Les troubles de l'adolescence

Chapitre 4 : Tel est pris...

1538 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/04/2017 17:42

Chapitre 4 : Tel est pris…


Ranma passa la nuit suivante à surveiller la porte de la chambre d’Akané mais Ryoga ne pointa pas le bout de son groin. Il doit quand même avoir des doutes, se disait-il. Il a beau essayer de se convaincre qu’il a mal entendu, mes insinuations l’ont troublé. 

Il décida alors de laisser passer quelques soirées afin de mettre Ryoga en confiance. Ce lapse de temps lui parut une éternité. Il devait supporter de voir le cochonnet dans les jupes d’Akané du matin au soir et cela lui tapait sur les nerfs. Le vagabond n’avait donc aucune vie ? En conséquence, Ranma se disputait avec sa fiancée à longueur de temps à cause de P-chan. Il parvint à tenir deux nuits. À la troisième, il attendit que le dojo soit endormi avant de se relever pour aller espionner les alentours de la salle de bain.

Vers une heure, il eut enfin le plaisir de voir Ryoga sous sa forme de cochon entrer dans la pièce d’eau. Il patienta quelques minutes, sentant monter en lui une excitation qu’il avait du mal à contenir. Finalement, il ne put attendre plus longtemps et alla jeter un œil. Il entra sans bruit dans la salle de bain vide. Dans la baignoire, l’eau chaude fumait encore. Il tendit l’oreille et entendit les gémissements qu’il espérait. Tout comme la première fois, ils venaient du réduit attenant à la salle de bain.

Le cœur battant à tout rompre, son sexe déjà dur, Ranma s’agenouilla et regarda à l’intérieur. Ryoga, le pantalon sur les genoux, se branlait doucement en gémissant. Il était si affolant agenouillé comme ça que Ranma ne put s’empêcher de venir presser sa propre érection. Il avait complètement oublié ce pourquoi il était là et se contentait de regarder ce garçon qui se donnait du plaisir en pensant à sa fiancée. La tête renversée, les yeux clos, celui-ci se mordait les lèvres de ses jolies dents aiguisées. Sa main sur son sexe accélérait son mouvement et son souffle devenait saccadé. Soudain, Ranma eut envie de toucher ce sexe tendu. Ce désir était si puissant, si impérieux qu’il se releva et sans bruit, ouvrit un peu plus la porte afin de pouvoir passer, s’approchant à pas feutrés de son ami. Tout à son activité, celui-ci ne l’entendit pas venir et poussa un cri étranglé quand une main inconnue saisit son sexe.

— Qu’est-ce que…

Il sentit alors des lèvres chaudes et humides se poser sur les siennes et une langue impérieuse tenter de forcer sa bouche. La main sur son membre caressa doucement son gland gonflé avant de poursuivre les va-et-vient sur son sexe. Une autre main passa sur sa nuque puis caressa ses cheveux. Il poussa un râle de plaisir et de stupeur mêlés et la langue en profita pour entrer, se mêlant à la sienne dans un ballet d’une sensualité folle. Il sentit la main dans ses cheveux descendre le long de son dos puis saisir sa main droite. Elle lui fit franchir l’élastique d’un pantalon puis l’encouragea à empoigner une autre érection. Il comprit enfin à qui il avait affaire.

— Ranma !

Mais celui-ci ne lui laissa pas le loisir de pousser plus loin ses réflexions. Il venait d’accélérer encore le mouvement sur son sexe, l’affolant complètement. Le vagabond sentit alors Ranma murmurer d’une voix rauque contre ses lèvres, tout en pressant sa main contre sa propre érection.

— Ryoga, s’il te plait….

Toute pensée l’ayant déserté, Ryoga commença à caresser le sexe de Ranma. Lentement d’abord, se délectant de sa douceur puis encouragé par les soupirs qu’il percevait, il accéléra ses va-et-vient, s’accordant au rythme de la main qui le branlait. C’est bon, pensa-t-il, C’est si bon ! Tellement plus excitant de faire cela tout seul ! Le souffle chaud de Ranma contre son oreille était électrisant. Ses lèvres butinaient son cou, son oreille puis revenaient saisir sa bouche pour un baiser profond.

Ranma quant à lui avait perdu le sens commun. L’érection de Ryoga dans sa main était douce, chaude et palpitante. La main de Ryoga sur son propre sexe, la bouche de Ryoga contre la sienne, les gémissements de Ryoga… C’était trop bon ! Encore quelques va-et-vient et il sentit l’orgasme monter en lui. Il étouffa un cri en mordant le cou offert de son ami qui jouit à son tour en sentant la semence de l’autre garçon jaillir entre ses doigts. Pantelants, ils restèrent enlacés un moment, reprenant leur souffle. Ranma, émerveillé par ce qui venait de se passer tenta d’embrasser à nouveau son camarade mais celui-ci le repoussa violemment.

— Mais qu’est-ce qui t’as pris ? T’es malade ou quoi ? Qu’est-ce que tu veux, espèce de pervers !

Estomaqué, Ranma ne put que bredouiller :

— J’avais pas prévu de…

— De quoi ? T’avais pas prévu de quoi ? Connard !

Cette fois, le jeune homme à la tresse sentit la colère le gagner.

— Tu me traites de pervers, mais t’es quoi toi ? Toi qui te branles tous les soirs, en pensant à ma fiancée !

Il n’avait pas terminé sa phrase qu’il la regrettait déjà. Il ne chercha pas à éviter le coup de poing qui suivit. Il l’encaissa puis regarda Ryoga se rajuster. Une fois rhabillé, celui-ci le laissa planté là.

Cette fois, songeait Ranma en regagnant sa propre chambre, je ne risque pas de le croiser avant longtemps. D’accord, j’ai passé les bornes mais il y a pris du plaisir lui aussi ! Il a pas crié Akané cette fois. C’est moi qui l’ai fait venir ! 

 Il se sentait à la fois furieux, trompé et fautif. Il ne dormit pas, hanté par la culpabilité et par le souvenir du plaisir qu’il avait ressenti à caresser et à se faire caresser par Ryoga. Son esprit était envahi de questions auxquelles il ne trouvait aucune réponse. Au matin, après une nuit blanche, il croisa Akané sur le chemin du salon et se sentit rougir. Comment allait-il gérer ça maintenant ? Il avait trahi sa fiancée et trahi son ami.

— Ça ne va pas Ranma ? Tu as de la fièvre ?

— Non tout va…

Il s’interrompit au milieu de sa phrase. Non mais je rêve ! Il est toujours là lui ? Lové contre la poitrine d’Akané, Ryoga le cochonnet le regardait d’un œil mauvais. Ranma se sentit devenir écarlate.

— Je… j’ai pas faim ce matin. J’ai mal dormi. J’ai de la fièvre. Je retourne me coucher. 

Et sur ces mots, il laissa là une Akané perplexe et un cochon songeur.

Le jeune homme passa sa journée au lit, trop honteux pour oser en sortir. Il dormit d’un sommeil haché peuplé de rêves dans lesquels se mêlaient les visages d’Akané et de Ryoga, les fesses de Shampoo et les seins d’Ukyo-chan. Ce ne fut que vers dix-huit heures qu’il se força à sortir de sa léthargie pour aller s’entraîner. L’exercice lui fit du bien et ses pensées s’éclaircirent. S’il se sentait mal, c’était parce qu’il avait trompé Akané d’une part et Ryoga d’autre part en lui sautant dessus sans crier gare. Le fait qu’il fut attiré par un mec lui semblait moins grave à présent qu’il s’était prouvé qu’il aimait les filles. L’attirance qu’il éprouvait pour son ami lui semblait explicable dans la mesure où ses hormones étaient en ébullition. Ryoga était beau et diablement tentant quand il se caressait voilà tout. Ranma étant ouvert d’esprit avait réagi face à ce spectacle. Cela ne signifiait rien de plus. D’ailleurs, Ryoga avait apprécié lui aussi. Ils étaient deux mâles en chaleur en manque de filles ! C’est un peu plus serein qu’il gagna la table pour diner. Il fut soulagé de constater que P-chan était absent.

— Tu vas mieux ? s’inquiéta Akané.

Elle est trop mignonne, songea Ranma. Elle le regardait de ses grands yeux bruns inquiets et lui servit son repas avec beaucoup de gentillesse. Comme à chaque fois qu’il se sentait mal, elle sentait sa détresse et tentait de l’aider.

— Ça va mieux oui. Je me suis reposé et je n’ai plus de fièvre.

— Tant mieux, lui sourit la jeune fille et Ranma songea qu’il avait été stupide de se faire du souci. Son cœur battait très vite quand Akané lui souriait ainsi. Le repas se déroula dans le calme et l’adolescent partit se coucher avec le sentiment rassurant que cette histoire était désormais derrière lui. 



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