Plus loin que le sommet!
Sanada s’inclina vers la jeune fille.
« Désolé, je ne peux pas répondre à tes sentiments. » fit-il.
La jeune fille resta muette sur place. Son regard s’était baissé au sol, ne pouvant même pas effleurer la personne à laquelle elle venait de se déclarer. Le troisième année se releva et tourna les talons pour réintégrer sa classe.
« Attendez, Sanada-senpai! » l’interpela finalement l’étudiante, toujours le regard fuyant. « Pour… quelles raisons… ? »
Le grand gaillard ne se tourna pas. Il hésita un moment, mais répondit à la question.
« Je ne partage pas les mêmes sentiments. »
Sur ces paroles, il avança afin de disparaître du couloir. Lorsqu’on ne pouvait plus l’apercevoir, c’est maintenant que des larmes coulaient sur les joues de l’élève qui elle aussi, s’évapora du corridor.
« Sanada-kun ne sait pas s’y prendre… » chuchota Yagyuu.
Les trois cachotiers avaient épié la scène tout le temps qu’elle avait duré.
« Yagyuu-senpai, tu pourrais lui donner des cours à Sanada-fukubuchou! » se moqua le plus jeune.
« Il refusera à coup sûr… Par contre, je suis sûr que ça te serait beaucoup plus bénéfique à toi, Kirihara-kun. » répliqua le binoclard. « Niou-kun pourrait être ton partenaire pour t’exercer. »
La tête d’algue osa un regard vers son autre senpai. Celui-ci lui sourit.
« Ugh… Je passe mon tour! »
Il défila à son tour dans le couloir de l’école. Les deux partenaires se regardèrent et haussèrent les épaules se demandant le refus également de leur kouhai.
Kirihara courait dans le corridor alors qu’il savait très bien que ce geste y était proscrit. Il voulait à tout prix s’enfuir des mauvaises idées que ses senpais venaient d’évoquer. Jamais il n’allait accepter une telle chose! De plus, qu’est-ce qu’ils en savaient plus que lui à ce sujet? Ils n’avaient qu’un an de plus.
« Aîe! » fit une voix féminine.
En effet, le jeune deuxième année avait bousculé quelqu’un dans sa course improvisée. Il posa son regard vert sur l’étudiante qui était au sol.
« Ah! Désolé!! » fit-il avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever.
Le regard violet de l’élève croisa celui de la tête d’algue. Aussitôt elle projeta son regard ailleurs. Malgré tout, elle agrippa la main du garçon. Kirihara tira gentiment et hissa la jeune fille pour qu’elle soit à nouveau sur ses pieds.
« Ce n’est rien… Je ne regardais pas devant moi non plus… » dit-elle.
« C’est quand même moi qui courait… » rajouta-t-il.
En même temps il remarqua un cahier qui trainait au sol.
« C’est le tien? » demanda-t-il.
La jeune étudiante également de deuxième année regarda dans la direction qu’il pointait. Elle fit signe de la tête oui. Aussitôt qu’il eut sa réponse, Kirihara se pencha pour le ramasser, mais sans même crier gare, la jeune fille le prit. Ses longs cheveux noirs cachèrent alors son visage.
« Enfin… Merci pour ton aide quand même! Au revoir! » dit-elle d’un ton précipité.
Elle s’inclina légèrement vers le joueur de tennis et s’enfuit. Kirihara resta sur place, dans la complète interrogation. Il se demandait pourquoi elle avait agi aussi brusquement tout d’un coup. Avait-il quelque chose dans ce cahier qui était interdit de voir? Après quelques secondes, il tourna la page et alla vers sa propre salle de classe.
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« Ah te voilà, Chizu-chan. »
La jeune fille qui avait quelques instants plus tôt rencontré Kirihara tourna sa tête vers la personne qui l’avait interpelée. Elle tenait son cahier de dessin fort contre elle.
« Pourquoi tu n’es pas venue au club ce matin? »
« Je… J’ai eu un empêchement… »
L’autre jeune fille à la chevelure mauve arqua un sourcil. Son amie ne savait réellement pas mentir.
« Ça serait plus simple si tu pourrais me le dire clairement ou lieu de m’emmener sur de fausses pistes. » répliqua-t-elle.
Elle vint s’asseoir à côté d’elle dans la cage d’escalier. Les cours allaient bientôt commencer, mais elles avaient encore quelques minutes pour discuter ensemble.
« Oh! Ne me dis pas que tu as préféré aller dessiner ton petit Kirihara? » taquina la plus vieille.
La deuxième année resta silencieuse, rougissant légèrement.
« Ah? J’ai tapé dans le mille? »
« En fait… Je lui ai parlé… » avoua-t-elle finalement.
« J’en reviens pas! Tu t’es finalement décidée!! Vous avez parlé de quoi? » questionna Horikita.
« De rien… En fait, il m’a bousculé dans le couloir. »
La troisième année soupira.
« Tu parles, il s’est excusé au moins? »
Son amie acquiesça d’un mouvement de la tête pour répondre.
« Bon au moins, il est un minimum poli. Bon, les cours vont commencer, on y va? »
Les deux jeunes filles se levèrent et se dirigèrent vers les salles de classe. Nakajima rentra dans sa classe de deuxième année alors que son amie continua son chemin. Malheureusement pour elle, elle ignorait complètement ce que son amie lui réservait.
Comme de fait, Horikita Akisa fut complètement introuvable sur l’heure du midi. Elle fit son apparition seulement à quelques minutes des reprises des cours. Avec un peu de chance, elle croisa le chemin d’un de ses camarades de classe. Elle lui demanda à lui parler avant que la cloche ne sonne.
« Marui-kun, j’aurais un service à te demander. » annonça la jeune fille avec sa chevelure mauve.
« C’est quoi? »
« J’aimerais que tu aides une de mes amies à en faire devenir la petite amie de Kirihara. Vous êtes dans le même club, donc tu saurais probablement quel genre de fille qu’il aimerait, non? »
Marui en resta surpris.
« Désolé! Mais j’ai quelque chose que je dois récupérer et je ne veux pas faire compétition à une autre fille. » répondit le garçon.
« Une autre fille? »
« Oui! Pendant un de nos entraînements, il y avait le club d’art et j’ai vu une fille qui avait les yeux rivés sur Kirihara-kun tout le long! » rigola-t-il.
« Elle avait les cheveux longs et noirs ? »
« Ouais! Comment tu sais? » s’exclama l’élève aux cheveux rouges.
Horikita soupira. Elle pensa qu’il avait vraiment une mémoire de poisson celui-là.
« Je suis dans le club d’art, tu te souviens? M’enfin… C’est justement elle mon amie. Alors ça ne devrait pas poser de problème? »
Elle venait de marquer un point.
« Eh bien… À vrai dire j’ai perdu mes pockys et je dois absolument les retrouver. J’ai toujours besoin de ma dose de sucre! »
« Tu ne changes pas toi! » émit-elle.
Elle fouilla dans son sac et en ressortit des pockys aux fraises comme Marui les aimait tant. Avec cela était accompagné de quelques mochis et d’autres sucreries. Le regard du garçon était complètement accroché à ce sac qui renfermait tant de choses.
« Si je te donne tout ça, tu acceptes? » tenta-t-elle une nouvelle fois.
« Marché conclu! »
Marui vint pour s’approprier le sac de sucreries, mais Horikita fit dévier les friandises.
« Minute papillon! C’est quoi le genre de fille que Kirihara aime? »
« Il adore jouer à des jeux vidéo. Donc j’imagine une fille qui joue également. »
« Je vois. Tu vas pouvoir te charger de former mon amie à ce domaine? » fit-elle avec un large sourire.
« Eh? Pourquoi?! »
« Adieu pocky, mochi et tout ce qui se trouve dans le sac alors.»
« Non attend! D’accord ça marche! »
Satisfaite, elle lança le sac de sucrerie vers son camarade de classe.