Spécial Maison Hantée

Dès que Fuji tira son propre numéro, il ouvrit le papier et vit le numéro quatre. Il ignorait ce que cela voulait dire, mais il savait que les chiffres n’allaient qu’entre un et cinq. Et tourna son visage vers son partenaire.

« Allons-y, Taka-san. » dit-il avec un sourire.

Kawamura acquiesça d’un signe de tête. Il fallait bien qu’une paire décide de briser la glace et d’ouvrir le bal! Les deux jeunes garçons allèrent voir l’organisateur qui donnait ainsi le numéro à la dernière paire. Ils s’excusèrent auprès de lui et demandèrent de commencer déjà l’événement. Kawamura n’était pas certain de vouloir réellement pénétrer dans ce sombre bâtiment, alors que pour Fuji tout cela semblait intéressant et amusant!

Il avait probablement décidé d’y aller en premier justement pour qu’il puisse en faire enfin l’expérience. Il trouvait bien dommage que son jeune frère ne soit pas venu. Il l’avait pourtant appelé pour l’inviter, mais celui-ci avait refusé la proposition.

« Très bien, vous avez donc le numéro quatre! Veuillez me suivre. » annonça l’organisateur.

Kawamura et Fuji adressèrent un dernier regard à leurs congénères avant de disparaître derrière les portes de l’immeuble. Tous étaient curieux de savoir ce qui allait advenir de ces deux-là.

Après avoir franchi les premières portes, les deux jeunes garçons de Seigaku se retrouvèrent dans le noir total. La personne qui les accompagnait était restée à l’extérieur. D’un coup sans prévenir, une vive lumière submergea la pièce, aveuglant les partenaires. Une seconde après, le noir revint hanter les lieux et ils sentirent le sol bouger. Ils n’osaient plus bouger et attendirent patiemment que le plancher s’immobilise. Des chandelles s’allumèrent, laissant apercevoir un numéro inscrit sur la porte qui se trouvait devant eux : quatre.

« Bon, c’est une invitation? » lança Fuji avant d’ouvrir la porte.

Kawamura avala de travers. Il alla rejoindre son partenaire de l’autre côté de la porte. Aussitôt, la porte se referma dans un immense claquement. Une fois de plus, c’était le noir total autour d’eux. Aucun moyen de s’orienter.

Ne voulant pas perdre trop de temps sur place, Fuji avança déjà, prenant la précaution de ne pas rencontrer un mur. Après quelques pas, des lumières vives firent leur apparition devant eux. Ces lumières ne bougèrent pas, mais plus les secondes s’écoulaient, plus il y avait de lasers.

« Taka-san, dépêchons-nous! » pressa Fuji.

Il laissa son partenaire passer en premier. Même s’il y avait de plus en plus de lasers, la constitution du corps de Fuji lui permettrait de passer au travers, contrairement au corps bien bâti de son coéquipier.

Pendant ce temps, un volatile passa à deux centimètres d’eux, frôlant la collision. Dès que cette forme floue apparut, Kawamura se stoppa tout net en laissant échapper un petit cri de peur. Fuji taponna le dos de celui-ci pour le ramener à la réalité et le forcer à poursuivre la course.

Alors que le plus baraqué des deux arriva tant bien que de mal à passer les entre les rayons lasers tout en essayant d’éviter les formes volantes, Fuji quant à lui arrivait très bien à passer cette épreuve avec souplesse. Et à chaque fois qu’il voyait Kawamura reculer d’un pas pour éviter les volailles inanimées, il le poussa pour éviter qu’il n’accroche un laser.

« Ah! Enfin! » s’exclama Kawamura, à genoux au sol.

Ils avaient réussis à passer à travers cette première salle. La porte s’était aussi refermée derrière eux avec un petit rire en écho. Sans même tarder davantage, une petite mélodie commença à résonner. L’instrument était un piano, mais très vite, la mélodie se changea peu à peu et devenait de plus en plus saccadée. Des citrouilles s’allumèrent le long d’un couloir, montrant ainsi le chemin à suivre.

Fuji et Kawamura se regardèrent quelques secondes. Il ne semblait rien y avoir d’extraordinaire, donc ils avancèrent. Les citrouilles continuèrent à rester allumées. Après quelques pas, ils entendirent les rires d’une sorcière. Plus ils s’enfonçaient dans le couloir et plus les rires s’amplifiaient.

Un son qui ressemblait à une fuite apparut dans leur dos. Sans même y jeter un coup d’œil, les deux jeunes garçons se mirent au pas de course. Ils n’avaient pas très envie de s’attarder sur les lieux et de savoir ce que réservait ce son qui ne présageait rien de bon.

Ils arrivèrent au bout du couloir de citrouille et franchirent de nouvelles portes. Ils étaient bien étonnés de voir que tout s’était déroulé sans que quelque chose n’arrive.

« C’est quoi ? » demanda Kawamura en pointant un grand chaudron au milieu de la pièce.

Fuji s’y rapprocha et lut une note. Le concept était simple, une personne devait prendre un minimum de trois ingrédients ainsi créer à l’intérieur du chaudron une potion que son coéquipier devait boire et y résister. Aussitôt, Fuji désigna Kawamura pour créer la potion, ce qui était une excellente idée. Fuji était toujours le seul à résister aux boissons infectes d’Inui. Alors il prit au hasard trois ingrédients et les mélangea ensemble et donna le résultat à Fuji qui le but comme si de rien n’était. Après la dernière gorgée, deux portes se présentèrent à eux. Ils devaient décider laquelle choisir. Ils décidèrent ensemble et prirent celle de droite.

Ils pénétrèrent à l’intérieur. Le noir total, mais Fuji accrocha de son pied un objet au sol qu’il ramassa et conclut que c’était une caméra. Il l’alluma et regarda par le petit écran digital sur le côté. Kawamura hurla de frayeur alors que Fuji ouvrit grands ses yeux. Le plancher se mit alors à bouger rapidement.

Ont-ils choisi la bonne porte?