Amiral. M

Chapitre 6 : En avant toute

3232 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 5 ans

L’intendant servit à Meinhard un second verre de Marcaret-Shiraz, troisième cuvée, ce dernier faisait tourner sa coupe de manière à pouvoir observer chacune des nuances subtiles de la robe au rubis prononcé. Teinté de reflets rubis, il présentait un bouquet gras et complexe de fruits noirs. Un palais généreux, remarquablement équilibré, à la fois rond et tannique, avec une arrière-bouche très accueillante et une finale longue et soyeuse. Le commandant Musel avait appris de son grand père que rien ne valait un bon vin pour oublier les soucis de la journée.

Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de penser. Des officiers qui tremblaient devant lui, un second aussi abordable qu'un iceberg de Hoth, un équipage qui lui reprochait les trop bons résultats du bâtiment, et maintenant, ça !

Le jeune homme sourit avec férocité, oh que oui il ne regrettait pas d’avoir humilié cet imbécile de Quille, et n’hésiterait pas à le refaire si on lui redonnait l’occasion. D'accord. On voulait se débarrasser discrètement du Brunhilde et de son capitaine, les mettre au rancard parce qu'ils gênaient Les Moffs Quille et Kaine; il n'y pouvait rien, sinon en supporter les conséquences, aussi injustes soient-elles, et accomplir du mieux possible les devoirs qui lui étaient confiés. En outre, se dit-il en redressant le menton, ce n'était pas parce que le poste de Praxlis était devenu le purgatoire de la Flotte qu'il était insignifiant.

De toute manière, se faire envoyer sur Praxlis n'avait rien d'automatiquement déshonorant. Le système avait pour les Vestiges une valeur économique considérable et sans cesse croissante, sans parler de son importance stratégique sur le plan militaire. C'était aussi l'unique territoire de la bordure de l’Espace Sauvage que possédait l’Empire et rien que cela aurait dû en faire une affectation prestigieuse.

C’était aussi une route commerciale qui s’étendait vers le bras de Tingel, et vers la nébuleuse du Chaudron, le trafic des vaisseaux marchand y était florissant. Les avantages commerciaux étaient évidents et le vaste réseau des routes commerciales avait agi comme un aimant sur les négociants, qui devaient traverser le centre des Vestiges pour l'utiliser. Les droits de péage de l’Empire étaient parmi les plus bas de la galaxie, mais la simple arithmétique démontrait qu'ils généraient des revenus cumulés énormes, et l’Empire servait d'entrepôt central et de plaque tournante pour le commerce de centaines de mondes.

Cependant, l'arithmétique faisait également de Praxlis une épée de Damoclès. Si les cargos lourds pouvaient y passer, les supercuirassés aussi, et la carotte économique qu'il représentait ne manquait pas d'exciter la cupidité des voisins. Depuis des années, les Impériaux le savaient, mais ils ne s'en étaient guère inquiétés avant les premiers trouble entre l’Alliance Galactique et la Confédération Corellienne.

De ce fait la planète n’était pas correctement gardée, il n’y avait ni construction ni fortifications permanentes ni bases de la Flotte dans le système, et les unités mobiles furent réduites au minimum sur place.

Dans ces conditions, on aurait pu penser que la restriction du nombre de bâtiments autorisés à y stationner inciterait à n'y envoyer que l'élite, étant donné surtout que le volume du trafic transitant. La route commerciale nouvellement découverte connaissait une croissance prodigieuse. Mais en réalité, et particulièrement depuis la nomination d’Ardus Kaine au titre de Premier officier de l'Amirauté, c'était le contraire qui s'était produit.

Kaine n'était pas le premier, malheureusement, à nier l'importance de Praxlis, mais l’amiral Gilad Pellaeon semblait au moins éviter de fonder sa conception sur des opinions politiques personnelles. Selon la théorie, autant que Meinhard la comprenait, il était interdit par la charte d’Anaxes entre l’empire et la république d'importer des forces capables de tenir le système, ce n'était pas la peine de se tracasser. Beaucoup ne considéraient guère le poste de Praxlis que comme un système d'alarme, une garnison avancée dont la destruction déclencherait une réaction de la Flotte depuis Bastion. Bref, disaient certains, si jamais une attaque sérieuse se produisait, il était inutile de sacrifier plus de bâtiments que nécessaire simplement pour l'honneur du drapeau.

Kaine, naturellement, allait encore plus loin. Depuis qu'il dirigeait l'Amirauté, il avait réduit les forces cantonnées à Praxlis en dessous même des effectifs stipulés, car il voyait en elles, non un atout, mais un risque, voire une menace. L'eût-on laissé faire, il aurait sans doute complètement abandonné le système, mais comme il ne pouvait pas aller jusque-là (pas tout à fait), il s'assurait néanmoins qu'on n'y envoyait aucun bâtiment utile. Et c'est ainsi que Praxlis était devenu le poste de punition de la Flotte Impériale, son dépotoir, l'exil où elle reléguait ses incompétents et ceux qui avaient encouru l'ire de ces messieurs et dames de l'Amirauté.

Comme le commandant Meinhard Musel et l'équipage du Brunhilde.

 

*

Le Brunhilde décéléra en douceur en franchissant le périmètre intérieur des défenses de Yaga Minor, la planète s'était distinguée pour être l'un des principaux fournisseurs de vaisseaux et centre de recherche en conception navale de l'Empire. Et bien qu’elle ne disposait pas des matières premières suffisantes comme Kuat pour assurer à elle seule la production des vaisseaux impériaux, la réputation de son centre de recherche et de tests  avait permis à Yaga Minor de conserver une place de premier plan sur l'échiquier galactique. Une planète que le Brunhilde avait quittée en direction de Praxlis.

L'équipage de quart se montrait vigilant à son poste et un étranger qui se serait trouvé sur la passerelle n'y aurait peut-être pas décelé l'ambiance lugubre qui y régnait. D'un autre côté, songea Meinhard en buvant son café, un étranger n'aurait pas vécu des semaines avec ces gens; il n'aurait pas perçu leur humiliation à l'idée d'être condamnés au poste de Praxlis ni leur façon de rentrer peu à peu dans leur coquille jusqu'à n'avoir plus en commun avec leur capitaine que les devoirs qu'ils accomplissaient.

Il sourit encore plus amusé que jamais, c’était pour lui une habitude comme pour narguer la providence, ou défier le destin, c’était l’une de ses qualités que son grand père l’avait encouragé à adopter lorsqu’il affrontait des situations inattendus, un bon stratège s’adapte a tout, même à l’inattendu, si sa compréhension s’étend au-delà du monde physique, l’univers entier lui appartenait et personne ne pourrait le prendre par surprise. Il examina aussitôt le visuel tactique. Le vecteur précalculé du Brunhilde le traversait pour s'arrêter exactement sur le seuil de départ, à une demi-seconde-lumière du saut. Sur la ligne étroite, le point vert du croiseur léger avançait régulièrement à travers les redoutables systèmes de défense. Meinhard sentit un picotement familier le parcourir en songeant à la puissance de feu qui entourait l'invisible porte de saut de Yaga Minor.

La plus petite forteresse approchait les seize millions de tonnes, soit deux fois plus qu'un supercuirassé, et son rapport armement/masse était bien supérieures. Ces monstres n'étaient pas hypercapables, car ils employaient la masse qu'un bâtiment de guerre aurait consacrée à ses générateurs hyper pour embarquer davantage d'armement, mais ce n'étaient pas, loin de là, de simples plates-formes de tir immobiles. Il le fallait.

Chacune de ces forteresses, perpétuellement en état de veille de combat, était protégée par un rempart latéral, véritable « bulle » qui l'entourait sur trois cent soixante degrés, mais, de ce côté du point de saut, il était impossible de savoir que quelqu'un arrivait tant que rien n'était sorti de l’hyperespace, et personne ne pouvait rester éternellement vigilant; aussi, un attaquant discret — venu, par exemple, de Bastion — aurait toujours l'avantage de la surprise; il émergerait prêt à la bataille et se mettrait aussitôt en quête de cibles pour ses armes, tandis que les défenseurs en seraient encore à réagir à sa soudaine apparition.

C'est pourquoi aucun planificateur ne plaçait ses défenses à moins d'un demi-million de kilomètres d'un point de saut. Si un agresseur surgissait à portée des armes à énergie des défenses, celles-ci se feraient détruire avant d'avoir pu répliquer; mais les bâtiments qui transitaient par une route spatiale arrivaient avec une vitesse en espace normal d'à peine quelques dizaines de kilomètres par seconde, très insuffisante pour une attaque éclair. Avec les forteresses si loin de lui et trop peu de vélocité pour un affrontement immédiat, l'assaillant devait se rabattre sur les missiles a proton, lesquels, même tirés, mettaient presque trente-cinq secondes pour atteindre leur cible. Ainsi, les hommes de quart avaient — en théorie, en tout cas — le temps de se préparer pendant que les armes s'approchaient en accélérant. En pratique, Meinhard soupçonnait que la plupart d'entre eux en seraient encore à se renseigner auprès des ordinateurs à l'arrivée des missiles, ce qui expliquait que la défense active des forteresses (à la différence de leur armement offensif) était conçue pour la prise en charge automatique par les ordinateurs, même en temps de paix.

Néanmoins, malgré leur nombre, leur puissance de feu et leur mobilité, les forteresses étaient trop faibles pour repousser une attaque massive, avec des émergences multiples, lancée par un agresseur aussi redoutable que la flotte de l’Alliance Galactique. Et c'est précisément dans cette éventualité, se dit Meinhard sombrement tandis que le Brunhilde s'arrêtait doucement, que l’Empire avait annexé Praxlis à l'origine.

« Le central nous autorise à prendre la file, commandant, annonça le lieutenant Jaggers. Numéro huit pour le saut.

— Merci, Com. » Il jeta un coup d'œil à l'affichage des manœuvres : le chiffre 8 apparut en rouge à côté du Brunhilde; il se tourna ensuite vers l'homme de barre. Zorn, muette, était assise à côté du lieutenant Venizelos à la section tactique, mais le regard de Meinhard passa au-dessus d’elle sans qu'il fasse mine de remarquer sa présence. « Placez-nous sur la voie de départ, monsieur Killian.

— Bien reçu, commandant. En approche du cap de départ. » Killian se tut un moment, puis : « Sur la voie, commandant. »

Meinhard hocha la tête et leva les yeux vers le visuel à l'instant où un formidable transport de charge émergeait de l’hyperespace. C'était un spectacle extraordinaire dont il ne se lassait jamais et l'agrandissement du visuel lui donnait l'impression que la scène se passait sous son nez. Le bâtiment devait jauger plus de cinq millions de tonnes et pourtant il était apparu comme une espèce de fantôme sans substance, une bulle de savon transformée en mégatonnes d'alliage en un clin d'œil.

Le Brunhilde avançait régulièrement au milieu des autres vaisseaux en partance. En temps de paix, il n'avait aucune priorité sur les gigantesques navires marchands à côté desquels il paraissait insignifiant, et Meinhard s'adossa confortablement pour savourer le spectacle animé, dynamique, du saut en pleine activité.

« Autorisation de saut, commandant, annonça Jaggers.

— Très bien. Transmettez mes remerciements au central, dit-il avant de s'adresser au chef mécanicien Killian. Faites-nous avancer, timonerie.

— Bien compris, commandant. »

Le Brunhilde continua d’avancer puis accéléra soudainement et entra en hyperespace. L'affichage clignota encore, et alors, pendant une durée qu'aucun chronomètre ni aucun sens humain ne pouvait mesurer, le vaisseau cessa d'exister. L'instant d'avant, il était ici, dans l'espace de Yaga Minor; le suivant, il était là-bas, à six cents minutes-lumière de Praxlis, à un peu plus de deux cent dix années-lumière de son point de départ dans l'espace.

« Saut achevé, annonça Killian.

— Merci, timonerie. Excellente exécution », répondit Meinhard, mais son attention était déjà fixée sur les informations concernant l'interface de la voile; les chiffres dégringolaient encore plus vite qu'ils n'étaient montés. « Machines, reconfigurez en vitesse standard.

— À vos ordres, commandant. Reconfiguration en standard engagée. »

La manœuvre de routine s'était passée comme dans un rêve. Il espéra que c'était bon signe pour l'avenir. Sur le visuel tactique, les codes lumineux étaient beaucoup moins nombreux qu'à Yaga Minor, observa-t-il. Aucune défense, rien qu'un saupoudrage de bouées de navigation et la masse réduite (relativement) du Contrôle de la circulation de Praxlis, presque perdu au milieu du conglomérat de navires marchands en attente de saut.

« Com, informez le Contrôle de Praxlis de notre arrivée et demandez des instructions.

— À vos ordres, commandant », répondit Jaggers.

Meinhard se radossa et posa les avant-bras sur les accoudoirs du fauteuil de commandement. Ils avaient touché le fond, car on n'aurait pu trouver affectation moins attrayante, mais peut-être parviendrait-il à tourner la situation à leur avantage. De toute manière, ils ne pouvaient pas descendre plus bas. Et, malgré sa réputation honteuse, leur séjour au poste de Praxlis devrait leur donner le temps d’oublier leurs mésaventures et d'établir la camaraderie de bord dont il rêvait.

« Message du Contrôle de Praxlis, commandant. »

Meinhard fit signe à Jaggers de poursuivre.

— Nous avons ordre de nous placer en orbite pour y rencontrer l'officier commandant du poste à bord du Sorcier.

— Merci. » Meinhard réussit à gommer toute dérision de sa voix : le Brunhilde était bloqué sur sa position initiale de garage, à deux secondes-lumière du terminus, depuis près de quarante minutes. Au total, il y avait plus de cinquante-trois minutes qu'il se trouvait dans l'espace de Praxlis, ce qui tendait à indiquer un sacré laisser-aller dans la gestion de la circulation des messages à bord du Contrôle de Praxlis. Les instructions de routage du Brunhilde avaient dû lui parvenir bien avant l'arrivée du croiseur, étant donné le délai de transmission de dix heures et quelques entre le terminus, la seule planète habitable du système. Qu'il ait fallu près d'une heure au Contrôle rien que pour trouver le bâtiment n'augurait pas bien, aux yeux de Meinhard, de son efficacité dans d'autres domaines.

« Remerciez-les de l'information », reprit-il au bout d'un moment, après quoi il fit pivoter son fauteuil vers le lieutenant Steed. « Avez-vous un trajet pour l’orbite, lieutenant ?

— Euh... non, commandant. » Le solide lieutenant rougit sous son regard impassible, puis se mit à entrer frénétiquement des chiffres dans sa console.

Meinhard attendit patiemment, alors qu'il aurait dû avoir calculé la trajectoire pour l’orbite de Praxlis presque par réflexe, puisque c'était leur destination la plus probable. Un astrogateur à l'esprit vif essayait de devancer les exigences de son capitaine, et les joues brûlantes de Steed prouvaient qu'il en avait conscience. Concentré sur son écran, il se mordillait la lèvre et fuyait le regard de Meinhard, comme s'il s'attendait à ce qu'il le tue sur place d'un instant à l'autre.

Il n'en fit rien. Si l'un de ses officiers avait besoin d'une réprimande, il s'en occupait en privé, tout comme il tenait à distribuer ses louanges en public. Ils avaient bien dû s'en rendre compte, tout de même ! Il réprima un nouveau soupir et se retint de taper impatiemment du bout du pied sur la passerelle.

« Cap : zéro-huit-sept par zéro-un-un à quatre cents gravités, avec inversion à quinze heures zéro sept, commandant, annonça enfin Steed.

— Merci, lieutenant », fit gravement Meinhard, et l'officier rougit de plus belle. Pas besoin de réprimande cette fois, se dit-il. Il y avait peu de chances que Steed se fourre à nouveau dans la même situation. Il jeta un coup d'œil à Killian.

— Suivez le cap établi, timonerie.

— À vos ordres, commandant. Cap zéro-huit-sept, zéro-un-un. Accélération quatre cents », répondit Killian d'un ton monocorde, et le Brunhilde, virant sur sa nouvelle route, commença d'accélérer. Il régnait un silence tendu sur la passerelle, comme celui qu'observent des enfants lorsqu'un nouveau professeur décide une interro surprise.

— Contactez le Sorcier, je vous prie, Tactique. Voyons qui est notre officier commandant », dit Meinhard, plus pour rompre le silence gêné que pour toute autre raison – quoique, maintenant qu'il y pensait, le Contrôle de Praxlis eût déjà dû leur transmettre l'information.

Décidément, quelle gabegie ! Tel était peut-être l'effet de se trouver en situation d'exil, mais il comptait bien veiller à ce que son bâtiment ne soit pas contaminé.

Il s'apprêtait à saisir sa deuxième tasse isotherme de café dans le réceptacle de l'accoudoir quand Venizelos annonça :

« Ça y est, commandant. Le Sorcier, AC deux sept-sept, classe Star Destroyer Imperial II; officier commandant, capitaine de vaisseau Cyrus Greejatus. »

La main de Meinhard s'immobilisa soudain à trois centimètres de la tasse, puis reprit sa progression. L'hésitation avait été infime, à peine une seconde, mais le capitaine Zorn leva vivement les yeux et elle plissa les paupières en voyant l'expression de Meinhard.

« Merci, lieutenant. » Le ton de Musel était aussi égal et courtois que d'habitude, mais elle y perçait autre chose – un malaise, une rancœur glacée qui détonait chez ce capitaine dont la maîtrise de soi exaspérait Zorn.

Il le regarda boire une gorgée de café puis reposer la tasse d'un geste méticuleux, et elle se creusa la tête pour se rappeler si elle n’avait jamais entendu parler de ce Cyrus Greejatus. Rien ne lui vint et elle se mordilla l'intérieur de la joue.

Y avait-il quelque chose entre lui et ce Greejatus ? Quelque chose qui risquait d'affecter le Brunhilde ? Son infime hésitation, tendait à l'indiquer.

Zorn aurait trouvé un prétexte pour lui poser la question en privé. Non par curiosité déplacée, mais parce que c'était son travail d'être au courant de ce genre de faits, afin de protéger son bâtiment et son commandant contre tout ce qui pourrait entraver leur efficacité.

Malheureusement, les barrières entre Musel et elle s'étaient trop multipliées; elle les sentit se dresser, l'empêcher de bouger, et puis Musel se leva. Il accomplit ce mouvement sans hâte, mais il y perçut de la nervosité, une impression d'urgence.

« Capitaine Zorn, à vous la passerelle. Je serai dans mes quartiers.

— Bien, commandant; à moi le quart », répondit-elle mécaniquement. Il hocha la tête, mais ses yeux vairons ne le voyaient pas; ils brillaient d'un éclat étrangement dur.

À grandes enjambées, il gagna l'ascenseur. La porte se referma derrière lui.

Zorn alla prendre place dans le fauteuil de commandement et elle sentit la chaleur qu'y avait laissée le corps de Musel. Avec un effort, elle détourna les yeux de l'ascenseur et s'adossa au rembourrage moulé en se demandant quelle nouvelle catastrophe attendait le Brunhilde.

 

 

 



Laisser un commentaire ?