Plus loin que le sommet!
Marui Bunta n’avait pas pu s’en sortir face au vice-capitaine de son équipe. Le prochain entraînement promettait d’être un véritable enfer pour ce joueur qui était plus que doué pour les volleys. Il était le plus vieux des titulaires de ce club, mais il était probablement celui qui en faisait le plus à sa tête sur le court de tennis.
Il a eu la chance inédite de parcourir quarante tours de terrains comme échauffement pour le lendemain matin.
Malgré tout cela, la disparition de ses pockys était toujours inexpliquée… En y repensant à maintes reprises, il était toujours aussi sûr de les avoir remis dans le sac qu’il portait maintenant sur son épaule. Yagyuu lui avait fait le serment de l’aider à retrouver la nourriture perdue, mais Marui n’avait aucune garantie que le binoclard réussira à attraper le voleur. En se focalisant de plus en plus sur tout ça, le ventre d’un des joueurs de double de Rikkai gargouilla sans merci.
« Bon sang… » fit-il à lui-même.
Il releva les yeux devant lui tout en mettant une de ses mains sur son ventre. Plus vite il rentrera chez lui et plus vite il pourra se mettre quelque chose sous la dent. Mais dès qu’il vint pour franchir le portail de la prestigieuse école, une voix l’appela dans son dos. Il se retourna et il vit un de ses compagnons.
« Ah? Yagyuu. » émit-il.
« Marui-kun, je pense avoir une piste, mais pour en être certain, tu pourrais me dire tes pockys à quelle saveur étaient tes pockys? » demanda celui à la chevelure violette.
« Aux fraises. » répondit l’affamé.
« Donc, il se pourrait bien que ça soit… »
« Tu les as retrouvé!? » coupa Marui.
« Il y a quelqu’un dans la cour arrière de l’école qui est en train d’en manger. » expliqua-t-il davantage.
Sans même qu’il ne puisse continuer ses observations, il vit son compagnon prendre ses jambes à son cou et partir à toute vitesse dans le lieu qu’il avait évoqué il y a à peine quelques secondes.
Lorsque Marui arriva dans cette cour, il regarda partout. Il vit une longue chevelure blanche et un bout qui ressemblait très bien à des pockys à la saveur de fraises. ‘’Il ne m’échappera pas!’’, se promit-il dans ses pensées tout en s’approchant du voleur en question. Lorsqu’il fut assez proche, il prit la parole.
« Toi! Rend moi mes pockys! »
La tête de l’interlocuteur tourna vers le troisième année. Il s’avérait être une jeune fille. Les yeux roses de cette étudiante fixèrent ceux du titulaire de tennis.
« Ils sont à moi ces pockys. » dit-elle tout en croquant le bâton sucré qu’elle avait en main. « Ce n’est pas bien de vouloir les biens des autres. »
« Pourquoi tu n’avouerais pas ton crime tout en me les rendant?! Euh attends… Tu affirmes que c’est les tiens?! »
« Je les ai payés avec mon argent de poche, donc oui. » répliqua la jeune fille qui continuait à savourer ses friandises.
Marui l’observa. Il ne se sentait pas particulièrement mal de l’avoir accusée de la sorte, mais il l’enviait beaucoup de pouvoir déguster ce mets. Si seulement il n’avait pas eu de voleur, il pourrait en faire tout autant.
En voyant le regard du jeune homme devenir un brin triste, elle pigea un pocky qui se trouvait dans sa boîte.
« Je veux bien t’en donner un. » dit-elle.
« Ah ?! Vraiment?! »
L’élève se leva du sol herbeux et lui sourit.
« Si tu acceptes de faire le jeu des pockys! » émit-elle d’un ton enjoué.
« Hein?! Sérieux? »
« Bah quoi. Je ne donnerai pas un de mes pockys gratuitement. Alors, ta réponse? »
Marui resta silencieux. Bien qu’il en ait bien envie d’avoir ce goût sucré en bouche, la condition restait tout de même gênante.
« Je rigole! »
Le troisième année posa de nouveau ses yeux sur elle.
« Je ne ferai jamais une telle chose avec un pur inconnu même s’il fait partie de mon école. M’enfin, tiens. »
Elle tendit ce bâtonnet enrobé d’une couche de saveur de fraise artificielle. Le jeune homme l’accepta tout en lui souriant et en prenant la peine de la remercier convenablement. Tout de suite après, la jeune élève agrippa son sac d’école et fit un signe d’au revoir.
« J’espère que tu le dégusteras un minimum! » lança-t-elle avant de disparaître du champ de vision du garçon.
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« Ah te voilà, Marui-kun. » fit le binoclard en s’approchant du plus âgé.
L’interpellé releva la tête du sol herbeux.
« Pour hier, c’était le voleur? » questionna son alliée dans cette affaire.
« Non. » émit-il.
Yagyuu replaça ses lunettes correctement sur son nez. Il devra alors trouver une nouvelle piste, mais pour le moment, il devait laisser son camarade seul avant le début des cours.
« Je dois aller en réunion. Je te tiendrai au courant. » dit le binoclard.
Dans les couloirs de l’école, il aperçut Niou et Kirihara ensemble. Ce n’était pourtant pas quelque chose de courant de les voir ensemble. Curieux face à ce phénomène, il se rapprocha discrètement de ces deux individus.
Ils semblaient observer quelque chose de bien intéressant.
« Niou-senpai, vous pensez que ça va se passer comment? » demanda le plus jeune.
« Qui sait? Observons et on le saura. » répondit celui à la chevelure argentée.
« Qu’est-ce que vous observez vous deux? » fit une voix masculine dans le dos des deux indiscrets.
« Yagyuu-senpai?! »
« Yo. » salua son partenaire de double.
« C’est Sanada-fukubuchou! » émit le plus jeune en chuchotant pout ne pas se faire repérer.
Yagyuu posa son regard sur la scène qui se déroulait en direct.
Il y avait en effet Sanada, le vice-capitaine de l’équipe de tennis masculine, avec une jeune fille. Cette dernière semblait embarrassée par la situation. Les trois observateurs pouvaient sentir la lourde atmosphère qui régnait entre ces deux individus.
« Sanada-senpai… » commença l’étudiante.
Le troisième année resta silencieux et attentif.
« Ça fait déjà un moment que je vous observe un peu de loin… En fait, ma question est plutôt; est-ce que vous accepterez de sortir avec moi? »