Les troubles de l'adolescence

Chapitre 5 : ...qui croyait prendre.

1019 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/04/2017 17:41

Chapitre 5 : …qui croyait prendre



Ranma fut réveillé par une main qui le bâillonnait. Il ouvrit les yeux, paniqué et put constater que le visage fermé de Ryoga n’était qu’à quelques millimètres du sien. Sans le lâcher des yeux, ce dernier lui fit comprendre d’un mouvement de tête qu’il lui fallait le suivre dans le couloir. Il retira sa main puis plaqua un doigt sur ses lèvres pour lui intimer l’ordre de se taire. Ranma se leva et le suivit dehors. Il faisait doux en cette fin d’été et la lune éclairait le jardin de sa lumière nacrée. Silencieux, le jeune homme à la natte attendit que l’autre prenne la parole. Il lui sembla qu’une éternité passa avant que ce dernier ne dise :

— Tu as raison, je suis un pervers. Je me fais passer pour un cochon afin de dormir auprès d’Akané mais le désir que je ressens pour elle est si fort qu’il me faut le soulager.

Gêné, Ranma détourna la tête. Il n’avait pas envie d’entendre son ami discourir sur son désir pour Akané.

— Ce que j’aimerais comprendre, c’est ce qui t’as pris.

Il s’écoula un certain temps avant que Ranma ne réponde :

— Je sais pas. Je crois que comme toi, je déborde de désir. Toutes ces filles qui me tournent autour et que j’ai pas le droit de toucher. Tous ces corps…

Oh mon dieu, je parle comme un vieux pervers !

— Comment oses-tu ! Tu as Akané !

— Je ne l’ai pas plus que toi ! s’énerva Ranma. Enfin, regarde ! On n’a pas de vraie relation, franchement ! Tu trouves qu’on a l’air d’un couple toi ?

— Tu as plus que je n’oserai jamais espérer ! répliqua le vagabond.

— Bref ! le coupa l’autre garçon, sentant que la conversation pouvait durer longtemps. Le fait est que je t’ai vu plusieurs fois… te … tu sais… en pensant à Akané…

Il ne savait pas comment finir sa phrase.

— Te caresser, finit-il par lâcher dans un souffle. Et ça m’a donné… envie.

— C’est ça ton excuse ? lâcha méchamment Ryoga, comme pour dissimuler sa propre gêne.

— Ho, ça t’a pas déplu non plus que je sache ! rétorqua Ranma.

— Retire ça tout de suite, fit son adversaire en le saisissant par le col et en le plaquant contre un mur. Tu retires ça tout de suite ou…

Il ne finit pas sa phrase, plongeant dans les beaux yeux d’un noir profond presque bleuté.

— Ou quoi ? fit Ranma, rapprochant légèrement son visage de celui de Ryoga, le sondant du regard. Il en a envie, comprit-il soudain en sentant une érection effleurer sa cuisse gauche, il bande déjà ! Il est venu me chercher sous prétexte de s’expliquer mais en fait il n’attend que ça ! Il le sentait trembler, il devinait la violence avec laquelle il luttait contre le désir. Lui-même sentait sa respiration se faire plus rapide, heurtée. Il se retenait de gémir d’anticipation. Il savait déjà ce qui allait se produire.

La suite lui donna raison : Ryoga se jeta sur ses lèvres avec une telle violence qu’il les mordit presque. Comme pris de fureur, il saisit les longs cheveux noirs, défaisant la tresse au passage puis tirant sur la chevelure ainsi libérée pour forcer le jeune homme à ouvrir encore plus la bouche y insérant sa langue. Loin de s’en offusquer, Ranma sentit son propre sexe durcir et il frotta son érection contre celle de son compagnon dans un mouvement sensuel. Il fit passer ses mains sous les vêtements de Ryoga, impatient de le toucher. Il le caressa, s’émerveillant de la chaleur de sa peau. L’autre garçon grondait contre sa bouche, affolé par les gestes de son ami. Il martyrisait les lèvres offertes, descendant bécoter la peau tendre du cou, léchant une oreille avant de revenir à cette bouche douce et tendre.

Dévoré de baisers, Ranma sentait des mains baladeuses pétrirent ses fesses, frôler son sexe, remonter le long de son dos, se perdre dans ses cheveux avant de revenir à ses fesses encore et toujours. Dans un geste impatient, il baissa son pantalon puis celui de Ryoga et saisit leurs deux sexes de sa main droite, pour tenter de les caresser ensemble. Ils tombèrent tous deux à genoux dans l’herbe sèche. Les lèvres du vagabond quittèrent sa bouche pour venir mordre sa gorge avec fureur. Ranma continuait ses caresses tout en butinant le cou de son ami. À bout, Ryoga saisit finalement le sexe de son camarade, laissant à celui-ci le soin de caresser son propre membre. Il accéléra le mouvement, pressé de trouver l’assouvissement et ils jouirent à quelques secondes d’intervalles, leurs lèvres soudées en un dernier baiser pour étouffer leurs cris. Ils tombèrent tous deux à la renverse, égarés, le souffle court, les mains maculées du sperme de l’autre. Ranma sentait le poids du corps de son ami et trouva la sensation agréable. Il se garda bien cette fois-ci d’essayer d’embrasser Ryoga. Celui-ci se releva le premier, se rajusta puis se tourna vers son lui.

— Si tu en parles à qui que ce soit, je te tue.

A qui veut-il que j’en parle ? Il prend son pied et il se tire ! Et dire que je me sentais coupable de lui avoir sauté dessus ! 

Sans se préoccuper de ses états d’âme, Ryoga lui tourna le dos, traversa le jardin et entra dans le dojo.

Et il retourne dormir avec Akané ! Après ce qu’on a fait !

Cette fois, Ranma était franchement scandalisé.


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