DAEI

Chapitre 18 : Chapitre 18 – Un esprit sain et une âme saine dans un corps sain

5601 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 02:45

DAEI – Chapitre 1 – Un esprit sain et une âme saine dans un corps sain…et si on n’a aucun des trois ?

Sous-titre : Putain ce que je suis naze pour les noms de chapitre T-T

 

Bonjour, je vais essayer dans ce chapitre d’adopter un nouveau système de point de vue.

C'est-à-dire que le point de vue de la personne est précisé en gras dans le coin supérieur gauche. Il y aura donc les points de vue des personnages, mais également des points de vue à la troisième personne.

Au passage, je ne sais pas si vous avez tiqué quand vous avez lu, mais il y a un anachronisme dans le chapitre 5 de mon Auto-Insertion, dans le rêve de Pyrrha. En effet, j’ai introduit Neptune comme amant de Weiss alors qu’il n’est pas sensé apparaître avant un sacré bout de temps.

Sur ce, bonne lecture ^^


Dante Moriarty


Je devais vraiment réviser mon humour.

Je venais d’appeler Nora « ma bonne humeur ambulante », ironique étant donné qu’elle tire la gueule dès qu’elle me voit.

Enfin, je pensais au moins la voir esquisser un début de sourire, mais elle avait plutôt eu l’air de vouloir me massacrer. Violemment.

Heureusement, Ren la retint par l’épaule et la dissuada de faire ça, tandis que Corvo m’a demandé d’essayer de me réconcilier avec Nora et d’arrêter de la provoquer. Sérieux mec, quel genre de con suicidaire essaierait de se faire de Nora une ennemie ? Même un dépressif-suicidaire ne voudrait pas mourir d’une façon aussi violente et sanglante.

En tout cas, après avoir demandé aux cuisiniers du self ce que je devais faire, ils me dirent que je devais faire le tour du bâtiment et passer par la porte de l’arrière afin de donner un coup de main à la plonge tandis que Nora, devait aider au déchargement de la nourriture aux docks aériens.

Le temps d’enfiler un tablier et des gants, j’attaquais la plonge.

Je nettoyais tout ce qui ne rentrait pas dans les trois lave-vaisselles de la cuisine, c’est à dire les plats qui faisaient un bon mètre, les grands fait-tout et les casseroles qui ont brûlées. Une montagne de boulot ingrat et un sacré mal de dos en perspective.

Je finis rapidement la vaisselle, car j’avais l’habitude de la faire sur la Terre, mon père était un perfectionniste au travail, mais il serait pas foutu de faire la vaisselle ou de cuisiner un plat correctement si sa vie en dépendait.

J’allais ensuite voir un des cuisiniers, puis je l’aidais à éplucher et couper les légumes pour le repas du soir tandis que Nora nettoyait les tables et le sol de la grande salle à manger.

Finalement, la sonnerie de deux heures retentie dans le self, signalant pour moi et Nora le moment de la libération.

Le temps de revenir à la chambre que je partage avec Corvo, de me souvenir que le scroll agis comme un pass, de prendre mes affaires et mon emploi du temps, puis de m’orienter dans le dédale des bâtiments, j’arrivais avec cinq-dix minutes de retard au cours du professeur Port.

- Ah ! Monsieur Moriarty ! fit le petit homme, je vois que vous êtes en retard !

- Oui, désolé je me suis perdu dans les couloirs.

- Ça ira pour cette fois, mais ne recommencez pas. Allez vous asseoir.

C’est dingue à quel point un type avec une moustache aussi epic peut être autoritaire…

J’inspectais la salle du regard avant de repérer Corvo qui me faisait signe en indiquant une place libre à côté de lui.

Je marchais vers lui tandis que Port continuait ce qui semblait une histoire qui a dû être vachement epic quand il l’a vécu. En fait, il racontait comment il avait brisé la nuque d’un Ursa à mains nues et les valseuses à l’air, parce que l’Ursa l’avait attaqué pendant sa pause pipi.

Pendant que Port décrivait avec ferveur le moment où il a empoigné les bords du masque osseux du Grimm afin de lui tordre le cou, je m’asseyais en posant un cahier de notes et deux stylos sur le bureau.

- Alors ces corvées ? Tu as réussi à ne pas te faire tuer ? me demanda-t-il en chuchotant.

- On ne s’est presque pas vu, donc non, lui répondis-je sur le même ton.

- Bien.

Quelques minutes passèrent pendant lesquelles j’essayais de trouver une solution, puis je chuchotais à Corvo :

- Tu as un conseil pour moi ? A propos de Nora ?

Il se gratta le menton de manière pensive, puis me répondit sur le même ton :

- Sauf si tu veux la mettre dans ton lit, non. Et encore, je suis à moitié certain que ça ne marcherais pas. Je pense que tu devrais demander de l’aide à Ren.

- Il fait parti des personnes que j’ai électrocutées sans le faire exprès. Je doute qu’il voudrait m’aider, fis-je remarquer.

- Peut-être, mais il a l’air d’être quelqu’un de suffisamment sage pour savoir qu’il vaut mieux se faire des amis plutôt que des ennemis. De plus, c’est la personne la plus proche de Nora que je connaisse, si quelqu’un peut t’aider c’est lui.

J’essayais de trouver un argument, en vain, puis je refermais ma bouche et tentais de prêter attention au cours du professeur Port.

C’est marrant, Corvo vient de me donner une solution toute faite pour un problème sur lequel je me suis cassé les dents pendant les dernières heures.

Enfin, j’ai quand même la tenace impression que ça va pas être simple quand même. Pour changer…


Lie Ren


J’étais assis au second rang dans l’amphithéâtre tandis que le professeur Oobleck donnait son cours sur la Guerre des Droits des Faunus. En début de cours, j’avais insisté auprès de Nora pour qu’elle essaye d’aller vers d’autres personnes, et Dante avait pris sa place. Ce qui expliquait sans doute pourquoi Nora se faisait réprimander par le professeur parce qu’elle ne prêtait aucune attention au cours et regardait constamment vers nous.

- Et bien, me chuchota Dante, on dirait qu’elle est très protectrice envers toi.

- En effet, lui répondit-je tout en continuant de prendre des notes.

- Et…vous semblez bien vous connaître, continua Dante d’une voix hésitante.

- Exact.

- Et vous semblez être aussi proches que deux amis d’enfance…

- Nous le sommes.

- Et…heu… Vous-vous connaissez bien…

- Tu l’as déjà dit, lui fis-je remarquer d’une voix paisible.

- A-ah.

Je posais mon stylo et tournait mes yeux fuchsia vers lui.

- Dante, va droit au but s’il te plait.

Ce dernier déglutit difficilement, puis répondit :

- A vrai dire, j’aimerais avoir ton aide pour pouvoir m’entendre avec Nora…dit Dante d’une voix hésitante, comme s’il s’attendait à se faire jeter.

- Je le sais, répondis-je simplement.

- Et bien je…a-attends, quoi ?

- Je vous ai entendus discuter pendant le cours du professeur Port. Pourquoi crois-tu que j’ai éloigné Nora ?

- Pas faux. Ça veut dire que tu accepte de m’aider ? fit-il d’un ton enjoué.

Bien que je n’en montre rien, je me sentis sourire en mon fort intérieur. Dante ressemblait beaucoup à Nora sur certains points, il était certain qu’ils seraient devenus bons amis s’il n’y avait pas eu cet accident.

- En effet. Mais le meilleur conseil que je puisse te donner pour faire que Nora te pardonne est de lui laisser l’occasion de se défouler un coup.

- Quoi ?! s’étrangla Dante.

- Vous avez une question Monsieur Moriarty ? demanda le professeur Oobleck en s’arrêtant devant les bureaux de la première rangée.

- Heu…non…enfin si, oui ! répondit Dante.

Il resta silencieux pendant quelques secondes, puis répondit :

- Alors…le fondateur du White Fang dont vous parlez, Martin Luther King, avait pris part et survécu à la guerre, puis a promu la paix et la bonne entente des peuples au travers du White Fang et qu’il s’est vivement opposé à la radicalisation du White Fang, et vous dîtes qu’il était raciste et violent. J’ai un peu de mal à comprendre la logique dans tout ça.

- Oh, c’est très facile à comprendre Monsieur Moriarty, voyez-vous, Martin Luther King était un soldat en première ligne pendant la Guerre des Droits des Faunus, il a été témoin des horreurs commises au nom de la xénophobie, et il a vu ses amis et sa famille se faire décimer. Il déteste peut-être les humains, mais il aime encore plus les Faunus, et il estime que les humains sont trop difficiles à chasser de chez eux et que les Faunus ont trop à perdre dans une société où ils sont rejetés et sont obligés de se battre pour vivre. D’où la création White Fang afin de servir d’ambassadeur auprès de l’humanité.

Je soulevais un sourcil. J’ai du mal à comprendre comment Dante avait réussi à suivre notre conversation et le rapide débit de parole du professeur.

Dante tourna ses yeux noirs vers moi et j’eus l’étrange sensation d’être mis à nu.

- Donc, qu’est-ce que tu voulais dire par ‘lui laisser l’occasion de se défouler un coup’ ?

- Exactement ce que ça veux dire, répondis-je en mettant de côté mes interrogations afin d’aider Dante, va la voir et dit-lui de venir s’entraîner au combat au corps-à-corps avec toi. Sans armes. Normalement tu devrais avoir très mal, mais ne pas être blessé de manière grave.

- Je ne peux pas me battre au corps-à-corps, je vais l’électrocuter sans faire exprès et on va être de retour à la case départ.

En effet, j’admets que je n’y avais pas pensé. J’adoptais une mine sombre en considérant le dernière option que je voyais marcher :

- Dans ce cas-là, je ne vois qu’une solution. Et elle est dangereuse.

- Tu me fais peur Ren.

- L’idée est toujours de la laisser se défouler, mais tu va risquer d’aller à l’hôpital.

Dante garda le silence pendant quelques secondes puis dit ce que j’avais à l’esprit :

- On garde l’idée du CAC, mais on le fait avec des armes ?

J’acquiesçais :

- D’habitude elle se contient afin de ne pas envoyer systématiquement ses partenaires à l’hôpital, mais avec toi je crains que…

J’eu un peu de mal à terminer ma phrase, mais il le fit pour moi :

- …elle s’échauffe un peu trop


Dante Moriarty


Mais bon sang crétin ! Tu possède les pouvoirs d’un dieu, pourquoi tu as autant peur d’un duel avec une gamine qui as ses règles.

Pourquoi ? lui répondis-je, parce que je n’ai pas d’arme, pas d’aura, et certainement pas la moindre envie suicidaire !

Tu peux la réduire en purée d’une simple pensée !

Certes, mais je doute qu’Ozpin voit le massacre de ses élèves d’un bon œil, répliquais-je.

…réexplique-moi pourquoi tu prends la peine de coopérer avec lui ? Ou même de coopérer avec qui que ce soit ? demanda Tichanis.

Parce que. Maintenant un peu de silence, cette leçon à l’air intéressante.

Ah, oui. Vu que Tichanis m’a appris à utiliser la télépathie, je peux lire dans ses pensées et vice-versa, du coup on peut communiquer par la pensée. Par contre ça me file de sacrés maux de tête.

- Dante ? me demanda Ren.

- Heu…oui ? demandais-je en sentant un mal de crâne poindre.

- Tu as eu l’air d’avoir un moment d’absence.

Ren avait une résistance naturelle à la télépathie. En fait, la télépathie marche sur les personnes qui laissent leurs pensées vagabonder, mais les pensées des personnes concentrées sont infiniment plus difficiles à lire.

- Je vais bien, merci. Et donc, pour Nora, il n’y a vraiment pas d’autres moyens que de la laisser me refaire le portrait ? Genre, je pourrais porter ses affaires, faire ses devoirs, lui faire des pancakes…

Les commissures de ses lèvres se relevèrent légèrement, j’imagine que ce devait être l’équivalent d’un grand sourire chez Ren.

- Les pancakes c’est une idée, mais je doute que tu en fasses de meilleurs que moi.

J’esquissais un sourire en entendant la réponse de Ren :

- Challenge accepted, dis-je en croisant les bras.

Le cours d’Oobleck terminé, il restait le cours du professeur Peach. Qui n’était pas là, car apparemment elle avait eu un accident dans les escaliers et elle était à l’hôpital jusqu’au début de la semaine prochaine, nous laissant donc le reste de l’après-midi.

Je sortis le scroll pour constater qu’il était à peu près 17 heure et décidais d’aller poser une question à Corvo.

Je le trouvais alors qu’il revenait de notre chambre avec ses armes.

- Alors, cette solution-miracle ? me demanda-t-il dès qu’il me vit.

- Soit je me fais tabasser à mort pour qu’elle se défoule, soit je fais de meilleurs pancakes que Ren.

- Oh. C’est dur.

- Plutôt, oui. D’autant que me faire battre à mort alors que je n’ai pas d’aura…

- Je te demande pardon ? fit Corvo avec un visage choqué.

- De quoi ?

- Tu n’as pas d’aura ?

- Ben…non ?

- Mais…comment…

Il était manifestement choqué, mais je lu dans ses pensées qu’il renonçait à donner du sens à mon existence entière. Je dois avouer que je ne sais pas comment prendre ça.

- En tout cas, fit-il, il faudra demander à quelqu’un de débloquer ton aura. Et aussi de t’apprendre à l’utiliser. Mais sérieusement, qui rentre dans une académie de Chasseur sans aura ? C’est juste suicidaire !


Quelque part dans Beacon

- Atchaa !

- A tes souhaits Jaune.

- Merci Pyrrha, fit Jaune en s’essuyant le nez.

- Tu as attrapé un rhume, Vomit-boy ? le taquina Yang

- Mais non sis, c’est juste quelqu’un qui parle de lui !

- Ruby ? Ça me parait un peu irréaliste que ça me fasse éternuer…


- Quoi qu’il en soit, tu peux me le faire ? demandais-je à Corvo.

- Débloquer ton aura ? Je sais pas trop, j’ai jamais fait ça auparavant, fit-il d’un ton hésitant.

- T’inquiète pas, vas-y au feeling !

- Bon, fit-il en posant la main sur mon torse.

Il se concentra pendant quelques secondes, puis il fronça les sourcils et se concentra pendant une autre poignée de secondes.

Son visage prit une expression grave et il m’attrapa par l’épaule si fort que je cru qu’il cherchait à me broyer l’os.

- Ah mais…! Lâche-moi ! Tu me fais mal !

Il desserra son emprise histoire de ne plus me broyer l’os et me tira vers le dortoir :

- Viens, on va voir Goodwitch pour lui demander de t’aider.

- M’aider pour quoi ?! criais-je en sentant que mes nerfs étaient sur le point d’exploser.

Il s’arrêta brutalement et posa son autre main sur mon épaule et me fixa dans les yeux :

- L’aura est le produit de l’âme humaine, ce qui explique que la semblance change en fonction des personnes et qu’elle détruit les créatures de Grimms, qui elles n’ont pas d’âmes. Jusque là, tu me suis ?

- Oui mais je ne vois pas le rapport avec moi. Ni pourquoi t’as pété un câble.

- Tu n’as pas d’âme.

Quelques secondes passèrent avant que j’assimile ses conneries.

- Non mais t’as complètement pété une durite toi.

- Je suis très sérieux. Je n’arrive pas à sentir ton âme.

- Et…qu’est-ce que ça veut dire ?

- J’en sais rien, et la personne la plus susceptible de nous renseigner est Goodwitch.

- Bon, je te suis. Tu sais où elle est ?

- Je l’ai vue rentrer dans sa chambre quand je suis allé chercher mes armes.

- Et bien allons-y.


Glynda Goodwitch


J’avais passée la mâtinée à courir après un Bullhead du White Fang qui avait fait déraillé un train et volé un wagon entier de Dust, au beau milieu de la forêt de l’Eternel Automne (Forever Fall) et j’ai finie par les perdre de vue à cause d’un troupeau de Goliath.

Au retour, je dû taper un rapport en cinq exemplaires, donner des cours tout au long de la journée et empêcher Oobleck et Ozpin de s’étrangler pour avoir la dernière stupide tasse de café. Deux fois.

Une fois que je n’avais plus d’obligations, je me dirigeais vers ma chambre dans l’espoir d’obtenir un peu de repos bien mérité. Du moins, jusqu’à ce que quelqu’un fasse sauter quelque chose, ce qui est, à mon goût, beaucoup trop fréquent dans cette académie.

Ou que quelqu’un soit tué, me dis-je en croisant Corvo qui me dit bonjour avec un sourire charmeur.

Je n’arrive toujours pas à croire qu’Ozpin puisse faire confiance à ce garçon, c’est pourtant évident que lui donner l’occasion de devenir Chasseur est beaucoup trop risqué, ce titre est presque comme une immunité diplomatique : la police ne peut pas arrêter un Chasseur s’il commet un acte criminel, et la seule manière de retirer le titre d’un Chasseur est de passer par une très longue procédure pendant laquelle le Chasseur à largement le temps de s’échapper.

C’est bien simple, il ne peut que ternir l’image des Chasseurs et Chasseuses. Je ne dis pas que nous ne recrutons que les personnes les plus respectables qui soient, mais au cours du parcours académique, nous nous efforçons de faire rentrer ces élèves dans le rang, nous avons déjà un œil sur les équipes CRDL, WALL, ainsi que sur le leader de STAR, mais ce ne sont que des…simples d’esprits pour la plupart, Corvo est trop malin pour les méthodes habituelles…

J’eus un léger soupir quand j’entrais dans ma chambre. L’année vient juste de commencer et je sens déjà que je vais avoir quelques cheveux blancs…

Je pris la précaution de fermer la fenêtre, puis je commençais à me déshabiller afin de commencer à dormir dès maintenant, je me ferais à manger quand je me réveillerais.

Quand il ne me restait plus que ma culotte, quelqu’un frappa à la porte :

- Mlle Goodwitch ! J’aurais besoin de votre aide, et c’est urgent !

Corvo. Bon sang, pas question d’aller accueillir cet homme à moitié nue, il me reluque déjà suffisamment quand je suis habillée !

- Merde, elle est peut-être pas là, dit Corvo.

- Si, elle est là, d’ailleurs je sais pas ce que tu as pu lui faire pour qu’elle réagisse de façon aussi violente envers toi, fit une voix qu’elle pensait être de Dante Moriarty, le nouvel équipier de Corvo.

Quand j’eus finis de enfiler mon chemisier et ma jupe, je pu leur ouvrir.

- Messieurs Attano et Moriarty, que voulez-vous ? leur demandais-je en m’efforçant de conserver un ton professionnel.

- Euh…excusez-nous de vous empêcher de vous reposer Mlle Goodwitch, commença Dante, mais j’aurais peut-être besoin d’aide. Rapidement.

Je soulevais un sourcil à cette demande, et Corvo poursuivit :

- Voyez-vous, J’ais essayé de débloquer l’aura de Dante, car il m’a dit qu’il n’en avait pas et un léger problème est survenu…

Évidemment, si un débutant dans l’utilisation d’aura essaye de débloquer l’aura d’une autre personne…dans le pire des cas leurs âmes subissent des dommages importants, tandis que dans le meilleur des cas leurs âmes sont liées à jamais.

- …à vrai dire, je n’ai pas senti la moindre présence humaine, rien que du vide et une sorte d’écho lointain.

Là, je dois avouer que je fus surprise, j’ai beau avoir des doutes justifiés sur les intentions et motivations de Corvo, j’ai lu son dossier et je sais qu’il est très talentueux pour détecter les émanations résiduelles de l’âme, bien qu’il ne s’en sert que pour savoir où se situent les gens.

- Fermez les yeux et faites le vide dans votre esprit, dis-je tandis que je fermais les yeux et plaçais ma main sur son cœur, le siège de l’âme humaine.

Je me concentrais et commençais à ouvrir mon esprit aux énergies environnantes. Je sentais l’aura de Corvo et celles des élèves dans les étages du dessus et aux alentours du dortoir. Mais pas l’aura de Dante.

Je cherchais un peu plus longtemps, mais je ne réussis qu’à parvenir au même résultat que Corvo. Il n’y avait à l’intérieur de ce garçon qu’un vide glacial et l’écho lointain d’une faible conscience.

Je rouvris les yeux et croisais le regard curieux de Corvo tandis que Dante avait toujours les yeux fermés.

- Est-ce que…commença Corvo avant que je lui fasse signe de se taire, puis je refermais les yeux.

Je replongeais dans les tréfonds de Dante et entrepris de suivre cet écho bizarre.

Cela me prit quelques minutes, mais je finis par trouver ce que je cherchais. Une conscience agitée d’une puissance inimaginable, brûlante et terrible, qui m’attirait comme une flamme.

Je ne pu que la toucher du bout de mon esprit, quand un choc m’expulsa à travers ma chambre et me fis sombrer dans l’inconscience.


Corvo


Mlle Goodwitch était en train d’examiner Dante quand une espèce de choc la propulsa en arrière au travers de sa chambre et envoya Dante s’écraser dans le mur derrière.

Bien que je ne m’inquiétais pas énormément pour Mlle Goodwitch – après tout, c’est une Chasseresse expérimenté et elle à une puissante aura pour la protéger – je m’inquiétais plus pour Dante, car la bruit qu’à fait son corps en s’écrasant contre le mur était particulièrement inquiétant, et le sang qui s’échappait par les plaie que ses os brisés avaient ouverts dans sa peau était franchement flippante.

- Dante ! Bordel de merde ! jurais-je.

Je ne savais pas quoi faire, j’étais totalement impuissant et la plupart des gens susceptibles de m’aider étaient soit en train de s’entrainer au gymnase, soit en train d’étudier dans la bibliothèque.

Je composais rapidement le numéro de l’hôpital de Vale, et une fois que la réceptionniste décrocha, je lui décris rapidement la situation, et elle me promit d’envoyer une ambulance aussi vite que possible.

En attendant, elle m’avait recommandée de l’allonger afin que le sang puisse aller jusqu’à son cerveau, de le bouger le moins possible et de rester sur place.

En attendant l’ambulance, je faisais les cent pas devant le corps inanimé de Dante et allais observer l’état de Mlle Goodwitch. En se faisant jeter par la force invisible, elle avait atterrit en pulvérisant sa commode, éparpillant ses vêtements à travers la pièce.

Après examen de son corps, je découvris qu’elle avait quelques côtes cassées, un bras tordu dans le mauvais sens et du sang coulait de son crâne, peut-être un traumatisme crânien.

Je revins dans le couloir pour tenir compagnie à Dante tandis qu’il était inconscient.

Merde, c’est frustrant d’être un véritable prodige pour savoir comment tuer quelqu’un mais d’être incapable de faire quoi que ce soit dans des moments comme ça. Je portais mes mains à mon visage pendant que je grognais de frustration, quand soudain :

- Corvo ?! fit une voix féminine.

Je me retournais en un éclair vers la source de la voix et découvris que ce n’était que Velvet dans sa combinaison couleur chocolat avec sa boite accrochée à l’épaule.

Dans d’autres circonstances, je me serais délecté de la façon dont sa combinaison réussissait l’exploit de mouler sa silhouette plantureuse sans faire vulgaire, mais là la vie d’un camarade que je commençais à apprécier était en jeu.

Je marchais vers elle et posais les deux mains sur ses épaules :

- Velvet, est-ce que tu t’y connais en soins ? lui demandais-je d’un ton un peu brusque.

Elle acquiesça d’un air décidé et s’avança vers le corps de Dante tandis que je la regardais à l’œuvre.

Elle entrouvrit sa boite et en sortie une petite bouteille de Dust blanche qu’elle saupoudra sur sa main.

- C’est de la Dust de guérison, coupée selon ma recette personnelle, me confia-t-elle tandis qu’elle concentrait son aura sur le petit tas blanc. Sa main baigna dans une lueur blanche presque aveuglante, puis elle saupoudra la Dust sur les os de Dante qui ressortaient. De manière presque miraculeuse, le sang qui s’écoulait par terre reflua et réintégra le corps de Dante tandis que ses os se remettaient en place et que la peau s’étendit par-dessus les blessures.

- Par Oum…murmurais-je, ébahi par ce que je venais de voir, je me doutais pas que de la Dust aussi puissante existe…

Velvet était épuisée par ce qu’elle venait de faire, et elle ne semblait pas avoir beaucoup dormi non plus vu les cernes que son maquillage peinait à dissimuler.

- Pas à l’état naturelle, répondit-elle, c’est la Dust de guérison la plus efficace sur le marché coupée avec un crystal d’âme et une once d’Éther. Ça coûte un bras à faire mais ça pourrait ramener un mort à la vie.

Vu ce que je venais de voir, je n’étais pas certain qu’elle exagérait. Auparavant elle avait gagné mon intérêt en tant qu’amante, mais là elle venait de gagner ma reconnaissance et mon respect. Je me suis promis que si je devais sortir avec elle, ce ne serait pas pour un coup d’un soir mais au moins pour quelques mois.

Enfin, jusqu’à ce qu’elle dise ça :

- Le point faible de cette Dust, par contre, est qu’elle requière beaucoup d’aura pour fonctionner, et elle a de lourds effets secondaires sur les personnes démunies d’aura.

Je tiquais à ça et je me tournais vers elle, l’air grave :

- Dis…c’est quels genres d’effets secondaires ?

- Un réaction particulièrement violente, des hallucinations, une douleur atroce entre autres choses…pourquoi ?

Je tournais mon regard vers Dante tandis que ce dernier commençait à trembler en gémissants tandis que son corps commençait à émettre une lueur bleue.

Je me tournais vers Velvet et murmurais.

- Il n’a pas d’aura.

Velvet pâlit considérablement tandis que Dante commençait à hurler de douleur.


John, l'ambulancier


Nous venions d’arriver à Beacon académie pour soigner deux blessés graves, dont un qui devait être mort suite à ses blessures si le témoin n’avait pas exagéré.

Après avoir réveillé la vigie au portail d’un coup de klaxon, je conduisis le véhicule à l’intérieur du campus, coupant à travers les chemins de graviers en roulant sur le gazon.

- Où est-ce que le blessé est signalé ? demandais-je à mon collègue, Bob.

- Dans le dortoir, aile des premières années, me répondit-il.

Après m’être arrêté auprès d’une magnifique blonde pulpeuse pour demander mon chemin, je conduisis l’ambulance au bâtiment indiqué duquel s’échappait des cris.

Deux personnes se tenaient devant l’entrée et s’écartèrent quand un jet de flammes bleutées manqua de les toucher.

Ils marchèrent vers nous quand nous sommes arrivés à leur niveau. C’était un humain et une faunus-lapin.

Ils nous expliquèrent la situation, comme quoi la faunus avait sauvé le blessé grave qui était sur le point de claquer grâce à un remède de cheval, mais qu’il souffrait désormais de puissants effets secondaires qui étaient susceptibles de le rendre fou avant qu’il ne meure, et personne ne peut l’approcher sans se prendre une volée de flammes.

Foutus animaux, à peine sorti de l’étable que ça veux déjà faire comme les humains…

- Bon, on va commencer par lui injecter un tranquillisant, criais-je par-dessus les hurlements de douleur du garçon, ensuite on le ramène à l’hôpital où on pourra le soigner.

- L’infirmerie de Beacon est à peu près aussi efficace et dispose d’équipements plus perfectionnés, et il y a une infirmière et des aides-soignants à toute heure du jour ou de la nuit.

- Sérieusement ? fit le garçon en se tournant vers la fille.

- Bon, on y va.

Le garçon et la faunus s’engouffrèrent dans le bâtiment et, quelques hurlements et jet de flammes plus tard, j’entendis le garçon nous hurler de nous dépêcher.

J’accouru avec Bob et aidais les deux gosses à immobiliser le gros en attrapant le bras auquel s’accrochait la faunus. Il avait une force herculéenne et j’avais sérieusement du mal à plaquer son bras avec l’aide de la faunus, si bien que je me demandais comment le mec arrivait à immobiliser tout seul l’autre bras du gros.

Pendant que nous l’immobilisions, Bob avait sorti une seringue avec une aiguille stérile et un bocal d’anesthésiant.

Il contourna le gros qui se débattait et lui enfonça l’aiguille dans le cou et lui injecta une dose qui aurait assommée un cheval.

Nous attendions encore quelques minutes avant qu’il ne s’immobilise et ronfle, puis Bob alla chercher un brancard, puis les gosses nous ont indiqués où se trouvait le deuxième blessé grave.

C’était une prof blonde particulièrement chaude qui avait clairement un bras et plusieurs autres os cassés vu la marque qu’elle avait laissée sur le mur et les débris de la commode en dessous d’elle.

C’est avec mille précautions que nous avons mis son corps sur le brancard puis déplacée jusqu’à l’ambulance.

Une petite troupe s’était accumulée autour de l’ambulance et de l’entrée, bouchant légèrement la passage.

- Cassez-vous, ça ne vous regarde pas, cria Bob aux étudiants qui reculèrent un peu, mais ne partirent pas pour autant.

Après avoir installé la prof à l’arrière à côté du gros, je pris le volant et demandais où se trouvait la fameuse infirmerie.


Dante


Je revins à moi la tête comme un lendemain de cuite. Du moins, ce que j’imagine être un lendemain de cuite.

J’avais un mal de crâne épouvantable et tout mes sens étaient engourdis, tandis que les sons me parvenaient avec un écho bizarre.

Je venais de faire un rêve bizarre où chaque partie de mon corps brûlait et où les monstres de Doom m’avaient immobilisé pour m’injecter un parasite dans le cou, pas super jouasse sur le moment.

Un bip sonnait à intervalles réguliers, me tenant dans un état désagréable entre le sommeil et l’éveil.

Je passais un gros moment dans cet état-là, puis j’entendis quelqu’un parler très loin.

Je tentais de parler mais ma gorge était tellement desséchée que je ne réussis qu’à émettre un son étranglé.

Je sentis des mains m’attraper, une piqûre, puis je retombais dans l’inconscience. 

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