DAEI

Chapitre 20 : Chapitre 20 – Le premier chapitre avec un bonus !

5964 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 03:08

Chapitre 20 – Le premier chapitre avec un bonus !


Dante Moriarty


Quelques minutes après le malheureux incident avec Mlle Goodwitch, le médecin de garde entra, un certain Frank Dufresne.

…Yay pour le caméo de Red VS Blue.

Quelques minutes de discussion plus tard, le docteur Dufresne nous avait résumé l’incident, l’état dans lequel nous fûmes retrouvés et mon sauvetage par Velvet.

Note à moi-même, lui faire des cookies pour la remercier. Quoique…si je me souviens bien, j’ai écrit son personnage de sorte à ce qu’elle ait le béguin pour Corvo. Ça me dérange beaucoup de pousser une fille aussi belle et adorable vers un autre mec, mais je lui dois la vie, c’est la moindre des choses que je puisse faire afin de la remercier.

Dès que le docteur Dufresne eu fini de vérifier mon état et confirmé que je n’avais pas la moindre séquelle, je me dépêchais de sortir de l’infirmerie afin d’échapper au regard de la mort de Goodwitch. Je vous le jure, je peux sentir son regard sur ma nuque comme je sentirais la chaleur d’un brasier.

- Bon, Tichanis ? Tu es là ?

J’attendis quelques instants une réponse fatiguée du dieu qui avait élu domicile dans mon crâne, une remarque sarcastique, quelque chose. Il ne répondait pas.

Je sentais mon cœur se serrer d’inquiétude. Je ne l’aime pas des masses, mais c’était la seul personne à ma connaissance qui pouvais m’apprendre à contrôler les pouvoirs qu’il m’avait donné, sans lui je ne vois pas qui…

- Je suis toujours là, crétin, me répondit une voix désincarnée.

Oh. C’est…embarrassant.

- Pas autant que de partager ton crâne.

- C’est vraiment chiant que tu puisses lire la moindre de mes pensées.

- A qui le dis-tu ? Mais bonne nouvelle pour moi, je suis pas mal affaibli, j’ai utilisé beaucoup de mon énergie, je vais donc devoir rester en veille la plupart du temps pour économiser mes forces, ça devrait m’épargner tes pensées, du moins jusqu’à cette nuit. En attendant Il va falloir que tu fasses de ton mieux pour conserver ton niveau d’énergie actuel et éviter de faire l'idiot.

Je repensais aux multiples fractures de Goodwitch que j’avais guéris, ça avait dû affaiblir mes réserves de la soigner.

- Tu…bah, au moins c’était la bonne chose à faire.

Il approuve ? Je m’attendais à une bonne engueulade.

- Juste parce que je suis pragmatique ne veut pas dire que je suis sans-cœur. Cette femme a essayée de nous aider et a été blessée pour ça, c’est la moindre des choses.

- Je vois, sinon pourquoi il s’est passé ça quand elle a voulu réveiller mon aura ?

- J’étais en train de me reposer afin de ne pas gaspiller mes forces et j’ai été réveillé par la sensation de quelqu’un que je ne connais pas en train d’effleurer ma conscience, j’ai donc riposté aussi fort que j’ai pu.

- T’es pas un peu parano ?

- Crois-moi, c'est nécessaire. Plus le temps passe, et mieux j’assimile les souvenirs que j’ai entreposé dans mes artefacts et...je ne vais pas te mentir Dante, je suis une divinité depuis plus d'un demi-millénaire, et cette condition va avec son lot d’ennemis. Beaucoup d’ennemis.

- Des…ennemis ? Du genre ?

- C’est un peu compliqué, on en parlera aussi pendant ton sommeil ce soir. N’oublie pas, ne t’attire pas plus d’ennuis que nécessaire et évite d’attirer l’attention.

Je me contentais de sourire tristement à moi-même, car après tout, je suis le genre de type auquel personne ne fait attention…

Puis un abruti pas vraiment discret chuchota à une fille :

- Hé ! C’est le mec qui a mis Goodwitch KO !

- Sérieux ? répondit son interlocutrice.

- Et avant ça il a envoyé à l’infirmerie deux élèves qui ont osé le toucher !

- Flippant ! répondit la fille qui avait décidément l’air ravie des nouvelles.

- Et le meilleur c’est que le directeur n’a rien osé lui faire !

- …je te déteste, Dante Moriarty.

- Désolé Tichanis. Sincèrement.


Après avoir passé un petit quart d’heure à errer dans les couloir de Beacon à la recherche de la chambre que je partage avec Corvo, je dû convaincre ce dernier que non, je n’avais pas séduit Goodwitch et que tout ce qu’il avait vu n’était qu’un malentendu.

Suite à une pensée de Corvo me faisant réalisé que je dégageais une odeur de crasse et de sueur âcre, je m'empressais d'aller prendre une douche, ce qui nous amena à un problème de taille : je n’avais presque rien, et je devais donc emprunter à Corvo de quoi me laver et me sécher, ce que ce dernier n'appréciait pas beaucoup.

- Je suis bien obligé, mes seules possessions se résument à une dizaine de tee-shirts et pantalons, un sac de couchage et trois sandwichs.

Je m'arrêtais pendant quelques secondes puis ouvrit le frigo.

- Deux sandwichs, corrigea Corvo.

- Hmm…j’ai aussi mon téléphone et un disque dur externe.

- Un...téléphone ?

Je lui montrais mon Iphone :

- C’est à peu près l’équivalant d’un scroll chez moi, mais moins perfectionné.

Je commençais à faire les cent pas tout en énumérant à voix haute ma liste de courses tandis que Corvo comptait sur ses doigts en murmurant.

- Quoi qu'il en soit, il me faut pas mal de trucs auxquels je n’avais pas pensé, comme ma brosse à dents, une serviette, des produits de toilettes, des cahiers et des livres pour les cours…peut-être quelques autres vêtements que je pourrais déchirer ou salir dans les exercices physiques ou les entrainements au combat…ah, et il faudrait aussi que je me procure une arme, ou au moins les composants et de la Dust vu que je sais comment forger mes armes. Une épée bâtarde serait bien. Une dague aussi, c’est pratique. Ah, et un arc avec des flèches, c’est toujours utile.

- Si tu as vraiment besoin de tout ça…mmh…ça devrait te couter un peu plus de deux-cent-cinquante mille Liens.

Je continuais de faire les cent pas pendant quelques secondes avant que la somme absurde suggérée par Corvo percute mon cerveau. J’écarquillais les yeux en me tournant lentement vers lui :

- Tu déconnes ?

- Non, mais c’est surtout le matériel de combat qui coûte un bras. Cela dit, si tu ne prends que des composants pour faire tes armes toi-même, ça réduira le prix. Mais je doute que tu puisses te faire une tenue de combat en bonne et due forme toi-même.

Je me massais lentement les tempes essayant de voir où je pourrais bien trouver une telle montagne d’argent.

- ça fait beaucoup ?

- Oui, plutôt. A titre de comparaison, le citoyen moyen touche à peu près cent-cinquante-mille liens par mois.

Mmh, donc si le système économique n’est pas trop différent de celui de la France, ça devait donc faire entre mille-deux-cent à mille-cinq-cent euros, ce qui fixait la valeur d’un euros à environ cent liens, si je ne me trompe pas dans mon raisonnement.

Je grattais la barbe qui avait poussée depuis mon arrivée à Beacon. Il faudra aussi que j’achète de quoi me raser.

- J’imagine qu’un euro ne vaut rien dans ce monde ? Parce qu’à part ça je vois mal ce que je pourrais avoir qui vaudrait quoi que ce soit.

- Il faudra se renseigner, mais je pense que tu peux prétendre à une bourse d’étude.

- J'ai aucune existence légale dans ce monde, pas de certificat de naissance, pas de diplôme ni rien.

- Ah. Et bien, il faudra te construire une identité de toute pièce. Peut-être qu'Ozpin s'en est déjà occupé ?

A ce moment précis, mon scroll vibra pour me signaler que j’avais reçu un message. Mon regard se posa sur Corvo tendis qu'un sourire étirait mes lèvres :

- Je te pari une canette de jus de raisin que c'est la réponse à tout les problèmes que je viens de mentionner.

- Tenu. Je suis à peu près certain que c'est un message pour t'annoncer que tu vas en retenue tous les soirs pendant les quatre prochaines années pour avoir envoyé un professeur à l'infirmerie.

Ah oui, merde. Y'a ça aussi. Mais Glynda n'est pas si rancunière, et je l'ai totalement soignée et c'était un accident, donc ça devrait aller, non ?

Je tendis un doigt tremblant vers mon scroll. Et si Ozpin avait décidé que j'étais trop dangereux et incontrôlable ? ça ne m'avait même pas effleurée auparavant mais maintenant j'avais l'impression que la crainte de cette possibilité faisait battre mon cœur avec la subtilité d'un marteau-piqueur.

Après quelques secondes d'appréhension, je trouvais finalement le courage d'ouvrir mon scroll.

- Alors ?

Je lisais silencieusement le message et après l'avoir fini, je respirais plus aisément.

- Tu me dois une canette Corvo, je vais au bureau d'Ozpin et j'en aurais pour une bonne demi-heure.

- Très bien, ne me cherche pas en revenant j'ai un rendez-vous sur Vale.

J'ai enfin retrouvé le numéro de Sylvana...

Je vois que rien n'arrêtera la passion de Corvo pour la gente féminine. Après tout, c'est ainsi que je l'ai écrit. ça fait bizarre de se dire ça quand même.


Le vacarme des conversations bourdonne dans mes oreilles, noyant certains mots de l'histoire abracadabrantesque de Nora, à propos d'un rêve qu'elle aurait soi-disant eu cette nuit. Mouais. Disons simplement qu'elle à pris pas mal de libertés artistique. Machinalement, je porte une autre cuillère à mes lèvres et sens la boule de nourriture chaleureuse réchauffer mon estomac, mais complètement inefficace contre la faim qui me tenaille presque constamment. Autant au début ça me faisait rigoler de voir la tronche des gens quand je ramenais mon assiette pour le troisième service, mais ça devient vite chiant d'avoir faim la plupart du temps.

Je soupirais et poussais l'assiette vide.

ça fait presque une semaine depuis l'incident avec Mlle Goodwitch, et je ressentais à chaque seconde les regards des autres élèves sur ma nuque. Je jure qu’à chaque fois que je regarde derrière moi, au moins une dizaine de personne semble soudainement trouver le sol ou le plafond très intéressant.

Enfin, bien que les rumeurs devenaient de plus en plus folles (aux dernières nouvelles j’ai un moyen de pression sur le directeur et abuse pleinement de sa position. Ah, et j'aurais fait de Mlle Goodwitch ma "chose") au moins mon cercle d’amis commençait de plus en plus à s’ouvrir à moi. Bon, mon cercle d’amis est composé de Ren (je crois), Jaune (il est total bro, mais j’ai la désagréable impression que c’est parce que je suis la personne la moins impressionnante ici) et de Ruby (je me méfie toujours ; un rêve sur trois est creepy as fuck).

Sinon pour les autres, Corvo s’habituait doucement mais surement à ma présence en tant que colocataire, je rigole bien des blagues de Yang mais elle semble un peu mal à l’aise avec moi, mes relations avec Pyrrha tiennent plus de la politesse qu’autre chose, Blake est assez taciturnes et, bien qu’elles soient rares, ses interventions dans les conversations sont pas mal. Aaah…le cynisme de Blake est vraiment savoureux quand elle prend la peine de poser son livre pour balancer une pique à Weiss, qui elle semblait assez indifférente à mon égard.

 Cela laisse donc Nora, qui semble être a mi-chemin entre me détester et me mépriser.

J’ai également aperçus un type qui me ressemblait énormément en classe, bien qu’il soit considérablement mieux bâti que moi, plus musclé, et qu’il porte en toute circonstance un bandana noir arborant un sourire aux dents pointues qui lui couvre le bas du visage, je crois me rappeler que son nom est...Baal'tor ? Oui, c'est ça, il fait parti de la première fanfiction que j'ai écrit, BLAZ.

Mmh…il est vrai que j’ai relié les univers de Corvo et de Baal’tor dans mes fanfictions, je l’avais totalement oublié. Je pourrais aussi bien aller le voir pour discuter un peu, ça pourrais être sympa, je me souviens d'avoir fait de son personnage un fan de Rock et de Metal.

Tout en mastiquant machinalement mon pain en espérant combler ma faim, j’observais Pyrrha et Nora tenter tant bien que mal de consoler Jaune suite à son écrasante défaite face à Cardin et la tonne de saloperie qu'il lui a faite pendant la semaine. Sérieusement, je ne pensais pas qu'on pouvait emmerder quelqu'un à ce point en à peine une semaine, dans l’animé on a une petite compilation marrante, mais ça devient vraiment ridicule de voir Cardin emmerder Jaune à la moindre occasion.

C'est tellement évident que je suis étonné que les professeurs n'aient rien remarqué, et quelque part c'est presque insultant que Jaune pense berner tout le monde en prétendant que ce ne sont que des blagues amicales entre eux.

- Aah ! ça fait mal !

Mon attention se détourna vers la source de ces cris et des rires gras qui suivirent.

Cardin, posé juste à côté de Velvet, lui tirait les oreilles, à la grande joie du reste de la team CRDL.

- C'est atroce, commenta Pyrrha en foudroyant Cardin du regard, je ne peux pas supporter les gens comme lui.

- Il n'est pas le seul, commenta Blake en le fixant d'un regard qui se voulait neutre.

- Ce doit être dur d'être un faunus, soupira Yang.

Le reste de la table acquiesça.

J'ai une question. Je sais que je vais me faire détester, mais je veux juste la poser.

- Dites...pourquoi aucun d’entre vous ne fais rien ?

Ma question fit se lever quelques sourcils autour de la table.

- Mais…

- Quoi ?

- Non...

- Pourquoi non ? Vous êtes tous plutôt balèzes, non ?

- Nous ne sommes que des étudiants, trancha Weiss, et nous ne sommes pas autorisé à nous battre avec d'autres étudiants.

- Je suis à peu près certain qu’ils ne sont pas supposés harceler les étudiants, non ?

Je me remis calmement à piocher dans ma seconde assiette tandis que les bruits de la cafétéria empiétaient sur le silence gêné de notre table.

- Pourquoi toi tu n'y vas pas ?

On dirait qu’une poignée de jour à ignorer mes relations désastreuses avec Nora ne les adoucit pas. Hélas.

- Je pourrais pas. Tu sais, ils sont quatre, et…ben je suis que moi.

- Tu m’as bien mise KO, sans parler de Ren.

- Mlle Goodwitch va m’écorcher vif si je touche à un élève. Sérieusement. Elle me l’a promis.

Corvo esquissa un léger sourire :

- Pourquoi ne suis-je pas surpris ?

J'ignorais Corvo et continuais :

- De plus, je ne vois pas l'intérêt, je risque pas vraiment de les convaincre.

- En même temps, tu as réussi à mettre KO deux étudiants de première année sans trop de difficultés, me fit remarquer Corvo, tu veux pas voir à quel point tu fait peur aux gens ?

Sa suggestion me fit pauser pendant quelques secondes. Merde, il m'avait bien cerné l'enfoiré.

Il gagna un sourire de ma part.

- Ben voyons, la moitié du campus à l’air de croire dur comme fer que je contrôle l’académie dans l’ombre, j’ai pas envie de rajouter de l’huile sur le feu.

- Tu pense sincèrement que ta réputation peut devenir pire ?

Je pris le temps de réfléchir, puis poussais un soupir.

- Au pire ça sera intéressant.

Le temps de m’essuyer la bouche, et je me dirigeais vers Cardin.


Corvo Attano


Dante se dirigea vers Cardin avec une expression plutôt sereine.

Enfin, j'imagine qu'un adolescent avec un pète au casque et les pouvoirs d'un dieu n'a pas grand chose à craindre d'une bande de brutes de lycée aussi clichée que CRDL. Cela dit, Dante à l'art et la manière de me surprendre quoi qu'il fasse.

- Bonjour mes amis ! fit-il en écartant les bras.

Cinq paires d'yeux surpris se levèrent vers lui et je vis dans son regard que Velvet l'a reconnu.

- T'es qui ?

- C'est pas important, par contre j'aimerais que vous arrêtiez d'emmerder mon amie, je lui dois la vie. Enfin, elle m'a aussi à moitié tué sans faire exprès.

Il caressa sa barbe naissante machinalement tandis que la team CRDL se regardaient entre eux en ne sachant pas vraiment quoi faire.

- Ce qui fait qu'elle m'a sauvé la vie, mais pas trop...C'est ça Velvet ? Bah, en tout cas je lui doit une assiette de cookies.

Velvet regardait à droite et à gauche en souhaitant de pouvoir disparaître. Pauvre fille, tellement timide qu'elle n'ose même pas remettre des élèves plus jeunes d'une année à leurs places. Et Dante la mettait encore plus mal à l'aise.

Aaaah...je me levais pour aller sauver cette pauvre Velvet de l'humiliation publique qu'il lui infligeait involontairement.

Je m'avançais en composant un visage le plus sympathique possible afin de régler ça rapidement, après tout notre prochaine classe commençait dans une poignée de minutes.

- Salut Cardin.

Il m'avait vu venir et leva les yeux au ciel quand je lui adressais la parole.

- Salut Lobo, je suis un peu occupé là, on peut parler plus tard ?

Je sentis mon sourire se contracter un peu en entendant Cardin écorcher mon nom.

- Désolé, mais j'aimerais juste ramener mon amie et mon partenaire car nous avons Histoire dans quelques minutes, cela te dérangerait-il de les laisser partir ?

Il sourit d'un air supérieur en poussant Velvet vers nous :

- Bah, de toute façon elle n'est plus marrante.

Nous partîmes tous les trois sous les moqueries de CRDL.

Je soupirais doucement, puis sourit un peu en sentant Velvet se blottir plus que de raison contre mon bras. Cette situation a beau me laisser un goût vraiment amer dans la bouche, j'ai au moins évité que ça se finisse en une situation catastrophe du genre Dante qui crache des lasers par les yeux, et en bonus je vais pouvoir passer du temps avec une fille qui me plais et à qui je plais. Elle est pas belle la vie ?

Puis je croisais le regard de Dante, et je compris en une seconde qu'en plus du sens du jugement pourris que je lui connaissais déjà, il avait beaucoup trop de fierté pour baisser la tête devant un trou du cul du calibre de Cardin.

Avant que je puisse attraper son épaule, il se retourna :

- Hey dis, Cardin ! Tu préfèrerais gueuler "encore" ou mon nom ?

- ...quoi ? répondit ce dernier.

Bordel Dante.

- Non mais, c'est juste pour savoir si tu prend plus du côté de ta mère ou de ton père.

Sa phrase laissa place à un silence, que Velvet rompit la première en étouffant un rire, puis d'autres plus bruyant suivirent.

- IL A DIT QUOI LE PETIT GROS ? réagit enfin Cardin en réponse à la provocation de mon gros boulet de partenaire.

- C'est pas sympa, me murmura-t-il.

- Je te déteste Dante Moriarty, soupirais-je en me pinçant le nez.



Omake : Secourir Velvet - premier essais


Eh, champagne les mecs ! Mon premier omake ! 

Plus sérieusement, c'est l'un des très nombreux jets que j'ai fait pour écrire la scène du dessus, je trouve qu'elle colle pas avec ce que j'essaye de faire avec le caractère des personnages, mais c'était toujours marrant à écrire. 



Corvo Attano


Dante se dirigea vers Cardin avec une expression plutôt sereine. 

Enfin, j'imagine qu'un adolescent avec un pète au casque et les pouvoirs d'un dieu n'a pas grand chose à craindre d'une bande de brutes de lycée aussi clichée que CRDL. Cela dit, Dante à l'art et la manière de me surprendre quoi qu'il fasse. 

- Salutation messieurs les méchants clichés, pourriez-vous arrêter d'emmerder cette fille s'il-vous-plaît ?

Mmh. Subtil et poli. J'espère que je ne vais pas devoir l'empêcher de se prendre une raclée. Enfin, lui ou CRDL. 

Le silence se fit autour de la table où Velvet se faisait harceler et cinq paires d'yeux étonnés se tournèrent vers lui. 

- Pardon ? demanda celui qui avait une crête verte pâle. 

- Tu es tout pardonné mon ami, répondit Dante en levant une main, mais par pitié, plus jamais la coupe brosse à balai, c'est ignoble surtout avec ta couleur de cheveux. 

Cette fois-ci le silence gagna les tables voisines et quelques rire retentirent ici et là. 

- Ha, bien envoyé ! approuva Yang avec un grand sourire. 

Cardin se leva du banc avec un regard mauvais. 

- Tu pense que tu peux te moquer de nous comme ça ? 

Dante se gratta le menton en faisant semblant de réfléchir et répondit : 

- Oui ? 

Cardin ne fit qu'un pas en avant pour que Dante en fasse trois en arrière en levant les mains devant lui : 

- Euh...désolé ! Me frappe pas ! 

- J'ai eu du respect pour lui pendant 5 secondes, soupira Yang tandis que Nora ricanait. 

- Donne-moi une bonne raison de pas te fendre le crane en deux, gronda Cardin. 

- Et si je faisais un tour de magie ? 

Sa proposition eu le mérite de déstabiliser Cardin, qui ne s'attendait visiblement pas à ce genre de réponse. 

- ...quoi ? 

Ignorant Cardin, Dante sortit un crayon de sa manche et le posa sur la table, pointe vers le haut.

- Je vais faire disparaître ce crayon... annonça Dante en prenant un ton dramatique. 

- Tu te fous de moi ?! s'étrangla Cardin en avançant sa main pour saisir le col de Dante. 

Dante réagi en moins d'une demi-seconde : il attrapa sa main et la lui tordit dans son dos, puis saisit sa nuque et fracassa sa tête sur la table. 

Le silence se fit entièrement dans la cafétéria tandis qu'il laissait le corps de Cardin glisser mollement au sol, et je réalisais que le crayon était entièrement enfoncé dans son œil.

- TADAAA !!! Le crayon a disparuuuuut...

Je clignais des yeux, je dois avouer que j'ai du mal à croire ce que je vois. Dante est un excentrique, pas un meurtrier. 

- Est-ce qu'il vient juste de...tuer Cardin ? demanda Ruby en écarquillant ses grands yeux argent. 

Je fermais les yeux pour me concentrer et passer en revu ce que je savais sur ses pouvoirs : télépathie, influer les émotions, sa...vision spirituelle, faire des ill...oh. 

- C'est une illusion, compris-je. 

- Excuse-moi ? demanda Weiss. 

- Il m'a dit qu'il pouvait créer des illusions plus vraies que nature, entre autres choses. Et je doute qu'il réussirait à tuer un poulet sans rendre ses tripes, alors tuer un adolescent de son âge ? 

Je secouais la tête pour démontrer à quel point je trouvais ça tiré par les cheveux et continuais à observer passivement ce que Dante faisait subir à l'équipe CRDL. 

- Enfoiré, t'as tué Cardin ! couina le type aux cheveux bleus. 

- Vous avez aucune preuve, lui répondit Dante d'un ton confiant en croisant les bras. 

- Aucune preuve ? répéta le petit brun d'une voix hystérique, tu l'as buté en face de nous, on l'a tous vu ! 

- Fermez les yeux et dîtes vous que c'est un mauvais rêve, je fais toujours comme ça. 

- Mais...on va te crever ! hurla le type à la crête en dégainant deux dagues suivit par le petit brun qui sortit une épée longue de son fourreau tandis que son coéquipier aux cheveux bleus reculait lentement vers la porte de la cafétéria. 

Les deux qui avaient dégainés leurs armes et dont je tentais vainement de me rappeler les noms restaient en pose de combat, hésitants à attaquer. Remarquez, je peux comprendre, ils venaient de voir Cardin, qui est très loin d'être un incapable en combat, se faire tuer en moins d'une demi-seconde à l'aide d'un crayon. A vrai dire, celui qui fuyait avais sans doute fait le choix le plus intelligent. 

- Et bien, on peut dire que dans votre équipe y'en a que deux de vraiment intelligents, les railla Dante avec un sourire carnassier. 

Leurs mains se crispèrent plus sur leurs armes, mais ils restèrent immobiles. 

- Il y a Sky qui fui, continua Dante en désignant le type aux cheveux bleus qui se figea. 

- Je...je vais chercher les professeurs, répondit-il d'une voix faible. 

- Je n'en doute pas, murmura Dante sans le quitter des yeux pendant qu'il courait vers la sortie.

Il se tourna ensuite vers le petit brun à l'épée : 

- Et enfin il y a Dove, qui a mis son froc marron. 

Au moment où il fini de parler, des mains en bois sortirent de la table à côté d'eux et attrapèrent Dove et le type aux dagues - Rascul ? - puis les plaquèrent à la table sur le dos. 

- Bien ! Pour mon deuxième tour de magie je vais avoir besoin d'une charmante assistante ! déclara Dante à son publique qui le regardait d'un air mi-horrifié mi-intrigué. 

Dante se tourna vers Velvet qui n'avait pas bougé de son banc depuis le début, regardant la scène avec de grands yeux terrifiés. Il lui sourit largement de toutes ses dents jaunâtres :

- Dis-moi mon lapin, le job t'intéresse ? 

- Tu l'as tué...dit-elle en fixant le (j'espère) faux cadavre de Cardin. 

Son regard s'adoucit, puis il pose une main sur son épaule. 

Velvet tressaillit au contact, mais se détendit presque immédiatement, puis elle écouta docilement ce que Dante lui murmurait à l'oreille. Quand il eut fini, elle le regarda avec étonnement : 

- C'est vrai ? demanda-t-elle. 

- Tu as ma parole, dit-il en posant une main sur son cœur. 

- ...bon. C'est d'accord. 

- Cool ! dit-il en se retournant vers les deux garçons prisonniers de la table, Assistante, passe-moi les instruments !

Dante désigna théâtralement un chariot qui n'était pas là la seconde d'avant et Velvet se leva du banc pour aller le pousser jusqu'à lui. 

- Mmh, la scie je te prie, fit-il quand Velvet arriva à son niveau. 

Elle écarta les diverses tenailles, couteaux rouillés et autres tisons à l'extrémité rougeoyante et saisit la scie demandée avant de la lui présenter. 

Dante, qui était en train de gratifier Dove et l'autre d'un sourire carnassier, se retourna vers elle et sursauta violemment : 

- Bordel de dieu, c'est quoi ça ?! demanda-t-il d'un air horrifié en désignant la scie d'une main tremblante. 

- Heu...une scie, répondit Velvet, visiblement surprise par la réaction de Dante. 

Ce dernier fronça les sourcils : 

- C'est vachement flippant ! On ne peut pas les couper avec ça, y a des enfants qui nous regardent, le show va finir par se faire censurer, réfléchit-il (?) à voix haute en se lissant sa barbe naissante. 

Il jeta un regard au chariot chargé d'instruments de torture et sourit : 

- Tu peux me passer l'autre s'il-te-plaît ? demanda-t-il à Velvet. 

Celle-ci suivit son regard et se pencha afin d'attraper une tronçonneuse à l'apparence monstrueuse, rouillée et tachée de sang avec des cranes blanchi en guise de décoration. 

Avec un sourire carnassier, Dante se retourna vers ses victimes : 

- Bien, voilà qui fera l'affaire. 

Il démarra son instrument de mort en poussant un rire sadique qui fût vite noyé par les hurlements de terreur de ses victimes et le rugissement de sa tronçonneuse. 

Il porta sa tronçonneuse à deux mains au dessus de sa tête, puis...tout s'arrêta. 

Les mains en bois se volatilisèrent tandis que Dante s'appuyait sur une table tant il riait. 

Dave et…Rachel ? Peu importe, se relevèrent en tremblant, les doigts crispés sur leurs armes, sains et saufs. A l’exception de la large tache humide sur le pantalon de Dove. 

- Mmh…à noter Dove, le pantalon marron ne marche que si tu te chie dessus, fit remarquer Dante d’un ton pensif. 

Sans cesser d’arborer un large sourire, ce dernier se leva et laissa tomber une large main sur leurs frêles épaules. 

Sans être aussi grand et massif que Cardin, Dante était quelqu’un d’imposant et faisait une demi-tête de plus que le type à la crête et une tête et demi que Dave…Dove, il se pencha donc vers eux et son sourire se fit plus lugubre, plus…terrifiant. 

Je su immédiatement que c'était une nouvelle illusion, les ombres de son visage étaient trop parfaite, les rayons du soleil atténuèrent leurs éclats, et Dante était proprement terrifiant. Et croyez-moi, si je trouvais que Dante est terrifiant en regardant depuis ma place, je n’osais pas imaginer ce que pouvait ressentir le duo sur lequel toute son attention était concentrée. 

- Écoutez bien les enfants, commença Dante d’un ton calme et glacial en articulant soigneusement chaque mot, je n’ai rien contre le racisme ou la discrimination. Ou plutôt, je n’en ai pas grand-chose à faire. Cela dit, s’il y a bien une chose que j’exècre, c’est qu’une bande d’abrutis en mal d’estime de soi comme vous s’en prenne à une personne seule. Vous pouvez même dire que je méprise ça. 

L’emphase qu’il avait mis sur les derniers mots fit perdre quelques couleurs à ses interlocuteurs et je crispais les doigts sur le bord de la table. Mon instinct me disait qu’il fallait que je m’échappe d’une manière ou d’une autre, que je cours loin de cet endroit. Heureusement, la partie logique de mon cerveau m’en empêcha, mais bon sang...je sais qu’il avait dit qu’il pouvait manipuler les émotions des gens, mais entre le savoir et l’expérimenter il y avait une sacré différence, la puissance de la terreur qu’il inspirait était telle qu’elle me laissait une impression désagréable sur la peau. 

- Je ne vous verrais plus faire ce genre de choses. Ce n’est pas une question, mais une affirmation, je vous garantie donc que je ne vous verrais plus faire ce genre de choses. 

Dove et l’autre à la crête étaient pâles comme des cadavres et tremblaient comme des feuilles en hochant la tête. 

Il lâcha ensuite leurs épaules, et la pression retomba d’un coup. 

- Bon, maintenant allons réanimer Cardin, le pauvre va finir par chopper des courbatures à force de dormir sur le sol ! 

Il marcha ensuite vers Cardin d’un pas guilleret et lui mit deux grosse baffes qui retentirent dans le silence stupéfait de la cafétéria. 

- Nghié ? fit Cardin, complètement ahuri. 

- Doucement mon gros, t’as cru que t’étais mort, et tu t’es chié dessus. C’est pour ça que ton pantalon est devenu puant et marron entre-temps. 

- Gwa ? 

Je dois avouer qu’à sa place, moi aussi je serais choqué. 

Cardin se relava en titubant et foudroya Dante des yeux, et, bien que Dante soit grand et battit comme un buffle, Cardin lui rendit dix bon centimètre et était visiblement bien plus musclé. 

Plus inquiétant encore, le sourire de Dante s’élargit encore, et pour l'avoir arboré si souvent pendant mes assassinats, je savait que c’est celui de quelqu’un certain de maitriser la situation. 

Dante murmura quelque chose à l’adresse de Velvet, qui se retira ensuite aussi discrètement qu’une beauté aux oreilles de lapin pouvait l’être. 

Je lui fis signe de s’approcher, la pensée de la raclée que Cardin ou Dante allait vraisemblablement se prendre aussitôt effacée par l’idée d’une conversation avec la jolie faunus. Elle réagit en ayant un sourire qu’elle essaya d’effacer aussitôt tandis que ses oreilles humaines se coloraient d’une adorable teinte de rouge. 

Un craquement terrible me tira de ma rêverie, je tournais à regret la tête vers Cardin, qui venait de fracasser la tête de Dante dans une table, la brisant en deux. 

Au même moment, Mlle Goodwitch débarqua en claquant les portes de la cafétéria, agrippant celui qui s’était enfui par le poigné et scannant d'un regard ardent la salle. 

Son regard s'arrêta sur Cardin, qui serrait ses mains autour du cou de Dante. 

- Mr Winchester ! Lâchez Mr Moriarty et venez tous les deux dans mon bureau !



Voilà. Bien qu'elle soit plutôt jouissif et très fun à écrire, je n'ai pas mis cette scène parce qu'elle fait ressembler Dante à un malade sadique plutôt qu'à une personne avec des morales des valeurs et des complexes. Donc voilà. Et puis surtout, Y'a un psychopathe sous acide qui terrorise une équipe entière et personne ne bouge, tout le monde est calme, le syndrome du spectateur poussé à son extrême. 


Sur une note un peu plus sérieuse (et franchement honteuse pour moi), je me suis enfin remis à l'écriture, à commencer par l'écriture d'un scénario pour cette fic', parce que jusqu'à présent tout ce que j'avais c'était les grandes lignes des certains événements quelque part dans ma tête. Là j'ai tous les événements par écrits et, c'était vraiment casse-burne. Réussir à faire un scénario qui tiens la route pour une histoires qui mêle tout ce que j'essaye d'y mettre, c'est fatiguant. 

Sur ce, je vous laisse, je dois faire la même chose pour une autre fic qui sera (je l'espère) plus simple à écrire, bonne journée ^^

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