DAEI

Chapitre 19 : Chapitre 19 – J'ai pas de chance avec les filles

3952 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 02:55

Avouez...vous l'attendiez plus celui-là, pas vrai ? ^^


Chapitre 19 – J'ai pas de chance avec les filles


Dante Moriarty


Quand je rouvris les yeux, je me trouvais dans une salle de resto dans laquelle régnait une ambiance chaleureuse et cordiale. 

- Bordel, qu’est-ce qui se passe ? murmurais-je. 

Soudain, le souvenir de quand j’ai glissé dans l’inconscience me revint, et j’en déduis que j’étais dans le rêve de quelqu’un. Restait à savoir qui. 

En scrutant les alentours, je remarquais une jeune femme ayant de longs cheveux d’un blond pâle, détachés et flottant sur ses épaules et ayant des yeux d’un vert iridescent enchanteur. 

Elle portait un pull blanc moulant les courbes avantageuses de son buste et une jupe marron qui lui arrivait jusqu’aux genoux. 

Elle discutait en souriant avec un séduisant jeune homme aux cheveux noirs légèrement bouclés qui avait une barbe de trois jours et une lueur malicieuse dans les yeux. Bordel. Je dois être dans le rêve de Corvo, car ce type lui ressemble énormément, on dirait lui en plus vieux et habillé d’un pantalon en soie noir et d’une chemise blanche qui moulait son torse musculeux. 

La fille lui parlait et souriait, elle a un sourire vraiment magnifique, vibrant de vie et me donnais l'envie de la serrer dans mes bras. 

Mouais…une magnifique jeune fille et un Corvo un peu plus âgé à une table dans un restaurant, ça me semble tout à fait le genre de rêve qu’il pourrait faire, reste à voir s’ils allaient faire l’amour comme des bêtes en publique…

Trouvant que ça commençait à être ennuyeux de rester debout au milieu d'une salle bondée, je m'approchais. 

- Tu sais, j’ai une très grande nouvelle pour toi, fit la fille avec un sourire heureux. 

- Ah, vraiment ? répondit Corvo avec un sourire qui me sembla légèrement factice. 

- Oui, tu vas être père ! répondit-elle avec un sourire radieux. 

Oh putain, elle y va cash ! Et elle a même pas peur de l’effrayer ! 

Corvo sembla vaciller à l’annonce et hésiter un peu avant de parler :

- Moi aussi j’ai quelque chose à t’annoncer, en fait cela fait un petit moment que je voulais te le dire. Pour être franc, je crois que notre relation s’essouffle…

Il se lança dans un discours expliquant qu’elle était trop passionnée, qu’il l’aimait mais qu’il voulait profiter de sa jeunesse tant qu’il l’avait encore, et qu’ils étaient bien trop jeunes pour avoir un enfant. 

Moi, de mon côté, je ne pouvais pas détacher mes yeux de la fille. Son visage était passé d’une expression de pur bonheur à un visage qui reflétait tout le malheur du monde. 

Elle semblait sur le point de se mettre à pleurer, et elle était visiblement anéantie. 

- …mais…fit-elle tandis que sa lèvre tremblotait, tu disais que tu m’aimais…

- Oui, mais je…j’ai…

Corvo semblait avoir énormément de difficultés à dire ce qu’il voulait, comme si il en avait hon- Oh putain Corvo, si tu ose dire à cette fille ce que je pense que tu vas dire, je te jure que je vais te casser la gueule dans le monde réel ! 

- …j’ai rencontré quelqu’un d’autre. J-je pense qu’on a des sentiments l’un pour l’autre. 

Le visage de la fille se décomposa en une expression de pure douleur, ce con de Corvo aurait pu lui arracher le cœur que ça aurait été la même chose. Bon, je vais définitivement le dérouiller quand je me réveillerais, même si c'est un rêve, c'est juste ignoble ! 

- Je suis désolé, ajouta finalement Corvo avant de se lever, de laisser un peu de liens sur la table pour payer les boissons et de partir. 

J’eu l’idée de le suivre et d’au moins le ‘secouer’ un peu, mais ne me demandez pas pourquoi, je voulu rester avec la fille, sa présence m’attirais comme un aimant, et ça n’avait pas de rapport avec sa beauté. 

Elle resta pleurer quelques instants avant de payer l’adition, gagnant un regard de sympathie de la part du serveur qui vit ses yeux rougis par les larmes. 

Elle marcha en dehors du restaurent en regardant par terre avec une expression vide. 

Raison pour laquelle elle ne vit pas la voiture arriver. 

Le choc la fit voler en l’air et elle réussit à atterrir sur ses jambes, bien qu’elle titubait un peu. 

Je dois avouer, c’était extrêmement stylé. 

- Enculé ! hurla la fille à la voiture qui l’avait renversée sans même s’arrêter. 

- M-madame ? demanda un homme chauve. 

Elle se retourna, visiblement irritée. 

- Quoi ? 

- Vous…vous allez bien ?

- Oui, ne vous inquiétez pas, en tant que Chasseresse j’ai vu pire. 

- Je veux dire…vous saignez…dit-il en fixant les jambes de la fille. 

Elle suivit son regard pour constater qu’il y avait une tâche de sang qui s’agrandissait sur sa jupe et que du sang coulait le long de ses jambes. 

Elle porta les mains à son ventre :

- Non…non…NOOOOOOON ! hurla-t-elle en tenant son ventre.


Je me réveillais en sursaut au milieu de ce qui devait être la nuit. 

A peine avais-je ouvert les yeux qu’une vague de tristesse me balaya et je sentis un liquide gouter sur mes mains. Je réalisais vaguement que c’étaient des larmes tandis que je les essuyais. 

Ça me prit toute ma volonté, mais je réussis à ne pas verser plus de larmes. Ça peut paraître idiot, mais j’ai pour principe de pleurer le moins possible, surtout que pour un simple rêve ce serait ridicule. 

Une fois que je me fus calmé en inspirant et expirant de grandes bouffées d’air, je me rallongeais en fermant les yeux pour dormir. 

Puis j’entendis des pleurs étouffés. 

Je me redressais dans le noir et, ne réussissant pas à voir plus loin que le bout de mon nez, j’utilisais l’espèce de vision que Tichanis m’avais appris à utiliser – appelons-la ‘vision spirituelle’ – et je distinguais une silhouette allongée à deux mètres de moi possédant une âme particulièrement puissante : son aura était entre le violet et le pourpre et elle était suffisamment puissante pour irradier hors de son corps. 

Grâce à Tichanis et ce qu’il m’avait appris, je pouvais désormais déchiffrer l’humeur et la personnalité de quelqu’un en jetant un coup d’œil à son aura. Là, par exemple, je pouvais dire que la personne que je voyais était une véritable épave émotionnelle. 

Je me levais avec précaution, ayant l’intention d’aller réconforter cette personne. Sa tristesse était tellement puissante qu’elle me laissait une sensation désagréable sur la peau, de quoi me plonger en dépression…enfin, heureusement Tichanis m’avais aussi appris à ériger une défense contre les émotions des personnes qui m’entourent. 

Lorsque j’atteins le lit dans lequel la personne était allongée, je me retins de la toucher histoire de ne pas ajouter une personne électrocutée à mon tableau de chasse. 

- Hem…vous allez bien ? demandais-je d’un ton hésitant. 

- Ah ! Non de…bon sang ! Est-ce que c’est encore un rêve ? demanda une voix de femme. 

- Pour autant que j’en sache, nous sommes dans la réalité, répondis-je d’une voix apaisante. 

- Dans ce cas, pourquoi avez-vous les yeux comme ça ?

- Comme quoi ? 

- Ils sont entièrement bleus et brillants ! répliqua la femme d’une voix irritée. 

- Ah…ben j’savais pas. Désolé de vous avoir effrayé. 

- Je n’étais pas effrayée ! répondit la femme d’une façon puérile. 

Je m’efforçais de ne pas éclater de rire au ton de la femme. Bon sang, c’est vraiment adorable ! Ça me rappelais cette fic’ sur Glynda quand elle était plus jeune et qu’elle était toute adorable à s’énerver contre le monde. 

(tichanis.deviantart.com/journa…) 

Je m’efforçais de reconstituer un visage sérieux afin que le large sourire que j’arborais ne s’entende pas dans ma voix. 

- Quoi qu’il en soit, pourquoi pleuriez-vous ? demandais-je en lui transmettant ce que j’appelais une ‘vague d’apaisement’* afin de la mettre en confiance et de l’inciter à se confier.

*Spéciale dédicace aux Chevaliers d’Emeraude, pour ceux qui connaissent. 

Pourquoi ? Je ne sais pas. Aussi bien elle désirait que quelqu’un parle avec elle et ses désirs m’influençaient. Ou peut-être que j’ai du mal à ne rien faire quand quelqu’un pleure. Sérieusement, j’ai l’impression que mon cœur se fend en deux quand j’entends quelqu’un pleurer. 

- Ce-ça ne vous regarde pas, répliqua-t-elle d’un ton hésitant. 

Je lui transmettais une deuxième vague d’apaisement et lui demanda :

- Vous êtes sûre ? Parfois, parler de nos problèmes est le meilleur des remèdes. 

- Je…peut-être, fit-elle d’une voix hésitante. 

- Prenez tout votre temps, je vais rester là. 

Elle prit une grande inspiration et commença : 

- J’ai fait un cauchemar. Dedans, je…j’ai revécue une ancienne relation qui s’était mal terminée. 

- Mal terminée ? Comm…oh… fis-je en lisant la réponse dans ses pensées. 

- I-il m’a mise enceinte avant de me quitter pour une autre fille, dit-elle, la voix secouée par un léger sanglot qu’elle réprimait. 

Merde, c’était son rêve que j’ai visité, pas celui de Corvo ! 

Je posais une main sur la sienne, désolé qu’elle ait eu à vivre ça. Puis je tiquais. Sa main. Je l’ai touchée et rien ne s’était passé. 

Et bien sûre, juste au moment où je me disais ça, une étincelle bleue crépita à l’endroit où nos mains se touchaient. Je retirais précipitamment ma main, piquée par une intense douleur. 

- Qu’est-ce que c’était…? demanda la femme dans le noir. 

Au travers de son aura, je pouvais voir que sans péter la joie de vivre, elle était quand même moins dépressive que tout à l’heure et plutôt curieuse à propos de ce qui s’était passé. 

- Je ne sais pas, répondis-je en réfléchissant aux possibilités de ce que ça pouvait bien signifier. 

Je considérais ma main dans le noir, puis regardais vers la sienne. 

- Tendez votre main je vous prie, lui dis-je du ton le plus réconfortant que je pu faire.


La femme


C’était un rêve. Je ne vois pas d’autres explications. Après tout, qui, sur cette planète, possède des yeux complètements bleus et qui brillent dans le noir ? J’imagine que c’est une sorte de rêve bizarre, comme quand j’étais une enfant…sauf que les fantômes me faisaient peurs à l’époque, tandis que celui-ci est gentil… 

Quoi qu’il en soit, le fantôme réussit à me réconforter en quelques mots et à me mettre suffisamment en confiance pour lui parler de ma relation avec Jordan, alors que je n’en ai jamais parlé à personne. Là encore, ça ne peut être qu’un rêve. Personne n’a jamais réussi à m’arracher plus qu’un ou deux mots à propos de lui. 

Je sursautais en sentant une main se poser sur la mienne. Bizarrement, ce contact avait la chaleur et la consistance d’un humain réel. Je commençais à avoir des doutes sur le fait que ce soit un rêve quand je ressentis une sensation douce et réconfortante. 

Cette sensation dû être désagréable au fantôme, car il retira sa main précipitamment. 

- Qu’est-ce que c’était…? me demandais-je à moi-même quelque peu curieuse à propos de cette agréable sensation. 

- Je ne sais pas…répondit-il d’une voix pensive tandis que ses yeux luminescents semblaient fixer ma main.

Soudain, ses yeux remontèrent jusqu’aux miens et il me dit : 

- Tendez votre main je vous prie. 

J’aurais sans doute dû dire non, après tout qui irait obéir à une sorte de fantôme, même si c’est un rêve ? Apparemment, moi. Je dois bien avouer que ce n’était pas tellement intelligent de ma part, mais sur le moment, je n’arrivais pas à considérer cette personne comme un danger potentiel. Etrange, non ? Je n’arrive à voir que ses yeux et encore, ils brillent comme deux veilleuses bleus, et je lui fais entièrement confiance. 

Quoi qu’il en soit, je lui tendis ma main avec très peu d’appréhension, et il la saisit. 

La encore, je sentis la douce et réconfortante chaleur m’envahir doucement, comme une sangsue de mauvaise humeur mais, hélas, le fantôme retira encore une fois sa main, comme si le contact avec ma peau l’avait brûlé. 

Il resta statique pendant quelques secondes, puis une énergie électrique, du même bleu luminescent que ses yeux, suinta de son cœur et descendit en spirale le long de ses bras. 

Il passa les paumes au dessus de ma main, puis remonta lentement le long de mon bras. Au fur et à mesure qu’il remontait, certaines veines s’illuminaient, elles aussi, en bleu. 

- Heu…commençais-je, sentant l’anxiété me gagner. 

- Ne vous inquiétez pas, me répondit-il, et aussitôt je sentis mon esprit s’apaiser. 

Bon, cette sensation était bien trop réel pour être un rêve et bien trop bizarre pour que ce soit normal…et si il contrôlait mon esprit, d’une manière ou d’une autre ? 

C’est à ce moment-là que je me rendis compte que ses mains planaient au-dessus de ma poitrine, et la gène pris le pas sur mon angoisse. 

- Dites…commençais-je à nouveau tandis qu’une lueur violette émettait de mon cœur. 

- Intéressant, fit-il tandis que la lueur violette se veinait de bleu, on dirait qu’il y a un peu de mon pouvoir en vous…vous ne seriez pas Glynda par hasard ? C’est moi, Dante !

Je ne réussis pas à empêcher ma mâchoire de se décrocher.


Corvo


Je venais de finir les cours pour la journée et il était près de 17h, j’allais donc prendre des nouvelles de Dante et de Goodwitch à l’infirmerie. 

Quand même…c’est un beau bordel cette histoire : d’abord Dante n’a pas d’âme, puis quelque chose les as projetés en arrière, lui et Goodwitch assez violemment pour les blesser gravement, Dante à même frôlé les portes de la mort. Frôlé uniquement, merci à Velvet. D’ailleurs, il faudrait que je fasse en sorte que Dante la remercie pour lui avoir sauvé la vie. Même si elle a faillit le tuer par la suite. Tiens, c'est une bonne raison pour la revoir ça, peut être un dîner pour la remercier d'avoir sauver mon ami...non, coéquipier plutôt.

Tandis que j’étais perdu dans mes pensées, j’atteins la porte de l’infirmerie. 

J’ouvris la porte, et oubliais absolument tout mes plans à propos de Velvet en voyant ce qui se trouvait à l’intérieur. 

Dante, les mains planants au dessus de la magnifique poitrine de Mlle Goodwitch, souriait de toutes ses dents tandis que cette dernière avait la bouche légèrement entrouverte et rougissait comme une pivoine. 

Dante tourna la tête vers moi : 

- Ha, Corvo…euh…ça va ? 

Je fermais la porte avec calme et sang-froid. 

J’inspirais profondément avant d’expirer. 

Dante, avec un physique sacrément disgracieux, avait dragué avec succès l’une des femmes les plus effrayantes et sexy que j’ai jamais rencontré, et ce après qu’elle soit expédiée aux urgences par sa faute. 

Je soupirais. Ce que je venais de voir défiait ma perception de la réalité, la part logique de mon esprit essayait de nier ce que j’avais vu. 

Je m’éloignais en direction de la bibliothèque afin de distraire un peu mon esprit de ce que je venais de voir. Après tout, si Dante avait, d’une manière ou d’une autre réussi à séduire Goodwitch, je me devais d’être content pour lui en tant qu’équipier. Même si ça me parait toujours putain d’impossible.


Dante


Corvo venait de partir, et de ce que j'avais compris de ses pensées, il pensait que j'étais sur le point de conclure. 

Aussi flatteur que ça me paressais, je doute que cela plaise à Mlle Goodwitch. 

En parlant d'elle, je sentais que son caractère commençait singulièrement à s’assombrir, je lui ai donc posé la question la plus bateau et la plus conne à poser à une personne en colère. 

- Euh…ça va ? lui demandais-je en désactivant ma ‘vision spirituelle’. 

Malgré la pénombre, je pu voir ses yeux, deux orbes verts émeraudes me fixant, iridescent de fureur contenue, et une réponse sèche me parvins :

- Très bien, merci. 

Elle sembla tenter de se relever avant de s’interrompre en étouffant un gémissement de douleur. 

- Hé, doucement, dis-je en posant une main sur son épaule, avant de la retirer précipitamment, piqué par une sensation douloureuse. 

- Ah saloperie ! murmurais-je en tenant ma main engourdie par la douleur. 

- Je vous demande pardon ? dit Goodwitch. 

- Non pas vous, c’est…votre…épaule ?

Même si je n’y voyais pas grand-chose, je suis à peu près certain qu’elle a levée un sourcils en me lançant un regard exprimant ce qu’elle pensait de ce que je disais. 

- Ouais désolé, c’est un peu compliqué, mais juste un instant, laissez-moi vous expliquez avant que vous vous énervez. Encore plus. 

Elle ne dit rien pendant une dizaine de seconde, puis expira longuement avant de s’enfoncer dans son lit. 

- Je vous écoute, monsieur Moriarty. 

J’hésitais à lui demander de m’appeler Dante pendant quelques secondes, puis je commençais mon explication : 

- Donc, comme vous vous en êtes rendu compte, je n’ai pas d’âme, je dispose d’une chose un peu plus complexe, que l’on va appeler corps spirituel. En faisant rentrer en contact votre âme et mon corps spirituel, les deux ont réagis violemment en nous projetant en arrière. 

Je m’arrêtais un instant pour lui laisser le temps de comprendre ce que je venais de dire, puis continuais :

- Je ne m’explique pas comment ça se fait, mais il semblerait qu’une partie de mon corps spirituel s’est greffé à votre âme et vice-versa, et qu’elle réagisse à mon contact en vous faisant du bien tandis que j’ai horriblement mal. Je sais pas pourquoi. 

Je marquais une nouvelle pause en réalisant ce que je venais de dire. ‘‘Vous faire du bien’’ ? Non mais quel con ! Je ne pouvais pas le dire autrement ? Ça faisait vraiment pervers là !

- Donc, vous dîtes qu’une partie de votre ‘‘corps spirituel’’ s’est greffé à mon âme ? demanda-t-elle d’un ton incrédule et passant – à mon grand soulagement – par-dessus mes mots involontairement ambigües. 

Ouais, en même temps, je pense que ça perturberais n’importe qui. 

- Oui, je ne sais pas vraiment pas ce que ça implique, mais je suppose que vous hériterez certains traits de ma personnalité, ou certains de mes pouvoirs. 


L’explication terminée, je croisais les bras et me caressais pensivement la barbe. Mlle Goodwitch était blessée suffisamment sérieusement pour qu’elle soit incapable de bouger, et Tichanis m’a appris, entre autres choses, à utiliser son énergie pour guérir des blessures très rapidement. J’eus un sourire. 

- Tiens, testons ça ! dis-je en tâtonnant ce qui ressemblait vaguement à une lampe de nuit posée sur un meuble entre nos deux lits. 

- Testons quoi ? demanda Goodwitch avec une pointe d’anxiété dans la voix. 

- Dîtes-moi plutôt où vous avez mal. 

- Mais qu…

Elle fut interrompue par l'éclat douloureusement aveuglant de la lampe que je réussis enfin à allumer, et j'en profitais pour lire dans ses pensées. 

- Les côtes ainsi que le bras droit, ok, me murmurais-je à moi-même. 

- Comment v…

- Chuuuut, fis-je en posant mon index sur ses lèvres chaudes et pulpeuses, puis écarta mon doigt quand la douleur commença à pointer. 

Je laissais planer mes mains au-dessus de son avant-bras droit en tentant de sentir le flux de mon énergie. Je souriais largement quand le bras de Mlle Goodwitch se veina lentement de bleu. 

- Bon, je vous préviens, ça va peut être...faire quelque chose, l’informais-je en me préparant pour l’effort mental. 

- Mais de quoi vous parl-yaaaah !

- C’est fait ! Les côtes maintenant. 

Goodwitch leva une main en signe de protestation, haletante. 

- A…Attendez. 

- Quoi, ça fait trop mal ? ui demandais-je, un peu inquiet. 

- N-non...c'est...

- Bon ben, les côtes ! dis-je en plaçant mes mains au dessus de son côté gauche

- No-yaaaaah !

- Et voilà, vous êtes comme neuve !

Elle avait posée ses deux mains sur son cœur et avait adopté une position foetale en inspirant et expirant lourdement. 

- Vous...allez mieux ? 

Elle me regarda, les yeux luisants et humides, avant de ma retourner une claque cuisante, tellement violente et soudaine que j'en tombais sur les fesses en portant une main à la marque.

Je regardais, ahuri, Goodwitch se recouvrir de sa couette, ne laissant apparaître qu'une paire d'yeux verts iridescents de colère. 

Sur le moment, je pensais à deux choses : 

1) J'ai vraiment, vraiment pas de chance avec les filles dangereuses. Sérieusement, d'abord Nora, puis Goodwitch, c'est quoi la prochaine étape ? Pyrrha ? Yang? Cinder ?

2) Dieu qu'elle me fait penser à un chat auquel j'aurais écrasé la queue. 

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