine comme une sorte de déesse, apportant durant leurs visites offrandes et sollicitant ses bénédictions. À 12 ans, la fille de la prophétie était isolée par son statut, son clan persuadé qu'elle était la prochaine sauveuse de la galaxie.
Il n’y avait que Coleman qui contrastait avec cette vénération pour l’héritière Brightstar. Dès leur première rencontre, Sedu remarqua que Coleman se moquait éperdument des prophéties et des croyances entourant Meywine. Rien ne l'empêchait d'aller vers elle, de jouer avec elle, de rire avec elle. Même quand les adultes le lui interdisaient sous peine qu'il distrayait la petite protégée de ses entraînements spéciaux. Contrairement aux autres enfants, Coleman ne craignait pas de s'approcher de Meywine, de passer du temps avec elle et encore pire s’entrainer avec elle. Il lui avait même donné un surnom «Mey » dimunitif de Meywine dont il trouvait trop serieux. C'est grâce à lui que Sedu a été convaincu que Meywine était simplement une enfant comme eux. Il a donc commencé à le suivre, et ainsi, le duo devint un trio.
Sedu, apaisé par les souvenirs et les paroles réconfortantes de Meywine, exprima sa gratitude envers elle.
- Merci, Meywine, tu as toujours eu ce talent pour me réconforter. Quant à Coleman. Il ne cherche pas à prouver sa valeur aux autres, mais à toi. Mais je suppose que tu le sais déjà. Ajouta-t-il avec un air taquin.
- Coleman est un idiot, mais il exprime sa colère au lieu de la laisser s'accumuler en lui. C'est pourquoi je ne m'inquiète pas trop pour lui. Toi, en revanche, tu gardes tout pour toi, tu suis les ordres sans jamais protester. J'ai peur que tout ce ressentiment s'accumule en toi et assombrisse ton cœur. Dit Meywine gênée.
- Que veux-tu dire par là, quel ressentiment ? L’interrogea le jeune Jedi.
- Ce que je veux dire, c'est que tu gardes tout pour toi, et c'est probablement parce que tu le fais par obligation et non par choix. J'ai peur qu'un jour, tu te réveilles avec des regrets, et que ces regrets se transforment en rancœurs. Quoi que tu décides, sache que nous serons toujours à tes côtés. Là où tu partiras, nous serons toujours ta famille. Tu n'as pas à choisir une destinée qui ne te convient pas, et cela pour personne. Je sais que la voie de la Force t'a fait souffrir. Il faut être aveugle pour ne pas le remarquer. C'est pour ça que tu nous as fait promettre de ne rien dire sur Elio au Conseil. Tu te vois en lui, et tu veux lui donner la chance que toi, tu n'as pas eu. Mais tu sais il y a une chose que j’ai toujours voulue te le dire. Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit de ne plus la suivre la voie des Jedi si elle ne te convient plus. Tu as passé ta vie entre te battre dans les arènes pour amuser les autres puis à t' entraîner pour devenir un chevalier qui se bat pour les autres. Mais es vraiment ce que tu veux? Te battre.
Sudu était ému presque aux larmes, même s'il ne voulait pas le montrer. Il était surpris que Meywine ait pu le comprendre aussi profondément. Il pensait pourtant avoir toujours bien caché son jeu. En vérité la vie de Jedi n’a jamais été pour lui, ce n’était pas une vie qu’il appréciait particulièrement. Il n'avait jamais été un élève exceptionnel à l'académie, contrairement à Meywine ou à Coleman, qui aspirait toujours à être le meilleur. La seule chose dans, il avait un peu d’intérêt était le pilotage. Même une fois devenu le Padawan de Haris, Sedu avait toujours fait de son mieux, mais sans jamais dépasser ses propres limites. Alors que ses amis devenaient de plus en plus puissants, lui continuait sur ce chemin par fidélité et par un sentiment de redevance envers eux.
Mais aujourd'hui, pour la première fois, sa sœur adoptive lui offrait une autre perspective. Elle lui disait clairement qu'il avait le choix, le choix de partir et de suivre sa propre route sans se sentir coupable de trahir ses proches. Oui inconsciemment, il avait éternellement voulu entendre ses paroles, pour valider ses propres émotions et ne pas sentir le poids de la culpabilité. Mais aujourd'hui les choses avaient changé. La force avait mis sur son chemin le petit Elio.
Sedu était convaincu maintenant, c’était sa destinée de veiller sur lui, le guider maintenant qu'il n'a plus personne. Surtout avec ses pouvoirs naissants qui pouvaient le tenter. Une vie loin de la Force, loin des Jedi et des Sith, pourrait être la seule solution pour lui de grandir tout en garantissant qu'il ne ferait de mal à personne.
Un tourbillon d'émotion frappa le cœur cœur du Jedi. C'était peut-être ça le sentiment qu'il avait eu avant la mission, celui qui lui disait que rien ne serait plus comme avant. Les événements s'étaient succédé si rapidement depuis l'opération sur les astéroïdes de Vergesso qu’il n’avait pas eu le temps d’y repenser. Mais sur ses piques qu’il escaladait, il devait faire un choix, et il ne pouvait plus se cacher derrière des excuses extérieures. C'était à lui, et à lui seul, de décider de son avenir.
Avant qu'il puisse exprimer ses pensées, Elio accourut vers lui en criant.
- Un village ! Il y a un village en bas !
Sedu et Meywine se mirent à courir pour arriver près d’une pente descendante. Au creux de la montagne s'étendait un village, bordé de champs verdoyants. Sa position encaissée le rendait presque invisible depuis le ciel, et encore moins accessible pour un atterrissage à proximité. Il semblait être protégé par une barrière naturelle, le préservant de toute intrusion extérieure. Coleman toujours menotté à son prisonnier arriva par derrière et observa le village avec attention aux côtés de ses amis qui s'étaient arrêtés pour admirer la vue.
- C'est donc ça le village détecté par les radars. Je ne sais pas pour vous, mais je doute qu'on ait une chance de trouver un communicateur longue distance ici. Nota-t-il.
Il est vrai que le village donnait l’air d’être dépourvu de toute technologie, jusqu'à ce que Meywine intervienne.
- Regardez là-bas, je rêve ou ce sont des astro-droïdes ?
À cause du soleil dans les yeux, le groupe mit du temps à confirmer que plusieurs astro-droïdes de différents modèles, tels que des R5-D4, des R4-P17 et des R2-A5, semblaient effectuer la cueillette dans les champs. Certains étaient même enfoncés dans le sol, servant d'arroseurs automatiques.
Ce spectacle inédit fit renaître l'espoir chez les Jedi, car même si ce sont d'anciens modèles, certains de ces droïdes pourraient amplifier le signal d'un petit communicateur comme celui de Sédu pour transmettre un message à longue distance.
Le groupe se dirigea avec hâte vers le village. Entamant leur descente, Braum sortit de son silence pour taquiner Coleman.
- Et si les villageois ne sont pas très accueillants, comment vas-tu te battre avec une main attachée, mon petit Jedi ?
Coleman ne répondit pas immédiatement, mais posa sa main sur sa ceinture pour sentir la présence de son sabre laser. Cette idée avait également traversé son esprit. Bien qu'il appréciât l'enthousiasme de ses amis, il savait qu'il était important d'être prudent dans cette situation.
Alors que le groupe descendait avec difficulté, ils commencèrent à discerner des signes de vie dans le village. Les habitants, de diverses espèces, semblaient pareillement remarquer l'approche du groupe.
Un homme d'une quarantaine d'années, aux cheveux longs et à la peau bronzée, vêtu de peaux d'animaux, s'avança fièrement pour accueillir le groupe. Coleman, toujours la main à la ceinture, scruta l'homme de tous ses sens pour voir s'il était armé. Il ne paraissait pas l'être. L'homme, une fois à la hauteur, les salua avec la langue basique
- Bienvenue étrangers. Que venez-vous chercher dans notre humble village ?
En bon chef de groupe, Sedu s’avança vers lui et lui répondit.
- Merci cher monsieur. Nous sommes des Jedi et nous étions en mission, mais nous avons eu des problèmes avec notre vaisseau. Serait-il possible de demander l'hospitalité dans votre village ? Nous sommes fatigués et aimerions utiliser l'un de vos droïdes pour envoyer un message d'alerte afin qu'on vienne nous chercher.
- Chez les Nomades pieux, vous trouverez toujours une main tendue. Soyez les bienvenus chez nous. Je suis Nannok, chef de ce village.
L’homme poursuivi.
- Par contre, je ne sais pas si un de nos droïdes pourra faire passer votre message. Je suppose que de là ou vous venez, ils sont dépassés depuis longtemps.
- Enchanté, chef Nannok. Je suis Sédu, voici Meywine , le petit s'appelle Elio. Et voici Coleman. Ne vous inquiétez pas, nous allons tenter notre chance avec vos droïdes, on ne sait jamais. Se présenta Sedu.
- Lui doit être votre prisonnier. Je dois vous prévenir que nous sommes une communauté pacifiste, et que la violence n'a pas de place chez nous. Informa Nannok pointant du doigt le Nautolan enchainé à Coleman.
- Nous respectons totalement vos croyances. Acquiesça Sédu avec compréhension. Auriez-vous un endroit où nous pourrions garder notre prisonnier en sécurité ?
Nannok prit un moment pour réfléchir, puis désigna un petit bâtiment en bois. De l’autre côté du village.
- Voici notre remise. Vous pouvez le laisser là, nous lui apporterons à manger. Il ajouta
- Vous aussi avez l'air épuisés. Nous allons vous fournir de quoi vous rafraîchir et vous restaurer, ensuite nous pourrons discuter de l'envoi de votre message.
Le groupe accepta l’invitation du nomade et le suivit alors qu'il donnait ses directives au villageois. Une femme humaine du même âge et ethnie que Nannok accompagnée de deux filles, une adolescente et une autre enfant demanda à Meywine de les suivre avec Elio. Pendant ce temps, Coleman se dirigea vers la réserve avec Sédu et Nannok pour y déposer leur prisonnier et vérifier la solidité de la cellule. Elle était assez rudimentaire, ce qui poussa Coleman à insister pour attacher les mains de Braum, sous le regard critique du chef du village.
Une fois cette tâche accomplie, Nannok invita le reste du groupe dans une hutte en terre qui servait de sauna. À l'intérieur, Coleman et Sédu se déshabillèrent et commencèrent à se nettoyer à l'eau chaude. Après un bain de plusieurs minutes revigorant qui redonna de l'énergie aux deux amis, un enfant Rodien du village leur apporta un ensemble de vêtements en peau de bête. Leurs robes Jedi qu’ils avaient dissparu, mais leurs sabres laser étaient toujours là où ils les avaient laissés. Sédu supposa que les villageois les avaient pris pour les laver.
Les deux hommes suivirent l'enfant jusqu'à une hutte plus grande. En y pénétrant, ils découvrirent Meywine et Elio revêtus des mêmes robes en peau d'animal qu’eux.
À la vue de Sédu, Elio accourut vers lui. Sédu le prit dans ses bras et s'installa, heureux de voir qu’il lui avait manqué. Coleman lui resta debout, observant Meywine dans sa robe, la bouche presque ouverte, sous les regards moqueurs de Nannok et de l’assemblée présente. Se reprenant, il s'assit rapidement.
Au centre de la hutte, une grande table était dressée avec plusieurs plats qu'aucun d'entre eux ne reconnaissait. Ils échangèrent des regards, se demandant par où commencer, lorsque Nannok brisa le silence.
- Allez-y, mangez. C'est des plats que nous avons concoctés grâce à nos récoltes et à nos élevages. Ma femme Nakomi les a préparés. Invita le chef.
- Merci, Nakomi. Ç'a l'air délicieux. Dit Meywine en s'adressant à la femme qu'elle avait suivie à l'entrée du village.
- Ce n'est rien, c'est la première fois que notre communauté a des visiteurs. Nous voulons vous faire honneur avec nos modestes plats. Informa Nakomi. Sédu toujours intrigué par ce qu'on lui a servi.
- Que conseillez vous madame Nakomi? Demanda Sedu contemplant les plats devant lui.
Avant que la femme du chef ne lui répond, la petite fille se précipita vers lui, regardant Elio en désignant un plat de lentilles.
- Celui-ci, c'est le meilleur ! S’exclama-elle avec enthousiasme.
- Ça suffit, Ayna. Tiens-toi bien devant nos invités. Intervenu le Chef Nannok. Puis, il commença par présenter sa famille.
- Voici Ayna, ma fille de cinq ans, et Keyana, sa grande sœur.
Keyana semblait particulièrement renfermée, avec les cheveux noirs courts et la peau bronzée comme celle de ses parents, tandis que sa petite sœur était une enfant active et souriante, avec ses couettes brunes qui lui descendaient jusqu'au bas du dos.
- Vous avez une très jolie famille, Chef Nannok. Que la Force vous les garde. Dit Sédu poliment. La petite Ayna, jouant avec de la nourriture avec Elio, demanda.
- Vous connaissez la Force. Vous êtes des Jedi ? Puis se tournant vers Meywine. Toi, tu as les cheveux violets comme Khaleen !
- Qui est Khaleen? L’interrogea Meywine avec un sourire chaleureux.
- C'est notre grand mere à tous ici. Lui répondit la gamine. Le chef, voyant les Jedi perplexes, prit la parole pour expliquer.
- Bien que vous ne connaissiez rien de nous, nous sommes au courant du monde extérieur, des Jedi et de la Force. Nous sommes les Nomades Pieux. Il y a longtemps, un Jedi nommé Quillan Vox et sa femme Khaleen Hentz ont fondé cette communauté. C'était à l'époque de l'Empire, lorsque celui-ci traquait les enfants sensibles à la Force. Quillan et Khaleen faisaient partie d'un réseau qui cachait les sensibles à la Force pendant le règne de Palpatine. Ils ont créé une petite communauté nomade qui se déplaçait en fonction du danger. Ils ont initié les membres à la Force, mais leur formation était pacifique, axée sur la méditation et l'harmonie avec la nature. Après la chute de l'Empire, Luke Skywalker entendit parler de notre communauté et a proposé à notre ancêtre de rejoindre son nouvel ordre Jedi, mais il a refusé.
Quillan craignait que la résurgence des Jedi n'entraîne également celle des Sith. Lui et sa communauté ont décidé de quitter les territoires de la Nouvelle République et de s'installer ici sur cette planète sans nom. Nous nous sommes appelés les nomades pieux, car nous vivons en harmonie avec la Force. Nous méditons et prions pour qu'elle nous apporte l'eau pour nos champs et fasse croître nos cultures. Nous ne l'utilisons pas pour acquérir du pouvoir ou se battre. Même lorsque nous chassons, c'est uniquement pour nous nourrir et nous vêtir, sans faire appel à la Force. Nous ne voulons pas la souiller par des actes de violence. Nous avons découvert dans ces montagnes une manière de vivre qui nous permet de fusionner avec la Force tout au long de notre existence. Ainsi est notre voie.
Sedu, admiratif de ce qu'il venait d'entendre, déclara
- Nous ignorions l'existence d'une telle communauté, c'est une manière noble de vivre.
- Nous croyons que chercher à maitriser la Force ne peut que conduire au conflit. C’est pour cela que nous renions toutes violence en son nom. Ajouta Nannok.
Coleman qui observait la discussion, croisant les bras paraissait défiant et n'hésita pas à exprimer son avis.
- Avoir une connexion avec la Force est un don, ne pas exploiter ce don est du gâchis.
Meywine et Sedu lui lancèrent un regard noir, lui signifiant de se taire. Pendant ce temps, le chef semblait amusé de la réponse de Coleman, répliqua.
- Notre ancêtre Quillan a expérimenté les deux côtés de la Force, la lumière et le côté obscur. Il a essayé de maîtriser chacun séparément, mais cela ne l'a mené qu'au malheur. Il a vu ce que c'était que de choisir un camp et de s'y tenir, et à la fin, il n’y a que souffrance. C'est pourquoi il a créé une communauté dans laquelle personne ne perd. Ici, la Force dans ses deux aspects décide de notre destin. Nous refusons de choisir, donc nous restons neutres dans leurs conflits.
- Si votre Quillan avait choisi de rester et d'aider Luke Skywalker au lieu de s'enfuir, il aurait pu rencontrer la grande Rey, qui lui aurait enseigné l'équilibre et la maîtrise des deux côtés. C'est là la vraie voie de la Force. Se moqua Coleman.
Le chef semblait maintenant offusqué des remarques sur son Ancêtre.Sédu, conscient de la tension croissante, tenta comme à son habitude de désamorcer la situation en exprimant son respect pour le choix de Quillan Vox.
- Il n'y a pas de mauvaise voie dans la Force, sauf celle du côté obscur. Votre choix est très honorable, Chef Nannok. Nous apprendrons de votre modestie, qui fera de nous de meilleurs serviteurs de la Force.
Le chef éclata de rire et versa à Coleman un verre d'un nectar rouge juteux.
- Je t'aime bien, jeune Coleman. Tu dis ce que tu as sur le cœur, tu ne te caches pas. Tu es dur, mais sincère, tout comme ma fille Keyanna.
Keyanna croisa Coleman du regard et rougit sans dire un mot.
Meywine, souhaitant, elle aussi, apaiser l'atmosphère, et changer la discussion. - Ayna a mentionné que je ressemblais à Khaleen. Pourquoi elle a dit ça ?
- Khaleen avait également les cheveux teignent en violets. C'est ainsi qu'elle est décrite dans les textes anciens. Répondit Nakomi.
- C'est un heureux accident que j'ai la même teinture de cheveux que votre ancêtre. Avec ma mère, nous aimions en essayer plusieurs, elle aimait particulièrement celle-là. Lui confia l’héritière Brightstar.
- Elle te va très bien. Elle est digne d'une personne dont la connexion avec la Force est surpuissante. La complimenta la femme du chef des nomades.
- Maintenant que vous avez fini de manger avec le petit Lumi, aller jouer dehors. Demanda le chef à sa petite fille Ayna. La petite s'exécuta et prit Elio, le traînant dehors avant même qu'il n'ait eu l'occasion de dire non. Une fois les enfants sortis, Nannok se tourna vers Meywine.
- Nous avons senti ta présence dès ton arrivée, tu es bénie par la lumière comme personne ici. Meywine acquiesça de la tête pour dire merci, mais le chef ne s'arrêta pas là.
- Nous avons aussi senti le côté obscur chez l'enfant Mirialan. Sa connexion est forte.
- Elio n'est qu'un enfant innocent, rien de plus. Exprima Sédu gravement.
- Je suis d'accord, il reste un enfant innocent. J'espère que vous veillerez à ce que cela perdure. Mais toi, jeune Coleman, qui remettait en question les choix de notre ancêtre, il semble maintenant que tout lui donne raison. La lutte constante entre les deux côtés de la force perdure, et ce sont les innocents qui en pâtissent. Aquicsa Nannok.
- C'est la vie, elle n'est pas censée être facile. Certains veulent malgré tout la vivre, d'autres préfèrent se cacher et la regarder passer. Vous avez fait votre choix, moi, j'ai fait le mien. Riposta Coleman toujours avec son ton provocateur.
Sédu et Meywine jetèrent de nouveau un regard sévère à leur ami insolent.
- Pour ce qui est de votre demande d'utiliser un de nos droïdes pour lancer un message, nous sommes d'accord à une condition. Dit Nannok adoptant un ton solennel.
- La quel? Interrogea Sedu
- J'aimerais que vous n'évoquiez pas notre communauté dans votre message, et que vous me donniez votre parole de ne pas révéler notre existence à votre ordre Jedi. Annonça le chef.
-Sedu tenta de rassurer le chef des villageois.
- Vous n'avez rien à craindre de nous. Notre ordre est pacifique lui aussi. Il respectera vos envies et vos coutumes. Même s'il découvre votre existence, je vous donne ma parole que rien n'arrivera à votre communauté.
- Bien que vous sembliez être des individus respectables, il est de mon devoir de protéger ma communauté. Je ne peux pas prendre le risque de révéler notre existence, même si votre ordre est actuellement pacifique. Les choses peuvent évoluer dans le futur, et il y a d'autres factions dans la galaxie qui pourraient représenter une menace. Comme ceux qui vous traquent. Rétorqua Nannok sévèrement.
- Vous êtes au courant des mercenaires à nos trousses ? Dit Meywine, surprise.
- Comme je vous l'ai dit notre communauté vit en symbiose avec la nature et la Force. Ces dernières les alertent en cas de danger. Certains villageois ont repéré les mercenaires lors d'une chasse, suite à quoi nous avons prié la Force pour notre protection. Elle nous a répondu en enveloppant le village d'un brouillard, le rendant invisible du ciel, et en créant des orages, rendant le terrain impraticable pour les envahisseurs. Les mercenaires ont subi de lourdes pertes à cause des glissements de terrain et les chutes de pierre, ils ne pourront jamais nous atteindre. Nous avons compris que votre arrivée était également orchestrée par la Force, puisqu'elle a levé son nuage à votre approche, nous indiquant ainsi que nous devions vous accueillir et vous aider. Révéla le nomade.
- Vous êtes donc sûr que vous êtes en sécurité ? Questionna Sédu, Nannok.
- Sur ? Non, cela dépendra de combien de temps, vous resterez ici. Il est clair que plus vite vous partirez, plus vite, nous serons en sécurité. Lui confirma le chef.
- Le plus vite nous passerons notre appel, le plus vite nous partirons. S’injecta Coleman dans la discussion.
- Il se fait tard, vous passerez la nuit ici. Demain, nous verrons quel droïde est toujours en état pour passer votre message. Mais encore une fois, j'insiste sur notre condition. Conclu Nannok.
- Nous n'avons pas d'autres choix que d'accepter. Nous vous donnons notre parole que nous ne révélerons rien sur votre communauté. S’inclina Sedu.
- Sédu, ça commence à faire beaucoup de choses à cacher au Conseil. Pourtant, c'est normalement toi, monsieur discipline, le chevalier parfait. Lança sarcastiquement Coleman.
- Depuis quand ça te gêne d'avoir des secrets ? Comme celui qui pourrait expliquer pourquoi tu as cassé autant de sabres laser récemment. Murmura Sedu, à son ami avec un ton glacial.
Coleman semblait pris au dépourvu par cette remarque inattendue de son camarade.
Après le repas, le groupe discuta pendant quelques heures des nouvelles de la galaxie depuis le départ des nomades pieux. Le soleil s'était couché quand Sedu et Coleman sortirent de la hutte avec Nannok, laissant Meywine derrière eux, invitée à passer la nuit avec la famille du chef. Nannok les conduisit vers une nouvelle hutte près de la réserve dans laquelle Braum était détenu.
Sedu alla chercher Elio, qui jouait dehors avec Ayna. Ils rentrèrent pour se coucher. Dans leurs hutes, ils trouvèrent leurs vêtements propre et séché, ils les enfilerent et allèrent au lit. Coleman lui, resta près de la fenêtre à observer la réserve jusqu'à tard dans la nuit.
Soudain, il vit une ombre passée s'embarquent près de la sortie du village. Il se précipita dehors décidé à la suivre. Il arriva près d'un champ où il découvrit Keyanna en train de s'entraîner à lancer des couteaux en les faisant léviter avec la Force.
- Les Nomades ne sont pas aussi pacifiques qu'ils le prétendent. Se dit-il à lui-même.
OoooooooooooO
Dans un repaire obscur de la galaxie, Darth Nihilus s'impatientait alors que ses machines de soin bourdonnaient. Son serviteur était plongé dans une conversation animée sur son communicateur.
Zethus, Zethus des nouvelles ? Cria le Sith.
- Maître, le nouvel ordre a débarqué en nombre avec plusieurs vaisseaux de leur flotte. Les syndicats ont dû se replier, mais leurs hommes au sol continuent la traque. Informa Le serviteur son maitre d'un ton qui trahissait sa peur.
- Combien de temps ? Combien de temps ? Continua le Sith, avec une colère palpable dans sa voix.
- Encore quelques jours, les mercenaires ne sont pas habitués à ce genre de terrain montagneux. Mais les Jedi sont coincés, ils n'auront pas d'autres choix que d'appeler un de leurs vaisseaux ce qui nous donnera leurs positions, l'élu des ténèbres sera à vous maitre. Rerpit Zethus toujours tremblant.
-Incompétent ! rugit le seigneur noir, lançant une vague d’éclair qui propulsa violemment son serviteur contre le mur.
Le prêtre se redressa précipitamment et supplia
- Je vous en prie, maître, ne gaspillez pas votre énergie sur moi. Vous en avez besoin.
Toujours bouillonnant de rage, Darth Nihilus menaça.
- Si tu n’obtiens pas le petit Mirialan, c'est ta vie que je gaspillerai.
- Oui, maître ! Se prosterna Zethus avant de retourner vers son poste.
Dans un repaire obscur de la galaxie, la colère du Seigneur noir des Sith gronde. La résurrection d'une des menaces les plus redoutables que la galaxie n'a jamais connus n’était qu’une question de temps.