Ghostbusters Underneath

CHAPITRE 9

Send us another brother Moses,

 from across the Red Sea

New York, Manhattan, Bellevue Hospital

3 juillet 1990, fin d’après-midi.

           La garde de Julie touchait bientôt à sa fin. Elle ne faisait pas ce métier depuis aussi longtemps que la majorité de ses collègues, mais la jeune infirmière sentait quelque chose dans l’air d’inquiétant. Les trente dernières heures qu’avait durés son service avaient étés les plus étranges de sa carrière : un homme soit disant attaqué par une poubelle, une femme ayant manqué de se noyer dans une cabine téléphonique et cette histoire de fantôme à la morgue… Pour ce dernier, heureusement qu’il y avait eu les gars de Sos Fantômes dans le service cette nuit. Ils n’en avaient fait qu’une bouché. « Deux » avait plaisanté le grand brun à lunette. Le Docteur Spengler avait fait forte impression sur la jeune femme : Un humour discret, à l’écoute, très cultivés et beau garçon. La façon légèrement ampoulée qu’il avait de s’exprimer avait complètement fait craquer la pauvre Julie.

« -Calme toi ma vieille, » se dit-elle en elle-même alors qu’elle finissait sa dernière ronde. « Tu passes trop de temps toute seule chez toi, ou alors tu passes trop de temps ici. »

Elle venait de relever les constantes du vieux Murray : Une légère arythmie cardiaque, mais un véritable humour de mauvais gout… Rien de déplacé cependant, le vieux bougre était un brin excentrique, avec un attrait pour l’humour noir qui ne plaisait pas tellement à la jeune infirmière. La petite blonde arrivait devant la chambre du chasseur de fantômes. Le Docteur Stantz allait mieux, mais Julie espérait qu’il resterait encore un peu. Ne serais ce que pour revoir le Docteur Spengler lors de son prochain service. Stantz était plutôt gentil, en dépit de sa mauvaise humeur il s’efforçait autant que possible d’être un bon patient. C’était de drôle de spécimens, ces Ghostbusters. Plus tôt dans l’après-midi, un de leurs amis avait cherché à connaitre les apports énergétiques des plats proposés aux patients. Elle l’avait même surpris recopiant le menu de la semaine sur son petit calepin.

« -Alors Dr Stantz, ces maux de tête ?… » Commença t’elle en entrant dans la chambre.

Le lit était fait, la chambre était vide. Julie sorti précipitamment dans le couloir et fila en direction du bureau de sa collègue, une rouquine tout sèche d’une cinquantaine d’année bien tassée :

« -Tessa ? Sais-tu où est passé le Docteur Stantz ? »

Derrière sa cigarette à moitié consumée, la pauvre Tessa eu un temps de réflexion, pensant que sa jeune collègue cherchait l’un des médecins du service. Venant de comprendre, elle pinça les lèvres et fit d’une voix roques :

« -M’sieur Raymond ? Il a signé une décharge et il est parti y a bien une heure… On peut pas les garder de force tu sais ma belle… »

Julie était déçu, elle ne reverrait pas le Docteur Spengler de sitôt…

New York, Manhattan , ligne de métro abandonné sous la 1ère avenue

3 juillet 1990, fin d’après-midi.

           Peter était du genre râleur, du genre à se plaindre sans raison. Et depuis le début de l’après-midi il n’avait pas arrêté, au grand dam d’Egon qui aurait préféré avoir un autre binôme pour les mises aux points et divers bricolages techniques qu’ils avaient dû effectuer à la vas vite. Notamment l’appareillage qu’Egon transportait dans un sac de sport noir. Ce dernier avait expliqué sommairement le but et le fonctionnement de l’engin à son camarade, a qui l’ennui avait supprimé toute faculté d’écoute. Venkman transportait également un lourd sac de sport similaire contenant « le filet » dont Egon était assez fier, bien qu’il dû également y apporter quelques modifications. En tenues tous les deux, ils portaient chacun leurs équipements de base comprenant packs a protons, pièges et PKE, et, pour plus de commodité, un casque de chantier munie d’une lampe frontale. L’air était chaud et humide et leurs faibles lumières n’éclairaient qu’à quelques mètres, n’arrivant pas à dégager les ténèbres autours des deux hommes. La voie sur laquelle ils cheminaient était à l’abandon depuis bien des années, mais cela ne signifiait pas qu’elle était sans danger. Ils avançaient déjà depuis un bon moment sur les rails lorsqu’Egon, qui ouvrait la marche, sembla inquiet, jetant un regard en arrière, puis sur les côtés, scannant les alentours…

« -Tu attendais quelqu’un peut être ? Se moqua Peter.

-Le Central New York/Albanie de 1920… Avoua le savant perplexe… Ou alors des têtes sur des piques.

-Moui… Si on peut choisir, pourquoi se priver… »

Venkman soupira, réajusta son pack a proton et changea son sac de mains. Il reprit légèrement excédé:

« -Désolé, vieux, y a qu’moi ! »

L’écho répéta :

« -Qu’moi… Qu’moi… Qu’moi…»

Peter avait retrouvé son sourire de môme. Il lança :

« -Hey ho ! »

Et l’écho :

« -Qu’ma… Qu’ma… Qu’ma… 

-L’acoustique est très mauvais par ici…

-Qu’ma… Qu’ma…

-Oui ! J’avais compris ! » Hurla-t-il dans le vide. 

En réponse, pas d’écho, mais une voix sourde et grave :

« -VENKMAAAN… »

Egon rangea son PKE :

« -Voilà qui est mieux !

-Tu trouves ? Demanda ce pauvre Peter perplexe.

-C’est par ici.» Indiqua Egon du doigt.

Traversant une brèche dans la roche, menant à des escaliers, les deux chasseurs de fantômes se retrouvèrent dans une grande salle carrelée. Surplombés d’énormes voutes, les murs de dalles et de carreaux étaient éclairés par la luminescence rose émanant du torrent boueux en contre bas. S’écoulant entre des passerelles métalliques et larges d’au moins 5 mètres, la rivière de slime charriait de remous mauve et blanc au milieu desquelles remontaient quelques tentacules et gueules informes aux crocs longs comme des doigts. Le courant arrivé d’une énorme ouverture circulaire, avec, au-dessus, gravé en lettre stylisées « Von Horne ». Elle semblait plus vive a Egon qu’elle ne l’était lors de sa dernière visite. Peter avança prudemment, prenant appuis sur une rambarde métallique. Il venait de perdre tout son bagout, face à ces effrayants remous, ses pensées allaient vers Dana et le petit Oscar. Il n’avait pas réussi à les joindre pour informer Dana de la situation et prendre de leurs nouvelles, ce qui était la véritable cause de son humeur mauvaise. Egon de son côté enjambait les gravas de pierre et de métal, a la recherche d’une porte de service. Il finit par trouver celle-ci dans un recoin mal éclairé, verrouillée par la corrosion. Il appela son camarade resté médusé par l’impressionnant flux rosâtre :

« -Peter, vient par-là, on va devoir trouver un moyen d’ouvrir cette porte. »

Se frayant un chemin à son tour au travers les décombres, Peter s’approcha tranquillement et appuya sur la poignée. Elle bougea, mais la porte non.

« -Y a quoi derrière ? 

-Le système de soufflerie qui propulsait les wagons du vieux métro pneumatique sur la voie. »

Peter se souvenait vaguement de ce que lui avait raconté Ray à ce sujet : A la fin des années 1860, après un refus de la mairie, un certain Beach avait financé de sa poche la construction d’un métro à air comprimé sous un faux brevet. Sous prétexte de placer un circuit à tube pneumatique de distribution du courrier, il avait fait creuser d’immenses tunnels. Une fois les travaux bien avancé, la mairie l’a laissé terminer. Le gars était fortuné, son métro luxueux et, non seulement le projet fonctionnait, mais les New-Yorkais s’y entassaient tous les jours sur une voie allant du sud de Manhattan jusqu’à Central Park. La folle aventure ne dura que quelques années, et suite au crash boursier du début des années 1870, le métro pneumatique dû fermer ses portes. Les tunnels et ses différents accès ont été ensevelies, et, avec le temps, oubliés. Peter ne comprenait toujours pas ce qu’Egon avait en tête.

« -Tu ne veux tout de même pas remettre en service le vieux métro ?

-On va avoir besoin du peu de pression pour mettre mon plan à exécution. » Expliqua t’il laconiquement.

Peter recula d’un mètre et mis tout son poids et sa force dans un coup d’épaule vif contre la porte. La douleur sembla le coller au métal :

« -Mais pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi ? »

Egon posa son sac et s’éloigna d’un pas franc. D’une légère contorsion il alluma son pack a proton et en pris le canon a deux mains :

« -Eloigne toi Pete, on n’a pas le temps de faire dans la finesse… »

En sautillant entre les rochers et se tenant toujours l’épaule, Peter rejoignit son ami et se mit à couvert derrière lui. La brève décharge de proton frappa violement l’acier qui se tordit sous le choc et s’arracha de ses gonds. La porte fut projeté en chandelle dans la rivière de slime, éclaboussant le quai d’en face. L’explosion avait redonné du tonus à Venkman :

« -Wow, heureusement que tu perds jamais tes clés! »

New York, Manhattan, QG de SOS Fantômes

3 juillet 1990, fin d’après-midi.

           Winston avait raccompagné et déposé Giselle à son appartement un peu à contre cœur. Il fut surpris en revenant au QG de trouver l’entré grande ouverte. A peine, la vieille Harley avait-elle monté le trottoir, que Ray, vêtu de sa combinaison beige, sorti en trombe du bâtiment à sa rencontre. Winston stoppa net le véhicule, manquant de renverser son ami.

« -La voilà! Cria de joie Ray en tournant autour de la moto. La voilà !

-Moi aussi je suis content de te revoir mon vieux. S’amusa Winston en retirant son casque.

-Oui, oui, moi aussi ! Fit Ray en tapotant l’épaule de son collègue. Rentre-la, on doit lui changer son sidecar. »

Et Ray disparu dans le hall en courant.

Garant la Ecto-5 à l’intérieur, Winston constata que la Cadillac n’était pas rentrée. De sous une bâche blanche, Ray sorti un second sidecar, un genre d’œuf géant sur roues recouvert de deux volets à rayures jaunes et noirs. Winston avait reconnu l’engin sur lequel Ray avait passé plusieurs heures ces dernières semaines:

« -Le méga-piège? Mais tu l’as testé au moins ?

-Tu sais bien que c’est pas notre genre. Fit Stantz avec un rictus amusé, avant de reprendre son sérieux. J’espère qu’on en aura pas besoin, mais il vaut mieux assurer le coup. »

Attrapant une clé plate sur la cantine, il l’a plongea entre la moto et le sidecar/coffre. Tout en se contorsionnant, il expliqua à Winston :

« -La précédente apparition de Gozer avait également été accompagné d’une première rivière de slime. Les Disciples de Tiamates ont tenté de la détruire, mais la rivière a craché une créature pour se défendre. » Ray se releva, s’étira et se frotta la nuque. Il se mit derrière le sidecar : « Tu me file un coup de main ? »

Winston qui était toute ouïe, aida son collègue à détacher le premier sidecar, puis ils mirent le second en place. Ray y plongea à nouveau le bras en reprenant:

« -Les Disciples de Tiamates ont fini par l’avoir, mais beaucoup périr dans la bataille. Il se passe la même chose aujourd’hui, une créature est en train d’émerger de la rivière. Elle nous en veut d’avoir utilisé son slime à des fins positives. » Se relevant a nouveau il énuméra tout en secouant la clé plate sous le nez de Winston : « On l’a fait chanter, on l’a chargé positivement, on a pratiqué des exorcismes expresses en se servant d’elle, on a sauvé New York en se servant d’elle… »

Winston écarta tranquillement la clé de la main. Il regarda son ami avec une certaine inquiétude :

« -Ils ont rien dit quand tu as quitté l’hôpital ? »

Stantz lui tourna le dos, levant les bras :

« -Je vais bien, je n’allais pas passer trois jours alité ! »

Il jeta tranquillement la clé sur la cantine. Il se tourna vers Zeddemore et lui assura à nouveau :

« -Je vais bien. »

Ce dernier soupira :

« -Et comment on fait avec ton monstre de slime ?

-Son nid doit être quelque part sur la ligne de l’ancien métro pneumatique. On a très peu de temps…

-La Station Warren, ça te parle ? Coupa Winston. C’est là que les fantômes devaient déposer Peck et Poha. »

Ray marqua un silence, attrapa un casque et chevaucha la moto :

« -Tu garderas ton pack sur le dos, le miens est resté dans la Ecto-1. Les Gars sont à la Station Von Horne ?

-Ouais, pourquoi ? Elle est où la Station Warren ? Demanda Winston qui enfila son pack à proton et son équipement après l’avoir récupéré dans le premier sidecar.

-C’est la première station. Annonça Stantz désolé. On va devoir remonter le courant, c’est le lit de la rivière de slime. »

New York, Manhattan , Station Von Horne sous la 1ère avenue

3 juillet 1990, soirée.

           La machinerie était gigantesque : d’énormes roulements sur un bras devaient entrainer un piston de la taille d’un tronc d’arbre dans une cuve afin de faire monter la pression de l’air à l’intérieur. Peter avait pour mission de badigeonner les roulements de graisse et de dégrippant. A cheval sur le piston, avec un gros pinceau large qu’il plongeait dans le pot de lubrifiant, Venkman étalait le luisant liquide avec une certaine lassitude. Egon travaillait de l’autre côté d’une sombre coursive, à l’extrémité du piston.

« -J’ai l’impression de badigeonner une dinde pour Thanksgiving ! » Hurla Peter à l’attention de son ami.

Dans les ombres il ne voyait que le léger faisceau de la lampe frontal, mais Egon ne répondait pas. Peter se senti obliger de préciser :

« -J’ai faim Speg’ ! »

Laissant le pinceau dans son pot de graisse, et le pot en équilibre entre deux dents de roue, Peter retira ses gants de caoutchouc, les glissa a sa ceinture et se laissa lourdement tomber au sol. Il se dirigea vers la sombre coursive.

« -Egon ?! »

Une main se posa lourdement sur son épaule. Pete sursauta avec un cri nerveux et se retourna. Egon était derrière lui, tenant sous son bras trois épais boudins gris.

« -Tu m’as appelé ?

-T’es sorti par où ? Bégaya Venkman. Et pourquoi t’as enlevé ton casque ?

-Il me décoiffe, ça me dérange. »

Un léger bruissement fit bondir de duo, Egon lâchant ses cylindres, suivit rapidement d’une voix déformée par les échos :

« -Hey ho ? »

Les deux hommes se regardèrent inquiet puis se précipitèrent vers la porte, à coté de laquelle ils avaient laissé leurs armements. Ils n’eurent pas le temps de les atteindre.

« -Ha ! Vous voilà ! »

Passant l’encadrement, Ray et Winston venait d’arriver. Tout deux étaient également en tenue, avec packs et casques à lampe frontal. Peter accueillit Stantz d’une accolade viril :

« -Raymond! Cria-t-il, tout sourire, puis se tourna, sévère, vers Winston. Tu l’as fait sortir de l’hôpital ?

-Me regarde pas comme ça, vieux, se défendit-il. Je l’ai trouvé à la caserne, il était hystérique … »

Spengler écarta Venkman et sorti une petite lampe de sa poche qu’il braqua médicalement dans les yeux de Ray. Celui-ci le repoussa, et amusé assura à ses amis :

« -Je vais bien !

-Qu’as-tu a dire pour ta défense ? » S’enquit Egon.

Stantz leva un lourd sac en papier dans le faisceau de la lampe de Venkman:

« -Heu… J’apporte le diner. »

Assis cotes à côtes sur des gravats, non loin de la porte de la salle des machines, les quatre chasseurs de fantômes mangeaient tranquillement leurs hot-dogs et se désaltéraient d’une bière tiède en canette, éclairé par la bioluminescence rose de la rivière de slime. Dans la chaufferie ils avaient trouvé une bonne réserve de houille, et après avoir ouvert le circuit hydraulique, avec l’aide de ce charbon et des buches compressées « maison » d’Egon, ils avaient finalement remis en mouvement les pistons, et la pression montée tranquillement dans les cuves. De bruyant cliquetis et de sifflements leur parvenait alors qu’ils terminaient leur repas.

« -Tu crois que la pression sera suffisante ? Demanda Stantz à Spengler.

-Elle ne le sera pas. Confirma-t-il. Mais j’ai un petit quelque chose qui devrait faire l’affaire. »

Egon se leva, chiffonna l’emballage papier de son hot-dog. Toujours accroché au mur depuis plus d’un siècle, se trouvait une poubelle métallique dans laquelle le grand scientifique jeta ses déchets ainsi que sa cannette de Miller. Il s’agenouilla près de son pack à proton qui était appuyé contre le montant de la porte, et débrancha le câble du canon. Il ouvrit ensuite le second sac noir, glissa le canon a l’intérieur et en sortie les quatre longues tiges du « filet ». Dans l’après-midi, Egon avait pris soin de les relier ensembles en une sorte de grosse cane. Il la brancha a la place du canon sur son pack.

« -Il doit y avoir suffisamment de pression pour passer à l’étape suivante.» se dit il a voix haute, puis s’adressa a ses amis d’un ton sérieux : « Messieurs, mettons nous a l’abri. »

Sans discuter, comme un seul homme, ses trois amis lui emboitèrent le pas. Ray alluma le pack modifier qu’Egon venait d’enfiler et précisa :

« -Il vaudrais mieux qu’on enfilent tous nos équipements. »

Venkman soupira.

Tout le monde était près, les pistons avaient cessé leur va et viens dans les cuves sous pressions, on n’étendait plus que le clapotis lourd du slime. Sur l’un des murs se trouvait un panneau de commande représentant le schéma du métro, et sous ce plan sommaire, deux vannes indiquant Lexington pour l’une, et Central Park pour l’autre. « -Bouchez-vous les oreilles les gars » Annonça Ray avant de baisser le levier pour Lexington. S’en suivit alors un lourd soufflement court, suivit d’un raclement visqueux assourdissant. « Comme un gigantesque pet d’aisselle », pensa Venkman. Les quatre compères sortirent la tête de leur cachette. Le niveau de slime avait considérablement diminué, les ouvertures qui servaient à propulser les wagons dans les tunnels venaient d’en souffler le reflux en amont, et à cause de sa nature boueuse, la rivière allait mettre un certain temps avant de remonter. Egon s’avança d’un pas sur jusqu’au rebord du quai, et alluma le petit interrupteur sur la «cane » qu’il tenait fermement a deux. Il lança un regard malicieux à Stantz et dit d’une voix puissante en avançant le bâton métallique au-dessus des reflux, imitant Charlton Heston:

« -"contemplez sa puissance" ! »

Le slime s’éloigna du rebord, et les rails furent mis à jour. Egon sauta du quai. Les flots de la rivière le contournait comme si le scientifique eut était dans une bulle. Ses trois compagnons étaient médusés. Leur jetant un regard satisfait par-dessus ses lunettes, Egon les enjoignit à le suivre :

« -On va avoir beaucoup de marche, restez près de moi surtout ! »