BLAZ
Chapitre 4 : Chapitre 4 – Vol plané et rodéos
2399 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 16/02/2018 23:41
Chapitre 4 – Vol plané et rodéos
J’étais en train de voler, et tout à coup, une penser me traversa l’esprit : je comptais me raccrocher à un arbre pendant ma chute et de jouer à Tarzan, certes, par contre un détail venait de me venir à l’esprit : est ce que l’arbre allait tenir sous mon poids plus la vitesse de la chute ?
Bah, trop tard de toute façon.
Je vis Aloys s’écraser bouclier en avant en fauchant des arbres sur dix mètres.
Subtil, si elle est toujours vivante, elle ne devrait pas être trop difficile à trouver et, contrairement à ce que je pensais, le poids de son armure ne l’avait pas empêché d’aller trop loin, il devait y avoir une cinquantaine de mètres entre l’endroit où elle à atterri et celui où j’allais atterrir.
Constatant que le sol se rapprochait un peu trop vite à mon goût, je lançais la chaîne qui sortais de ma manche droite pour l’enrouler autour d’un tronc assez épais (j’espère !) pour supporter mon poids.
Le tronc et mon épaule on un peu protestés sous mon poids, je m’imaginais avec un léger sourire ma tante me railler en me disant que je suis trop gros.
Enfin bref, Aloys avait atterri un peu avant moi, je partis la retrouver.
- Aloys, t’es là ? demandais-je au cratère qu’elle avait laissé dans le sol. L’absence de réponse m’indiquait que non.
Super.
Je grimpais à un arbre pour voir si je pouvais la repérer avec de la hauteur, pensant qu’une fille d’1m80 encastrée dans une armure massive avec une toge rouge et blanche par-dessus ne serait pas difficile à trouver.
Je ne la voyais nulle part.
Bon ben, j’avais plus qu’espérer tomber sur quelqu’un de sympa.
- Tu me cherche ? demanda une voix féminine.
Je me tournais pour trouver Aloys accompagnée de Zéiyr.
- Oui, mais je vois que c’est plus trop la peine, tu as déjà trouvé un partenaire.
- Rebonjour, fit Zéiyr en secouant sa main, merci au fait !
- Merci pour quoi ?
- L’encouragement quand je me suis envolé.
- Ah. Bah, de rien.
Moment de silence.
- Bon, bonne chance pour ton équipier ! me dit Aloys.
- Oui, merci, bonne chance à vous aussi.
Je marchais depuis dix bonnes minutes sans avoir croisé personne lorsque je me senti épié.
Je me retournais pour constater que quatre Beowulfs s’approchaient de moi.
Parfait, j’avais justement envie de me défouler un peu.
Je m’avançais vers eux, le plus proche me bondit dessus, j’esquivais et attrapais sa queue, puis le lançais sur l’un des autres Beowulf.
Je sorti ensuite la chaîne de ma manche gauche, celle avec un crochet au bout, puis accrochait le plus éloigné et le tirais vers moi tout en décrochant mon marteau de ma ceinture puis, dès qu’il fut à portée, j’enfonçais sa tête dans le sol à grands coups de marteau.
Le Beowulf que j’avais balancé plus tôt s’était dépêtré de l’autre sur lequel je l’avais balancé.
Il se rua vers moi en poussant un puissant grognement.
Je crois que je l’ai mis en colère.
Quelques secondes d’intense violence plus tard, ce fut avec un sourire cruel (et un marteau trempé de sang) que j’accueillis le troisième Beowulf.
Je bloquais le coup de griffe qu’il a tenté de me mettre et l’étourdi en lui collant mon poing massif dans l’œil, puis je l’achevais en plantant mon marteau dans son crâne.
Le dernier pris la fuite.
Quand tout fut achevé, les cadavres des Beowulfs et le sang noir et poisseux qui maculait mes vêtements et le sol s’évaporèrent en une sorte de brume noirâtre.
Je sentis à nouveau une présence derrière moi, je me tournais donc en faisant face à l’Ursa qui venait de s’inviter.
Je venais de décider que j’allais le démembrer quand une meilleure idée me vint à l’esprit.
Je regardais l’Ursa avec un intérêt nouveau. Il devait d’ailleurs avoir eu une sorte de pressentiment, car lorsque je commençais à marcher vers lui, il recula prudemment.
Quelques minutes plus tard, je pu profiter pleinement du mot « vitesse ».
Faut croire qu’un Ursa au galop, c’est presque aussi rapide qu’une voiture. Oui, j’ai monté cet Ursa en me servant de ma chaîne comme d’un mors.
Mais franchement, ce n’est pas aussi confortable qu’une voiture, le coup est trop large pour s’assoir, et son épine dorsale m’empêche de m’installer sur son dos, donc je dois rester debout, et rester debout sur un Ursa lancé au galop, c’est du sport.
Un moment donné, je tombais sur une équipe composée d’un mec habillé en vert et d’une jolie rousse habillée en rose et blanc. Le mec me regardait comme si je chevauchais une licorne galopante sur un arc-en-ciel habillé d’une robe rose à froufrous et à paillettes, tandis que la fille me regardait comme si j’étais une sorte de héros.
- Excusez-moi, dis-je poliment, vous savez où est le temple de la forêt ?
- Ren, dit la fille surexcitée par mon apparition, est ce que je peux faire ça moi aussi ?
Ouh, je vois que j’ai suscité des passions.
- Non, me répondit le mec en vert qui s’appelait manifestement Ren, nous le cherchons nous aussi.
- Ah, bon ben, bonne chance !
J’allais partir quand je remarquais que la rousse n’était plus là.
- Mais où est…commençais-je avant que le bruit d’une explosion retentisse suivit du grognement sonore d’un Ursa et d’un « Noraaaaa! ».
Ren se prit le visage dans la main.
- En fait, bon courage conviendrait mieux que bonne chance, non ?
- Oui, merci, soupirât-il.
Je me taillais vite-fait avant d’exploser de rire en regardant le (pauvre) gars tenter de rejoindre sa coéquipière.
Quand je fus en vue d’une ancienne tour, je cru que j’étais arrivé au temple de la forêt, j’ai donc relâché l’Ursa qui sembla très pressé de s’éloigner de moi puis entrepris de fouiller les ruines, mais ne trouvant rien, je grimpais jusqu’au sommet de la tour pour pouvoir observer les alentours.
J’aperçu une autre ruine au milieu d’une clairière, 500 mètres plus loin, j’entrepris donc de m’y rendre, afin d’attendre quelqu’un qui n’aurait pas encore de coéquipier.
Sur le chemin, la chance me sourit enfin : une personne toute seule transportait une pièce d’échec XXL représentant un cavalier noir.
La personne qui la portait était un garçon faisant 1m70, il avait les cheveux mi-longs, noir et raides, la peau très pâle, il a également les yeux noirs charbon, ainsi que des traits asiatiques et, à vrai dire, il était plutôt bel homme.
Il portait un tee-shirt vert clair et un pantalon de treillis. Par-dessus son tee-shirt, il portait un harnais sur lequel étaient rangées une machette et une hache rouge sang ainsi qu’un pistolet rangé dans un holster et, sur son dos était accroché un fusil FAL.
- Tu es seul ? me demandât-il.
- Oui.
- Par-fait ! Une heure que je me balade dans cette forêt en trouvant que des personnes ayant formés des équipes, j’en ai plein les jambes. Au fait, je m’appel Lang, Lang Xiong.
Xiong…
- Comme Junior Xiong ?
Il grimaça :
- Ouais, c’est mon père. Ton nom c’est quoi au fait ?
J’allais le lui donner quand je fus interrompu par le rugissement d’un Ursa.
Lang grimaça en prenant son FAL.
- Attends, tu as bien dit que tu avais mal aux jambes ?
- Oui, mais un Ursa nous prend pour son repas, alors quelle importance ?
Je lui adressais un sourire qu’il ne pouvait pas voir à cause de mon bandana, et me tournais vers ma future victime.
Un dizaine de minutes plus tard, nous étions arrivés à la falaise que nous devions escalader pour remonter à notre point de départ.
- C’est haut, fit remarquer Lang, cette fois-ci tu vas monter un Nevermore peut-être ?
J’ignorais sa suggestion, évaluant la montée. C’était jouable.
J’appuyais sur un bouton à la base de mon marteau pour faire sortir le pieu du manche puis demanda à Lang :
- Tu vas réussir à monter avec tout ça ?
Il admit :
- Si tu pouvais transporter la pièce, ça m’aiderais.
Je pris donc la pièce en la coinçant à l’intérieur de ma veste de cuir.
Nous commençâmes à escalader, Lang était agile et montait avec facilité tandis que j’avais du mal à progresser de ne serais-ce que de cinq mètres.
Au bout d’un pénible quart d’heure, j’abattis le pieu sur le dessus de la falaise afin de m’assurer une prise sûre.
Je montais péniblement sur le bord de la falaise, puis tendis une main pour aider Lang à monter.
Je me retournais pour faire face aux quelques personnes (Mrs Goodwitch, le directeur Ozpin ainsi que deux paires) qui nous regardaient avec des yeux ronds.
- Vous…avez remontés la falaise jusqu’ici ? demanda Mrs Goodwitch.
- Oui, répondit Lang (il était frais et dispo le salaud, on n’aurait pas dit qu’il venait d’escalader trente mètres de falaises) pourquoi ? On n’aurait pas dû ?
- Et bien, répondit Mrs Goodwitch, il y a un chemin qui passe par derrière, et qui rend l’ascension de la falaise inutile, je l’avais d’ailleurs mentionné dans le vaisseau.
Ouais, j’avais un peu somnolé après ma discussion avec la jolie blonde.
Je vis Lang détourner le regard, preuve qu’il n’avait lui non-plus pas écouté.
- Ça veut dire qu’on a fourni plus d’effort que les autres, non ? dis-je en voulant rebondir sur une blague.
- Pas vraiment, non, dit Ozpin en s’approchant de nous, voyez plutôt.
Il nous montra sa tablette holographique sur laquelle on pouvait voir des images d’un combat, on pouvait voir les ruines où Lang et moi nous sommes rencontré à demi ravagés par un Nevermore et deux paires.
J’assistais médusé à une manœuvre plutôt spectaculaire : une élève aux cheveux blancs avait immobilisé le Nevermore en glaçant le bas de son corps tandis que deux autres étaient en train de transformer deux colonnes en un lance-pierre géant, puis une fillette avec une cape rouge a joué le rôle de la pierre et a fauché le Nevermore, l’a trainé sur une falaise (la partie VERTCALE de la falaise) et l’a décapité.
Lang traduit la pensée générale :
- C’est de la folie ou du génie ? Je veux dire, l’idée de se faire lancer comme une pierre sur un ennemi qui peut vous gober cru ?
Je répondis :
- Une fois j’ai posé une question dans ce style à ma tante, elle m’a répondu « Le plus surprenant, c’est la manière dont les deux vont ensemble ».
Quelques heures plus tard, tous les élèves avaient terminé l’épreuve.
Par la suite, nous rentrâmes à Beacon, où nous eûmes temps libre jusqu’au soir, après le repas.
Le soir venu, tous les élèves furent réunis sous le dôme où avait eu lieu le discours d’accueil la veille.
- …, Aloys Cosanta, Lang Xiong, Zéiyr Suraisā, vous quatre avez trouvé les cavaliers noirs, par conséquent, vous formerez la Team BLAZ, menée par...Baal’tor Blaze.
Il y eu une salve d’applaudissement, mes coéquipiers me félicitèrent pour ma nomination, bien que Lang avait l’air un peu déçut.
Aloys me mit une solide claque sur le dos, mais j’avoue que j’aurais préféré un bisou sur la joue. La joue gauche.
Nous descendîmes ensuite pour laisser la place à une équipe composée d’un garçon et de trois filles.
- Solis Star, commençât le directeur, Tyl Xingzuo, Asteri Twilight, Réalta Trixie, vous quatre avez récupéré les pions blanc, par conséquent vous formerez la Team STAR, menée
ar…Solis Star.
Une salve d’applaudissements, une autre équipe monte sur le podium, etc…
Un peu plus tard nous nous rendions dans ce qui serait notre chambre.
Sur le chemin, je voulu me confier aux autres :
- J’ai un peu de mal à comprendre ma nomination comme leader, je veux dire, je n’ai rien fais pour mériter cette place.
- Tu sais me dit Lang, être un leader c’est plus un symbole à incarner sur le champ de bataille qui inspire le respect qu’autre chose, c’est pas un guerrier surpuissant ou un stratège hors du commun.
Devant mon air pas très convaincu, il ajouta :
- Un exemple, comment crois-tu que mon crétin de père à pu tenir sa position aussi longtemps ?
Ah, la ça à du sens en effet.
- Bon, fis-je en sortant la clé de la chambre, c’est là.
- Enfin ! fit Lang, j’en avais marre de porter mes bagages.
Les bagages en questions consistaient en une petite valise et une sacoche, tandis que j’avais apporté un sac de sport et une valise, sans parler d’Aloys qui avait apporté quatre valises.
Zéiyr, quand à lui, n’avait pas apporté beaucoup plus de bagages que Lang.
Enfin bref, on est entré dans la chambre et, perso, je me suis endormi comme une masse.