BLAZ

Chapitre 3 : Chapitre 3 - Welcome to Beacon

2442 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/02/2018 23:35

Chapitre 3 - Welcome to Beacon


J’étais un peu nerveux.

En même temps, j’étais face à…

Ah ouais, je devrais peut-être reprendre depuis là ou je vous avais laissé.

J’étais sur le point de partir pour Beacon.

Ma tante avait une vieille moto qu’elle tenait de son père, une vieille Guzzi California 1100 qui ronronnait comme un tigre enragé, et dont la vitesse de pointe culminait vers les 260 K/h.

Je fus à Beacon en moins d’un quart d’heure.

Le portier avait l’air d’être endormi, j’essayais de le réveiller en l’appelant, mais mes cordes vocales étaient trop abîmées pour me permettre de le réveiller.

J’abatis mon poing sur la vitre pour le réveiller, puis il prit peur en me voyant.

En même temps, je ne pouvais pas vraiment le blâmer, j’avais hérité de mon père, en plus de mes cheveux noirs légèrement bouclé, une carrure solide et menaçante culminant à environ 1m80, de plus, l’entrainement que je pratiquais chaque jour m’avais procuré des membres comme des troncs, ajoutez à ça une veste en cuir avec mon emblème dans le dos et des gants assortis, un jean noir, le motif de mon bandana qui affichait désormais un énorme sourire à dents pointues, le marteau qui pendait à ma ceinture et mon air passablement énervé…

Enfin bref, après avoir présenté mes papiers et le motif de ma visite, il m’ouvrit le portail de Beacon et m’indiqua où je pouvais garer ma moto.

Je dû ensuite aller attendre les autres élèves près de la zone d’atterrissage.


Près d’un quart d’heure était passé quand j’aperçu finalement le vaisseau qui amenait les élèves à Beacon.

J’y retrouvais une connaissance que j’avais fait à Sanctum :

- Salut Aloys.

En effet, l’élève qui m’avait demandé de l’aider à devenir une meilleure combattante avait fini par réussir à obtenir une recommandation pour Beacon

Elle ne portait pas sa tenue de combat contrairement à la plupart des élèves (si c’était toujours la même, je pouvais comprendre, elle était très encombrante dans la vie de tout les jours) mais une jolie robe blanche avec son emblème cousu sur le sein gauche.

C’était fou à quel point cette robe adoucissait sa silhouette (question physique elle n’avait rien à envier à la plupart des hommes, étant assez grande et musclée) la rendant féminine et attirante.

- Oh. Salut, ça va depuis le temps ? Tu es en deuxième année maintenant, non ?

- Non, je suis en première année, comme toi, j’ai simplement eu quelques problèmes qui m’ont obligé à patienter une année.

- Je vois, dit elle en regardant passer une fille aux cheveux rouge vraiment pas mal, au fait, tu as entendu parler de Pyrrha quand tu étais à Sanctum ?

- Vite fait. Pourquoi ?

- Elle a pulvérisé le record du nombre de victoire à la suite de ta tante au tournoi Mistral.

- Vraiment ? Elle qui en était si fière, ça va l’achever.

Remarquant mon lapsus, elle me demanda :

- Achever ? Tu veux dire qu’elle est malade ?

- Etait, elle est en voix de guérison mais reste un peu faible, elle ne reprendra pas son poste d’enseignante avant l’année prochaine, au minimum.

Un long silence…

- Sinon…à part ça, quoi de neuf depuis il y a un an ? me demandât-elle.

J’ai cru que ma tante qui m’avait recueilli quand mes parents sont morts allait crever dans un lit d’hôpital et que j’allais devoir tirer un trait sur mes études pour bosser dans une discothèque dont le patron m’obligeait à passer une diarrhée sonore en guise de musique afin de payer le traitement de ma tante sans avoir la certitude qu’elle allait guérir.

- Pas grand-chose.


Nous-nous dirigeâmes ensuite vers le dôme où le discours d’accueil allait avoir lieu.

Aloys s’en alla pour retrouver des amis de Sanctum.

Bah, je ne suis pas doué pour la conversation de toute façon.

Le directeur commença son discours et semblait, comment dire…à court d’énergie.

Surement plus de café.

Enfin bref, après le speech du directeur, il y eu une visite de l’établissement pendant le restant de l’après-midi au travers des dortoirs, la bibliothèque, le réfectoire, la salle d’armes, où nous avons dû déposer nos armes et armures (et où un élève en enferma un autre dans l’un des casiers et le propulsa vers la cour où étaient arrivés les élèves), puis enfin la salle de bal où avait été disposé des matelas un peu partout afin que les élèves puissent dormir.

Bizarrement, avec un ou deux hommes, j’étais le seul qui avait un pyjama complet, la plupart des mecs était torse nu.

Je jetais un œil du coté des filles, remarquant que les trois quart dévoraient les hommes des yeux.

Ah d’accords…

Je m’endormis assez rapidement, me demandant ce que seront les tests de demain.


Le lendemain matin, nous avons déjeuné, j’étais tout seul dans mon coin jusqu’à ce qu’Aloys me repère et se joigne à ma table.

- Salut, me fit-elle, bien dormi ?

- Plutôt pas mal, dis-je en finissant de boire à la paille mon jus de fruit.

Elle me considéra quelques instants, puis me dis :

- Tu n’enlève jamais ce bandana, même pour manger ?

- Jamais, en effet.

- Mmmh…

Long silence…

- Sinon, reprit-elle, il parait que nous allons passer un test en équipe, tu n’as prévu d’être avec quelqu’un en particulier ?

- Je ne savais même pas que nous allions devoir faire des équipes. Et toi ?

- Je pensais te demander si tu voulais faire équipe avec moi.

Il y eut un instant de flottement.

- Pardon ?

Elle eut l’air de prendre ça comme un refus :

- Tu ne veux pas ?

- Non, c’est juste que…et bien, je pensais que tu avais des amis de Sanctum ou des connaissances avec qui faire équipe.

- Oui, toi.

Oh. Elle me considérait comme son ami ? Ou comme une connaissance ?

- Et bien…oui, j’accepte, merci de m’avoir demandé.

- De rien.

Elle finit son copieux petit-déjeuner, puis nous sommes allés nous équiper en vue de l’épreuve.


Après un rapide passage aux vestiaires, nous nous dirigeâmes vers la salle d’armes où nous nous équipâmes.

Le casier d’Aloys était à quelques casier du mien, je pu donc constater un petit changement depuis Sanctum.

- T’as changé d’armure ?

En effet, elle avait troqué sa boite de conserves XXXL contre une armure plus mobile. Et un plus gros bouclier aussi.

- Oui, la surprotection que m’offrait l’ancienne est devenue superflu quand j’ai enfin réussi à maîtriser ma semblance.

- Ah…un renforcement de la solidité des objets, c’est bien ça ?

- Oui.

- Et le bouclier ?

- A défaut d’être maniable, il est beaucoup plus solide que mon ancien bouclier, et il est plus facile de bloquer les attaques avec lui. Et toi ? Tu as innové ton arsenal ?

- Tu connais le proverbe « C’est dans les plus vieux pots qu’on fait les meilleures soupes » ?

- J’imagine que sa veux dire non ?

- En effet.


Par la suite, nous avons dû nous rendre à la zone d’atterrissage afin d’embarquer pour la zone où nous passerons notre épreuve en équipe.

Alors que nous arrivions près de la zone d’embarquement, j’aperçus entre deux bâtiments une petite fille portant deux katana à la ceinture et un manteau marron dont la capuche était rabattue sur sa tête se faire coincer par deux garçons plutôt grands et costauds.

- Alors, dit le premier des garçons, comme ça on s’introduit à Beacon ?

- Mais je ne me suis pas introduit, j’ai gagné ma place ici ! couina la petite fille.

- Ouais, comme si j’allais te croire, répliquât le deuxième, tu bien trop petite pour pouvoir avoir l’âge minimum. Et puis, de quelle école tu viens ?

- L’académie Kitsune, répondit la petite fille, et puis je ne suis pas…

- Attends, c’est pas une école de faunus Kitsune ?

- Je sais pas, vérifions ça, dit-il en tendant la main vers la capuche de la fillette.

- Hé ! Vous ne pensez pas que c’est un peu déloyal à deux contre une fillette ?

- Dis, on est occupé alors va…commença le premier en se tournant vers moi, puis s’interrompit en constatant ma taille.

- Il est vrai que c’est loin d’être très honorable ça, coincer une pauvre petite fille pour la harceler, poursuivit Aloys, dont la taille avec son armure faisait jeu égale avec la mienne.

Le premier des deux bredouilla :

- Heuu…

Je m’écartais :

- Cassez-vous avant que je m’énerve.


Une fois les deux crétins parti, je m’enquis de l’état de la fillette :

- Et sinon, ça va petite ?

Elle me répondit :

- Je ne suis pas une fille !

Oh. La boulette.

- Ah, heu…désolé.

Le garçon (puisque c’en est un) me répondit :

- C’est pas très grave, ça m’arrive tout le temps, dit-il, au fait, merci de m’avoir secouru.

- C’est tout naturel, répondit Aloys, je m’appel Aloys, Aloys Cosanta.

- Mon nom est Zéiyr Suraisā, dit le garçon en abaissant sa capuche révélant deux oreilles de renard, je suis un faunus, enchanté.


Maintenant qu’il avait enlevé sa capuche, je pouvais détailler son visage :

Il avait les cheveux (comme ses oreilles de faunus) d’un blanc d’albâtre, des traits fins androgynes, ainsi que des yeux bleu turquoise, sa peau ressemblait à de la porcelaine et, franchement, j’avais du mal à croire que c’était un garçon et pas une mignonne fillette.

- Et toi, me dit-il en se tournant vers moi, c’est quoi ton nom ?

Je fus sur le point de le lui dire quand nous entendîmes la sirène qui annonçait le départ du vaisseau.

- Ah merde ! Plus tard, le vaisseau va partir sans nous !

Puis nous courûmes jusqu’à la zone d’embarquement, où Mme Goodwitch nous passa un savon pour notre retard.

Puis je perdis Zéiyr.

Et Aloys alla saluer une connaissance.

A ce moment-là, je remarquais une jolie blonde que j’avais l’impression d’avoir déjà vu, mais impossible de me souvenir où.

Puis je me souvins.

- Dites, l’abordais-je, tu n’aurais pas démolie une discothèque dernièrement ?

En effet, mon ex-patron avait diffusé à tous ses employés (comme ses ex-employés) une photo de la personne qui lui avait cassé six côtes et démolie la mâchoire, accompagné d’une jolie prime.

Elle se tourna vers moi, et je pu profiter d’une vue à tomber.

- C’est la première fois qu’on essaie de m’aborder comme ça, mais oui.

- Ah, c’est donc bien ta tête qui est mise à prix.

Il y eut un instant de flottement.

- Pardon ?

- Junior Xiong à mis ta tête à prix, vu que tu lui as fait passer un mois dans le coma.

- Ju…ah, lui ? Il a passé un mois dans le coma ?

- Oui, d’ailleurs je te remercie au nom de la moitié de ses employés, qui rêvait de lui faire au moins le quart de ce que tu lui as fait.

- Il était haï à ce point là ?

Un vieux con de quarante ans qui drague des mineures, qui massacre quiconque le gêne et qui rabaisse tout le temps les autres alors que c’est un enfoiré de flemmard doublé d’un nigaud ? Comment pourrais-t-on l’apprécier ?

- Oui, plutôt.


Quelques minutes plus tard, nous avons atterrit au bord d’une falaise sur lequel étaient disposés des plateaux aux armoiries de Beacon.

Nous reçûmes pour instructions d’aller nous positionner sur chacun des plateaux, une fois que ce fut fait, le directeur commença à parler, expliquant que les équipes seront à raison de deux et qu’elles seront décidées au hasard, et qu’elles dureront pour les quatre années que vont durer nos études, ce à quoi une fille en bout de rangée couina « Quoi ! ».

- Bon, ben, bonne chance, me dit Aloys.

- Merci, toi aussi.


J’étais donc nerveux, car j’étais face à une falaise, que j’allais me faire catapulter d’une seconde à l’autre et que, pour finir, j’allais être obligé de faire équipe pour les quatre prochaines années avec la première personne que j’allais croiser.

Bon, avec un peu de chance, j’allais faire équipe avec Aloys, mais connaissant ma chance dans ces moments-là…

Le premier à faire son baptême de l’air était Zéiyr, qui s’envola à l’envers, la tête en dessous et les jambes au dessus.

Je lui adressais un pouce levé vers le haut, comme pour lui souhaiter bonne chance.

- Dis, Aloys.

- Oui ?

- Tu crois que tu va réussir à voler loin avec ton poids ?

- Pardon ? elle avait l’air un peu en colère.

- Non, je veux dire que vu que j’ai moins d’armure que toi, je pèse moins lourd, du coup je vais aller plus loin, tandis que toi…

- Ah, je voiaaaa-AAAH !

Elle s’est envolée avant de pouvoir finir sa phrase.

Je sentis mon plateau grincer légèrement, signalant qu’il allait m’envoyer valdinguer dans les airs.

Je sortis donc de chacune de mes manches une chaîne en acier.

J’allais jouer à Tarzan.

Puis le plateau me propulsa, me faisant m’envoler vers les cieux.

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